AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Mark Millar (458)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Kick-Ass, tome 1 : Le premier vrai super-héros

Kick-Ass où les aventures d'un super-héros super normal !



Gavé aux comics dès l'age de 10 ans – et je vous parle pas des super 4 heures à moteur au saindoux et à la maizena - , je ne pouvais passer à coté d'un tel phénomène ! Strange , Titan , Spidey , Nova...autant de parutions mensuelles guettées fébrilement qui firent briller mes petits yeux d'ado alors super boutonneux . Rien que d'en parler , j'en ai la gorge super globuleuse et les mirettes qui se super nouent tiens...Rajouter à cela Mark Millar ( Authority , Nemesis...) au scénar et John Romita Jr ( pas le temps de tout lister là , tout de suite , dans l'immédiat ) au dessin et là , vous vous dites que vous tenez entre les mimines du lourd , du très , très lourd !



Et de fait , le constat est évident , ce comics est de la race des seigneurs !

Kick-Ass , Hit Girl et Big Daddy . Trois pseudos anodins , presque risibles , qui finiront par apposer leur patte vengeresse et se faire respecter du plus grand nombre . Mais intéressons-nous de plus près à Kick-Ass et à sa genèse puisqu'il s'agit bien de cela dans ce premier opus .



Dave Lizewski – scrabble , lettre compte double , mot compte triple , partie terminée – est un américain tout ce qu'il y a de plus tristement super banal . Jeune geek de 17 balais ne jurant que par les comics , il se décide un jour à sauter le pas et devenir un super-héros du quotidien ! Ses armes : ni griffes en adamantium , ni force colossale ou quelque don télékinésique que ce soit ! Non , son truc à lui , c'est une misérable super combi de plongée achetée d'occase sur e-bay et deux pauvres matraques ! Pas de quoi faire super claquer du fessier le vil vilain en mal de vilenie ! Et en effet , l'apprentissage va s 'avérer rude , très rude...Le statut d'icône du bien incontournable se mérite et pour ce faire , Kick-Ass va le payer de son sang plus que de super raison !



Un ado réservé qui s'amourache de la plus belle fille de la classe qui , bien sur , le super snobe . Le deuil de sa mère à l'age de 14 ans . Sa bande de potes qui , comme lui , ne jure que par ce qu'ils ne seront jamais , des êtres d'exception . L'on nage en pleine normalitude , dixit Ségolène...

Puis une idée fixe qui s'enracine et pousse inexorablement . Pourquoi pas moi ?

L'attrait de cette BD , outre son graphisme léché et son encrage qui vous pète à la gueule à chaque planche , c'est bien évidemment ce concept totalement atypique de super-héros des temps modernes . Une initiation douloureuse sublimée par une foi indéboulonnable . Kick-Ass est désormais investi d'une mission quasi divine , faisant courageusement fi des super hectolitres d'hémoglobine qu'il laisse régulièrement sur le carreau à chacune de ses super pathétiques interventions ! N'était le Dieu Youtube , ce sombre crétin à tendance suicidaire n'aurait jamais connu une notoriété telle que raccrocher les gants était alors devenu inimaginable . La légende était née...

Un twist final présentant violemment une Hit Girl sauce Uma Thurman dans Kill Bill , nantie de son super-papounet ! Le second volume s'annonce tout aussi jubilatoire...



Allez , je vous laisse , la justice n'attendant plus qu'une chose , que je reveti , revetass , j'enfilasse mon super costume de SuperNormalman pour aller combattre le crime où qu'il se cache , le super petit coquinou ! J'avais hésité avec SuperMoyenman comme pseudo mais un SM majuscule floqué sur une combi en cuir pleine peau , c'eût pu super prêter à confusion ! Si , un peu quand même...

Chaud devant, je super tache !! Vers l'infiniiiiii et au-delàààààààààà....



Kick-Ass : botte véritablement le super cul du lecteur !!

Et le film itou !!

Cadeau bonus , la vie trépidante de la vie z'à nous , les super n'héros :

http://www.youtube.com/watch?v=ZRNoSOy_q-A&feature=endscreen&NR=1
Commenter  J’apprécie          382
MPH

Vous connaissez le MPH ?

Non ? Moi non plus.

Il suffit juste de savoir que gober un seul de ces cachetons vous confère une vitesse qui ferait passer The Flash qu'est pourtant pas le dernier en matière d'accélération suprahypermégasonique pour un honnête pistard sur tapis de course.

Et s'il se trouvait que cette drogue vienne à tomber aux mains de vils malfrats malfaisants.

Brrrrrrr, rien que d'y penser, j'en ai le fessier qui claque d'effroi.



C'est pourtant ce que va imaginer Mark Millar en intronisant Roscoe chef de bande.

Pas le Roscoe complètement con de Shérif fais-moi peur mais un jeune taulard ingénieux visualisant tout de go le potentiel entubatoire d'une telle drogue.

Coursés par les fédéraux, ces braqueurs survitaminés allaient devoir se bouger le train avant que ces miraculeuses petites pilules viennent à manquer.



Bien vs mal ?

Choisis ton camp camarade.

Difficile de ne pas se laisser tenter par le côté obscur de la force avec de tels pouvoirs.

Ni fable moralisatrice, ni conte des temps modernes, ce MPH divertit grandement en s'appuyant sur un graphisme chiadé et un scénario ambitieux.

Le bestiau est conséquent mais se lit promptement.

Les rêves de grandeur de ces nouveaux surhommes sont d'une banalité affligeante d'où une identification immédiate et une adhésion pleine et entière.

Millar explose les codes temporels, se permettant avec brio les intrigues les plus improbables.



Nerveux, intelligent et abouti, MPH, niveau plaisir, dépasse allègrement le mur du son !
Commenter  J’apprécie          352
Superman : Red Son

Et si Superman était tombé en URSS, dans les années 30, plutôt qu'au Kansas? Quel visage aurait pris la Guerre Froide? Comment le communisme et le capitalisme se seraient-ils adaptés?



Un comic exécuté d'une main de maître, qui ne tombe jamais dans le manichéisme pourtant habituel aux comics. C'est surprenant et rafraîchissant, surtout quand l'on connaît le ton qui était celui des comics dans les mois suivants le 11 septembre 2001.



