Maurice Druon

Voilà un opus mené tambour battant, presque aussi vite d'ailleurs que se succèdent depuis quelque temps les rois sur le trône de France. Exit les Capétiens et la malédiction des Templiers qui pesaient sur leurs épaules, quoique... Place aux Valois pour régner ! L'exercice du pouvoir s'avère-t-il plus simple ? Que nenni ! D'autant que le jeune roi d'Angleterre ne semble n'avoir que très peu d'égards pour cette fameuse loi salique qui a bien arrangé les mâles de France, et l'amène également à s'annoncer comme roi légitime de la mère patrie.

En plus de cette guerre des trônes toujours aussi hasardeuse, la famille d'Artois continue à se déchirer et Mahaut comme Robert recèlent des trésors de cruauté, pour parvenir à leur fin, qui ne peut être heureuse ni pour l'un ni pour l'autre. Le royaume d'Angleterre n'est pas en reste dans ces luttes intestines et le jeune Édouard doit mûrir à toute vitesse pour affronter les vautours qui se repaisent de la moindre parcelle de pouvoir qu'il laisse échapper.

Des batailles, des arrangements secrets, des revenants, et cette Histoire incroyable qui nous emporte page après page avec délectation dans notre passé.

Un véritable délice à tout égard, et comme je vous le disais, ce tome est clairement mon préféré de par son rythme mais également parla somme incroyable de révélations qu'il recèle. Et vous quel est le vôtre ? Dites moi tout.

Mon avis :

Quel plaisir de retrouver cette fresque historique ! D'autant plus que ce volume s'applique à décrire la vie de la louve de France, Isabelle, la seule fille de la fratrie, mariée au roi d'Angleterre, bougre et qui n'a d'égards que pour son favori. Son existence est détestable et il lui vaudra du courage et de l'abnégation pour ne pas succomber à toutes les bassesses auxquels se livrent son royal époux et son entourage. J'ai apprécié comme à chaque roman la lutte de pouvoir entre les grands que ce soit en France ou en Angleterre, jusqu'en Avignon. Tout n'est qu'intrigue et coups fourrés où seul l'intérêt personnel de chacun semble être la clef de voûte de toutes les actions menées. Cela change que la majorité de l'intrigue se déroule de l'autre côté de la Manche avec toutefois de larges similitudes tellement les familles royales s'entremêlent les unes aux autres. J'ai retrouvé avec bonheur Guccio et j'ai pu suivre ses aventures comme ses déceptions. L'écriture est toujours aussi affûtée et je me délecte de certaines tournures de phrases qui disent avec emphase des choses toutes simples. Comme d'habitude, une lecture fort agréable que je ne peux que vous recommander très chaleureusement 🤗.

Une PÉPITE ! Je l’ai dévoré !



Maurice Druon retrace en 7 volumes la chute de la Dynastie Capétienne sur laquelle Jacques de Molay, le grand Maître des Templiers, a lancé une terrible malédiction à Philippe Le Bel et sa descendance.



Cette saga historique a connu et connaît encore un succès impressionnant grâce à cet incroyable auteur à l’écriture de qualité. Son travail de recherche et de documentation est à féliciter.

Nous sommes complètement plongés au Moyen-Âge et dans ce roman historique plein de rebondissements, de complots et d’intrigues, qu’il est difficile de lâcher !

Si seulement l’histoire de France pouvait toujours nous être contée de cette brillante façon…

Après avoir entendu la malédiction proférée par Jacques de Molay, entouré des flammes du bûcher qui ont semblé lui accorder un bref répit pour cela, Phillipe IV dit Le Bel, exprima un regret. Celui de ne lui avoir pas fait trancher la langue avant de l'envoyer aux flammes... La suite semble lui avoir donné raison...



Pat

Un roman dont on me parle depuis des années, comme étant le plus grand roman historique de l’histoire, un chef d’œuvre qu’il faut avoir lu. Le livre fabuleux qui a inspiré G.R.R Martin. Eh bien… Je suis d’accord avec ça. Ce roman était magnifique, et pourtant bien à l’opposé de ce que j’ai l’habitude de lire.



