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Critiques de Mark Millar (458)
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Kick-Ass, Tome 2 : Brume rouge

Après un premier tome qui m'avait vraiment emballée, j'avoue avoir été un peu déçue par celui-ci. Bien sûr, je ne suis pas objective : j'ai tellement aimé le film qu'une histoire différente ne pouvait que me déplaire ! Et justement, autant la première partie est quasi-identique au film, autant celle-ci est vraiment différente.



Je n'ai pas aimé Red Mist qui est très inégal selon les planches : un jour il paraît adulte avec sa barbe, le lendemain il paraît tout jeune et complètement infantilisé par son père, sans parler des cases où il est brun et d'une autre où il est blond...

Je n'ai pas aimé le passé de Big Daddy et Hit-Girl, complètement différent de celui du film. Et du coup, je n'ai pas aimé la fin de l'histoire.

Je n'ai pas aimé qu'il manque toute la dimension "réseau-sociaux, télé réalité et cie" qui, pour moi, était un point très important et très intéressant du film.



Je pourrai en écrire encore beaucoup comme ça mais bien sûr c'est idiot puisque le comic a été écrit avant le film. Je crois que cette BD gagne à être lue avant de visionner le film.



Du coup j'ai énormément de mal à trouver des points positifs car pour moi l'histoire est trop bizarre et ne ressemble pas à ce à quoi je m'attendais. Mais le comic en lui-même a les mêmes qualités que le premier ! [...]
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Superman Red Son

Un concept fort intéressant, accompagné d'un dessin travailler, éloigné du consumérisme bien trop présent dans le médium du comics.

Superman en icône soviétique, pensé comme tel et maintenue sur une bonne partie du récit avant de finir en cliché soit par manque d'approfondissement, soit victime du regard étasunien.

De plus, je ne le conseille pas pour commencer à connaître l'univers du DChéros principal, car se basant beaucoup trop sur l'uchronie du Lore.
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Jupiter's Legacy, tome 1 : Lutte de pouvoirs

[Ajout : le tome deux, qui clôt cet arc narratif, est tellement mauvais que je ne recommanderais pas de lire celui-là, malgré les 5 étoiles.]



Wow, ça, c'était une belle surprise!



Je vais tenter de résumer simplement :



Il y a une première génération de super-héros. Celle du Golden Age, qui a eu ses pouvoirs dans les années 30. Ces héros plus grands que nature, à la boussole morale infaillible. Qui se sont épanouit en vivant le American Dream, et croyant — incarnant même, l'exceptionnalisme américain.



Puis la génération suivante. Leurs enfants. Incapables de se sentir à la hauteur. Leurs parents prennent toute la place et ne les laisseront jamais briller. Ils savent que le monde fonce droit vers un mur d'injustices et d'inégalités, de crise climatique et économique. Mais leurs parents leur répètent toujours : Le métier de super-héros est apolitique et doit le rester.



Cette seconde génération a des problèmes de toxicomanie, et alterne constamment entre leur syndrome de l'imposteur et le Dunning-Kruger effect.



Mais elle sait comment régler tous ses problèmes : se débarrasser de la première génération et prendre le pouvoir.
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Marvel Comics - The Ultimates : Super-Humains

Alors ça, c'était une surprise.



Jusqu'à présent, dans ma lecture du Ultimate Universe, j'ai Spider-Man sont corrects, et le reste plutôt médiocre. Mais voilà, ceci, c'était plutôt génial.



En 2002, bien avant The Boys, un peu avant Invincible, Millar nous offre un monde de superhero réaliste, cynique, avec à peu près les même thématiques post-11-septembre.



Gros point pour le comic : Millar ne se sent pas obligé de mettre des scènes d'action partout, par crainte de perdre le lecteur. Il se prend plutôt son temps pour préparer l'histoire et les personnages.



Alors, pour l'histoire. Ma critique comprends les 13 comics de Ultimates (pas seulement les 6 premiers comme le dit la fiche) : Les Ultimates sont l'équipe de super-héros du Ultimate Universe. Leur version des Avengers, quoi. En beaucoup plus sombre.



Ici, Captain America est un vieux rétrograde encore coincé, culturellement, en 1945.



Tony Stark est connard capitaliste alcoolique qui fonde les Ultimes entre autre pour les fonds publics que cela amène à son entreprise.



Scarlett Witch et Quicksilver sont dans une relation incestueuse.



Thor est un espèce alter-mondialistes en guerre contre l'impérialisme américain, qui attend à la dernière minute pour sauver le monde pour extorquer plus de financement à l'aide humanitaire de la part des USA



Hawkeye et Black Widow gèrent la section Black Ops de Shield, avec une licence to kill dont ils abusent.



Antman & Wasp sont un couple toxique, Antman la bat régulièrement, la gaslight et fini par la laisser pour morte dans une scène plutôt graphique.



Bruce Banner, scientifique de l'équipe, décide de se transformer en Hulk et de détruire New York juste pour donner quelque chose à faire aux Ultimate, pour qu'ils arrivent la ville et justifie leur utilisation de fonds publics. (L'événement devient un genre de 11 septembre du Ultimate Universe.)
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Jupiter's Legacy, tome 1 : Lutte de pouvoirs

Le début paraissait assez passionnant à suivre avec l'ancienne époque où comment des hommes ordinaires ont réussi à trouver une île extraterrestre et acquérir de précieux pouvoir afin de sauver les Etats-Unis de la Grande Dépression économique puis de la Seconde Guerre Mondiale.



Par la suite, cela va se gâter un peu avec la progéniture de ces super-héros qui ont vaincu tous les ennemis de l'Amérique triomphante. Il est clair que la jeunesse s'ennuie et nous avec.