On y a des scènes remarquables. Dans l'une, par exemple, Staline tente de convaincre les Amazones d'être du côté de l'URSS plutôt que de l'occident. Son argument principal est que la Russie est plus avancée que les USA en ce qui concerne les droits des femmes. Les Amazones sont d'accord mais répliquent qu'ils sont par contre en retraite sur les droits de la personne.



Bref : L'un des meilleurs comics DC que j'ai lu.
Commenter  J’apprécie          342
Chosen : L'élu

"♫ Jé-sus re-vient, Jé-é-sus re-vient, Jé-sus revient parmi les tiens ♪".

Patrick Bouchitey, La Vie Est Un Long Fleuve Tranquille. 1988. De mémoire AlloCiné.



He bien Patrick, si tu me lis, sache que Mark Millar a exaucé ton vœu.



Jodie Christianson est un ado comme les autres mais ça, c'était avant.

Avant qu'il ne se prenne un poids lourd sur le coin de la tronche et n'en sorte indemne, développant par la suite des aptitudes peu communes.

Surdoué, redonnant la vue aux aveugles, transformant la flotte en pinard...ça vous rappelle pas quelqu'un qui fit le buzz en son temps.

Un indice, sa vie fut un chemin de croix qu'il finit par porter avant de s'y trouver empalé.

Comment ? Un adepte SM ? Hum, bien essayé.

Ses douze potes le prénommaient Jésus le rédempteur. Judas étant un peu moins fan de cette vision christique un brin surfaite, allez savoir pourquoi.



C'est donc sous les yeux ébaubis de toute une communauté que ce jeune miraculé allait prendre conscience de son tout nouveau statut.



Si l'idée de départ est intéressante, elle trouve rapidement ses limites.

Jodie/Jésus, son parcours initiatique un brin lassant et c'est un récit sans surprise qui s'embourbe dès les tous premiers miracles aux allures de déjà vu, et pour cause.

La finalité nous échappe quelque peu, Millar préférant clore cette parenthèse mystique sur une ultime provoc' n'apportant pas grand chose au mythe fondateur.

Le scénar' est poussif, sans réelle épaisseur.

Seul miracle surnageant dans cet océan de platitude, le trait d'un Peter Gross bien plus inspiré que son scénariste.



Un deuxième verdict confirmant en appel le tout premier jugement : il faut toujours sauver Barabbas.
Commenter  J’apprécie          338
Kick-Ass, tome 1 : Le premier vrai super-héros

J’ai découvert Kick-Ass tardivement, avec la sortie du second film. Par curiosité j’ai regardé le premier film, que j’ai bien aimé, alors je me suis dit, pourquoi ne pas tenter la version comics dont est tiré le film.



Je connaissais donc l’histoire, car le film semble assez fidèle au comics. La grosse différence se trouve surtout au niveau de la narration. Je n’ai pas retrouvé l’humour du film, ce petit coté décalé qui donnait un peu de légèreté au film. Non, avec le comics on est dans quelques chose de plus sombre, plus réaliste, beaucoup plus sérieux.



Et ce n’est pas un mal car c’est admirablement réalisé. Les personnages sont travaillés, ne manquent pas de crédibilité et surtout, on voit vite leur limites, leurs faiblesses. Le dessin est soigné, les scènes sont vraiment violentes, sanguinolentes, limite gores par moment. Cela change un peu surtout dans l’univers des super-héros.



Une lecture agréable qui pose bien les bases des personnages ainsi que de l’intrigue qui va nous être emmené par Hit-girl que l’on a brièvement vu à la fin du volume.

Commenter  J’apprécie          330
Civil War, Tome 1 : Guerre civile

Le premier comic américain que j'ai lu, il y a peut-être dix ans de cela. Je ne me souviens plus qui me l'avait conseillé comme point d'entrée dans l'univers Marvel, mais je lui en dois une. Ce fut l'amour dès la première lecture.



D'emblée, ce comic brouille les frontières entre les héros et les vilains. Ici, ce sont les héros contre les héros. Chacun s'alliant à des vilains utiles pour survivre à la guerre civile.



La guerre civile, d'ailleurs, parlons-en. L'intrigue embrasse les débats du Patriot Act des USA de l'ère Bush, après le 11 septembre. Cette idée que la population doit accepter de sacrifier sa liberté, sa confidentialité, doit accepter d'être écoutée par son gouvernement. Tout ça contre une vague promesse de sécurité.



Nous avons donc ici, d'un côté, le clan de Tony Stark. Après qu'une opération d'un petit groupe de superhéros cause beaucoup de morts innocentes, il comprend que les gens avec des pouvoirs sont dangereux. Ce sont des gens puissants, qui n'obéissent à aucune institution, qui décident de prendre la justice en main. Il sponsorise alors un projet de loi au Congrès pour obliger tous les superhéros à s'enregistrer auprès du gouvernement afin de rendre l'imputabilité possible.



De l'autre côté, Captain America et compagnie, qui veulent défendre leur liberté individuelle. Leur droit à l'anonymat, et celui d'agir en leur propre nom plutôt qu'en celui du gouvernement. Ce groupe est donc déclaré hors la loi et est chassé par le premier.



Le tout est assez bien écrit pour que les deux points de vue soient légitimes et défendables. Ce qui est d'ailleurs triste avec l'adaptation cinématographique qui, dès le titre, nous annonce que l'on doit être du côté de Captain America.



(Le débat est différent dans le film, le Patriot Act est chose du passé. Le débat du film est à savoir si un organisme privé — Les Avengers — devrait se donner le droit d'intervenir où bon leur semble sur le globe pour faire régner une justice toute américaine. Alors que j'étais plutôt pro-Captain America dans le comic, je suis plutôt pro-Iron Man dans le film.)



Bref, le dilemme est bon, l'histoire est bonne. Le dosage baston/répit est bien réglé. Et on y voit du développement de personnages comme rarement dans un comic qui gardera un impact pendant plusieurs années après. (Chose qui n'est plus le cas dans ce genre d'événement que Marvel comme DC font désormais chaque été.)

Commenter  J’apprécie          310
Ultimates : Super-humain

Alors ça, c'était une surprise.



Jusqu'à présent, dans ma lecture du Ultimate Universe, les Spider-Man sont corrects, et le reste plutôt médiocre. Mais voilà, ceci, c'était plutôt génial.



En 2002, bien avant The Boys, un peu avant Invincible, Millar nous offre un monde de superhero réaliste, cynique, avec à peu près les mêmes thématiques post-11-septembre.



