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Critiques de Marie Vareille (3807)
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Désenchantées

La disparition de Sarah Leroy, quinze ans, a bouleversé la petite ville de Bouville-sur-mer et ému la France entière. Vingt ans plus tard, Fanny, devenue journaliste, se voit forcée de revenir sur les lieux de ce drame qui a marqué sa jeunesse. Si remuer cette histoire ne faisait pas forcément partie de ses plans, y aller accompagnée de sa belle-fille Lilou, qui y voit le sujet idéal pour son stage de fin d’année, l’était encore moins… surtout que sa sœur cadette était la meilleure amie de Sarah Leroy et qu’un innocent pourrait bien croupir en prison !



L’avantage d’être fan de Marie Vareille (« La vie rêvée des chaussettes orphelines », « Le syndrome du spaghetti », « Ainsi gèlent les bulles de savon ») et de se lancer tête baissée dans chacun de ses nouveaux romans sans même jeter un œil au quatrième de couverture, est d’être agréablement surpris de la voir changer de registre sans être au courant. Avec les « Désenchantées » l’autrice se frotte en effet au polar et nous plonge au cœur d’un « cold case » particulièrement prenant.



Naviguant entre passé et présent et passant d’un personnage à l’autre au fil des chapitres, ce roman choral haletant livre progressivement toutes les pièces d’un puzzle que le lecteur désire terminer au plus vite. Multipliant les clins d’œil, surtout musicaux, comme en témoigne ce titre emprunté à la célèbre chanson de Mylène Farmer, ce plongeon dans les années 90 retrace le parcours d’une bande de copines qui se faisaient appeler les « Désenchantées », tout en revenant sur les nombreuses hypothèses qui pourraient expliquer cette mystérieuse disparition.



Si Marie Vareille offre cette fois-ci un véritable « page turner » particulièrement bien ficelé, elle n’oublie pas de livrer une nouvelle galerie de personnages attachants dont elle a le secret, emmenés par l’irrésistible Lilou, dont j’ai adoré les dialogues et la relation explosive avec sa belle-mère. Porté par de lourds secrets qui remontent progressivement à la surface, ce roman aborde également quelques thèmes forts, tels que le harcèlement scolaire, les familles recomposées, l’amitié en général et la sororité en particulier.



Je reste fan !
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Ainsi gèlent les bulles de savon

Cela faisait une éternité que je n’avais commencé un livre pour le terminer plusieurs heures plus tard. Des bulles de savon que j’ai suivies vers la lumière sans fermer mes yeux.



On suit ici plusieurs histoires en parallèle avec en toile de fond la maternité. Le baby-blues, la difficulté d’être mère, l’absence d’une mère.

Claire a tout pour être heureuse jusqu’au jour où elle met au monde son premier enfant. Être mère pour elle a des relents d’amertume et de déception. La fin de la liberté.

Oceane vit seule avec son père en Amérique, abandonnée par sa mère quand elle était bébé. Hypersensible, elle rêve de bulles de savon et d’histoires à écrire. Mais son père en a décidé autrement pour elle.

Puis il y a cette femme mystérieuse où il faudra attendre la moitié du livre pour comprendre qui elle est. Une femme qui erre en Indonésie essayant de se disculper d’avoir abandonné son enfant.



Ce roman et moi, c’était mal parti je l’avoue. Marie Vareille je connais ses précédents livres. Lumineux et rafraîchissants au possible. Ici, le registre est beaucoup plus sombre et déprimant. Le thème du baby blues n’est pas non plus dans mes cordes. Moi qui n’ai eu que du bonheur avec mon fils, j’ai un peu de mal à comprendre ces mères qui se cherchent et sombrent dans le désespoir.



La magie est venue à moi milieu du livre quand les pièces du puzzle s’assemblent et m’ont fait prendre une nouvelle tournure devant cette histoire. L’attachement est arrivé. L’humour à la fin était apaisant et l’émotion m’a cueillie sans que je ne m’y attende.



C’est beau cette histoire de bulles de savon qui s’envolent toujours vers la lumière. Ces messages qui embaument le cœur, pour nous hypersensibles, nous encourageant à être fiers de notre sensibilité.



C’est ce que je retiendrai le plus de ce livre, l’espoir, le destin, Bob Marley pour endormir un bébé, son odeur de cannelle et vanille qu’on n’oubliera jamais. Puis les bulles de savons. Qui volent, et qui gelées n’éclatent jamais… renfermant dans leurs ventres des royaumes enchantés.
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La Dernière allumette

Partant du principe que le conseil particulièrement avisé de ce roman « fuir dès la première baffe, voire même plus tôt si possible » ne visait que les victimes de violences conjugales et non pas les fans de Marie Vareille, qui ont pourtant également pris l’habitude de se prendre de belles claques au fil de ses livres, j’ai donc entrepris la lecture de son dernier roman. Ayant lu les avis dithyrambiques de ceux qui étaient déjà passés par là, je savais pourtant que le risque de m’en prendre une belle serait bel et bien présent…



C’est donc en victime consentante et la joue déjà tendue que j’ai entamé la lecture. Et, en effet, le malaise s’installe très vite dès les premières pages… quelque chose ne tourne visiblement pas rond dans la famille d’Abigaëlle… pas grave, je continue. Un sentiment qui s’intensifie malheureusement au fil des pages, l’ambiance devenant de plus en plus sombre, voire presque insupportable quand ce sont des enfants qui racontent l’horreur. Muni d’une dernière allumette que j’hésite à craquer afin de faire disparaître cette noirceur de plus en plus opaque, je continue d’avancer, mais le doute s’est totalement estompé, Marie Vareille est en grande forme et je vais m’en prendre une très belle, voire plusieurs, il ne reste plus qu’à découvrir quand, car la fourbe tend des pièges et a l’art de me retourner le cerveau, rendant la suite imprévisible, m’obligeant à rester, impossible de fuir, je veux savoir…même si ça va faire mal !