Il faut bien avouer que le schéma reste toujours le même comme par exemple l'oncle félon qui corrompt le neveu de tuer le père soit une autre variation du roi Lion. Le style graphique reste assez personnel et je ne l'ai pas trop aimé avec son effet très épuré. Bref, du déjà lu et en mieux.
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Empress

Une vulgaire mais belle serveuse de bar épouse l’infâme empereur tyran de la galaxie en échange de ne plus repenser à son passé. Quelle véritable aubaine pour cette femme vénale qui lui donnera trois beaux enfants pour assurer sa succession ! Cependant, quand on sait ce qu’on épouse, on accepte gentiment son sort. Celle-ci ne jouera pas les règles du jeu et va vouloir fuir avec son amant à travers une espèce de portail de téléportation qui passe de planète en planète. Bref, c’est très kitch comme scénario.



Pour autant, c’est la fin de cette aventure qui constitue la cerise sur le gâteau. Cependant, à force de trop vouloir en faire, l’auteur fait un peu n’importe quoi. Alors, oui, c’est agréable à la lecture avec un graphisme bien soignée mais c’est du divertissement pop-corn sur fond de space-opéra. On en peut non plus tout gober d’autant qu’il y a actuellement le choix. Encore faut-il faire le bon. C’est sympathique mais c’est sans plus.
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Ultimate Fantastic Four, tome 1 : The Fanta..

Au cinéma, on ne peut pas dire que les 4 fantastiques ont vraiment cartonné malgré deux essais de franchise. Pourtant, ces héros ont bien été remis à l'ordre du jour par Panini Comics dans une nouvelle collection qui respectent des goûts plus actuels. On aura droit aux origines et à la première aventures des quatre fantastiques dans un nouvel univers.



J'ai bien aimé le dessin qui est assez colorié et plutôt expressif avec des cases bien vivantes. C'est un vrai comics dans la plus pure tradition. On appréciera certains dialogues comme ceux entre la torche ou la chose. Cependant, c'est toujours aussi kitch ce qui explique que cela ne marche pas à tous les coups.
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MPH

MPH est une oeuvre assez intéressante concernant de jeunes acquérant le super pouvoir de la vitesse. On voit ce que cela donne dans le dernier film X-Men: Apocalypse avec le fils de Magnéto qui arrive à arrêter le temps en étant tout simplement très rapide dans ses actions. Bref, c'est le même concept.



Là, il y a également toute une dimension psychologique qui est donné aux trois personnages principaux. C'est assez intéressant de voir l'évolution. Il y a également le contexte sur la faillite de la ville de Détroit par des financiers assez véreux. Il faut réparer toutes ces injustices en devenant une sorte de Robin des bois moderne.



On passe un bon moment de lecture avec ce comics sans grande prétention.
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Chrononauts, tome 1

Le thème des voyages dans le temps est assez fascinant dans la mesure où des théories scientifiques admettent que cela pourrait être plausible. Pour autant, nous savons tous que cela n’existe pas à moins de considérer les OVNIS comme des voyageurs temporels qui disparaitraient aussitôt repéré afin de ne laisser aucune trace susceptible de modifier notre futur.



Ce one-shot joue véritablement avec les codes. C’est une bd qui ne se prend pas au sérieux. Ainsi, on verra apparaitre une armée de type guerre du Viêt-Nam dans le désert de Samarkand en l’an 1510. Il est vrai qu’avec cela, les hordes de mongols n’ont qu’à bien se tenir !



L’absence de toute vraisemblance aurait pu me braquer mais c’est le divertissement qui prime car les auteurs ont assuré tant bien que mal.
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The Magic Order, tome 1

Avec cet auteur de comics qu'est Mark Millar, je passe par des hauts et des bas. C'est jamais très constant. Du coup, il peut y avoir parfois de bonnes surprises.



Le sujet n'est pas nouveau puisqu'il s'agit de règlements de comptes entre magiciens rivaux sur fond de sombres affaires de meurtres. Il est question d'un ordre qui protège l'humanité contre des dangers pouvant altérer notre réalité.



Une force obscure vient rompre l'harmonie en tuant un par un les magiciens protecteurs. Un ancien livre fait l'objet de toutes les convoitises. Bref, on se croîrait un peu dans un univers à la Harry Potter mais en beaucoup plus adulte et plus sombre. C'est même assez machiavélique.



Je dois avouer que j'ai aussi bien aimé le scénario parfois inattendu que le graphisme assez soigné et élégant. Au final, un passionnant thriller assez efficace.
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Kick-Ass, tome 1 : Le premier vrai super-héros

Après avoir vu le film au cinéma alors que je faisais une véritable découverte, je me suis rabattu sur le comics. Pour une fois, il y a un véritable effet corrélatoire. J'ai retrouvé dans ce comics fort heureusement l'atmosphère de ce film absolument déjanté mais avec un ton jubilatoire. C'est drôle et dérangeant à la fois : un superbe cocktail ! Pour le graphisme, il faudra repasser !



Il y a quelque chose dans Kick-Ass qui nous rapproche de la réalité quotidienne loin du monde des super-héros notamment grâce au personnage de Dave Lizewski, un jeune puceau boutonneux fan de comics. Cependant, la Hit Girl et son Big-daddy sont là pour nous rappeler que nous sommes précisément dans cet univers baroque et ultra-violent. Bref, on navigue d'un antipode à l'autre.



Je crois que ce que j'apprécie le plus, c'est la modernité de cette oeuvre où Internet a toute sa place. Il y a certes un côté très kitsch mais encore une fois, il y a une espèce d'alchimie qui fait que tout se combine merveilleusement pour le plus grand plaisir des fans de comics. Un renouveau du genre ? Peut-être bien...
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Superman : Red Son

Une revisite du légendaire Superman qui, cette fois ci, n’atterrit pas dans une bourgade au fin fond des États-Unis mais dans une ferme d’Ukraine en pleine URSS.

Une idée Originale qui permet de découvrir un Superman qui reste un super-héros qui sauve les gens mais également un dirigeant soviétique voulant créer aussi son utopie communiste.

L’histoire est interessante, on croise de nombreux personnages qui aident ou luttent contre Superman : Lex Luthor, Wonder Woman, Batman... et enfin une fin vraiment réussie avec cette révélation finale.

