AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Michel Quint (396)


Consentir à autrui le pouvoir de vie ou de mort sur soi, ou se croire si au-dessus de tout qu'on puisse décider du prix de telle ou telle vie, c'est quitter toute dignité et laisser le mal devenir une valeur. Pardon d'être, avec cet uniforme, du côté du mal!
Commenter  J’apprécie          80
Yvonne a également hérité de l’officieux fond social de son père qui partageait ses enthousiasmes de lecture avec les clients pour combattre l’analphabétisme, l’illettrisme, enchanter le monde et faciliter l’intégration des polacks, espingouins, portos, macaronis, niakoués, bicots et bouboules, Oui monsieur faut pas avoir peur des mots, les gros faut les convoquer, les regarder en face et leur faire honte en public. Après ils maigrissent, se refont une beauté, retrouvent une dignité : le melon est un fruit. Il parlait de la sorte, George, disait que les guerres sont finies et que les livres sont comme des amis communs à tous les hommes, des lieux où faire une paix. Des lieux d’égalité possible si on sait lire. Alors tu peux revendiquer tes racines en bloc, négritude, exil, pauvreté, descendant de victime de l’esclavage et du colonialisme, flamezoute de toute éternité, ce n’est pas d’affirmer ta différence qui te rendra égal, ni de prendre les armes, c’est de te donner les moyens d’être aussi fort que n’importe qui. Par la matière grise. Il prêchait, Georges.
Commenter  J’apprécie          72
Est-ce qu'il demeure un semblant d'humanité simple parmi les hommes, est-ce qu'on peut encore être des hommes après le monde en guerre ? Est-ce que la mort d'Antoine a laissé en elle une possibilité d'aimer, de seulement vivre ? Ou bien ce conflit est-il une sorte de péché originel, après quoi nous serons tous chassés de ce qui demeure du paradis terrestre ?
Commenter  J’apprécie          70
"_On va pas s'embrasser, pas se dire qu'on s'aime, pas faire des plans d'avenir, on va juste essayer de pas être malheureux de se séparer à la fin du séjour, de supporter le monde l'un sans l'autre, de pas en crever...Os faire comme ces Romains de Suétone, perdus d’appétit de pouvoir et de passion...On va visiter leurs folies et en tirer des leçons...On va essayer de naître à Rome, ensemble."
Commenter  J’apprécie          70
Il était beau Freddy. Un genre de James Dean, voyez qui, celui de Géant ? Une gueule de statue grecque, cette lueur dans l’œil et cette nonchalance bienveillante, sans peur de rien, comme s’il était tout le temps assis à un balcon, au spectacle du monde. J’avais 15 ans en mai 1981, j’aurais donné ma vie pour lui et il aurait dit merci mais non et il m’aurait souri. Il voulait partir d’ici. À tout prix. Les femmes étaient à ses pieds. Toutes. Alors s’encombrer d’une gamine… (p. 28)
Commenter  J’apprécie          70
L'autre, Don Oreste, je m'en souviens comme d'hier, continue son cours de fascisme ordinaire, sentencieux pire qu'un cureton de village :
-Les racines de notre peuple sont dans la romanité, pas dans la langue ou la pureté de la race. Notre duce dit qu'il n'est plus de race qui puisse prétendre être à ce stade. Le ciment de notre nation, de nos masses populaires c'est l'héritage romain à perpétuer jusque dans chaque détail quotidien. (p. 157)
Commenter  J’apprécie          70
Les vestiges de cités antiques ne sont pas des souvenirs mais des promesses d'avenir. (...)
-Sauf si on considère l'avenir comme une réplique du passé. Et que le modèle idéal de société est celui de nos ancêtres. (p. 140)
Commenter  J’apprécie          70
Des volumes brochés y tournent le dos du sol au plafond, de l'entrée à la porte qui mène à la resserre et à l'appartement du dessus, comme dans un dortoir de gamins punis pour insolence, excès d'intelligence.
Commenter  J’apprécie          70