Je ne veux pas trop vous en dévoiler sur ce récit qui aborde le thème des violences conjugales et domestiques à travers le regard de ses victimes. Alternant les points de vues et voyageant dans le temps à travers le journal intime d’Abigaëlle, Marie Vareille partage le traumatisme d’enfants meurtris, balayant leur innocence au fil des pages et révélant progressivement les conséquences sur le long terme de ces violences subies pendant l’enfance.



Malgré la noirceur de son récit, Marie Vareille maintient constamment une petite flamme qui nous réchauffe le cœur. Une allumette à craquer, offerte dès la couverture, une main tendue par un voisin attentif et courageux, un psychiatre plus dévoué que nécessaire, une aurore boréale en Suède et une bonne dose d’amour et d’amitié permettent au lecteur et aux personnages de conserver un brin d’espoir tout au long de la lecture.



Voilà c’est fait, j’ai pris une grosse claque et je referme ce roman avec des étoiles et une aurore boréale plein les yeux. Mon fils était à Kiruna il y a deux étés, j’ai vu les photos, c’est splendide ces aurores boréales… un peu comme les romans de Marie Vareille !
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La vie rêvée des chaussettes orphelines

Je dois vous révéler un secret. Je dissimule, dans un tiroir, un tas de chaussettes dépareillées, esseulées. Elles sont là, dans l'attente improbable de retrouver leur moitié …



Forcément, le titre de ce roman m'a alors interpellé… Quoi ? Je ne suis pas seul à connaître ce dramatique problème ? Il fallait que je sache …



Alice, l'héroïne, a tout d'une pauvre petite chaussette abandonnée. J'avoue, l'image n'est pas des plus éblouissantes mais pourtant, on s'attache vite à cette jeune femme qui semble porter de lourds secrets.



On oscille entre comédie et dramédie (je ne sais pas si ce mot existe en vérité) et ça fonctionne.



Les chapitres alternent entre la Alice d'aujourd'hui, débarquée à Paris, un peu paumée, et celle de 2011, à travers des extraits du journal qu'elle rédige sur les conseils de son psy. Que s'est-il passé dans l'intervalle ? C'est ce que le roman va nous faire découvrir …



Je ne connaissais pas du tout Marie Vareilles. Et je suis content d'y être allé.

Il est ici question de l'amour, immense, de deux soeurs et évidemment j'ai été touché.



Ce qui m'a séduit, c'est qu'on pense lire un roman de facture plutôt classique, comme on met de bons vieux chaussons douillets et voilà que la Marie nous renverse et nous fait tomber de notre confortable lecture… Au fur et à mesure, on découvre ce qu'Alice n'ose dévoiler, et j'avoue, je me suis fait avoir comme un bleu …



C'est un roman doux et amer à la fois, pas sis innocent. Un joli portrait de femme, comme on aimerait en rencontrer dans la vraie vie. le portrait d'une nana pas comme les autres …



J'ai ouvert mon tiroir secret et j'ai été pris d'une immense tendresse pour ces vieilles chaussettes … Il va falloir les consoler, les réunir à nouveau. Avant qu'il ne soit trop tard …


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Le Syndrome du spaghetti

La première chose à savoir sur ce livre, c'est que , bien qu'estampillé "roman pour adolescents ", il peut être lu à tout âge , la preuve : j'ai adoré...



La deuxième , c'est qu'il vaut mieux éviter les lieux publics pour le lire, sous peine d'inonder votre masque et vos mouchoirs. Il est bouleversifiant !



Et la troisième , c'est qu'il faut tout lire jusqu'à la dernière ligne. Après le clap de fin, Marie Vareille nous raconte la genèse de ce roman , dans " Un dernier mot pour la route..." . Et moi, qui croyait en avoir fini, avec les mouchoirs, je me suis retransformée en fontaine ...



Marie, je la suis depuis ses tout débuts, et je lis tout, (même quand elle écrit un roman sur une basketteuse, c'est vous dire si je l'aime ! )

Et donc, j'ai aimé sa Léa.

Léa, 16 ans , dont la vie est un long fleuve tranquille, entre ses vingt heures de basket par semaine et le lycée.

Léa et ses meilleurs amis , Nico et Amel. Amel qui vit dans la cité, Léa, dans une belle maison bourgeoise. Léa entraînée par son père , leurs projets, leur rêve qu'elle entre à l'INSEP puis en NBA.

Mais la vie , c'est comme les spaghettis : bien rangée , elle peut s'emmêler , se casser, et tout et tout... et la tragédie arrive, et la vie de Léa ne sera plus jamais comme avant.

Pourtant en sortant de chez Amel, elle rencontre Anthony, un gars de la cité, rien à voir avec elle, sauf qu'il est aussi doué qu'elle au basket. Anthony qui ne connaissait pas la Léa d'avant. Et des fois, ça fait du bien de rencontrer des gens qui ne savent pas que votre vie n' est plus un fleuve tranquille...

Et Léa va devoir apprendre à rebondir...

Et tout comme j'ai aimé Léa, j'ai aimé Anthony, Amel et ses "carottes sont cuites", la mère, la petite soeur...

Des personnages magnifiques, tellement bien décrits qu'on a l'impression qu'ils sont vrais .

Un roman sur la résilience, les projets avortés, la force de se réinventer , la puissance des liens ( de tous les liens , qu'ils soient familiaux, amicaux, amoureux ), le courage, le travail.