Un Superman qui est un mélange de bienfaiteur et de dictateur ; un parti-pris qui change totalement la donne de ce monde où l’histoire va tendre vers une uchronie passionnante entre des États-Unis à la dérive et un monde communiste à la sauce superman.
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Empress

Le moins que l’on puisse dire c’est que j’attendais de le lire celui-là! Lors de sa sortie beaucoup de battage avait été fait et pour cause, les deux auteurs que je ne connaissais pas sont parmi ce qui se fait de mieux dans le circuit du comic indépendant. L’abominable couverture m’avais fait passer à côté et je ne comprends toujours pas comment un dessinateur aussi talentueux que Stuart Immonen a pu produite un dessin aussi banal et de mauvais goût, surtout quand on connaît la propension des américains à survendre une série sur ses couvertures… Comme a son habitude Pannini propose l’album avec ses sept chapitres et leurs couvertures originales, un texte d’introduction, une bio des auteurs en fin d’album ainsi qu’une galerie des (superbes) couvertures alternatives d’Immonen. L’album est encré par le collaborateur habituel du dessinateur canadien, Wade von Grawbadger, l’un des meilleurs en activité et qui participe grandement à la qualité des planches d’Immonen.



Il y a bien longtemps… l’empire du roi Morax qui a son siège sur la planète Terre domine une grande partie de la galaxie. Tyran sanguinaire, il est marié à une jeune et magnifique femme, Emporia qui, lassée de cette violence et de son absence de liberté, va s’enfuir avec ses enfants et son garde du corps…



Allons droit au but, Empress est loin du chef d’oeuvre qu’il aurait pu être et jouit des mêmes qualités et des mêmes défauts que les autres créations du scénariste écossais: un dessinateur majeur, un pitch impérial, un traitement classique autour de la famille, de la trahison, une mise en image monstrueuse et globalement un aspect jamais vu. Millar a du talent, on le sait. Il est feignant, on le sait aussi et déroule des intrigues classiques sur des one-shot fort agréables mais qui ratent toujours le coche de l’album qui fera date. Manque d’ambition, de concentration, je trouve dans Empress les mêmes sentiments que sur le récent Magic Order avec Olivier Coipel: d’abord Waou! puis Ah bon?



La grande réussite de l’album ce sont les personnages, décalés, inattendus et qui se révèlent très progressivement [...]



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The Magic Order, tome 1

Des magiciens en vrac.

Un couple s’aime et s’endort, observé par deux êtres en lévitation, à la hauteur de l’appartement protégé par une magie puissante. Afin de détourner le champ de protection, l’un des deux sorciers va prendre le contrôle de l’enfant dans la chambre voisine et lui faire accomplir ses basses œuvres.

Derrière Madame Albany se niche une panoplie de mages noirs dont un, mystérieux, surpuissant, vêtu d’un costume vénitien, nervi patenté d’Albany. Le groupuscule a bien l’intention de renverser l’ordre des magiciens qui protège la Terre d’incursions monstrueuses. Les hommes ignorent tout de ces samaritains mais leur disparition signifierait le retour d’horreurs cantonnées dans les limbes. L’Ordre des magiciens représenté en partie par la famille Moonstone va tenter d’endiguer le chaos mais les coups portés par le Vénitien sont imparables. Les têtes commencent à tomber.

Même assez peu sensible à cet univers fantastique, le lecteur néophyte peut immédiatement être happé par l’histoire que le scénariste écossais Mark Millar a imaginée, pleine de surprises et de contrepieds. Son récit est en osmose avec le graphisme renversant du Français Olivier Coipel que la mise en couleur de Dave Stewart rehausse même si son œuvre en noir et blanc, charpentée, équilibrée, finement hachurée, se suffit à elle-même.
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Superman : Red Son

Superman Red Son.... Ou le seul superman qui ai atterri dans ma bibliothèque... Parce que je n'aime pas Superman de base.



Alors pourquoi me direz-vous celui-là et pas un autre?

à cause du pitch.

Pitch:

Si Superman était tombé chez les cocos ?... Si, il était tombé du "mauvais" côté de la guerre froide ?...Hein ça donnerait quoi ?



Nous voilà en plein "alternated universe" univers alternatif, comme savent nous pondre les comics...

Perso les Si, les "what if" j'aime bien...

Seulement faut dire ce qu'y est, comment écrire un comics en terre communiste quand on est avec Ze héro qui représente toutes les valeurs des ricains? En restant crédible, sans dénaturer le personnage sur son fond, sans trop biaiser, et sans vendre sa soupe ?

Réponse on ne peut pas...



Parce que non... on ne peut pas oublier même si pour un temps il est coco, genre Superman le président russe qui va faire place à Staline et que c'est grâce à lui que la guerre froide va cesser.. Pour forcement se transformer en un truc ultra pire, les cocos dominent le monde, et y a que les ricains avec à leur tête le sociopathe de Luthor pour les guider et pour lutter contre tous ces salauds de communistes !

Heu dites je peux vomir ?

Parce qu'en plus, vu que faut quand même pas trop "abîmer" le beau Superman bin, ça va jamais bien loin.... Pour moi, hein... c'est juste mon avis.

Nan la frilosité de Millar ou de DC ? Alors que oui, il aurait pu aller encore plus loin..

Plus loin dans le sombre, plus loin dans le dur, plus loin dans le questionnement.. ça reste super léger léger...

Impression que la montagne accouche d'une souri malade...



Et c'est très drôle parce que je viens de me faire un autre comics de Millar ( le scénariste) mais version Spidey (marvel Knight) et j'ai pas trouvé ça super génial non plus.. tous les fans de Millar vont me tomber dessus.. Millar il est reconnu dans le monde du comics... C'est une des pierres angulaire, il nous a fait Civil War, bossé sur SwampThing, pondu Old man Logan...



Et je parlerais même pas des dessins qui sont ultra classique pour du comics, de base franchement... Et de mon point de vue assez moches.

Par contre rien que voir la faucille et le marteau sur le torse de Superman à la place de son S... je suis certaine que y a qui ont du avoir mal aux fesses.. c'est le seul truc que j'ai trouvé jubilatoire.. juste ça.