Le nom de l'accusé ? Je me souviens, à peine, d'un écho brutal, comme d'une gifle méprisante, et, et même cela je veux l'avoir oublié demain, pour ne garder en mémoire, que ceux des êtres qu'il déporta de la vie.
Commenter  J’apprécie          70
"Consentir à autrui le pouvoir de vie et de mort sur soi, ou se croire si au-dessus de tout qu'on puisse décider du prix de telle ou telle vie, c'est quitter toute dignité et laisser le mal devenir une valeur."
Commenter  J’apprécie          72
Abdel a eu des parents miraculeux, mais il était l'Arabe blond, ni baptisé, ni fils d'Allah, mécréant, et il a vécu son enfance comme une monstruosité, et pire encore parce qu'il a dépassé la honte par le succès scolaires.
Commenter  J’apprécie          70
L’héroïsme, le cœur à l'échancrure de la chemise, la Marseillaise que tu leur chante à la gueule jusqu'au souffle dernier, tu peux toujours rêver mon garçon, c'est du roman. Dans la réalité, tu sais plus ou regarder, quoi attraper que tu peux emporter pour toujours, quelque chose qui t'occupe les mains, les yeux, les lèvres. Le mieux c'est encore un visage de femme.
Commenter  J’apprécie          70
De mon mieux. Je ferai le clown de mon mieux. Et peut-être ainsi je parviendrai a faire l'homme, au nom de tous. Sans blâââgue !
Commenter  J’apprécie          70
La campagne aixoise tout entière, et la ville si proche, vacillante derrière la lune de chaleur, lui étaient entrées dans la poitrine. Il semblait que les parfums de sarriette et de thym sauvage lui étaient restés définitivement sur la peau. En tout cas, bien plus tard, c'est ce que lui avait dit le jeune homme brun qui allait devenir son mari, en lui faisant l'amour dans une borie, après une promenade à pied dans le Lubéron.
Commenter  J’apprécie          70
Finissez , finissez le spectacle vous-même , moi je ne peux pas .Je viens de commencer d'exister , j'ai ma vie sur les bras , mes enchantements n'ont plus cours et j'ai fini de rêver .
Commenter  J’apprécie          70
La nouvelle aristocratie c'est l'oligarchie du fric, celle des footballeurs, des traders, de ceux qui font retentir le bruit de l'argent pour séduire les peuples et rempochent la monnaie, la nouvelle noblesse des empires virtuels !
Commenter  J’apprécie          70
Si j'écoute bien, au fond, dans le bureau à verrière où ma mère avait transporté son fourbi de couture, machine Singer et compagnie, après la fermeture de l'imprimerie, j'entends aussi l'aiguille piquer nerveusement les tissus, le tac-tac du moteur bidouillé par mon père sur l'engin à pédalier. Un jour, maman m'a dit qu'on faisait le même métier, que j'étais couturier en bâtiments, que je dessinais des robes de brique et de pierre. A l'époque, le compliment m'a paru braire, aujourd'hui il me touche, de ce qu'elle a pu me transmettre.
Commenter  J’apprécie          70
Je laisse voleter et s'ordonner des mots lointains et proches, je m'écoute venir du fond du temps. J'ai cinquante-neuf ans depuis peu et je ne sais plus qui je suis. Sinon le roman d'inconnus en quête d'auteur. peut-être la littérature n'est rien d'autre que cela, un destin lu à rebours, corrigé, cette invention de soi qui devient la seule réalité. J'ai tiré une chaise vide à mon côté, vous n'avez qu'à vous installer.
Commenter  J’apprécie          70
Secrets de templiers, secrets d’éclusiers. Faut jamais ouvrir les deux sas en même temps.
Commenter  J’apprécie          70
Sébastien avait trois grammes d'alcool et la braguette ouverte ...... Il a perdu l'équilibre en pissant dans la Deûle .
Commenter  J’apprécie          70



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Michel Quint Voir plus

Quiz Voir plus

Stefan Zweig ou Thomas Mann

La Confusion des sentiments ?

Stefan Zweig
Thomas Mann

10 questions
14 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}