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Citations de Lorraine Fouchet (938)


" L’argent n’est pas en cause. La seule escroquerie c’est de vivre sans amour. "
page 221
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Un nuage à l’horizon d’une lande bretonne
Voile d’un crêpe le ciel qui porte le premier deuil
Du vieil été défunt et de son rouge orgueil.
Octobre a trop vécu, le genêt en frissonne.

Dans l’enclos paroissial se dresse l’ancien calvaire
Qui sert de reposoir aux ténébreux corbeaux,
Gardiens ou visiteurs de ce funèbre hameau
Où d’antiques squelettes s’entassent dans l’ossuaire

Tout bâti de granit, ceint d’une grille de fer.
Des stèles gravées de vagues épitaphes
Surmontent les dalles autour du cénotaphe
Élevé en mémoire des disparus en mer.

Sous sa coiffe jaunie, une veuve de marin
Égrène un chapelet aux grains usés de larmes.
Son visage émacié qui a perdu ses charmes
Nous raconte en silence, l’attente et le chagrin.

C’est la fin de l’Office qui apaise et console.
Au portail de l’église, debout, le vieux recteur
Remercie les fidèles, salué du Créateur
Qui d’un rai de soleil le nimbe d’une auréole.

Une figure d’angelot, l’Océan dans les yeux,
Soutane rouge, surplis blanc bordé d’une dentelle :
C’est un enfant de choeur dont le chant de crécelle
Imite celle du saint homme, dans un duo mélodieux.

Plus loin dans cet enclos, le nouveau cimetière
Prend son air de Fête : ces bruyères et ces fleurs
Viennent y témoigner des vivants les douleurs
Pour leurs chers disparus partis vers la Lumière.

Regroupés près des tombes où ils parlent à leurs morts
Les familles, les amis, se recueillent ou prient.
Des enfants étonnés écoutent et puis s’ennuient.
Une vieille un peu faible chevrote sur son sort.

Une rose trémière restée un peu sauvage
A pleuré ses pétales sur les marbres et les croix.
Dans le vent qui gémit revient l’écho des voix
Des pauvres innocents trépassés avant l’âge.

Asters et chrysanthèmes revêtus de soleil
Prennent l’éclat singulier des belles qui ont pleuré.
Ils semblent vous crier qu’ici vous dormirez
Sous une lourde pierre d’un éternel sommeil.

Antoine Livic, Chants d’écume suivi de Fleurs fanées, 2017
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Vieillir est un privilège que l'on peut accepter ou refuser.
A chaque seconde, on choisit d'être là, ici et maintenant.
On assume d'enlacer le monde.
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En voiture, on se confie parce qu'on ne regarde pas son interlocuteur. La route défile, le paysage change, l'habitacle restreint est propice au déballage, à la nostalgie, et le temps se fracture.

(Page 11)
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J’ai épuisé mon capital souffrance pour un bon moment. La médecine c’est comme un roman policier : on a une victime, le malade, des indices, les symptômes, un méchant la pathologie. Maintenant j’ai envie de romans feel good, qui font du bien.
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Claire est fascinée par les manchots. Elle répare les bras et les jambes et elle est folle d'oiseaux marins qui ont le nom qu'on donne aux hommes à qui il manque un bras ou une jambe.
Je poursuis ma lecture mais m'interroge : c'est quoi, la prochaine surprise ? Mes parents sont des espions ?
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Je choisis des personnages et je les balance dans la flotte. Puis je les regarde nager et le puzzle se construit. Le plus important, c’est la première phrase.

(Page 200)
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J'aimais boire avec toi, Lou. En l'honneur d'un rayon de soleil ou d'un arc-en-ciel après la pluie, pour une nouvelle joyeuse ou une annonce triste, un tête-à-tête amoureux, une visite, une réunion de famille.
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J’ai des fourmis dans les jambes, une réaction logique. J’ai envie de danser quand je sors de chez un grabataire, envie de courir quand je quitte un hémiplégique, envie de peindre quand je soigne un aveugle, envie de vivre quand je rédige un certificat de décès.
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Il a voyagé dans sa tête par ses lectures, par les DVD que ses parents lui avaient loués. Il a parcouru l'Asie et l'Amérique, il est incollable sur la cuisine, la végétation, la musique, les odeurs, intarissable sur les peintures, les sculptures, il a lu tous les livres, regardé toutes les photographies sur son ordinateur. Ces pays que sa santé ne lui a pas permis de visiter, il s'y est rendu depuis son lit en les étudiant tellement à fond qu'il les connaît mieux que ces touristes qui se contentent d'y passer quinze jours.
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C'est un jour débordant de pourquoi, mais en rupture de parce que. Un jour noir, marqué d'une pierre blanche.
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Ecrire, c'est aussi une façon de soigner les gens, de panser leurs plaies, avec moins d'effets secondaires que certains médicaments.
P 200
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La vérité sort de la bouche des papas, j'ai attrapé froid par les pieds et contracté une pneumonie.
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Il y a cela, cette église pleine de couples heureux ou blasés, et de solitaires qui regrettent leur isolement ou s'en félicitent. Il y a les mômes qui pouffent ; les mariés qui ont deux fois vingt ans mais s'aiment comme des gosses ; les deux ados d'honneur en jean et baskets. Et il y a Prune, ballottée, exsangue. Elle regrette la valse des corps, la brûlure sous la peau et le vertige quand on se jette dans l'amour comme dans une eau claire. Elle n'aimera plus personne, elle en est persuadée.
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Depuis que la mystérieuse blonde a tué papa, on croule sous les maîtres sans savoir qui est sa maîtresse.
(Page 71)
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Je suis faillible, la chair est le pêché des gens qui s'ennuient.
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Tu as regardé mon pull rayé. Tu m'as demandé si j'en portais toujours , si c'était une tradition de mon île. Je t'ai caché que le soir où le bateau de mon père est revenu sans lui , j'ai mis son gros pull sur mes épaules , ça m'a réchauffé pour la vie que j'allais affronter seul.
P154
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Le mensonge fait parfois plus chaud au cœur que la vérité. On ne devrait ni grandir sans amour ni vieillir sans amour.
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« On ne sait pas de quoi on meurt, mais on peut décider comment on vit. »
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" L’amour est fait pour grandir, mère, pas pour tuer !"
page 118
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L'auteure, Lorraine Fouchet, a exercé une autre profession :

la médecine.
le journalisme.
la pêche.
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