Nan c'est sûr que des ruscof vont brandir des pancartes en anglais "go supes!" ... Punaise la tête de débile de Wonder-Woman, et pi qu'est ce qu'elle fout là?... ne t’inquiète pas lecteur ça n'a aucune importance... faut juste une meuf à Superman, vu que la Lois bin c'est foiré...

Et tu lis ...

Superman est un fasciste, bin oui.. et les seuls qui luttent sont les ricains... heu je peux lever les yeux au ciel... si en plus lecteur tu vois pas l'analogie ultra fastoche. Parce que même si c'est un "what if" toute la base de superman est la même, il s'est explosé en vaisseau, bon certes au fin fond de l 'Ukraine, mais toutes les valeurs de Superman sont les mêmes, "sauver/aider les gens".. résultat un gros fasciste...mais il est déjà un fasciste à la base, même aux États-Unis!

Et tu lis.. et mouais... et paf Batman anti fasciste, et anarchiste, pour la liberté... et là j'ai rit.

Et j'ai pas rit dans le bon sens du terme... Déjà il a une chapka.. et ça lui va pas!

Parce que déjà, que vient foutre Batman à Moscou? en fait c'est ultra bancal niveau histoire..

On fait un peu Gotham/Moscou mais pas pour tout... heu... y a aucune raison que Batman se retrouve à Moscou.. et celle proposée par Millar mais j'y crois pas une miette... Donc dans ces cas là, si tu me fous un Batman je veux un Joker.. et pi c'est tout!

Comment ça non?

Comment ça y a même pas une allusion au Joker?... Comment ça?... Ah en fait tu prends deux trois perso emblématique tu fais hop hop hop.. et tu te retrouve avec Red son...



Nan mais dites faut arrêter d'encenser des trucs comme ça.. qui ont l'air, mais pour moi qui ont surtout l'air de rien... du vent du vide... sans queue ni tête.. remplie de facilités scénaristiques, de vide intersidéral.. et de message, version je porte des sabots!



Pasque si faut ça aux lecteurs pour se rendre compte que c'est TOUS des gros fachos.. bin je crois que je vais perdre fois en l'humanité... Et ce côté là, tous des gros facho c'est le premier truc qui sort toujours en premier quand je lis un DC... c'est d'ailleurs pour ça que je n'aime pas les "super-héros" DC.. et d'ailleurs ils n'ont rien de super en général, c'est des vigilantes... qui font leur propre loi, et bin vous savez quoi, gardez vos milices, vos vengeurs et vos aliens facho...

Et je me garde mes mutants... qui sont cons, qui sont bêtes, qui sont paumés et qui font ce qu'ils peuvent avec tout ce qu'y peut leur tomber sur la tronche...









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Jupiter's Legacy, tome 2 : Soulèvement

Le second et dernier volume de la série Jupiter's Legacy, intitulée "le soulèvement" reprend la couverture originale de l'édition US dans une maquette simple mais élégante de Panini. L'album comprend la traditionnelle galerie de couvertures additionnelles en plus d'un carnet de croquis et d'une bio à jour des auteurs. A noter que le coloriste du volume 1 a changé, avec une petite perte de qualité à ce niveau. L'album se termine avec une possibilité de suite et les Millar a produit avec un autre dessinateur un préquel, Jupiter's Circle racontant les aventures de Skyfox, le meilleur ami d'Utopian, sorti entre les deux tomes de la série mère. Le potentiel de l'univers est évidemment gigantesque même si Millar continue rarement ses séries sur de longs arcs.



La rébellion a sonné pour les descendants d'Utopian décidés à libérer les super-vilains, seuls à même de former une armée pur mettre à bas la dictature de Brandon et son oncle. Parmi eux, Skyfox, le chef des méchants, ancien meilleur ami du fondateur Utopian et accessoirement grand-père de Jason...



La lecture du premier tome m'avais subjugué, comme c'est souvent le cas avec les scénarii de Mark Millar. Le sentiment d'avoir sous les yeux un album majeur au même titre que son Red son, uchronie plaçant Superman dans un univers soviétique. Si la cesure entre les deux tomes peut surprendre (la coupure chronologique de plusieurs années avec l'arrivée du jeune Jason était intéressante mais aurait pu être placée entre les deux tomes), l'intrigue reste linéaire et passionnante, avec le cadre classique des derniers espoirs contestant un pouvoir dictatorial. La petite faiblesse tient à la moindre surprise, le basculement entre le monde d'avant, celui d'Utopian et celui de son frère se faisant dans le tome précédent. Du coup on attend des surprises du même ordre qui tardent à venir. le principal intérêt repose dans ce volume sur la vérité variable selon le camp que l'on occupe, avec un Skyfox présenté comme le super-méchant qui se trouve être en réalité un simple contestataire de l'ordre établi. Ici la dimension politique qui rend la série passionnante revient en illustrant que ce sont les détenteurs du pouvoir qui déterminent qui est bon et qui est méchant. Avec en petit bonus l'attitude très bad-ass du grand-père de Jason, sa clope au bec et son nihilisme égoïste. En revanche la virulence du propos économique retombe presque totalement et l'on se retrouve avec un comic plus classique, moins sulfureux. Quand Jupiter #1 trouvait l'alchimie parfaite entre l'entertainment graphique virtuose (les inventions délirantes de Quitely sur les pouvoirs) et le pamphlet à la Renato Jones, le deux se contente d'achever ce qui a été lancé. Il est probable que les deux volumes doivent se lire à la suite et devrait être désormais édités en un unique volume comprenant Jupiter's Circle tant la coupure n'est scénaristiquement pas pertinente.