Gros point pour le comic : Millar ne se sent pas obligé de mettre des scènes d'action partout, par crainte de perdre le lecteur. Il prend plutôt son temps pour préparer l'histoire et les personnages.



Alors, pour l'histoire. Ma critique comprends les 13 comics de Ultimates : Les Ultimates sont l'équipe de super-héros du Ultimate Universe. Leur version des Avengers, quoi. En beaucoup plus sombre.



Ici, Captain America est un vieux rétrograde encore coincé, culturellement, en 1945.



Tony Stark est connard capitaliste alcoolique qui fonde les Ultimes entre autres pour les fonds publics que cela amène à son entreprise.



Scarlett Witch et Quicksilver sont dans une relation incestueuse.



Thor est un espèce alter-mondialiste en guerre contre l'impérialisme américain, qui attend à la dernière minute pour sauver le monde pour extorquer plus de financement à l'aide humanitaire de la part des USA



Hawkeye et Black Widow gèrent la section Black Ops de Shield, avec une licence to kill dont ils abusent.



Antman & Wasp sont un couple toxique, Antman la bat régulièrement, la gaslight et finit par la laisser pour morte dans une scène plutôt graphique.



Bruce Banner, scientifique de l'équipe, décide de se transformer en Hulk et de détruire New York juste pour donner quelque chose à faire aux Ultimate, pour qu'ils sauvent la ville et justifient leur utilisation de fonds publics. (L'événement devient un genre de 11 septembre du Ultimate Universe.)



Bref : Wow!
Commenter  J’apprécie          291
Wolverine : Old Man Logan

Voici un récit atemporel dans lequel les super-héros ont perdus. On retrouve notre cher Wolverine, ou plutôt Logan qui vit en retrait de cette nouvelle société complètement folle.



On retrouve Mark Millar au scénario et Steve McNiven aux dessins et comme toujours, c’est tout simplement parfait. Que se soit l’intrigue, les décors, les visages, tout est parfaitement maitrisé, on se retrouve dans un univers de type Mad Max et on en prends plein les yeux.



De nombreux super-héros sont morts, les vilains dirigent la planète mais il reste malgré tout quelques rebelles ici et là. C’est la cas de Hawkeye qui va venir voir Logan, reconvertit en père de famille un peu trop tranquille. Au travers de leur aventure pour une mission particulière, on va rencontrer quelques survivants ou descendants des super-héros, tout en apprenant ce qui est arrivé à certains d’entre eux.



C’est atemporel, c’est juste une petite histoire en 7 chapitres, mais c’est un des meilleurs récits existant chez Marvel. Je n’ai rien à redire sur cette histoire, si ce n’est que j’aimerais en voir plus de cette qualité là !
Commenter  J’apprécie          290
Marvel Comics - Amazing Spider-Man : Vocation

Voici le premier numéro de l’édition officielle de "Marvel Comics, la collection de référence" édité chez Hachette. Dans cette série, nous découvrirons les meilleures histoires de la Maison des Idées, couvrant les saga majeures des héros Marvel, des années 80 jusqu’à aujourd’hui.



La maison Hachette, a choisi de lancer sa nouvelle collection avec The Amazing Spider-Man : Vocation. On retrouve donc un Peter Parker adulte, seul et assez démotivé par la vie. De mémoire, celle-ci n’a pas été tendre avec lui, puisqu’après avoir cru Mary-Jane morte et l’avoir sauvé, celle-ci l’a quitté, laissant donc notre ami seul avec lui-même.



Ce volume nous plonge dans un combat épique, au prise avec un vilain très coriace, notre araignée préféré va devoir puiser dans ses dernière ressources, pour trouver comment ne pas se faire battre. Mais rassurez-vous, il n’y a pas que des combats. La première moitié du tome lance quelques idées sur l’origine des pouvoirs des Spider-Man. Idées intéressantes, qui remettraient beaucoup de choses en questions.



Hachette a ici effectué un très bon travail, car les couleurs sont ravivées, le tout est couché sur papier glacé et on a également droit a un petit récapitulatif sur les événements précédant Amazing Spider-Man : Vocation.



En fin de volume nous avons également la joie de lire un petit mot du scénariste J.Michael Straczynski et du dessinateur John Romita Jr. On retrouve également quelques pages de galeries et quelques croquis. Un premier tome de qualité a un prix abordable.
Commenter  J’apprécie          290
Jupiter's Legacy, tome 1 : Lutte de pouvoirs

Ayant reçu cet ouvrage lors du dernier Masse Critique, je tiens tout d'abord à remercier Babelio ainsi que les édition Panini comics pour l'envoi de ce premier volet. Je les remercie et, en même temps, je leur en veux un peu car je crois bien que je vais être obligée d'acheter la suite...Tant de semaines d'attente( la poste a du mal à fonctionner par chez moi, elle aurait bien besoin d'un coup de main de la part de...je ne sais pas moi, un super-héros peut-être) mais cela valait le coup d'attendre. N'étant pas trop habituée à lire ce genre de littérature, je suis navrée de vous annoncer que je n'avais jamais entendu parler de Mark Millar ni même de Frank Quitely (bien entendu, en lisant leur biographie en fin d'ouvrage, j'ai pu les replacer dans leur contexte), aussi vais-je me contenter de vous parler de l'histoire et de mon ressenti.



Tout débute à cause d'un rêve : le rêve d'une île mystérieuse et non décrite sur les cartes qui appellerait Sheldon Sampson, notre protagoniste de départ, à venir à elle. Bien entendu, le capitaine du navire qui doit l'escorter lui et ses amis à destination, se montre d'abord récalcitrant mais devant tant d'obstination, il finit par céder. C'est ainsi que Sheldon, son frère Walter, sa femme Grace et d'autres encore embarquent pour une expédition qu'ils sont loin d'oublier. Arrivés à destinations, ils découvrent non seulement que l'île dont a rêvé Sheldon existe bel et bien mais qu'elle va bouleverser leur existence et celle de leurs descendants à tout jamais. Sur place, ils font la connaissance de deux êtres étranges qui vont les doter, tous,, membres de l'équipage inclus, de super pouvoirs. A eux tous, ils vont enfin pouvoir changer le monde. Un événement qui est plus que bienvenu dans une Amérique qui s'effondre suite au krach boursier de 1929. Cependant, Sheldon et son frère ne sont pas d'accord sur tout. Alors que le premier pense qu'il ne faut pas se mêler de politique ni même d'économie, le second pense au contraire que le monde se porterait bien mieux s'ils aidaient les politiciens et le économistes mais...Tout n'est pas toujours une affaire de super-héros...