Un roman, à la fois bouleversant et amusant , très fort et sensible, bienveillant, par instants poétique, et plein d'espoir...

Pour ados (mais pas que ... )

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La vie rêvée des chaussettes orphelines

On suit dans ce roman les aventures d’Alice au pays des chaussettes orphelines. Fraîchement débarquée en France, elle rejoint une start-up qui s’occupe de réconcilier les chaussures orphelines. Alice est jeune et à travers son journal intime, on remonte dans sa vie à Londres où elle essuie tous les remous liés à des problèmes de grossesse. Entre ce passé à Londres et son présent à Paris, Alice traîne des angoisses et un passé qui semblent très lourds. Qu’est ce qui a donc poussé cette jeune fille à tout quitter pour le pays de sa mère, la France ?



Et bien je n’en saurai rien et ne m’en veuillez pas mais j’ai capitulé à mi parcours. L’effet Marie Vareille ne s’est pas fait cette fois ci, loin de ses feelgood habituels, j’ai eu un mal de chien à rentrer dans l’histoire et si à la moitié du livre, je ressens toujours la même lassitude, j’abandonne. Était-ce le mauvais moment pour lire ce roman ? N’étais-je pas dans les meilleures conditions pour approcher ce roman comme la majorité des lecteurs ? Je l’ignore. Je ne me suis pas attachée à Alice, son journal intime long de trois quatre pages m’a ennuyée, sa sœur Scarlet, pas vraiment cerné le personnage. Quant à son mari de Londres, inexistant, ses parents idem. Même cette idée de chaussettes orphelines ne m’a pas semblé suffisamment exploitée. Allez, on va dire que ce n’était pas pour moi le bon jour pour découvrir ce roman. Ou que tout le roman tient dans la seconde partie. Zut de zut.
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Le Syndrome du spaghetti

Léa, 16 ans, vit pleinement son adolescence. Parce qu'elle est née avec un ballon dans la main et parce qu'elle mesure pas moins d'1m79, elle joue au basket dans l'équipe des mecs, entrainée qui plus est par un coach qui n'est autre que son père. Il ne travaille qu'à mi-temps, s'occupant beaucoup d'elle et de sa petite sœur, Anaïs, sa mère ayant un boulot qui rapporte beaucoup. La petite famille habite une grande villa dans le quartier chic de Tarny. Entre ses 20h d'entrainement par semaine, ses cours à l'école, le temps passé avec ses deux meilleurs amis, Amel et Nico (dont elle est secrètement amoureuse), sa vie est bien remplie. Avec son père, ils ont un objectif bien défini pour elle : entrer à l'INSEP, être sélectionnée pour entrer dans une équipe de la NBA ou de la WNBA et ainsi devenir la 14ième basketteuse française historiquement acceptée en WNBA. Tout ça avec Nico qu'elle épousera mais tout cette partie-là n'est pas encore officielle ! Ce jour-là, alors qu'elle mange à la cantine avec ses deux amis, Léa reçoit un appel de son père. Fou de joie, il lui annonce qu'elle est prise à l'INSEP ! Un bonheur de courte durée puisqu'il lui annonce que ce n'est pas le cas pour son ami. Une première déception qui fait dérailler son plan tout tracé mais qui, au final, n'est presque rien en comparaison des drames qui vont arriver et bouleverser définitivement sa vie...



Son destin était pourtant tout tracé, à savoir devenir une grande basketteuse. Sans l'aide de son père, qui se trouve être aussi bien son coach, son ami, son confident, rien de tout ce qui lui arrive n'aurait été possible, notamment son acceptation à l'INSEP. Malheureusement, sa vie va tragiquement et soudainement basculer. Plus rien ne sera jamais comme avant et Léa a du mal, maintenant, à avancer dans la vie, certaine que plus rien de bon ne pourra lui arriver. Sa rencontre avec Anthony, du Val-Fleuri, lui aussi grand joueur et fan de basket, va l'aider à avancer, ainsi que d'autres événements qui l'aideront à donner un nouveau souffle à sa vie. Marie Vareille, avec "Le syndrome du spaghetti" (que Mamoun explique très bien), un roman empli d'émotions fortes, de drames, de chagrins mais aussi d'espoir. D'une grande justesse, d'une sincérité rare et d'une simplicité confondante, elle donne vie et âme à ses personnages magnifiquement dépeints à qui la vie aura été parfois injuste. Elle sait manier les mots avec finesse et réussit à nous faire ressentir une grande palette d'émotions, du rire aux larmes, de la joie à la tristesse, du désespoir à l'espérance...

Un roman subtil, intelligent et tristement beau...
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Je peux très bien me passer de toi

J’aime bien Marie Vareille parce qu’elle fait danser ses personnages, nous promène dans la vie dans ses nuages et ses espoirs. Une auteure qui prend son temps pour décrire ses personnages sans en faire des tonnes, tout bon pour se plonger dans un feelgood sans se perdre ni s’ennuyer.



Deux amies que tout oppose mais qui s’adorent, c’est Chloé et Constance, vingt-sept ans, le regard en poupe, la vie qui trépasse et passe sous des airs de tangos alanguis. Chloé, elle aime Guillaume, même si c’est son boss et même si cela fait deux ans que c’est son ex et même s’il se marie bientôt, elle l’a dans la peau et préfère être sa maîtresse que l’ombre de son chien. Quand on a que l’amour comme le chantait le grand Jacques. Sauf qu’à être au second plan, elle souffre le martyr alors elle fait n’importe quoi, elle collectionne les hommes d’un soir parce que Chloé c’est une bombe. Alors que Constance, elle, elle vit dans le no sexe land depuis vingt neuf mois. Elle lit, encore et toujours en grignotant des sablés. Et elle déprime un peu. Parce que la solitude, l’amour en solo, ça devient vite indigeste quand on est jeune.