Une histoire qui démarre en 1313 sur l’histoire de France, avec sur son trône le roi Philippe le Bel, maudit par un Templier, dont les dernières paroles ont été pour les plus haut dignitaires. Maudit jusqu’à la treizième génération de leur race.



Il n’est pas question d’une histoire pleine de violence, mais de complot, de malice, de ruse, de meurtres, de pièges, d’exécutions, de trahison, de mensonge et de secret. Des centaines de petits fils reliés entre eux, même on ne les voit pas toujours. Les personnages sont pour moi le pilier de ce premier tome. Philippe le Bel est mystérieux autant qu’il est respectable, Nogaret intelligent autant qu’il est détestable, Robert grand comme il est rusé, Isabelle belle à l’instar de sa clairvoyance… En bref, chaque personnage est gris, mais au fond de lui détient une palette de couleurs vives. J’ai adoré les suivre, les apprécier, les détester… Ils sont travaillés, profonds et intéressants, et ce qui fait de cette histoire, une histoire à part. Parce que l’Histoire, la vraie, prend vie plus de 700 ans plus tard.



L’intrigue est très bien ficelée, très bien réfléchie et surtout abordée, parce qu’il faut une énorme connaissance de l’histoire pour réussir à si bien en parler. Après quelques incohérences m’ont fait lever un sourcil, comme certaines dates de décès qui ne sont pas les mêmes sur les documentaires et dans le livre, donc qui embrouille parfois un peu. Mais ça ne change rien à la méthode incroyable qu’a Maurice Druon pour nous conter l’histoire de la façon la plus pédagogue mais aussi la plus divertissante possible.



C’était fort, travaillé, bien amené. La plume est très particulière, mais pleine de sarcasme, et j’ai beaucoup apprécié. J’ai mis du temps à rentrer dedans et à apprécier les dialogues vu le Français très ancien qui les narre, mais j’ai fini par m’y faire et apprécier les répliques cinglantes même avec des termes très vieux. C’est bien hiérarchisé, avec des descriptions dosées qui ne nouent pas sous l’information et un enchaînement très fluide des phrases.



En bref, ce roman a été une très bonne lecture, et je compte bien entamer le deuxième tome dès que je pourrais. Pour les friand.es d’historique sur des complots et la royauté, vous ne serez pas deçu.e, c’est vraiment un livre passionnant.

Mon avis :



A peine Marguerite de Navarre a-t-elle trépassé que déjà une nouvelle épouse entre en scène. De stratègèmes politiques en secrets d'alcoves, je me régale à parcourir les couloirs de cette Histoire de France si riche en machiavélisme et faux semblants. La reine Clémence m'a beaucoup attendrie, elle a l'air si pure au milieu de toutes machinations. Elle a presque réussi à faire entendre raison à son hutin de mari. Comme je me suis émue pour Guccio et Marie de Cressay et leur petite histoire, noyée dans la grande. Malgré la richesse qu'il lui apporte, sa naissance est un véritable frein à leur bonheur. La comtesse Mahaut d'Artois en revanche, me glace les sangs : rien n'est trop vil à son sens pour faire triompher ses propres intérêts qui pour le moment se trouvent plutôt bien lotis. J'en serais presque à espérer que la roue tourne et qu'elle subisse le revers de ses méfaits.

Je continuerai ma lecture avec beaucoup de plaisir et d'attention. Ce tome est pour le moment mon préféré car je l'ai trouvé particulièrement rythmé et addictif.

Comment faire lorsqu'on est un roi sans charisme, fils de Philippe le Bel, et qu'on passe en nom de règne après Saint Louis ?

Une solution : prenez une femme comme Clémence de Hongrie !

Oui j'aime beaucoup Clémence xD



C'est le retour des rois maudits de notre cher Maurice Druon !