Hormis ce bémol, cette clôture reste de très haut niveau, avec toujours ce découpage très horizontal du dessinateur écossais qui permet une formidable lisibilité et un dynamisme digne d'un manga. La puissance des explosions, envols, la gestion de la temporalité des cases est affolante et rappelle par moments les jeux graphiques de Trevor Hairsine sur Divinity (les deux illustrateurs britanniques partagent d'ailleurs un style très crayonné et organique). La grands originalité de Jupiter's Legacy, dans un cadre de Super-héros très formaté, repose sur les trouvailles quand aux pouvoirs et effets physiques: la téléportation d'un train en action sur une rangée de soldats, la manipulation mentale ou l'héroïne qui voyage sur les électrons sont des exemples d'idées très motivantes. Le changement de coloriste pose des textures moins subtiles que sur le premier tome, ce qui est dommage, même si la cohérence entre les deux n'est pas remise en question. Le design des héros reste génial et original. On ressent l'envie de changement et la liberté créatrice des auteurs. Cette série est une telle fraîcheur!



La déception principale après avoir lu cette incroyable réinvention du genre super-héroïque est donc bien la brièveté de ce concept que l'on aimerait voir prolongé sur d'autres arcs. L'alchimie entre le scénario et le graphisme est telle que l'on est déçu de voir tant d'idées qui n'ont pas le temps d'être développées. Je lirais à coup sur Jupiter's Circle par curiosité et vous invite très vivement à vous procurer les deux volumes de Legacy, que vous soyez férus de comics ou novices. Il s'agit d'un grand moment de lecture que l'on a plaisir à reprendre en attendant comme toujours chez Millar, une adaptation ciné qui promet d'être grandiose pour peu que l'équipe parvienne à reproduire ce miracle dessiné.


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Wolverine : Old Man Logan

(...) Ecrire un avis sur ce comics n’aura pas été un exercice facile! Non pas qu’il n’y ait rien à dire, mais par où commencer? Par l’univers post-apocalyptique? Par le cynisme des personnages? Par les innombrables protagonistes qui apparaissent au fil du récit? Par les nombreux twists qui vont surprendre le lecteur? Non, vraiment, ç’aura été compliqué de trouver quoi vous en dire sans trop en révéler et pourtant exprimer à quel point j’ai apprécié ma lecture!



Parce que j’ai dévoré cette histoire d’une traite et quelle histoire!



L’intrigue est passionnante et l’univers sombre et violent décrit ici nous en met plein les mirettes. On passe allégrement du cynisme le plus noir au n’importe nawak le plus complet (des « taupoïdes »? Vraiment? 😆 ), mais du cynisme et du n’importe nawak qui font mouche à tous les coups.



Le dessin est excellent, avec un grand souci du détail et de très bons décors où mettre en scène des personnages vieillissants et désabusés, brisés.



Mon seul bémol est que, ne connaissant pas suffisamment l’univers Marvel, je suis passée à côté de certaines choses. Mais clairement, ce comics m’a donné envie d’en lire plus!



Que puis-je ajouter? Lisez Old Man Logan! Vous ne serez pas déçus
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Starlight, tome 1

Inconditionnel de "Kick-Ass" et de ses dérivés, ayant également aimé "Superman Red Son", "Wanted", ainsi que le moins connu "Chosen", je n'avais jusqu'à présent eu que de très bonnes expériences avec Mark Millar... "Starlight" constitue ma première déception. Au vu des critiques très positives, voire carrément élogieuses, je n'en attendais que du bon. Les résumés présentant le personnage de Duke McQueen, sexagénaire américain revenu à une existence paisible après avoir sauvé une civilisation extraterrestre dans sa lointaine jeunesse, me faisaient saliver. Au final, si les six épisodes constituant "Starlight" ont été lus sans déplaisir, après avoir refermé le volume il me reste l'impression assez désagréable de ne pas en avoir eu pour mon argent.



Le style graphique du Croate Goran Parlov, que je ne saurais qualifier autrement que par les termes "coloré et naïf", s'il semble faire l'unanimité parmi les critiques spécialisés, ne m'a pas aidé à entrer dans cet univers. Et si les premières visions de la planète Tantale m'ont enchanté, avec cette géographie fantasmagorique et cette reine géante à la beauté inhumaine, j'ai malheureusement cessé d'y croire dès le retour du vieux héros sur le théâtre de ses exploits passés. Les extraterrestres de Goran Parlov ont en réalité une apparence tristement humaine (hormis quelques peaux vertes ça et là), ils peuvent trouver des bananes et des pastèques sur les étals du marché, boivent des pintes de bière dans des bars et fument des cigarettes qu'ils éteignent dans des cendriers de PMU... Volonté délibérée de proposer un univers calqué sur le nôtre, ou regrettable facilité due à un manque d'imagination ? Dans un cas comme dans l'autre, impossible d'adhérer.



Quant aux aventures de Duke McQueen sur la planète Tantale, je ne leur ai finalement pas trouvé grand intérêt, même si mon manque de références en termes de SF d'aventure "à l'ancienne" pourrait expliquer que je sois passé à côté de certaines choses. Est-on dans le premier degré ou la série B assumée comme telle ? Dans l'hommage systématique ou la volonté de raconter une histoire cohérente et indépendante ? Aucune grille de lecture ne m'a paru tout à fait satisfaisante. En fait je crois que j'aurais tout simplement voulu que Mark Millar nous raconte une autre histoire à partir de son postulat de départ ; qu'il joue davantage avec les incertitudes (Duke McQueen a-t-il réellement vécu ce qu'il prétend ou est-il un affabulateur comme le croient ses fils ?) ou avec les difficultés rencontrées par un authentique héros confronté à une existence banale, au lieu de projeter rapidement son personnage dans le feu de l'action et lui faire vivre une nouvelle aventure au déroulement linéaire, sans surprise, dont il était voué dès le départ à sortir vainqueur...
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Superman : Red Son

(...) J’avais entendu beaucoup de bien de ce comic et je dois dire qu’il était encore meilleur que ce que j’avais imaginé. Tout est différent et tout est pareil à la fois dans l’univers de Superman, sauf qu’ici notre super-héros va emprunter une voix différente. Il y a énormément de références au DCverse et à ses icônes, mais tout est détourné avec originalité et intelligence jusqu’à ce qu’émerge un univers totalement remanié, familier, mais totalement inédit.