Ce sont les enfants de Sheldon et Grace, Brandon et Chloé qui devront pendre la relève mais là encore, entre un frère avide de pouvoir et qui plus est, soutenu par son oncle et une sœur qui veut seulement vivre sa vie avec l'homme qu'elle aime (même s'il est du côté des méchants), les choses s'annoncent plutôt mal...



Un graphisme d'exception et un scénario qui m'a réellement surprise, et en bien ! Qui a dit que l'on ne devait pas mélanger les histoires de super-héros et la politique, même si elle est actuelle ? Certainement pas moi. Un premier tome qui s'avère extrêmement prometteur et que je ne peux que vous encourager à découvrit, si ce n'est pas déjà fait !
Commenter  J’apprécie          283
Kick Ass : Integrale

Mark Millar en scénariste, John Romita Jr. en dessinateur, une reconnaissance par une première adaptation réussie : Kick-Ass (au moins la première série) méritait au moins une lecture attentionnée.



Mark Millar, le scénariste qui sait négocier l’adaptation cinématographique de ses œuvres avant même de les écrire, part ici d’un prologue des plus classiques, avec cette habituelle proposition forcée de revenir en arrière pour comprendre comment nous en sommes arrivés à la scène introductive. Heureusement, l’humour et la dérision apportés par le scénariste fait très bien passer ce départ moyen. Et, il faut le dire, l’humour est l’argument principal de cet opus puisque violences, insultes et tueries se multiplient sans discontinuer : Mark Millar n’y va pas de mainmorte pour cultiver l’irrévérence et le non-politiquement correct ; cela peut paraître facile, mais c’est bien fait, dans ce premier volume. On sera, bien sûr, tenté de discuter longtemps de sa réflexion sur le port d’armes libre, l’Interruption Volontaire de Grossesse et la peine de mort, mais ce serait s’interroger sur beaucoup trop de politiques américaines d’un coup.

Heureusement, quand même, que l’amour fabuleux de l’auteur pour les comics est palpable ! Malgré le démontage en règle de tout ce qui n’y est pas crédible et la tendance à y faire croire que les comics de super-héros retournent la tête de n’importe qui, le scénariste laisse passer une certaine connaissance de l’histoire des comics qui laisse deviner son attachement. Finalement, on est toujours dans l’entre-deux avec Mark Millar. Il nous propose en plus quelques ressorts scénaristiques intéressants avec quelques retournements bien trouvés et surtout bienvenus dans un récit plutôt centré sur l’initiation du jeune Dave à sa nouvelle vie.

Quant au dessin, gardons le meilleur pour la fin, il peut paraître énormissime au premier abord ! Comment John Romita Jr. Peut-il transcrire des personnages aussi mignons dans des postures aussi violentes ? Le summum est évidemment atteint dans la première scène où apparaît la fameuse Hit-Girl ! Netteté mais fulgurance dans les mouvements, violence gratuite mais personnages très attachants... Les coups d’éclat pourront en agacer certains au fur et à mesure de la lecture, mais ce n’est pas dans ce premier volume que la lassitude poindra.



Le premier volume de Kick-Ass donne une envie certain de voir ou revoir l’adaptation de Matthew Vaughn, tant elle semble fidèle par certains aspects et complètement à part selon d’autres. Encore un entre-deux sûrement, parfaitement représentatif de ce comics où la qualité est présente, mais la gêne parfois aussi.



Commenter  J’apprécie          260
Starlight, tome 1

Starlight est le meilleur hommage aux pulps que j'ai lu. Et de loin. Oubliez Tom Strong ou Trafalgar.



C'est l'histoire de Duke McQueen qui, dans sa jeunesse comme pilote de l'air, est tombé dans un trou vers. De là, il s'est retrouvé sur une planète extraterrestre qu'il a pu délivrer de la tyrannie après quelques aventures. Le classique de la SF pré-age d'or bref, princesse martienne comprise.



Mais la BD, ce n'est pas ça. Elle commence 40 ans plus tard, à la mort de sa femme. On apprend que personne sur Terre n'a cru son histoire de libérateur extraterrestre. Ses enfants même ont fini par prendre leurs distances devant la supposée mythomanie de leur père. Il finit donc seul et mal aimé, les enfants vient même l'anniversaire de la mort de leur mère.



Puis arrive un vaisseau spatial piloté par un jeune de 12 ans. "Notre planète est retombée dans la tyrannie, cela fait 40 ans qu'on nous enseigne que tu es le plus grand héro de la libération. Nous avons besoin de toi."



Et le revoilà, la soixantaine passée, tentant de recréer ses exploits de jeunesse.



Ce livre n'est pas une déconstruction, une satire ou quoi que ce soit. Pas de punch final postmoderne ou de truc dans le genre. On reste dans les tropes de l'époque. Mais bon sang! Millar le fait si bien. L'histoire est touchante, sensible et le dessin lui convient parfaitement.



👌
Commenter  J’apprécie          240
The Magic Order, tome 1

J'adore normalement les trucs de Mark Millar, mais ça, j'ai trouvé que ça retombait à plat. C'est une suite de scènes cools et badass qui peinent à former une histoire en s'assemblant.



En gros : des méchants magiciens chassent et assassinent des magiciens anti-héros pour prendre le contrôle de L'Ordre Magique et mettre la main sur le MacGuffin.
Commenter  J’apprécie          220
Ultimates : Super-humain

Puisque DC, via Urban Comics, en France, propose cet été des comics pas chers (centrés sur plusieurs super-vilains, notamment issus de l'univers de Batman), Marvel, via Panini, fait de même avec une collection à prix cassé. On remarque d'emblée que le travail éditorial de mise en perspective est un peu plus conséquent, puisque le lecteur a droit à quelques pages de présentation, contrairement à la concurrence.



En plus, on a le sentiment que le choix des histoires est plutôt pertinent au niveau de la qualité, ce qui fait, à l'image de ces 6 premiers chapitres des Ultimates, un excellent rapport qualité / prix.