On continue dans ce tome 3 le règne de Louis X le Hutin, avec son mariage avec Clémence de Hongrie au milieu des nombreux complots politiques qui suivent tous nos rois.



Et encore une fois, sans surprise, j'ai adoré ce tome ! Même plus que le deuxième.

Car là où « La reine étranglée » pose les prémices et les bases du règne du Hutin, celui-là bouge davantage, et dans toutes les intrigues !



J'aime beaucoup l'évolution de Louis grâce à Clémence, et tout ce que ça change dans le cour de France. Même les intrigues d'Artois, de Valois et des Lombards, qui restent sur les trois tomes, évoluent bien et arrivent presque à une fin. Je trouve ça cool, tout ne dure pas trop longtemps pour rien.

Bien sûr, je ne juge pas le longueur des évènements historiques, ça n'aurait aucun sens xD, mais surtout le temps qui y est alloué dans les romans !



Niveau personnages, je suis super contente de retrouver des personnages féminins cools ! Entre Clémence, Jeanne et même Eudeline ! Depuis le tome 1, Isabelle de France me manquait xD



En bref, encore un super tome ! Hâte de voir le règne de Poitiers, un homme quand même assez classe.

Et je le redis, je conseille vraiment de lire les tomes dans l'ordre, il n'y a pas énormément de rappels des évènements alors il faut suivre !

Avec ce tome 5 des « rois maudits » de Maurice Druon ; « La louve de France », on retrouve une Isabelle de France en forme !



Et oui, Isabelle, on a laissé le tome 4 avec l'accession au trône de Philippe V et pourtant, point qui m'a pas mal déçue, au début du tome 5, il est déjà mort… En effet, tout son règne est très brièvement résumé dans le prologue du tome, et on passe directement au règne de Charles IV mais surtout, on passe en Angleterre avec Isabelle de France ! Et ça m'a fait plaisir de retrouver une femme en personnage principal !



Ce tome, est au final pour moi un épisode assez différent des quatre premiers. Les personnages des tomes précédents sont toujours fidèles à eux-mêmes, même si malheureusement on voit beaucoup moins Guccio ;(



Et qu'on perd dans ce tome Charles de Valois, grand personnage de France et de la série ! Ça m'a vraiment fait quelque chose au cœur de le voir partir

Mon avis :

Un premier tome qui donne bien le ton de ce que sera cette fresque. Intrigues de pouvoir, vie à la cour, complots et secrets, tout y est. Un véritable jeu de chaises musicales où les puissants passent et trépassent... Et cette malédiction, proférée par le Grand Maître des Templiers avant qu'il ne brûle sur le bûcher, aux termes d'un procès d'une rare inéquité, glace les sangs. Je me demande si elle aura vraiment lieu jusqu'à la treizième génération. En tout cas, ce premier opus le laisse présager. J'ai été stupéfaite par le sort réservé aux princesses de France, convaincues d'adultère à l'encontre de leurs maris respectifs. L'horizon semble bien sombre pour la famille royale à l'issue de ce récit... Grâce à une plume érudite et une documentation historique d'une rare qualité, j'ai vraiment été séduite par ma lecture de cet auteur que je n'avais pour le moment découvert qu'en jeunesse avec Tistou les pouces verts. Nul doute que je me régalerai avec la suite.

Ce dernier tome de la série est un peu à part: non seulement, il a été écrit beaucoup plus tard par M. Druon, mais en plus, il se présente sous la forme d'un récit énoncé par un narrateur qui revient sur des évènements passés depuis la fin du tome 6 jusqu'au moment où l'histoire commence. Ce changement de format est un peu déroutant. De plus, j'ai trouvé plus compliqué de suivre la narration: c'était déjà difficile dans les tomes précédents, mais le fait de suivre directement les personnages clarifiait les choses. Là, qu'une personne raconte ce que tous les autres ont fait embrouille un peu. En plus, pour ma part, j'ai lu toute la série en version audio; et pour e dernier tome, ce n'est plus le même lecteur, ce qui est aussi déroutant. Bref, même si je suis contente d'avoir lu la série en entier, ce dernier tome est moins captivant que les autres.

