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Critiques de Michel Ragon (137)
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Le marin des sables

Au 17ème siècle, un jeune homme de vingt ans originaire des Sables-d'Olonne s'embarque à la Rochelle à destination des Caraïbes, en quête de la "terre des délices du coeur". Le Paradis ?



Ce qu'il va trouver de l'autre côté de l'océan en est bien éloigné : entre la guerre avec les espagnols, la violence, l'esclavage, le massacre des derniers indiens Arawaks et la piraterie, la vie de celui que l'on surnomme l'Olonnois prendra une tournure inattendue puisqu'il deviendra un des pirates les plus redoutés de son époque.



"Le marin des sables" est avant tout un roman d'aventures, d'une facture plutôt classique dans la forme.



Ce qui le rend particulièrement intéressant, c'est qu'il ne s'agit pas d'une oeuvre de pure fiction puisqu'il repose sur une solide et passionnante base historique : l'âge d'or des flibustiers dans leur lutte sans merci contre la marine et l'occupation espagnole.



(.../...)



Ma critique complète peut être consultée sur mon site.
Lien : https://www.bourez.net/conte..
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La mémoire des vaincus

Livre trop simple, expliquant en rien histoire des libertaires.

Trop de retour sur l’expérience russe du héros.

je lui donne deux étoiles, car cela se lit
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La mémoire des vaincus

Mon Graaal perso, Michel Ragon /Fred Barthélemy ou comment couvrir toute une tranche de l'histoire du 20ème en restant passionnant,militant et bienveillant.

Merci Mr Ragon je continue de diffuser ce livre autour de moi,un MUST selon moi
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Un si bel espoir

La vie romancée d'un architecte méconnue de l'avènement du second empire jusqu'à la commune de Paris et le bagne de Nouvelle-Calédonie permet de décrire toute une époque avec ses ombres et ses lumières. C'est un peu l'histoire de l'échec de l'utopie de Proudhon même si le triomphe de l'empire se termine dans la débâcle. Finalement personne ne gagne mais la vie continue !

Un roman historique très instructif.
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Un rossignol chantait

Mon ressenti : Les souvenirs d'un autre temps. Entourée de tendresse, la vie ne semble pas si difficile ! Beaucoup de non-dit, beaucoup d'amour non exprimé ! Une belle histoire qui se lit vite !
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La Ferme d'en haut

Par des mots simples et un style dépouillé, Michel Ragon nous emmène dans un huis-clos familial dans le monde de la paysannerie vendéenne.

Dans les années 30, l'arrivée d'une "nouère" venue d'Afrique avec le fils cadet de la ferme n'est pas banale, elle provoque rumeurs et méfiance chez les campagnards dont les mentalités sont encore empreintes de superstition.

C'est un roman court, agréable, et accessible à tous.
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Dictionnaire de l'anarchie

Je me suis fait avoir. La couverture en jette, le texte de 4e est attirant. Mais il n'y a rien d'intéressant dans ce livre. C'est juste une opération commerciale : passez votre chemin.



Les choix opérés pour ce dictionnaire brassent large : Bakounine cotoie le chanteur Renaud, Emma Goldman croise Merlieux… ville citée simplement parce qu'elle organise un salon du livre libertaire ! Onfray a droit a 3 pages d'écriture élogieuse (Onfray, un anar ? sérieux ???), par contre il y a des oublis incompréhensibles, Cronstadt par exemple. D'autant plus que le tout est présenté sans vrai approche critique, juste plaqué à la suite l'un de l'autre dans la seule logique alphabétique (mais c'est un dictionnaire, après tout).



Bref, c'est chiant à lire, j'ai rien appris, j'ai pas compris les choix effectués… Même pour une première introduction au sujet, ça ne fonctionnera pas : un bouquin naze de chez naze.
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Georges et Louise





N°234

Février 2001





GEORGES et LOUISE - Michel RAGON Éditions Albin Michel.





On s’étonnera peut-être que Michel Ragon, dont le parcours dans la vie et dans la littérature est des plus exemplaires qu’il choisisse de parler de deux personnages aussi apparemment différents que la révolutionnaire Louise Michel, fille naturelle, institutrice, pauvre et délicate poétesse et l’homme politique mondain et ambitieux, le médecin et riche bourgeois qu’était Georges Clemenceau.