Les deux amies se mettent en tête de remplir un défi, un pacte à l’inverse de ce qu’elles sont et ce qu’elles vivent. Plus de sexe pour Chloé pendant six mois et Constance devra quant à elle se donner au premier inconnu.



Un défi qui va emmener la blonde et la brune dans leurs derniers retranchements et dans des rencontres à l’antipode de leurs personnalités.



C’est frais, c’est drôle, souvent tendre, même plutôt réaliste car Chloé et Constance, c’est un peu moi, un peu vous, un mic mac de personnalités en proie à la vie de tous les jours dans sa plus injuste réalité. Un livre qui met du baume au cœur, qu’on soit mère, célibataire, accro aux livres ou au sexe, on y trouve son bonbon de douceur, ça fond sur le cœur, comme une barbe à papa qui nous sucre les doigts en regardant la pluie tomber ou le soleil nous écraser.



Et parfois, ça fait du bien de lire des histoires de bonbon rose.
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Le Syndrome du spaghetti

Quand tu prends un livre au hasard mais que tu sais que ça va sûrement le faire parce qu'il a reçu un prix babelio, tu t'installes confiante et sereine dans ton lit à 21h00.

A 21h30 tu attaques le premier kleenex.

A 22h00 tu as les yeux bouffis et le nez rouge.

A 23h00 tu étreins ta liseuse à pleines mains comme si c'était le dernier canot de sauvetage du titanic

A minuit tu te lèves pour aller lire dans le canapé. Ta place dans le lit est inondée et ton mari en a marre de t'entendre renifler.

1h00 La boite de kleenex y est passée. Les cadavres de mouchoirs jonchent le sol.

1h30 le livre est terminé mais tu pleures encore.



Ceux qui me suivent savent que je suis un petit bisounours sensible. Mais là franchement, ce livre m'a tellement touchée dans mon expérience personnelle que les vannes se sont ouvertes et que j'ai tout lâché. Donc oui c'est un roman jeunesse qui a touché mon âme d'adulte. C'est très bien écrit. Le ton est très juste. Tout est réaliste et bien pensé. Vrai en fait. Les personnages, leurs réactions, leurs émotions, tout sonne vrai. Rien de surjoué, rien de faux.



Léa a la vie devant elle comme on dit. Pas très bonne à l'école mais surdouée en basket. A tel point qu'elle joue dans une équipe de garçons. Elle doit intégrer prochainement l'INSEP. Mais si la vie était un long fleuve tranquille ça se saurait n'est ce pas? Et c'est comme les spaghettis il y en toujours quelques uns de cassés dans le paquet.

La tragédie arrive (même une double tragédie). La vie de Léa ne sera plus jamais la même. Comment se reconstruire, comment aller de l'avant? Comment rebondir?



Je me suis sentie bien dans ce roman (même si j'ai beaucoup pleuré). Les personnages sont magnifiques (la petite soeur est incroyable). C'est une histoire bouleversante mais qui nous rappelle la force de l'amour (au sens large) pour nous aider à nous relever, à recommencer, à reconstruire, à réinventer. J'ai aimé ce passage de rêves, cette idée de transmission. Si tu dois renoncer à un rêve, au lieu de l'ensevelir au fond de toi, tu peux le transmettre à quelqu'un, l'aider à l'accomplir. Même si ce n'est pas toi qui accomplis ce rêve, en le transmettant , ce rêve n'est pas mort.



C'est doux, c'est bienveillant, c'est plein d'espoir et d'amour.





Je termine rarement mes critiques par cette phrase voire jamais. Mais pour une fois, je crois que je peux dire : Je le conseille à tous, vraiment.
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Mistral et Cappuccino

Cela fait maintenant quatorze ans que Claire prend son cappuccino seule sur la terrasse du café de l'hôtel des Cigales. Mais, ce mardi, Claire fête ses trente ans et au moment où Enzo vient lui servir son breuvage favoris, un inconnu demande s'il peut s'asseoir à sa table. Étonnamment, elle accepte la proposition du jeune homme, mais au moment où il propose à Claire de se revoir, elle l'éconduit gentiment et ne prend même pas la peine de noter le numéro de téléphone qu'il vient de lui donner…



Cette nouvelle numérique d'à peine une dizaine de pages, disponible gratuitement sur Kobo, ne laisse donc pas de temps à la séduction d'opérer. Le lecteur doit donc se "contenter" du comportement pour le moins étrange de cette jeune femme refusant toute approche. Portant des chaussettes dépareillées, Claire a cependant tout pour séduire les nombreux lecteurs ayant aimé « La vie rêvée des chaussettes orphelines ». Outre ce clin d'oeil bien sympathique au roman que Marie Vareille a publié aux éditions Charleston, le lecteur appréciera sans aucun doute la chute assez surprenante de cette nouvelle, qui vient subitement éclairer le comportement pour le moins bizarre de la jeune femme…



Une nouvelle à lire sur une terrasse ensoleillée, le temps de boire un bon petit cappuccino !
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Désenchantées

C'est avec un petit pincement au coeur que je referme ce livre de Marie Vareille.

Ça y est, je les ai tous lus et il va me falloir attendre la sortie du prochain... qui ne fait même pas semblant de pointer le bout de sa couverture.

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Mon écrivain de filgoudes préférée a réussi à me surprendre en écrivant un thriller cette fois.