« Un procès cruel »



Le Roi De Fer est le premier tome de la saga historique des Rois Maudits de l'écrivain Maurice Druon, paru en 1955. Il sera suivi de La Reine étranglée. Ce dernier comporte beaucoup de références historiques et suit un schéma bien précis.

Le livre, Le Roi de Fer, se compose de trois parties et commence avec le procès de l'ordre des Templiers, en particulier celui de Jacques de Molay. Les personnages principaux sont ce dernier, Guillaume de Nogaret, garde des Sceaux, le roi de France Philippe IV Le Bel, ses trois fils, Louis de Navarre, Philippe, comte de Poitiers et Charles de France et sa fille Isabelle, mariée à Edouard II d'Angleterre, le frère du roi, Charles de Valois, le neveu du banquier Tolomei, Guccio Baglione, les trois brus du roi à savoir Marguerite, Jeanne et Blanche de Bourgogne, leurs deux amants les frères Philippe et Gautier d'Auney, le chevalier Robert d'Artois et sa tante, Mahaut d'Artois, comtesse de Bourgogne à qui il dispute le territoire. L'action se déroule entre mars et novembre 1314, donc au début du XIVme siècle. Notez que le roman s'arrête après la mort du roi.

La première partie se concentre donc, sur le procès de Jacques de Molay, le maître des Templiers. Dans celle ci, l'auteur nous donne des détails sur le procès et sur la malédiction jetée sur les rois. Philippe le Bel y est décrit comme un roi sanguinaire, froid, dur, mystérieux, insensible et cruel, toujours entouré de ses fidèles conseillers, le garde des Sceaux et Enguerrand de Marigny, coadjuteur du royaume. Dès le début, nous sentons une atmosphère pesante entre les brus du roi et les autres protagonistes. Même si ce n'est pas un polar, nous sentons une ambiance hitchcockienne tout au long du roman. Nous pensons à Rebecca (1940) d'Hitchcock car la malédiction est présente dans les deux autres parties, bien qu'elle soit prononcée à la fin de la première. Ce qui m'a plu dans cette première, c'est le fait qu'on devine qu'il y ait un complot contre Philippe le Bel, mené par sa fille, reine d'Angleterre et le neveu de Mahaut d'Artois, Robert. Ils sont donc complices. Nous pensons aussi au conte La Belle Au Bois Dormant de Grimm car le roi est appelé « roi Philippe », et aussi à la légende de Robin des Bois car cela se déroule à peu près à la même époque, sauf que cela se passe vers le XIIIme siècle en Angleterre.

Si la première partie fait penser à Rebecca d'Hitchcock, la seconde nous entraîne dans un univers à La Main Au Collet (1955) du même réalisateur car nous découvrons que la Cour va apprendre que les trois brus du roi trompent leurs maris et que les amants seront jugés et les maîtresses recevront un terrible châtiment, celui d'être tondue... Dans cette dernière, le neveu du banquier Tolomei, Guccio Baglione en est la figure principale avec à la fin Robert et sa tante, Mahaut d'Artois, comtesse de Bourgogne.

La troisième partie nous fait revenir sur nos pas et nous découvrons un Philippe le Bel inquiet lui qui a toujours été insensible, cruel et froid. Il se demande si la prophétie du grand-maître, Jacques de Molay, ne va pas finalement se réaliser. En effet, il avait jeté une malédiction sur lui et toute sa lignée, qu' « il soit maudit jusqu'à la treizième génération de sa race », avec celles de Guillaume de Nogaret et du pape Clément V. Au travers des pages, les lecteurs vivent le procès et voient ainsi la justice que rendait le roi Philippe.