A priori tout les oppose mais ces deux êtres portaient en eux la révolte, la volonté de faire changer le monde, même si leurs chemins divergèrent parfois, ils restèrent rebelles à cette société dans laquelle ils vivaient. Louise avait épousé la cause des pauvres, des déshérités et Georges, quand il la rencontra à Montmartre dont il était la maire, fut frappé par son immense charité, bien qu’elle ne fût pas chrétienne, au contraire ! Il choisit donc de l’aider financièrement comme l’aideront plus tard le Marquis de Rochefort et la Duchesse d’Uzès ! C’est que Louise ne laissait pas indifférents ceux qui la rencontraient !



Pendant tout son chemin, Louise a opté pour l’action politique, parfois violente mais Georges lui préféra toujours l’action parlementaire, plus feutrée mais pas moins efficace. Pendant la Commune, l’action de Louise sera modeste mais pendant son procès elle prendra sur elle toute la responsabilité des émeutes, bravant ses juges et la condamnation à mort. Finalement ce sera la déportation en Nouvelle-Calédonie où elle n’oubliera pas son engagement humanitaire définitif. Il se fera en faveur des Canaques !



On sent qu’il s’apprécient ces deux personnages que tout sépare. Ne compare-t-on pas à Jeanne d’Arc celle qui fut, un peu après coup, la Pasionaria de la « Commune », ne porte-t-elle pas le deuil de cette révolte avortée, de tous ces fusillés, de tous ces morts pour la Liberté ?



On sent bien que cet autodidacte authentique qu’est Michel Ragon, qui porte aussi en lui la révolte, aime peut-être

davantage Louise Michel pour la droiture de son action. L’histoire l’a fait croiser la route de Clemenceau, vendéen comme lui, révolté aussi et de cette rencontre est née plus qu’une amitié, une sorte d’admiration réciproque dont leur correspondance témoigne.



Ce qui passionne sans doute Michel Ragon c’est sans doute aussi le souci qu’il a de livrer à son lecteur l’histoire authentique comme il le fit à de nombreuses reprises, notamment à propos des « Guerres de Vendée », même si ce qu’il écrit dérange, est en marge de l’histoire officielle dont on sait qu’elle est toujours écrite par les vainqueurs !

Il aime la révolte même si elle est utopique car nous savons bien que cela aussi et peut-être même surtout fait avancer le monde, le fait évoluer et non s’engoncer dans des idées reçues. On sent qu’il les aiment ces oubliés de l’histoire qui ont su, eux-aussi et à leur manière œuvrer pour le triomphe des valeurs de notre république. Il ne quitte jamais des yeux son modèle, sa « Vendée » !



Il tient à nous dire qu’il apprécie les êtres humains pour ce qu’ils sont mais surtout quand ils sont fidèles à leur idéal. Ennemis peut-être mais qui forcent le respect par leur droiture et le refus de la compromission, la fidélité à leur engagement personnel, oubliant les clivages sociaux, les opinions divergentes.



L’auteur, véritable humaniste, n’oublie pas de rappeler des évidences, que le pouvoir corrompt, rend oublieux parfois des engagement pris qui ne sont jamais tenus et il conclut (sans doute) avec Louise « C’est que le pouvoir est maudit et c’est pour cela que je suis anarchiste. ». Il n’oublie pas non plus de se situer dans son siècle, l’histoire étant, nous le savons un éternel recommencement et c’est pleinement conscient de ce qu’il écrit qu’il note pour son lecteur attentif ( et ce sont ses propres termes) « La gauche au pouvoir n’est plus la gauche ». Cette remarque me paraît à moi, avoir été dans un passé récent ( et peut-être aussi dans le présent ?) marqué au point du bon sens !

On sent bien sous la plume de notre auteur le vendéen frondeur qu’il continue d’être et lui de citer Clemenceau encore une fois «  Ce peuple vendéen a quelque chose de sauvage et de buté qui me plaît ! »



Dans sa haine du pouvoir Louise, à son retour en France, va désirer ardemment tuer Gambetta comme elle avait pensé exécuter Thiers pendant la Commune. Pour elle ce qui importait c’était « que ça pète »



Elle n’est pas exempte de contradictions non plus, elle qui désira faire sortir les femmes de leur condition inférieure mais refusa de militer pour leur droit de vote. Elle resta célibataire pour ne pas être assujettie à une homme mais défendit quand même la cause des femmes que la Commune oublia un peu vite. Elle refusa même un mandat parlementaire qui lui aurait sûrement permis de faire bouger les choses, certes plus lentement, mais dans la légalité. Elle restait pour Clemenceau « l’incarnation de l’éternelle révolte des gueux, l’image de la Révolution ».