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Au début, j'étais un peu perdue par les intervenants qui racontaient la même histoire, de la façon dont ils l'avaient vécue personnellement.

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Des enfants, leurs amis, leur famille, leurs joies, leurs peines.

Chapitres entremêlés entre enfance et adolescence, mais aussi vingt ans après.

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Sarah et Angélique étaient les meilleures amies du monde. Elles s'aimaient pour la vie, bien que s'étant rencontrées dans un cimetière, un jour d'enterrement.

Et puis tout d'un coup, sans qu'on sache pourquoi, la belle amitié vole en éclats et l'amour fait place à la haine.

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C'est alors que l'une d'elles, Sarah, disparaît.

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Vingt ans après, Fanny, la soeur aînée d'Angélique, travaillant pour un magazine, est missionnée dans le village de son enfance, où tout est arrivé.

Pour le lancement de la version on line de la revue, elle doit écrire un papier sur la disparition de Sarah, à l'occasion du vingtième anniversaire de l'événement.

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Fanny rechigne, d'autant qu'elle se retrouve avec sa belle-fille de 15 ans sur le dos, celle-ci ayant été suspendue de son lycée pour cause d'insubordination.

Un certain dessin... mais vous en saurez plus en lisant le livre.

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La femme et l'ado ont des rapports conflictuels et le voyage risque de ne pas être de tout repos.

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L'autrice évoque plusieurs thèmes, le deuil suite au décès d'un parent, la puissance de l'amitié, la famille qui nous entoure... ou pas, les familles recomposées, l'importance du paraître pour certaines personnes. Elle parle aussi de viol, de justice, d'enfance brisée...comment trouver la force de rebondir malgré tout, de se reconstruire.

Le tout s'imbrique parfaitement.

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C'est un très bon roman, qui m'a profondément émue et bouleversée, qui m'a fait sourire aussi.

Les personnages de ce dernier roman vont me manquer.

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Je n'ai pas besoin de mentionner encore une fois la beauté de la plume de Marie Vareille, depuis le temps que j'en parle.

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Beaucoup de mes amis babeliotes ont écrit des retours, je vous invite à les consulter si vous hésitez encore..

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Bonne lecture à qui se lancera.

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*****

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Je vous laisse en compagnie de Mylène :

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Nager dans les eaux troubles

Des lendemains

Attendre ici la fin

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Flotter dans l'air trop lourd

Du presque rien

A qui tendre la main

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Si je dois tomber de haut

Que ma chute soit lente

Je n'ai trouvé de repos

Que dans l'indifférence

.

Pourtant, je voudrais retrouver l'innocence

Mais rien n'a de sens, et rien ne va

.



Tout est chaos

A côté

Tous mes idéaux : des mots

Abimés...

.

Je cherche une âme, qui

Pourra m'aider

Je suis

D'une géneration désenchantée

.

Désenchantée

.

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Ainsi gèlent les bulles de savon

Comme d’habitude, Marie Vareille (« La vie rêvée des chaussettes orphelines », « Le syndrome du spaghetti ») propose un titre pour le moins original, qui devrait pouvoir intriguer le lecteur dès la couverture. Ce dernier ne manquera d’ailleurs pas de suivre cette jolie bulle de savon lâchée par l’autrice, incapable de la quitter des yeux, jusqu’à ce qu’elle explose, libérant un paquet d’émotions et l’abandonnant les larmes aux yeux. Non, ce n’est pas le savon qui pique aux yeux, mais Marie Vareille qui fait une nouvelle fois mouche.



« Ainsi gèlent les bulles de savon » propose plusieurs histoires parallèles, plusieurs destinées de femmes qui s’entremêlent au fil des pages. Je n’en dirai pas plus sur ces personnages dont vous devrez découvrir les liens, sauf qu’elles ne vous laisseront pas indifférent et qu’elles ont toutes une passion commune : la littérature !



« Ainsi gèlent les bulles de savon » parle de maternité, mais pas celle dépeinte et idéalisée par la société. Quand l’accouchement s’avère traumatisant, quand le « congé » de maternité se rapproche tellement d’une guerre de tranchée que l’on rêve de retourner travailler, quand le bébé demande tellement d’attention que la vie de couple passe à la trappe, quand la responsabilité s’avère trop lourde à porter et que l’on se met même à regretter la vie d’avant, il n’est plus question d’immense bonheur, mais de baby blues, de dépression post-partum, de doutes, de culpabilité, de honte…tant de sentiments tabous, qui poussent même certaines mères à abandonner leur enfant !



Parvenant une nouvelle fois à créer une véritable proximité entre le lecteur et ses personnages, Marie Vareille aborde les difficultés de la maternité avec énormément de justesse, bouleversant les nombreuses mamans qui sont passées par là…et ouvrant probablement les yeux de nombreux papas qui ne s’en doutaient pas.



Définitivement fan de Marie Vareille, je vous invite à découvrir comment gèlent les bulles de savon.
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Mistral et Cappuccino

Samedi 2 mars 2024, mollement installée sur un canapé face à la baie vitrée avec vue imprenable sur un lycée de banlieue, mue par une envie irrésistible d'allumer mon smartphone, je m'en saisis illico.



Sur un site que je ne nommerai pas, que vois-je ? un message privé d'une chouette amie me demandant si j'avais vu le dernier retour d'Yvan.

Bah non, je n'avais pas eu le temps de lire mon fil d'actu.



Ni une, ni deux, je fonce chez Yvan et que vois-je ?

Le coquin nous propose une courte nouvelle gratuite de Marie Vareille !

Yep, comme ça, direct, sans prendre la moindre précaution, pas la queue d'un préambule, rien du tout !