En conclusion, un livre qui nous apprend beaucoup de choses intéressantes et se lisant, finalement, comme un polar, à condition de bien suivre. D'ailleurs, le titre de la série « Les Rois Maudits » fait un peu penser à un titre de thriller. C'est sans doute le livre ayant inspiré la célèbre série Le Trône de Fer (Game Of Throne) et qui s'inscrit aussi dans le genre d'Ellis Peters, autrice de polars se passant au Moyen-Âge, Jean d'Aillon, auteur de polars se déroulant au XVIIme siècle, sous Louis XIII, ou encore le roman ayant été adapté au cinéma dernièrement par Ridley Scott, Le Dernier Duel. Et aussi, n'oublions pas qu'à travers ce premier volume, Maurice Druon a remis au goût du jour quelques mots oubliés tels « puîné ». Si ce tome s'intéresse à Philippe IV le Bel, le second verra le jour avec le fils de celui ci, Louis X le Hutin, décrit comme un successeur naïf et plus soucieux que son père et sa femme, Marguerite de Bourgogne.

Ce livre est vraiment l'autobiographie de Zeus, écrite par Maurice Druon telle qu'elle le serait si le roi des dieux venait à se réveiller en 1967 (la première édition du livre est vieille) et qu'il voulait raconter sa vie pour tout mortel de ces années-là. Le livre commencera donc par toute la création de l'univers par la famille de Zeus, la création de la terre, de la vie, des animaux, de tout ce qui existe.

Disons le tout net, ce livre est très bien écrit. Je reconnais à Maurice Druon la qualité de sa plume (n'oublions pas qu'il fut membre de l'académie française), qui sait marier à merveille le beau langage et la verve humoristique, qui fait du récit une histoire plaisante et agréable à lire. En plus de tout le reste. D'ailleurs le découpage en chapitres courts avec les titres annonçant le contenu m'a beaucoup plu, ça fait bien à lire.

Pour ce qui est du contenu, car il faut bien en parler, c'est tout simplement génial. Maurice Druon nous fait un tableau complet de la vie de Zeus, depuis bien avant sa naissance jusqu'au moment où il sombra dans un lourd sommeil sans jamais omettre d'histoire, mélangeant toutes celles qui concernent Zeus présente dans la mythologie grecque. Et lorsqu'on les assemble, le tableau est très intéressant. Ce qui m'a notamment fait plaisir, c'est que Zeus ne fait pas que raconter mais commente également tous les évènements à sa façon, défendant souvent le point de vue inverse de celui que l'on aurait tendance à connaître. C'est une relecture très intéressante des histoires divines, donnant des dimensions supplémentaires à ceux-ci, tout en conférant à l'ensemble une grande cohérence dans l'optique. Lorsqu'on examine tout comme cela en un bloc, il faut remarquer l'ingéniosité du Panthéon grecque qui était bien plus riche et bien plus dense que les simples images que l'on a conservés (à ce niveau la lecture de la vie d'Hercule est passionnante). Maurice Druon nous fait un tour d'horizon bien plus complexe que ce à quoi je m'attendais. Il sait marier également les histoires divines et l'histoire des hommes, nous rappelant de temps à autre à quelle époque historique se situent les faits.



Un livre qui m'a énormément plu, de par son côté mythologique, mais qui m'a également séduit pour bien d'autres qualités, concernant tout autant le fond que la forme. La vie de Zeus vue dans son ensemble est une excellente idée et Maurice Druon a su en tirer tout le nectar, nous offrant un livre digne de l’ambroise qu'il contient, avec autant de sérieux que d'humour et plein de petites réflexions sur la façon de concevoir les dieux grecs, tout autant que la façon de comprendre l'histoire divine, qui est finalement aussi riche et aussi complexe qu'aurait pu l'être la vie d'une personne réelle. Alors, pourquoi se priver d'une autobiographie de cette qualité ? Un livre que je recommande chaudement, il m'a passionné et il devrait bien vous plaire !

Dans la même veine que les deux tomes précédents. Druon reprend son récit là où il l"avait laissé.

Nous suivrons donc le règne de Louis le Hutin ,un roi sans charisme et influençable,si loin de son père Philippe le Bel.

Un peu de Game of Thrones,un soupçon d"Angélique Marquise des Anges avec les aventures de Guccio.