Vous l’aurez compris, j’ai adoré cette histoire, qui m’a maintenue en haleine du début jusqu’à sa fin géniale. Même si vous n’êtes pas très familier avec l’univers des super-héros, vous en savez suffisamment sur Superman pour suivre l’intrigue sans problème.
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Chrononauts, tome 1

Ce tome constitue une histoire complète et indépendante de toute autre. Il contient les 4 épisodes de la minisérie, initialement parus en 2015, écrits par Mark Millar, dessinés et encrés par Sean Murphy, avec une mise en couleurs de Matt Hollingsworth.



De nos jours, dans le sud-est de la Turquie, un guide amène Corbin Quinn dans une excavation archéologique, où se trouve un avion de chasse F-14 Tomcat, en bon état de conservation. De retour à son complexe scientifique au Texas, il explique sa trouvaille à son collègue Danny Reilly.



Quelques temps plus tard, leur équipe projet réussit à envoyer une sonde spatiale à la bataille de Gettysburg en 1863. Tous les téléspectateurs pleurent en voyant un jeune garçon battre le tambour sur le champ de bataille. La suite s'annonce comme une certitude : Corbin Quinn et Danny Rilley seront les premiers êtres humains à voyager dans le temps.



Depuis la création du label Millarwolrd, le scénariste Mark Millar enchaîne les projets de comics, prévendus pour l'industrie du cinéma, avec des dessinateurs top niveau. Il est difficile pour le lecteur de bouder son plaisir à l'idée de lire un comics bien dessiné (l'artiste ayant disposé du temps nécessaire pour peaufiner ses planches), avec un scénario comprenant plusieurs bonnes idées. Impossible de résister à l'attrait d'un comics dessiné par Sean Murphy, l'auteur de Punk Rock Jesus, ou encore le dessinateur de Joe the Barbarian avec Grant Morrison, ou de The Wake avec Scott Snyder.



Comme sur du velours, Mark Millar a encore concocté un début de récit endiablé : c'est parti pour des voyages dans le temps. L'histoire tient en 4 épisodes, c’est-à-dire que le lecteur n'a pas le temps de s'ennuyer. Le récit est mené tambour battant, la conclusion arrive pour amener une clôture nette et sans bavure (même si les auteurs ne s'interdisent pas d'écrire un deuxième tome). Sans surprise encore, le scénariste a choisi de mettre en scène 2 héros blancs, sans problèmes financiers, sans rôle féminin important. On est dans de la littérature pour jeune adolescent mâle, ou pour adulescent, du pur divertissement (il ne suffit pas de baptiser la sonde temporel Mark Twain), pour prétendre à la littérature.



Millar met à profit son point de départ (pas si original que ça) pour jouer avec différentes époques. Par exemple, un personnage va recruter des soldats en 812 en Norvège, en -43 à Spartes, en 1916 en France, et en -225 à Tome. Tout ça tient sur une page, à raison d'une case par époque visitée. Le lecteur n'a donc pas à craindre la leçon d'histoire, il s'agit d'un récit entièrement consacré à l'aventure et à l'action. En scénariste malin et aguerri, Millar prend soin de flatter son lectorat américain : la première scène de voyage dans le temps est donc pour la bataille de Gettysburg (mais d'un autre côté, cela se justifie par le fait qu'il s'agit d'un projet financé et réalisé par les États-Unis). La caméra temporelle ne manque pas d'immortaliser la présence d'un enfant soldat avec son tambour (larmichette et nostalgie assurées pour cette évocation historique). En tous les cas, il prend également soin de raconter une histoire avant tout visuelle.



Effectivement, Sean Murphy a tout le loisir de s'en donner à cœur joie. Le lecteur retrouve son habitude de dessiner des nez un peu pointus (c'est moins systématique que dans ses précédents travaux, ça dépend des personnages), de rajouter des petits traits secs sur les visages et sur quelques surfaces, pour figurer les textures, et donner l'impression que les émotions irradient des visages. Il voit avec plaisir que les personnages sourient régulièrement, montrant ainsi leur satisfaction sur leur situation, le contentement de voir leurs efforts récompensés, ou l'anticipation des résultats de leurs actions plus ou moins facétieuses.



Les divers rebondissements et sauts dans le temps offrent au dessinateur des occasions multiples de se lâcher, et Sean Murphy est à chaque fois au rendez-vous. Le premier visuel qui décoiffe montre le chasseur F-14 Tomcat, avec une perspective ambitieuse, et un niveau de détails remarquables. Les 3 cases consacrées à la bataille de Gettysburg sont un peu moins estomaquantes dans la mesure, où Murphy s'en tient aux compositions habituelles sur le sujet : les soldats au bivouac (belle authenticité des uniformes, des armes et des ustensiles), une scène de charge, et la vue sur l'enfant tambour.



La narration visuelle monte de plusieurs crans en intensité, avec l'arrivée à Samarkand en 1504 : Danny Reilly apparaît juste devant la charge d'une cavalerie. Sean Murphy réalise un dessin occupant une double page plaçant le personnage (et le lecteur) juste sur le passage de dizaines de cavaliers bien armés, avec leurs armures, et plein d'entrain. La scène est spectaculaire à souhait, avec un dynamisme renforcé par un point de fuite savamment positionné. En outre, il ne manque pas un détail aux armures, ou aux harnachements des montures.



Pour l'arrivée à Samarkand même, l'artiste dessine une vue du ciel permettant de se délecter de l'architecture de la ville de ses ornements, et des costumes de ses habitants. Il ne s'agit pas d'éventer toutes les surprises (et elles sont nombreuses) contenues dans le récit. Un seul exemple supplémentaire : lors de 2 séquences, Corbin Quinn et Danny Reilly se déplacent dans une immense demeure à New York en 1929. Le lecteur laisse son regard se promener sur l'incroyable façade de la bâtisse, il observe avec curiosité les décorations intérieures, il apprécie la sophistication des tenues de soirée. Il sourit devant la pièce secrète parfaitement intégrée à l'aménagement, et son sourire s'agrandit lorsqu'il comprend quelle est son usage.