Alors je l'ai lue, cette nouvelle au titre aguicheur : Mistral et Cappuccino.



Nous y retrouvons Claire, en terrasse d'un café en bord de mer, lieu qu'elle fréquente quotidiennement.

Le soleil la réchauffe de ses doux rayons, le bruit des vagues la berce.

Elle pense qu'aujourd'hui c'est son anniversaire.

Claire a 30 ans.



Quand une voix agréable interrompt ses pensées, celle d'un inconnu qui lui demande si la place face à elle est libre.

D'habitude, elle refuse qu'on l'approche et s'apprête à dire non, mais à son grand étonnement, c'est un oui qui franchit ses lèvres.



*******



Une nouvelle très sympathique, lue en quelques minutes.

Après une lecture exigeante et bouleversante, j'étais plongée dans un roman dont je n'arrivais pas à sortir.

Marie Vareille m'a sauvée de mon ennui avec son court récit.



Merci à l'autrice et à mes amis précités.

Ça c'était du sauvetage ou je ne m'y connais pas. :)

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La vie rêvée des chaussettes orphelines



Alice Smith est une jeune femme franco-américaine qui vient tout juste d'arriver à Paris. Désireuse de tourner la page sur son passé, elle tente sa chance à 3623 miles de chez elle. Ayant déniché un petit appartement dans Belleville (même si elle espérait Montmartre ou le Marais), elle s'y installe avec son chat, David. Maintenant, il lui faut absolument trouver un boulot, dans la finance si possible, là où elle travaillait avant de claquer la porte. Mais les refus s'amoncellent dans sa boîte mail. Jusqu'au jour où elle reçoit un message d'un certain Chris Lemoine, fondateur d'une start-up à fort potentiel, comme il le précise dans son mail. Il lui donne même rendez-vous dès le lendemain. Intriguée mais aussi un brin inquiète, ce Christophe Lemoine ayant monté pas moins de 19 star-up. Une fois les présentations faites, ce dernier, en compagnie de son associé, Jeremy Miller, lui expose son projet : réunir les chaussettes orphelines. Si elle trouve l'idée plutôt absurde, elle se lance dans l'aventure lorsque Christophe l'informe qu'elle est embauchée...



Alice Smith-Rivière semble bien cacher des secrets ... Mais, si la jeune femme a l'air d'aller plutôt bien, elle angoisse beaucoup, souffre de TOC, a fait une dépression quelques années auparavant et, surtout, elle veut faire table rase de son passé. Un passé que l'on découvre au fil des pages du journal d'Alice qui commence en 2011. Alors mariée à Oliver, installée à Londres et occupant un poste dans la finance, la jeune femme est radieuse. Seule ombre au tableau : elle a du mal à concevoir un enfant. Elle écrit également sur son enfance, notamment la relation intime qu'elle lie avec sa sœur, Scarlett. Que s'est-il donc passé pour que, en 2018, la jeune femme veuille tout oublier ? En alternant ainsi le journal et la vie d'Alice, Marie Vareille dessine peu à peu les contours de la jeune femme jusqu'ici flous et sait capturer le lecteur dès les premières pages. Outre l'intrigue au final inattendu, ce roman fait la part belle à une galerie de personnages hauts en couleurs, tel que l'antipathique Jeremy, l'optimiste Chris, la fantasque Saranya ou encore la volontaire Scarlett. Des personnages fouillés, parfaitement dépeints et terriblement attachants. À la fois drôle, pimpant, doux-amer, ce roman, sous ses airs légers, aborde aussi bien la maternité, le deuil, la fibre maternelle que la dépression...

Une lecture émouvante et pétillante...

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Désenchantées

À Bouville-sur-mer, la disparition de Sarah Leroy, alors âgée de 15 ans, a ému tout le monde. Et ce d'autant que son corps n'a jamais été retrouvé... Vingt ans plus tard, Fanny, elle-même originaire de cette ville, travaille aujourd'hui à Paris, en tant que rédactrice en chef adjointe du magazine Mesdames, pressentie comme future directrice éditoriale du online. Alors qu'elle sort d'un rendez-vous avec la conseillère principale d'éducation du collège de Lilou, sa belle-fille, qui, une fois encore, a fait parler d'elle et se retrouve déscolarisée pour quelques jours, elle se précipite aussitôt dans le bureau de sa cheffe. Celle-ci a, en effet, trouvé un sujet pour lancer le nouveau site : Sarah Leroy. D'autant que cela fera 20 ans qu'elle a disparu et que le coupable sera relâché l'année prochaine. Même si Fanny se défend de ne pas avoir connu personnellement Sarah (même si sa petite sœur Angélique faisait partie de ses meilleures amies pendant quelques années), qu'elle avait déjà quitté Bouville depuis 1 an, que le sujet est loin d'être passionnant, sa cheffe n'en démord pas. Comble de stupeur pour Fanny lorsque Lilou se propose de l'accompagner, avec l'accord de sa cheffe, pour valider son stage en entreprise de fin d'année. La jeune femme n'a d'autre choix que de faire ses valises, d'autant qu'Angélique, avec qui elle n'a plus de contacts depuis des années, vient de lui envoyer un message l'informant du décès de leur mère...