Pourtant c’est Clemenceau qui fait évoluer les choses en instituant de nouvelles libertés politiques et syndicales, s’élevant contre la répression et la peine de mort, militant pour l’institution de retraites ouvrières, pour l’école laïque et gratuite.



Mais la «  veuve rouge », celle qui porte si haut le deuil des communards morts, va finir par être manipulée, huée même. Elle devient impopulaire, un comble pour elle tandis que Clemenceau prend la première place dans le monde politique. A elle le combat au quotidien contre la misère, la pauvreté et les injustices, à lui les mondanités et les honneurs. Lui si élégant et raffiné si soucieux de sa personne, elle négligée jusqu’à l ‘outrance car ce qui les sépare malgré tout c’est bien le milieu social.



Nous la découvrons aussi « femme de plume » non seulement auteur de romans poèmes et pièces de théâtre mais aussi ardente lectrice de science fiction, amie d’un « lointain » Hugo, admiratrice de Zola et célébrée par les poètes symbolistes, moins, il est vrai, pour son talent que pour son engagement politique.



C’est que la voilà désormais, après un long séjour hors de France, conférencière, mais son image ne fait plus recette. Elle est de plus en plus contestée, elle essuie des quolibets. Ses atermoiements, ses silences coupables lui ont peut-être valu cet attentat où elle échappa à la mort, pardonnant cependant à son agresseur. A ce moment peut-être plus qu’à tout autre elle mérite son surnom de « Vierge rouge ».



Georges et Louise se sont toujours suivis malgré les divergences de parcours. L’homme politique a toujours été aux côtés de l’anarchiste un peu comme son double, l’autre face d’un Janus, l’un dans la lumière et l’autre dans l’ombre, un peu comme si l’un osait faire ce que l’autre n’osait pas !



Michel Ragon, on le sent bien, domine son sujet, plus, celui-ci le passionne. Il sait quand même pointer du doigts, même s’il est sous le charme de cette Louise, les insuffisances de ce personnage complexe. D’elle et de Georges je crois bien que c’est elle qu’il préfère sans doute parce qu’elle est restée fidèle jusqu’au bout à elle-même alors que Clemenceau, malgré ses idées libertaires affichées sera constamment tenté par le pouvoir et finira pas succomber. Si elle avait fait sienne la devise de Blanqui « Ni Dieu ni Maître » qui, si je me souviens bien avait aussi été celle de Cathelineau, voiturier vendéen qui commanda les Blancs au début des Guerres de Vendée, Clemenceau aimait le pouvoir pour ce qu’il était.



Puis, lui qui était surtout capable de faire et de défaire les gouvernements, porté par le Bloc des Gauche , devint député puis, comme il aimait à le rappeler, « le premier flic de France » et enfin Président du Conseil, reniant beaucoup de ceux qui avaient été ses amis et l’avaient soutenu et, pire encore faisant réprimer par la troupe les émeutes ouvrières du nord et les révoltes paysannes du sud de la France. Louise était déjà morte, un peu comme si la griserie du pouvoir prenait le dessus, comme si son mentor de l’ombre, son contrepoids n’existant plus. II était en quelque sorte libéré !



C’est vrai qu’il s’en moqua un peu de ce pouvoir mais pour mieux s’en emparer et oublier que dix ans plus tôt il souhaitait  réduire l’action du gouvernants «  à son minimum de malfaisance ». Pourtant, dans la mémoire collective, c’est sous le nom de « père la Victoire », jusqu’au-boutiste, revanchard, cocardier, patriote qu’il restera, le comble pour un anarchiste et un antimilitariste. Lui aussi essuya un attentat et comme Louise protesta contre la peine de mort pour son agresseur .



Pour s’excuser peut-être Clemenceau disait de lui qu’il était un mélange d’anarchiste et de conservateur mais refusait d’indiquer dans quelle proportion ! Il rappelait qu’il avait eu ses heures d’idéologie et qu’il n’était pas disposé à les regretter.