Tout au long de ces 4 épisodes, Sean Murphy s'est amusé comme un gosse à donner vie à ces endroits mythiques, à représenter les costumes avec précision, à sculpter les décors avec relief, à insuffler du mouvement dans les personnages Le lecteur en prend plein les yeux, sans impression d'agressivité, avec des personnages souvent aimables. Il est impossible de bouder son plaisir devant un tel spectacle sans cesse renouvelé. Mais c'est aussi un peu la limite de ce récit.



Du fait du format court, les auteurs en sont réduits à s'en tenir à de brèves évocations, soit de lieux ou de faits historiques, soit des figures historiques comme Norma Jean (une brève apparition avant qu'elle ne se fasse appeler Marylin Monroe) ou Steven Patrick Morrissey (Moz, dans une séquence très drôle). D'un côté le lecteur constate que Mark Millar sait de quoi il parle ; de l'autre il est évident qu'il s'agit de figuration de luxe, sans conséquence faute de place dans ce récit ramassé. Il devient alors difficile de se débarrasser de l'impression que le scénariste case ces références pour prouver que son récit se prête à toute sorte de clins d'œil, et donc que cette trame peut être développée jusqu' à en devenir un film, ou pourquoi par une série télévisuelle (il y a même un dinosaure).



L'intrigue présente un autre aspect qui empêche de prendre cette aventure grand spectacle, au sérieux. Mark Millar joue donc avec les voyages dans le temps. Très vite, il montre qu'il a choisi l'option que les interventions faites dans le passé par les 2 aventuriers n'ont aucune conséquence sur le présent. C'est l'une des règles du jeu possibles pour les voyages dans le temps. Très vite, il s'agit pour l'un des personnages de remonter dans le temps pour empêcher un autre de commettre l'irréparable. Déjà cette notion d'irréparable devient relative, voire idiote, si les actes commis dans le passé n'ont pas de conséquence dans le présent. Mais, en plus, si l'agent intervient à une date (au pif : en mars d'une année) et qu'il échoue dans sa mission, il lui suffit de recommencer quelques jours ou semaines plutôt, avec la connaissance de ce qui va se passer par la suite (c’est-à-dire en janvier ou février de la même année). Il n'a même pas besoin de se presser puisqu'il peut se déplacer dans le temps à sa guise. Millar insiste bien sur ce dernier point, en montrant même un personnage à deux endroits différents, à une même date. Du coup le lecteur éprouve quelques difficultés à prendre cette histoire au sérieux.



Comme la couCe tome constitue une histoire complète et indépendante de toute autre. Il contient les 4 épisodes de la minisérie, initialement parus en 2015, écrits par Mark Millar, dessinés et encrés par Sean Murphy, avec une mise en couleurs de Matt Hollingsworth.



De nos jours, dans le sud-est de la Turquie, un guide amène Corbin Quinn dans une excavation archéologique, où se trouve un avion de chasse F-14 Tomcat, en bon état de conservation. De retour à son complexe scientifique au Texas, il explique sa trouvaille à son collègue Danny Reilly.



Quelques temps plus tard, leur équipe projet réussit à envoyer une sonde spatiale à la bataille de Gettysburg en 1863. Tous les téléspectateurs pleurent en voyant un jeune garçon battre le tambour sur le champ de bataille. La suite s'annonce comme une certitude : Corbin Quinn et Danny Rilley seront les premiers êtres humains à voyager dans le temps.



Depuis la création du label Millarwolrd, le scénariste Mark Millar enchaîne les projets de comics, prévendus pour l'industrie du cinéma, avec des dessinateurs top niveau. Il est difficile pour le lecteur de bouder son plaisir à l'idée de lire un comics bien dessiné (l'artiste ayant disposé du temps nécessaire pour peaufiner ses planches), avec un scénario comprenant plusieurs bonnes idées. Impossible de résister à l'attrait d'un comics dessiné par Sean Murphy, l'auteur de Punk Rock Jesus, ou encore le dessinateur de Joe the Barbarian avec Grant Morrison, ou de The Wake avec Scott Snyder.



Comme sur du velours, Mark Millar a encore concocté un début de récit endiablé : c'est parti pour des voyages dans le temps. L'histoire tient en 4 épisodes, c’est-à-dire que le lecteur n'a pas le temps de s'ennuyer. Le récit est mené tambour battant, la conclusion arrive pour amener une clôture nette et sans bavure (même si les auteurs ne s'interdisent pas d'écrire un deuxième tome). Sans surprise encore, le scénariste a choisi de mettre en scène 2 héros blancs, sans problèmes financiers, sans rôle féminin important. On est dans de la littérature pour jeune adolescent mâle, ou pour adulescent, du pur divertissement (il ne suffit pas de baptiser la sonde temporel Mark Twain), pour prétendre à la littérature.



Millar met à profit son point de départ (pas si original que ça) pour jouer avec différentes époques. Par exemple, un personnage va recruter des soldats en 812 en Norvège, en -43 à Spartes, en 1916 en France, et en -225 à Tome. Tout ça tient sur une page, à raison d'une case par époque visitée. Le lecteur n'a donc pas à craindre la leçon d'histoire, il s'agit d'un récit entièrement consacré à l'aventure et à l'action. En scénariste malin et aguerri, Millar prend soin de flatter son lectorat américain : la première scène de voyage dans le temps est donc pour la bataille de Gettysburg (mais d'un autre côté, cela se justifie par le fait qu'il s'agit d'un projet financé et réalisé par les États-Unis). La caméra temporelle ne manque pas d'immortaliser la présence d'un enfant soldat avec son tambour (larmichette et nostalgie assurées pour cette évocation historique). En tous les cas, il prend également soin de raconter une histoire avant tout visuelle.