Les désenchantées, ce sont quatre amies d'enfance. Sarah, Angélique, Jasmine et Morgane. Toutes liées à un moment de leur vie mais que les tourments de l'adolescence ont séparé. Sarah, elle, a proprement disparu. Et ce sont deux enquêtrices en herbe, une journaliste flanquée, bien malgré elle, de sa belle-fille avec qui les relations sont tumultueuses, qui vont tenter de percer le mystère entourant Sarah. Aussi quoi de mieux que de se rendre sur les lieux du drame pour interroger les habitants, notamment Angélique, la petite sœur de Fanny qui habite toujours là-bas et qui était meilleure amie avec Sarah. Si Lilou mène son enquête avec fougue et passion, Fanny, elle, est beaucoup plus réservée. Son comportement interroge d'ailleurs l'adolescente qui se doute qu'elle lui cache des choses. Dès lors, le mystère autour de Sarah s'épaissit, trop de secrets, de non-dits, de zones d'ombre l'entourant. Et c'est petit à petit que Marie Vareille lève le voile sur le passé, en alternant les voix, celles de Fanny, Lilou, Sarah, Angélique et en entremêlant un document de travail dont on ignore l'auteur. Avec pour cadre la côte d'Opale, ce roman, juste, percutant, habilement mené et au final inattendu, fait, évidemment, la part belle à toutes ces femmes, à l'amitié, la sororité, mais traite également de sujets plus graves tels que le viol, le harcèlement, les familles recomposées, le paraître, le deuil, la rivalité... Tous ces portraits d'adolescentes/femmes qui portent ce roman sont fouillés et parfaitement dépeints.



Un roman tout à la fois captivant et émouvant... et un brin nostalgique pour qui a grandi dans les années 90.
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Le Syndrome du spaghetti

La prochaine fois que j’ouvrirai un roman de Marie Vareille, je me souviendrai qu’elle fait partie de ces auteures susceptibles de me laisser accrocher à leur intrigue jusqu’à pas d’heure pour finir ma lecture.



Accroché c’est le mot, dès la toute première page, une lettre poignante de Léa, le personnage principal de cette touchante histoire. Cette adolescente de 16 ans pleine de vie, de fougue, déterminée et entourée, prête à arpenter avec succès le chemin tout tracé de sa future vie. Mais quand sa vie s'écroule, rien ne va plus. Séparé en quatre parties, Marie Vareille nous raconte les étapes par lesquelles va passer Léa : le choc, le déni, la reconstruction et enfin l’acceptation. Des étapes durant laquelle on accompagne Léa, on compatit avec elle, on est touché par les drames qu’elle traverse qui chamboulent sa vie entière et on se dit que la plume de Marie Vareille est d’une incroyable justesse. Cela sonne vrai, Le syndrome du spaghetti est un roman aussi beau que touchant.



J’ai aimé ce roman qui parle de projet de vie, des tournants inattendus, parfois brutale que prennent celles-ci mais qui ne sont jamais vraiment tout noir ou blanc car du drame peut découler du bonheur, pour Léa ce dernier proviendra peut-être sa rencontre avec Anthony, un garçon qu’elle n’aurait jamais croisé si sa vie en ligne droite avait perduré. Une rencontre qui s’avérera déterminante pour rebondir.



La vie n’est pas un long fleuve, le chemin peut être tortueux mais c’est aussi ce qui la rend belle. J’ai beaucoup aimé l’image des spaghettis représentant nos lignes de vie et la conclusion de la grand-mère de Léa “Les spaghettis, c’est fait pour être cuits, pour se mélanger, pour se casser, parfois c’est raté, mais le souvent c’est délicieux.”



J’ai aussi beaucoup aimé les personnages secondaires qui gravitent autour de Léa que nous présente l’auteure, sa mère, sa petite sœur, ses deux meilleurs amis, le personnage d’Anthony. Chacun va avoir son rôle à jouer, chacun par son amour pour Léa va l’aider à se remettre debout.



Par la justesse des propos, des émotions, et des différents personnages, par la plume fluide, efficace, tout simplement belle et non dénuée de poésie de Marie Vareille et par cette histoire toute en émotion, Le syndrome du spaghetti se révèle être un très beau roman.



Challenge Romans Jeunesse Guerre des clans 2021-2022

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Chloé, Constance et Jane Austen

Si vous avez lu Je peux très bien me passer de toi, cette nouvelle pourrait vous intéresser.

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Marie Vareille nous y narre la rencontre de Chloé et de Constance, les héroïnes du roman. Une librairie, un club de lecture, et le tour est joué.

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Les deux filles sont nouvelles, et en guise de bizutage, l'une des anciennes leur saute dessus en leur proposant (de force) son propre bouquin.

Mais attention, pour un prix modique, vous avez la bouse et la dédicace. Nul doute que quand vous aurez cette nouvelle entre les mains, vous vous précipiterez tous fébrilement à la recherche de l'autrice et de son chef-d'oeuvre.

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Désolée de ne pas pouvoir vous aider, j'ai déjà oublié le titre. Shame on me.

N'en rajoutez pas, je suis assez mal comme ça.

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Bref, donc Chloé et Constance, en tant que nouvelles participantes, doivent choisir la prochaine lecture.

Pour Constance, ce sera Emma de Jane Austin, alors que Chloé aurait préféré American Psycho. Au vu du titre, on sait de quel côté la balance va pencher.

Elles sont néanmoins invitées à donner leur avis sur 50 nuances de Grey, lecture précédente des femmes du club.

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Ce récit est largement dispensable, mais j'aime beaucoup Marie Vareille, alors j'étais contente de retrouver sa plume et son humour.

Préquel destiné à qui a lu le roman ou à qui s'apprête à le lire. Sans intérêt pour les autres, sauf à vouloir découvrir l'écrivain.

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C'était sympa, je ne regrette pas de l'avoir lu. Merci beaucoup ma Fanny.

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La vie rêvée des chaussettes orphelines

Entre rock punk et finance, le choix est cornélien...