Et surtout le talent exceptionnel de Druon qui nous fait tellement apprécier ces rois, princesses et marquis qui me faisaient tant fuir a l"école.

C"est un régal a lire et à étudier.

Le roi est mort,vive Druon !

M. Druon continue à nous servir une histoire passionnante avec un sens de la narration toujours aussi exquis. Un vrai régal qui nous permet d'en découvrir davantage sur Isabelle et sur les destins si étroitement liés des royaumes de France et d'Angleterre. Vivement la suite, comme à chaque fin de tome !

Un ouvrage (ou plutôt une série d'ouvrages puisque les Rois maudits se déclinent en plusieurs tomes) écrit par un académicien. On ne peut pas vraiment comprendre ce qu'est un grand écrivain du vingtième siècle tant qu'on n'a pas lu Maurice Druon. Dans un style fluide et clair, il fait se croiser plusieurs histoires fictives à l'intérieur de la grande Histoire de France, depuis la mort de Philippe IV le Bel jusqu'au début du règne de Philippe VI de Valois (1314 à 1350). Passionnant ! Sans compter le côté pédagogique de tout ce qu'on apprend ! A lire aussi bien pour se distraire que pour se cultiver !

« Mortels à qui j’adresse mes paroles, vous n’imaginez les dieux, quand encore vous songez à les imaginer, qu’assis sur des trônes de gloire, ou bien allongés, voluptueux, sur des couches fleuries pour y respirer distraitement l’encens des louanges et étirer en de flottantes béatitudes les délices d’un temps distendu. Mortels, chers mortels, apprenez votre erreur, et ne confondez pas ce que vous voudriez être avec ce que nous sommes. Vivre n’est pas plus aisé lorsqu’on est dieu que lorsqu’on est simple passant. Moi, Zeus, roi des dieux, dieu des rois, je vais vous conter mon histoire. »



L’avis de Lauralie, 14 ans : Ce livre m'a transportée dans une fabuleuse odyssée au cœur de la mythologie grecque. Ce roman réussit le pari d'être à la fois encyclopédique et intimiste. Le fait que Zeus, après un long sommeil de 2000 ans, soit le narrateur de sa propre histoire et s'adresse directement à l'homme et au lecteur moderne que nous sommes rend le récit vraiment original et addictif. Je suis ressortie enchantée de cette lecture qui nous montre qu'au-delà des grandes innovations, la nature humaine – ses faiblesses, ses vanités, ses dérives –, est bien souvent restée la même ! Les passages où le roi de l'Olympe réfléchit, avec un regard lucide voire sarcastique, sur notre monde moderne, par exemple les guerres, la science, la nature, ou bien philosophe sur le devenir de l'humanité sont vraiment éblouissants. Une lecture passionnante et inoubliable ! 



L’avis de la rédaction : Maurice Druon (1918-2009) a écrit plusieurs romans historiques - dont les Rois maudits, une grande saga historique publiée à partir de 1955 avec un immense succès –, et aussi un conte pour enfants, Tistou les pouces verts, et puis les Mémoires de Zeus, vaste roman mythologique que cette réédition m’a permis de découvrir. Un roman certes passionnant, à l’écriture belle et poétique, mais dont le narrateur (Zeus) est divinement agaçant de misogynie, sur un ton orgueilleux et moralisateur…

La mythologie comme si on y était



Pour la catégorie Esprit, es-tu là du Pumpkin Autumn Challenge j’ai choisi Les mémoires de Zeus de Maurice Druon.



Pour ceux qui ne connaissent pas, Maurice Druon est l’auteur de l’une des meilleures sagas de tous les temps (qui a même inspiré George RR Martin pour Le trône de fer), Les rois maudits (lisez-la si ce n'est déjà fait ! C'est grandiose !).



Alors Maurice Druon parlant mythologie grecque, j’ai foncé tête baissée.



Maurice Druon c’est une plume. C’est la belle langue française, jamais pompeuse, toujours poétique.