La franchise Ultimates fut lancée par Marvel, en 2002, et confiée à Mark Millar (scénario) et Brian Hitch (dessins). Le concept est simple : réécrire l'histoire de certains héros de la firme, en les adaptant à un monde plus réaliste. Ici Ultimates = Avengers et on peut admirer au passage une source d'inspiration très forte de la franchise cinématographique Avengers, notamment le premier volet. L'exemple le plus parlant étant le choix de Samuel L Jackson pour incarner Nick Fury, acteur qui inspira Millar, à l'époque, pour composer son personnage.



Ainsi, non seulement Millar nous raconte la formation des Ultimates (sous l'égide du SHIELD) dans un monde réaliste, mais en plus, il a une idée très précise de l'identité de chaque personnage : Nick Fury = le roi du cool, Bruce Banner = un scientifique névrosé, Captain America = un soldat, un leader mais décalé par rapport à son époque, Thor = un dieu adepte de Greta Thunberg, Ant-Man = un conjoint jaloux, capable d'être violent et Tony Stark...disons qu'il est fidèle à son double des films...avec en prime une explication à son comportement.



Car, Millar n'étant pas né de la dernière pluie, prend bien soin d'humaniser chaque personnage, en lui associant son lot de problèmes : Cap, après 57 ans passé dans la glace n'est plus en phase avec son temps, Bruce Banner doute de son couple etc...Enfin, les nombreuses références à notre réalité (on voit par exemple Georges W Bush, alors Président des USA, ou encore Larry King, superstar de la TV. On peut même entendre Nick Fury dire que si quelqu'un devait l'incarner au cinéma ce serait...Samuel L Jackson ^_^) ancrent vraiment ce récit dans notre réalité et le ton devient alors assez différent d'un récit classique de super-héros.



Si l'on ajoute à ça les excellent dessins de Brian Hitch, qui était en 2002, après le succès de The Authority, au top de son art, on obtient un excellent comic book, qui, tout en respectant les codes du genre, lui donne un nouveau souffle. Encore une victoire de canard...pardon de Millar.
Commenter  J’apprécie          220
Fantastic four par Mark Millar et Brian Hitch

Ce recueil dédié aux "Fantastic Four" regroupe les épisodes réalisés par le scénariste Mark Millar que j'aime beaucoup et le dessinateur Bryan Hitch que j'aime beaucoup aussi, donc malgré les limitations de cette franchise Marvel j'ai passé de chouettes moments super-héroïques. La série est née en 1961, et même si la valse des artistes, des reboot, relunch et remake permet dans un éternel recommencement de l’adapter à l'époque à laquelle elle vit, elle reste néanmoins dans mon esprit assez proche d'un sitcom familial des sixties car les "Fantastic Four" c'est un peu "Ma Sorcière bien-aimée" en mode Science-Fiction ^^



"Dans un monde nouveau" (Fantastic Four 554-557, avril à juillet 2008), Mark Millar reprend ses thèses antisystème et parvient à les développe malgré le carcan mainstream du politiquement correct Marvel / Disney.

Les auteurs nous offre une super séquence prégénérique très cool mêlant "Dr Who" et "Retour vers le futur" ! Et ensuite on nous plonge dans le train-train quotidien des Quatre Fantastiques :

- Red Richards est toujours plongé dans ses projets, sauf que ceux-ci impliquent de collaborer avec son ex

- Jane Richards enchaîne les problèmes d’épouse et de mère en galérant pour trouver une nourrice…

- Ben continue de rechercher l’amour de sa vie, qui ici pourrait être une institutrice de Brooklyn

- Johnny lui passe d’une tocade à l’autre avant de tomber sous le charme d’une super braqueuse de banque

- Franklin souhaiterait ne pas être un enfant comme les autres

- Valéria souhaiterait être une enfant comme les autres

Alors Red Richards est appelé par une ex pour l'aider sur son projet de Terre 2.0. Donc les ploutocrates et leurs caniches politicards du monde entier se sont alliés pour mettent la main au porte-monnaie et créer un monde de secours, alors qu'ils ne dépensent pas un seul dollar pour le monde tout court (c'est le fameux « plutôt crever que de reconnaître que je me suis trompé, donc après moi le déluge ! » »... Il y a quelque chose de pourri au royaume de la ploutocratie (plénoasme), mais ça ne choque pas le super-scientifique yankee, comme tout le reste d'ailleurs (à part l'interdiction du port d'armes, ce truc-là ça choque par contre ^^) : offrir une planète entière pour une petite minorité (donc que deviendra la majorité une fois que les rats auront une fois de plus quitter le navire ?), imaginer des super-flics robotiques pour un monde où sans inégalités sociales il n'y aura pas de violence, imaginer un super système de défense pour un monde où sans pays et sans nation il ne servira à rien du tout, imaginer un super machine guérisseuse alors que pour éradiquer les maladies il suffit que tout le monde ait accès aux soins qui existent déjà mais qu'on vend à prix d'or à ceux qui ont les moyens de se les payer (ben oui comment expliquer à quelqu'un qu'il doit payer 2000 dollars par mois un traitement qui est prodigué à 200 dollars voir 20 dollars dans d'autres pays ?), un super ordinateur pour réguler l'économie mondiale qui ne sert à rien puisque qu'il suffit de reprendre ce qui a été fait durant les Trente Glorieuses (1943-1973 : régulation maximale de la finance et des über rich = 0 crises économiques ; 1973 – 2013 : dérégulation maximale de la finance et open bar pour les über rich = 7 crises économiques mondiales... Oui mais non tous les économistes du monde nous disent matin, midi et soir dans tous les médias prestitués qu'il faut aller encore plus loin dans la dérégularisation pour que tout aille pour le mieux dans le meilleur des mondes, d’ailleurs quand on rétablira ce bon vieil esclavage on aura vaincu le chômage !!!). Premier coup de semonce quand le robot géant servant de flic sur la Terre 2.0 glisse dans notre monde et pète et câble puisqu'il a été conçu sur le modèle de Captain America mais pour un monde désarmé et pas pour un surarmé... Red Richards l'attire à l'aide de son super-arme anti-Galactus qui elle aussi prend la forme d'un robot géant et lui fait sa fête en utilisant les contradictions de sa programmation. George Bush Junior et son exécutrice des basses œuvres Condoleezza rice grincent des dents...