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On m'a souvent vanté les romans de Marie Vareille. J'avoue que je n'en avais jamais lu. Je connais pourtant sa bouille souriante dans ses vidéos sur Youtube "marielitenpyjama" . Allez c'est décidé, je me lance dans sa dernière comédie en date.

(Pioché par @frisouille dans le challenge "pioche dans ma PAL").

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Une fraîche comédie romantique qui se passe, cerise sur le gateau, à Paris, la plus belle ville des amoureux. (euh non, je ne suis pas chauvine :).

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Au départ, un scénario assez classique : une jeune fille franco-américaine cherche du boulot dans la capitale. Fauchée mais déterminée, elle va croiser des personnalités fougueuses et bien sympathiques dans son nouveau travail. L'héroine est bien mystérieuse pourtant puisqu'elle cache des secrets. En parallèle, on découvre les écrits antérieurs du journal intime de sa soeur.

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Voilà pour la trame. Classique mais....le récit m'a surpris d'une manière inattendue. Un retournement de situation inouï aux 2/3 du roman a failli me faire tomber de ma chaise. Alors que je m'imaginais tranquillement une romance pépère au coin du feu.

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Sous des airs légers et virevoltants, cette comédie a pris un virage dramatique dans les thèmes abordés : la filiation, le rôle si important de la maternité, ce que l'éducation parentale a de primordial dans la vie d'un enfant, la jalousie entre soeurs.

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Cette histoire a quelque chose d'émouvant, je ne peux pas l'expliquer mais cela m'a touché plus que de raison. Peut-être la façon d'aborder la vie de ces deux soeurs, de ces secrets distillés au fur et à mesure de la narration.

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Encore une lecture que je peux qualifier de "légere mais pas tarte" !

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Lu avec l'écoute (en boucle) de Miserere de Gregorio Allegri
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Désenchantées

Ce qui distingue Marie Vareille de ses jeunes consoeurs , c'est qu'elle est capable de changer de genre littéraire et donc elle nous surprend souvent...

Avec Désanchantées, elle s'attaque au genre policier (on peut le dire puisqu'il y a disparition et enquête ) , mais ses enquêtrices, ne sont pas des policiéres, on a Fanny, une journaliste parisienne, flanquée de sa belle-fille de quatorze ans qui la déteste, et qui a réussi à s'incruster à son journal pour faire le ( fameux ) stage en entreprise de troisième.

Seulement, dés le début, le lecteur remarque que Fanny qui s'est vue imposer ce reportage par sa direction, au motif qu'elle était "de là-bas " , freine, en fait, des quatre fers, et que c'est Lilou qui enquête vraiment... Pensez donc, la victime avait le même âge qu'elle, et elle aussi avait perdu sa maman très jeune. Rien de mieux pour qu'elle s'identifie et parte en chasse ! Car Fanny est très liée à ce drame, sa petite soeur Angélique était l'ex- meilleure amie de la disparue et c'est Fanny qui avait donné un alibi à sa soeur , un moment soupçonnée de meurtre...



C'est un roman sur l'amitié, sur la force de ce lien quand on n'a rien d'autre.

Un roman sur la trahison, sur une génération , mais surtout un roman sur les femmes , la condition féminine. Comment "on" les élève dans l'acceptation de leur corps, ou la détestation de leurs formes, sur la beauté, sur l'intelligence.

C'est un roman sur les parents qui ne s'occupent pas de leurs enfants, sur comment ces deux filles grandissent avec ce manque en trouvant des "béquilles" chez les autres .

( ou pas ).

Roman qui surfe sur les années 90 et ses chansons, mais qui fait honneur au mouvement #me too en parlant de viol, de solidarité féminine. Et puisque la société fait pas le job, retroussons-nous les manches, les filles !

C'est le roman le plus engagé de Marie Vareille, et si au début, je me demandais dans quoi je débarquais (un roman policier ou un roman feel good), très vite , vers la page 200, l'auteure a semé des indices et on devine la fin, et ce côté " Une pour toutes, toutes pour une", m'a bien plu.

A la fin, une fois en possession de tous les élèments, quand on est reparti là où tout a commencé, quand on sait le comment et le pourquoi, de la disparition de Sarah, alors ♫ on refaaaiit le match ♫, et on se dit que les auteurs quand même...ont une imagination débordante...



Je vous recommande, à la fin du livre, la lecture des remerciements de Marie Vareille, vous saurez comment cette idée lui est venue...
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La vie rêvée des chaussettes orphelines

Alice, jeune franco- américaine, débarque à Paris et doit trouver rapidement un boulot. On comprend très vite qu'elle ne va pas fort (somnifères, TOCS, crises d'angoisse et extrême solitude...) et qu'elle érige des barbelés entre elles et les autres, afin de ne rien dévoiler de son passé . L'enfer , c'est les autres...

Contre toute attente, elle décroche un job, dans une ( toute neuve ), start-up qui a pour objectif de réunir les chaussettes orphelines...

Et la lectrice , grâce à d'habiles flash-back issus de son journal intime, de se poser un millions de questions... pressentant qu'un drame l'a frappée .

Ou sont sa soeur, son mari, sa mère ? A t' elle réussi à tomber enceinte ?

Je vous dirai juste que Marie Vareille est trop forte et que ce que vous supputez sera erroné...

Les personnages principaux sont bien travaillés et offrent plusieurs facettes. Un univers très riche et foisonnant avec comme ligne continue, un amour inconditionnel entre deux soeurs qui ont presque le même âge .

Désir d' enfant, dépression, deuil, amitiés, histoire d'amour, enfant mal aimé, abandonné, seront les thèmes dans un décor qui vous baladera de Paris au Rhode Island , ( USA ) en passant par une fête indienne ( Divali ).

Je me suis régalée...
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