Maurice Druon c’est l’Histoire racontée comme une histoire. On redevient enfant, les yeux écarquillés. On croit à chacun de ses mots et il nous transporte loin dans l'espace et le temps.



Dans ce roman, Zeus retrace sa vie et s’adresse directement aux Hommes d’aujourd’hui.

Depuis la création de l'Univers, il nous déroule sa vie (mouvementée).

Apparition de chacun des Dieux de manière chronologique. Hauts faits dont nous avons tous entendus parler, que l'on soit amateur de mythologie ou non, grands héros, ou anecdotes plus confidentielles.

La mythologie grecque s'entremêle aux faits scientifiques.

Résultat on s’y croirait !

Et puis on trouve aussi une pointe de philosophie.

Les Dieux, en tant que personnes ou concepts, nous invitent à un retour sur soi, à prendre du recul, à sortir du cadre pour aborder les évènements autrement.



Par contre, disons-le, Zeus n’est pas un modèle d’humilité... Mais bon, Roi des Dieux et Dieu des Rois, toussa toussaaaa... je ne vais pas dire qu’il se vante un poil trop de ses conquêtes, j’ai trop peur des représailles. Et puis après tout, ces coucheries ont quand même donné naissance à tous les Dieux ou des Héraclès et consorts.



J’ai adoré la forme du roman et bien sûr j’ai adoré me replonger dans la mythologie grecque.

Ce n’est pas aussi extraordinaire que Les rois maudits mais c’est vraiment une excellente lecture.

Maurice Druon est vraiment un conteur comme il en existe peu.



A découvrir sans hésiter, que l'on soit amateur de mythologie ou non.
Lien : https://demoisellesdechatill..

« Les mémoires de Zeus » est une autobiographie fictive où Zeus, dieu des dieux, roi de l’Olympe, raconte son histoire et plus largement celle du monde, telle que peut l’envisager la mythologie gréco-romaine.



Ce roman est une tentative moderne réussie de structurer, organiser et chronologiser les mythes fondateurs. Divisé en douze époques, le livre débute avec la création du monde pour s’achever sur la fin du règne d’Alexandre le Grand.



En optant pour une structure temporelle classique, il était nécessaire de faire un peu de ménage pour parvenir à un récit logique et cohérent. Une des raisons pour lesquelles, par exemple, la création de l’humanité n’est pas unique mais plurielle avec des vagues successives. Ainsi, notre humanité serait la cinquième ou sixième à fouler la Terre.



Donner la parole à Zeus permet une unité narrative et une force particulière puisque qui mieux que Zeus connaît l’histoire de l’univers ? En dirigeant de l’Olympe, il était même aux premières loges pour la majeur partie du récit. Mais ces mémoires ne se contentent pas de tourner le regard vers un passé mythique et en profitent pour jeter un regard analytique voire critique de nos temps modernes.



Reste que Zeus est un dieu/homme d’un autre temps. Sa toute-puissance biaise son regard sur les évènements et particulièrement ceux qui concernent son rapport aux femmes. Bien qu’il se présente en entité largement plus bienveillante et protectrice que son père, la violence n’en demeure pas moins. D’ailleurs, on sent que ces mémoires prennent la teinte d’un plaidoyer à plusieurs reprises. Et par moments, la pilule est avalée très difficilement comme lorsqu’il évoque rapidement les accusations de viol proférées à son encontre.

J'ai lu ce livre une première fois seule et je l'ai tellement aimé que je l'ai ensuite partagé avec mes enfants.



Tistou est un bel enfant, adorable, qui a des parents aimants, très riches et très beaux. Comme tous les enfants, Tistou voit le monde avec des yeux neufs, et innocents. Ses réflexions sont de prime abord naÏves mais finalement tellement pleines de sagesse.

Son père est le patron d'une usine d'arme qui fait sa fierté et la prospérité du village. Il envisage l'avenir de façon sereine puisque Tistou est destiné à prendre sa suite.