"La Mort de la Femme Invisible / Requiem" (Fantastic Four 558-562, août 2008 à février 2009) est la suite et la fin de l'arc initié précédemment, et tout s'accélère quand Fatalis débarque au Baxter Building traqué par un groupe de super-humains inconnus au bataillon… Au bout du compte, toutes les sous-intrigues se rencontrent : les super-héros venus du futur sont en service commandé pour ramener dans un monde viable de ce qu’il reste de l’humanité à l’aide d’un Galactus lobotomisé (ce qui fait que les super-héros des Nouveaux Défenseurs sont passés de 147 à une poignée : Jane 2, Natalie X, Light Wave, Alex Ultron, Wolverine et son fils Hulk Junior)... Dans ce plan Fatalis et Johnny Storm servent de batteries d'appoint, car il faut ramener au XXIe siècle les 8 milliards de réfugiés du XXVIe siècle (et non de migrants comme les appellent les ploutocrates pour les faire passer pour des profiteurs voire des envahisseurs : le bon vieux « diviser pour régner »). Et ah oui, le plan cul de Johnny et la nouvelle nounou de la famille Ridchards font partie des super-héros anticapitalistes et au final pour sauver ce qui peut l'être en faisant cohabiter 15 milliards d'habitants il ne reste plus qu'une seule solution : prendre aux riches pour donner aux pauvres (héritage Robin des Bois ! ^^)



Dans "M. et Mme Chose" (Fantastic Four 563, mars 2009), Ben Grimm fait sa demande en mariage pour la énième fois donc tout est dans le titre donc je passe vite à la suite...



Dans "Le Monstre de Noël / Tu ne dévoreras pas Valéria !" (Fantastic Four 564-565, avril-mai 2009). Nous assistons à un voyage de Noël en Écosse qui emprunte à H.-P. Lovecraft / Stephen King / Neil Gaiman. Alors dans une région rurale victime comme dans d'autres de la crise (mais les politiciens, les économistes et les journalistes prestitués nous disent que tout va très bien en Grande-Bretagne hein, croyez-les hein, ils ne mentent jamais hein), il y a une ambiance pesante en raison d'un lourd secret à base de monstre antédiluvien et de sacrifices humains... Si vous avez lu "Americain Gods" jusqu'au bout vous savez comment on peut marier récit fantastico-horrifique et critique social sur la manière sur dont l'hypercapitalisme laisse sur le carreaux des régions et des populations entières...



Dans "Le Maître de Fatalis" (Fantastic Four 566-569 juillet-septembre 2009), on nous a beaucoup teasé du coup le blockbuster n'a pas eu sur moi l'effet escompté... On nous refait le coup du dévoreur de monde, le Marquis de la Mort et son nouvel apprenti, donc nous refait le coup aussi des siths qui toujours pas deux vont.. Alors les gentils vont chercher le Marquis de la Mort du passé pour utiliser ses pouvoirs sur la réalité (l'imagination est Dieu et Dieu est l'imagination !), puis on recrute des armées de héros et de dieux dans des terres parallèles pour l'affaiblir, avant que le Fatalis du futur ne lui assène le coup de grâce. C'est cool mais déjà vu again, d'autant plus que les auteurs ne sont plus dans les bonnes grâce de Marvel et sur cet arc on change donc de coloristes, d'encreurs, puis de dessinateur et de scénariste...
Commenter  J’apprécie          223
Kick-Ass, tome 1 : Le premier vrai super-héros

Les super-héros captivent plusieurs générations depuis longtemps. Il n’est pas rare de croiser un enfant avec la tête de Hulk imprimée sur son t-shirt ou portant des goodies à l’image des Avengers, de Batman, de Superman ou d’autres super-héros connus… Cela dit, je n’ai jamais vu de personnes arborant une tenue à l’effigie de Kick Ass. Il faut dire aussi, que ce n’est pas le même public ! En vous penchant sur le comics ou sur le film, attendez-vous à voir des tripes à l’air, du sang coulant à flots, des bleus, des gueules cassées, de la castagne, des larmes et de la violence ! Pour ma part, je suis une adepte des deux films sortis il y a quelques années… J’apprécie particulièrement le personnage de Hit-Girl/Mindy que je trouve aussi badass qu’effroyable… Or, je n’avais jamais lu la BD ayant inspiré le film. C’est donc sans hésiter que j’ai emprunté les deux premiers tomes via mon réseau de bibliothèques !



« Le premier vrai super-héros » est un très bon premier tome d’introduction présentant à merveille les personnages ainsi que l’univers. On y découvre Dave, un adolescent comme les autres, qui va décider d’imiter ses idoles en se costumant en super-héros et en allant calmer certaines racailles du quartier. Malheureusement pour lui, la situation tourne mal : il est gravement blessé… C’est finalement déterminé qu’il va se lancer à l’aventure, non sans savoir quels dangers l’attendent réellement… Globalement, je n’ai eu aucun effet de surprise, car j’ai vu les films. Ce comics reprend le scénario principal tout en proposant quelques scènes différentes. On retrouve l’idée de désillusion des super-héros et de la justice. En vrai, tout peut tourner au vinaigre : on peut mourir, la douleur est intense, se soigner après un combat prend du temps et c’est onéreux. Mais, surtout, les individus malintentionnés sont réellement mauvais et cruels. De plus, chacun interprète la justice comme il l’entend : certains se contentent de combattre avec un tonfa ou une bombe lacrymogène, tandis que d’autres utilisent un katana ou des armes à feu… Derrière cette histoire sombre et violente sont abordées plusieurs thématiques intéressantes comme le rôle de chacun dans la société, les moyens pour y parvenir, la justice, etc.