Effectivement, Sean Murphy a tout le loisir de s'en donner à cœur joie. Le lecteur retrouve son habitude de dessiner des nez un peu pointus (c'est moins systématique que dans ses précédents travaux, ça dépend des personnages), de rajouter des petits traits secs sur les visages et sur quelques surfaces, pour figurer les textures, et donner l'impression que les émotions irradient des visages. Il voit avec plaisir que les personnages sourient régulièrement, montrant ainsi leur satisfaction sur leur situation, le contentement de voir leurs efforts récompensés, ou l'anticipation des résultats de leurs actions plus ou moins facétieuses.



Les divers rebondissements et sauts dans le temps offrent au dessinateur des occasions multiples de se lâcher, et Sean Murphy est à chaque fois au rendez-vous. Le premier visuel qui décoiffe montre le chasseur F-14 Tomcat, avec une perspective ambitieuse, et un niveau de détails remarquables. Les 3 cases consacrées à la bataille de Gettysburg sont un peu moins estomaquantes dans la mesure, où Murphy s'en tient aux compositions habituelles sur le sujet : les soldats au bivouac (belle authenticité des uniformes, des armes et des ustensiles), une scène de charge, et la vue sur l'enfant tambour.



La narration visuelle monte de plusieurs crans en intensité, avec l'arrivée à Samarkand en 1504 : Danny Reilly apparaît juste devant la charge d'une cavalerie. Sean Murphy réalise un dessin occupant une double page plaçant le personnage (et le lecteur) juste sur le passage de dizaines de cavaliers bien armés, avec leurs armures, et plein d'entrain. La scène est spectaculaire à souhait, avec un dynamisme renforcé par un point de fuite savamment positionné. En outre, il ne manque pas un détail aux armures, ou aux harnachements des montures.



Pour l'arrivée à Samarkand même, l'artiste dessine une vue du ciel permettant de se délecter de l'architecture de la ville de ses ornements, et des costumes de ses habitants. Il ne s'agit pas d'éventer toutes les surprises (et elles sont nombreuses) contenues dans le récit. Un seul exemple supplémentaire : lors de 2 séquences, Corbin Quinn et Danny Reilly se déplacent dans une immense demeure à New York en 1929. Le lecteur laisse son regard se promener sur l'incroyable façade de la bâtisse, il observe avec curiosité les décorations intérieures, il apprécie la sophistication des tenues de soirée. Il sourit devant la pièce secrète parfaitement intégrée à l'aménagement, et son sourire s'agrandit lorsqu'il comprend quelle est son usage.



Tout au long de ces 4 épisodes, Sean Murphy s'est amusé comme un gosse à donner vie à ces endroits mythiques, à représenter les costumes avec précision, à sculpter les décors avec relief, à insuffler du mouvement dans les personnages Le lecteur en prend plein les yeux, sans impression d'agressivité, avec des personnages souvent aimables. Il est impossible de bouder son plaisir devant un tel spectacle sans cesse renouvelé. Mais c'est aussi un peu la limite de ce récit.



Du fait du format court, les auteurs en sont réduits à s'en tenir à de brèves évocations, soit de lieux ou de faits historiques, soit des figures historiques comme Norma Jean (une brève apparition avant qu'elle ne se fasse appeler Marylin Monroe) ou Steven Patrick Morrissey (Moz, dans une séquence très drôle). D'un côté le lecteur constate que Mark Millar sait de quoi il parle ; de l'autre il est évident qu'il s'agit de figuration de luxe, sans conséquence faute de place dans ce récit ramassé. Il devient alors difficile de se débarrasser de l'impression que le scénariste case ces références pour prouver que son récit se prête à toute sorte de clins d'œil, et donc que cette trame peut être développée jusqu' à en devenir un film, ou pourquoi par une série télévisuelle (il y a même un dinosaure).



L'intrigue présente un autre aspect qui empêche de prendre cette aventure grand spectacle, au sérieux. Mark Millar joue donc avec les voyages dans le temps. Très vite, il montre qu'il a choisi l'option que les interventions faites dans le passé par les 2 aventuriers n'ont aucune conséquence sur le présent. C'est l'une des règles du jeu possibles pour les voyages dans le temps. Très vite, il s'agit pour l'un des personnages de remonter dans le temps pour empêcher un autre de commettre l'irréparable. Déjà cette notion d'irréparable devient relative, voire idiote, si les actes commis dans le passé n'ont pas de conséquence dans le présent. Mais, en plus, si l'agent intervient à une date (au pif : en mars d'une année) et qu'il échoue dans sa mission, il lui suffit de recommencer quelques jours ou semaines plutôt, avec la connaissance de ce qui va se passer par la suite (c’est-à-dire en janvier ou février de la même année). Il n'a même pas besoin de se presser puisqu'il peut se déplacer dans le temps à sa guise. Millar insiste bien sur ce dernier point, en montrant même un personnage à deux endroits différents, à une même date. Du coup le lecteur éprouve quelques difficultés à prendre cette histoire au sérieux.



Comme la couverture l'indique, ce récit complet met en jeu des voyages dans le temps. Mark Millar a imaginé une histoire ramassé (en 4 épisodes) jouant avec les époques, pour des mélanges amusants et divertissants. Sean Murphy est le dessinateur de la situation, ne ménageant pas sa peine pour montrer au mieux les lieux, les personnages et les époques, au lecteur. Le taux de divertissement est élevé, un peu obéré par l'usage primaire des voyages dans le temps, tout paradoxe temporel étant ignoré, jusqu'à aboutir à une logique trop mise à mal. Ce recueil se lit aussi 2 fois plus vite qu'un comics de superhéros de même pagination.verture l'indique, ce récit complet met en jeu des voyages dans le temps. Mark Millar a imaginé une histoire ramassé (en 4 épisodes) jouant avec les époques, pour des mélanges amusants et divertissants. Sean Murphy est le dessinateur de la situation, ne ménageant pas sa peine pour montrer au mieux les lieux, les personnages et les époques, au lecteur. Le taux de divertissement est élevé, un peu obéré par l'usage primaire des voyages dans le temps, tout paradoxe temporel étant ignoré, jusqu'à aboutir à une logique trop mise à mal. Ce recueil se lit aussi 2 fois plus vite qu'un comics de superhéros de même pagination.
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