Mais Tistou ne l'entend de cette oreille, il déteste le malheur et tout ce qui amène le malheur. Il est persuadé que le bonheur peut tout guérir. Et grâce à son don de faire pousser des fleurs n'importe où, le Bonheur n'est pas loin.



L'auteur met en avant les travers des adultes, sans les accuser et sans les juger. C'est une réflexion tendre sur le côté innocent de l'Enfance et c'est tellement agréable en ces temps moroses. Oui, c'est naïf, oui les enfants s'apercevront bien vite que le monde des adultes est souvent absurde.... mais c'était une lecture partagée avec mes deux enfants qui a fait vraiment du bien.

je me suis plongé, début janvier, dans l’incroyable saga de Maurice Druon: Les rois maudits. C’est définitivement l’un de mes plus grands coups de cœur.

Tout débute lorsque Philippe Auguste, dit Le Bel, roi de France, intente un procès à l’ordre tout entier des Templiers. Ces chevaliers, accusés de mille et un crimes contre la chrétienté, sont jugée pendant sept longues années et c’est au terme de ce long procès que le grand maître des Templiers, Jacques de Molay, retire ses confessions, continue de plaider innocent et est envoyé au bûcher. C’est alors qu’il lance sa terrible malédiction contre la lignée des Capétiens, le pape et le garde des sceaux.: « Maudits, tous maudits jusqu’à la treizième génération de vos races!» (p.67-68). La France tombe alors dans une ère sombre où meurtres, adultères et secrets d’État sont choses courantes. Plusieurs têtes portent la couronne, mais aucune ne reste bien longtemps. Ce déclin se poursuivra jusqu’au début de la Guerre de Cent Ans. Bien sûr, tout cela tiré directement des pages de l’Histoire.

Lorsque j’ai commencé la saga, la première chose qui m’a impressionnée, c’est le nombre de personnages. Il y en a tellement et j’avais peur de m’y perdre.. D’ailleurs, je mélangeais tout le temps Charles de Valois et Robert d’Artois. J’ai dû, une à deux fois, retourner en arrière pour savoir qui était le personnage qui venait d’entrer en scène. Cependant, on finit par tous les connaître et c’est un bonheur de les voir évoluer et avancer. J’ai adoré voir l’évolution de Robert d’Artois dans son combat contre sa tante Mahaut. Ce sont deux personnages fabuleux qui m’ont énormément choqué ( surtout Mahaut avec ses décisions meurtrières). Ce conflit pour le comté d’Artois était sans fin, mais quelle plaisir de voir s'enchaîner les coups bas. Meurtres, falsifications de lettres, secrets, tout ça pour le simple fait de donner du tort à l’autre.



Mon second duo préféré, et je pense que tu t’y attend un peu, est celui composé de Guccio Baglioni et de Marie de Cressay. On commence par une simple histoire d’amour, que j’ai trouvé, à première vue, inutile. Puis, Marie tombe enceinte, Guccio est chassé par les frères Cressay, la jeune femme devient nourrice du petit roi Jean 1er, déjà, à ce moment, cette histoire me tenait en haleine. Je n’étais pas au bout de mes peines puisqu arrive ensuite l’échange de bébé! Quand j’ai compris les conséquences de cet acte, j’en avais le souffle coupé. J’ai attendu tout le reste de la saga de voir le petit Jean regagner son trône et le fait que son histoire ne se soit jamais rendu en France me déçoit plus que tout. J'espérais tellement!



Pour compléter le top trois des personnages que j’ai adoré, je vais prendre Charles de Valois. Tant d’efforts pour s’asseoir sur un trône, peut importe lequel! Trois femmes, je ne sais combien d’enfants, tout cela dans l’unique but d’avoir du pouvoir. Au début, je détestais ce personnage, j’étais plus du côté de Enguerrand de Marigny, son ennemi juré. Mais, j’ai appris à connaître cet homme exubérant et j’étais triste lorsqu’il est mort dans le tome 5 ou 6.

Bref, un sans-faute! À lire dans une vie