J’ai beaucoup aimé la narration de Dave qui est toujours aussi cynique, vive et pleine d’humour noir. Par contre, j’ai eu du mal avec son physique. J’ai trop l’image d’un ado avec une coupe explosive avec des boucles… Alors qu’ici, on a affaire à un blondin aux cheveux longs. Habituée aux films, il m’a fallu un temps d’adaptation avec le design des personnages principaux comme secondaires… Cela dit, ce n’est pas plus mal de ne pas se trouver face à deux œuvres avec des protagonistes plus ou moins différents. Par contre, je tiens à rappeler que Kick Ass n’est vraiment pas à mettre dans toutes les mains : la violence et l’action sont volontairement poussées à l’extrême. On est dans la surenchère et le carnage. Il suffit de voir la couverture avec les cadavres en fond rouge pour comprendre que ce n’est pas à mettre entre les mains des âmes sensibles ou d’un jeune lecteur ! Pour ma part, cela ne me dérange pas spécialement (il faut dire qu’après avoir vu Mother Russia dézinguer cinq patrouilles de policiers en trois minutes, on sait que les scénaristes n’hésitent pas à aller loin…). Cette œuvre avec des super-héros atypiques des temps modernes m’a bien plu. J’ai d’ailleurs enchaîné avec la lecture du second opus dont je vous parle très prochainement. À découvrir si vous êtes tentés par le film ou à lire ne serait-ce pour replonger dans cet univers violent et décalé.
Lien : https://lespagesquitournent...
Commenter  J’apprécie          212
Kick-Ass, tome 1 : Le premier vrai super-héros

Étant une néophyte dans le domaine des Comics, j'avais fait la connaissance de Kick Ass comme beaucoup de monde, par la petite porte du cinéma et au travers de l'adaptation de Matthew Vaughn, sorti en 2010. J'avais été agréablement surprise par ce film car, en vérité, je n'en attendais pas grand chose. Je ne suis pas une grande fan de Nicolas Cage, en revanche, j'adore Mark Strong dans ses rôles de méchants charismatiques. Et Chloé Grace Moretz n'était pas en reste non plus car son rôle de "gamine-Ninja" m'avait impressionné. Quant au scénario, j'avais trouvé cela plutôt bien fait et sans temps mort. Et les scènes d'action s'étaient révélées être bien dosées et efficaces.

Alors, le film était-il fidèle au comics original? Ma réponse est clairement oui! Il existe juste une petite divergence sur le personnage de Big-daddy qui à mon avis, était plus subtil et plus réaliste dans le livre que dans le film. Je n'en dirais pas plus pour ne pas spoiler.



Sinon, j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce comics autant sur la forme que sur le fond. Les dessins et la colorisation étaient certes agréables mais je n'ai pas non plus ressenti un véritable coup de coeur. En revanche, je conseillerai ce comics à des lecteurs avertis (c'est d'ailleurs noté sur la quatrième de couverture) car comme le film, certaines scènes peuvent heurter la sensibilité de certaines personnes (pour reprendre la formule consacrée). En effet, la violence est véritablement présente et l'hémoglobine coule à flot.



Ce que j'ai beaucoup apprécié aussi, c'est l'originalité du personnage principal, Dave : ici, nous n'avons pas affaire à un super-héros qui développe un don suite à un accident ou qui possède un matériel onéreux mais high-tech, il s'agit uniquement d'un jeune adolescent, lambda, sans aptitude particulière et un peu looser. Il possède juste une imagination galopante et une témérité qui va lui jouer quelques tours. Ce personnage attire immédiatement la sympathie du lecteur car il est possible de s'identifier à lui et il s'avère à plusieurs reprises être touchant et attachant.



Enfin, le comics, malgré ses 150 pages, possède un bon rythme et sait ménager son suspense et ses rebondissements. Il est vrai que je n'ai pas non plus été surprise car je connaissais déjà l'histoire au travers du film. D'ailleurs, si vous n'avez pas encore vu l'adaptation, je vous conseille de débuter par le comics.



En conclusion, Kick-Ass est un comics qui se lit avec plaisir : si je n'ai pas trouvé les dessins exceptionnels, en revanche, le scénario et le personnage principal valent le détour. Attention, toutefois, à bien réserver ce comics à des lecteurs avertis (je dirai à partir de 14-15 ans, pas en dessous).
Lien : https://labibliothequedaelin..
Commenter  J’apprécie          212
Civil War, Tome 1 : Guerre civile

Se faire enregistrer ou pas ? Telle est la question… Être dans les clous ou hors la loi ? Le choix n’est pas si simple que ça et beaucoup de super-héros, de mutants ou d’inhumains se tâtent.



Certains ont choisi directement : Iron Man est pour le recensement, Captain America, lui, est contre. Leurs divergences ne vont pas se résoudre devant une chope de bière, mais dans le sang…



Il suffit de regarder une des couverture chez Marvel et on voit le sang couler sur le bouclier du Cap.



Ne me demandez pas de choisir un camp, j’ai des chouchous des deux côtés, de plus, ce n’est pas si simple que ça… Les scénaristes ont évité le manichéisme de l’affaire. On peut comprendre que le gouvernement ait envie de savoir qui est qui, dans les super héros et on peut comprendre que eux, n’aient pas envie de se faire démasquer.



La guerre civile est déclarée, les super héros, les mutants, les inhumains se tapent dessus, entrent dans la résistance, la quitte, s’en prennent plein la gueule, doivent vivre cachés, sont emprisonnés quand on les attrape et on se demande s’ils ne font pas plus de dégâts quand ils se tapent entre eux plutôt que sur les super vilains (tout bon pour ceux qui bossent dans la construction).



Les dessins sont agréables, très bien exécutés et la première aventure, qui est avec les New Warriors, m’a subjugué, tant cette fois-ci, les dessins n’étaient pas enfantins, comme dans le prélude, ce qui changeait tout. La suite sera du même tonneau : des dessins agréables pour les yeux, du dynamisme et des belles couleurs.



Ayant vu les films, je ne suis donc pas partie de zéro en lisant cet arc narratif, quant bien même il soit différent du film, notamment parce qu’il comporte des personnages que je ne connaissais pas (mais wiki était là pour m’éclairer).



Dans ce récit, Captain America nous montre un autre visage, à cent lieues du personnage lisse qu’il est parfois. Quant à Iron Man, il est fidèle à lui-même (égocentrique et hautain) et est persuadé qu’il est dans le bon, avec le recensement.



Et contrairement à un envahissement d’un pays ou d’une planète, il est difficile de choisir son camp, parce qu’en face de Iron Man et des « pro recensement », il n’y a pas des super vilains, mais des super héros… Le Captain ne combat pas des nazis ou l’hydra, mais ses potes ! La vie ne sera pas facile après s’être tous tapés dessus comme des acharnés.



Anybref, c’est un excellent tome, de presque 300 pages, qui alterne baston et réflexion, combats et interrogations de chacun sur ce qu’il veut, sur ce qui est bon et sur le camp qu’il va choisir, parfois à l’inverse de celui de son conjoint…



Un comics qui illustre bien le fait que ce ne soit pas des récits pour enfants ou des récits limités scénaristiquement.


Lien : https://thecanniballecteur.w..
Commenter  J’apprécie          202
Civil War, Tome 1 : Guerre civile

"Guerre civile", premier volet du cycle "Civil war", est ma première découverte de l'univers Marvel, et plus généralement de l'univers super-héroïque, au format comics.

Je connaissais cependant quelque peu l'univers Marvel, par le biais du cinéma et également, de réputation, connaissant, grosso modo, les personnages (du moins, les principaux) et, apparemment, assez pour suivre l'histoire, même si je ne peux sans doute pas dire que j'ai compris toutes les références, faites à un élément ou un autre. C'est donc en toute humilité que je publie ce modeste avis.

Ce qui me frappe premièrement, dans "Guerre civile", c'est l'excellente qualité du dessin, qui conjugue une grande précision, un travail sur les ombres et les lumières tout à fait intéressant et qui, malgré ses nombreux détails, parvient à demeurer toujours lisible.

Un autre bon point à relever me semble être tout simplement le sérieux avec lequel est traité le sujet, puisque celui-ci est traité de manière à ce que ce conflit, dans la communauté super-héroïque, soulève des questions plus larges, principalement sur la liberté plus ou moins grande que l'Etat doit accordé aux individus, le contrôle plus ou moins grand qu'il doit avoir sur la population... Cela interroge le lecteur, l'amenant à réfléchir et à apporter, ou pas, sa réponse, aux questions posées par cette bande dessinée, même si, à mon avis, il semblerait difficile, de ne pas prendre le parti de Tony Stark, si ce dernier n'était pas présenté, comme un sale type, à bien des égards.

D'autre part, le travail d'écriture me semble également, assez intéressant, avec des dialogues, qui contribuent à poser les questions susmentionnées et sont globalement plutôt intéressants. Ce travail permet de rendre compte plutôt bien, de l'état d'esprit des personnages et de mieux comprendre, leurs motivations ; mais, il est vrai, que si lorsque les scénaristes s'y mettent vraiment, ils peuvent produire un résultat assez intéressant, cela ne va pas sans quelques faiblesses.

Cependant, je dois avouer que, malgré les qualités énumérées précédemment, j'ai trouvé le début de "Guerre civile", un peu trop rapide, à certains égards ; le positionnement des personnages, les enjeux, etc., sont posés très vite, sans laisser vraiment le temps de respirer ni même de vraiment comprendre ce qui se passe et avec une escalade de la violence, bien trop rapide, à mon goût.

Je persiste toutefois à trouver cette BD plutôt intéressante, de manière générale.
Commenter  J’apprécie          200
The Ultimates, tome 1 : Rien ne va plus

Bon, je vous ai déjà parlé des éditions Urban Comics Nomad et de ma profonde affection envers cette ligne éditoriale car oui, j’adore tout particulièrement lire dans les transports en commun, dans la rue, en marchant, en me douchant (si, si vous en doutez ?) bref un peu partout dès que je peux. On ne reviendra donc pas dessus. En revanche, il ne me semble pas vous avoir partagé ma joie infinie en découvrant cette semaine, lors d’un heureux et hasardeux détour à la Fnac – si bien que je commence à m’dire que tous les chemins mènent à la Fnac et non pas à Rome finalement – les éditions Marvel Pocket. En gros, il s’agit du petit frère des éditions Nomad du côté de l’écurie concurrente. Autant vous dire que j’ai dégainé la CB aussi vite que Popaul lors d’une soirée « fessée, chocolat et Cie ».



Mark Millar est en principe un nom qui résonne positivement dans l’esprit des amateur(e)s de comics. On doit notamment à ce scénariste à la plume affutée, et souvent engagée, son travail sur certaines séries unanimement approuvées au sein de la sphère des lecteurs de BD ricaines : Kick-Ass, Wolverine, Superman et Civil War en tête. Aussi quand j’ai vu son nom sur la couverture, mes yeux ont vu des étoiles, et accessoirement j'ai bavé mais passons. Car oui, la saga Ultimates était une des rares de l’auteur que je n’avais pas encore lues. Banco comme on dit, enfin comme on disait il y a 15 ans. Aujourd’hui je n’sais plus, j’suis largué.



Côté histoire c’est du Millar tout craché : c’est dense, très travaillé avec une psychologie des personnages particulièrement soignée, et parsemé ci et là d’engagements politiques et de castagne de forain. Mais attention, contrairement à ce que la bannière Marvel x Avengers (on a un certain nombre d’Avengers dans le lot des protagonistes) peut laisser présager, il n’est pas question d’une pléthore de pétarades et destructions massives en tous genres. L’auteur préfère subtilement jongler entre sombres desseins, complots retors, action XXL façon space opera à la sauce Michael Bay (mais en plus lisible je vous rassure) et moments plus calmes et même parfois profondément humains. C’est ce subtil dosage qui confère toute sa puissance à ce comics.



Sur le plan graphique, Bryan Hitch assure, et pas qu’un peu. C’est propre, très propre même, clair net et précis. Son coup de crayon chirurgical fait des merveilles, en particulier dans les scènes de batailles où il leur octroie une incroyable lisibilité. Bref, c’est fluide, très beau, si bien que c’est un régal pour les rétines.



Ce premier tome est donc une très belle surprise, qui ravira non seulement les fans du genre mais pas que. Si vous aimez le cinéma d’action avec en filigrane de l’espionnage, de la machination et de l’Héroïsme avec un grand H, vous êtes au bon endroit. Et à petit prix, ça ne se refuse pas. Vous n’avez donc plus d’excuse. Ca tombe bien la paie doit être tombée ou va tomber de manière imminente. Ne me remerciez pas. Bon j'ai une couche à changer j'vous laisse et vous dis à bientôt pour le tome 2 qui doit arriver mi juin.



PS : ah oui j’oubliais, joyeuse fête de travail les faces de poulpes, j’vous aime, enfin pas toutes et tous mais une bonne partie.
Commenter  J’apprécie          196




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Mark Millar (1356)Voir plus

Quiz Voir plus

Molière

Qui est l’auteur de cette pièce de théâtre ?

Molière
Jean-Jacques
Michelle
Gertrude

25 questions
29 lecteurs ont répondu
Thème : Le Bourgeois Gentilhomme de MolièreCréer un quiz sur cet auteur

{* *}