A travers ces pages écrites simplement comme à son habitude, c’est à dire pour être lues et comprises, Miche Ragon se fait (et avec quel brio) un peu l’historien de l’anarchisme et on ne peut que souligner l’important travail de recherche qu’il a mené pour écrire cet ouvrage, pour montrer la part d’anarchisme qu’il y avait chez l’homme de pouvoir et la part de rêve qu’il pouvait y avoir dans cette petite silhouette frêle qui incarna l’insoumission sans renoncer à l’amitié et à l’argent des riches, même si elle n’en profitait pas elle-même. Ces portraits croisés ont quelque chose d’émouvant .



Le choix qu’a fait Michel Ragon d’en être l’auteur vient sans doute du fait que Louise et Georges se sont beaucoup écrit pendant leur vie mais, à mon avis, c’est un peu la condition humaine qu’il a évoquée à travers ces deux personnages, sa complexité ses nuances, ses renoncements…



© Hervé GAUTIER.
Lien : http://hervegautier.e-monsit..
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Du côté de l'Art Brut

Aujourd’hui, l’art brut est une notion artistique plus ou moins bien intégrée par le grand public. Mais, au début, ce n’était que le résultat des prises de position et des recherches de Jean Dubuffet (1901-1985) pour trouver de nouvelles formes d’expression esthétique, loin de tout art officiel. Et le terme générique d’art brut d’apparaître en 1945. D’ailleurs, le peintre Gaston Chaissac (1910- 1964) ne disait-il pas « L’art brut, Dubuffet en est le maître-queux (alors que je n’en suis que le marmiton) » ? En effet, le peintre du Havre fut le premier à rassembler des œuvres d’art, à recueillir ce qui n’avait suscité que guère d’intérêt jusque-là : des dessins d’enfants, des œuvres d’art populaire, des peintures d’aliénés … Et dans la foulée, il créa la Compagnie de l’art brut.

Le critique (mais également historien d’art) Michel Ragon nous retrace ici l’histoire et les aspects de cette démarche, tout en restant lucide face à ses limites, à ses dérives, à ses impasses. Il consacre de belles pages aux principales personnalités du courant : Aloïse, Chaissac, le facteur Cheval, Darger, Forestier, Lesage, Adolf Wölffli … L’une des grandes qualités de cet ouvrage est d’éviter l’écueil habituel : pour beaucoup, l’art brut est l’art des fous, ce qui est stigmatisant pour une grande partie des œuvres et, me semble-t-il, injuste. Donc même si Ragon consacre une part importante à Dubuffet et une autre à Chaissac (qui a une place à part, selon moi, car il a exposé, voulu avoir une reconnaissance du milieu, écrit des textes, etc.), il n’hésite pas à développer des aspects esthétiques du travail d’Aloïse Combaz et de Wölffli, pour ensuite s’émerveiller devant le Palais idéal du facteur Cheval. Enfin, il développe les motivations de la Fabuloserie, un musée de l'art brut, situé à Dicy dans l’Yonne. Ce qui m’a fait penser aux expositions de « art)&(marges musée», un Centre de Recherche et de Diffusion d'art outsider (selon leurs propres mots ) qui défend des artistes qui ne s'inscrivent pas dans le circuit culturel officiel. Il se trouve au 312-314, rue Haute à Bruxelles. Et il mérite véritablement le détour.

Un petit reproche : la qualité des illustrations n'est pas toujours bien choisie, de piètre qualité, ou en noir et blanc là où la couleur aurait été la bienvenue.
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La mémoire des vaincus

À la veille de la Première Guerre mondiale, Fred et Flora, deux gamins des rues, battent le pavé de Paris. Mais bientôt le destin va les conduire dans le sillage de la célèbre bande à Bonnot, puis vers l”aventure anarchiste. Mêlant l'histoire au mythe et à l'autobiographie, ce récit romanesque à grand souffle nous entraîne sur les pas de son héros, de la Russie de 1917 à l'Espagne du Front populaire, de la vie ouvrière à la bohème artistique, parmi une foule de personnages obscurs ou illustres, tous animés de cet › qui renaîtra en mai 68 et surmontera l'effondrement de l'utopie communiste. Une grande fresque populaire par l”auteur des inoubliables Mouchoírs rouges de Cholet, prix des lectrices de Elle et prix Goncourt du récit historique. (Quatrième de couverture)
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Le Roman de Rabelais

Découvert dans la petite bibliothèque de mon village, cet ouvrage m'a beaucoup plu. Certes, certains passages semblent un peu longs, comme dans d'autres livres, et on n'en voit pas toujours l'intérêt. Toutefois, le sujet traité par Michel Ragon est passionnant : c'est la vie de Rabelais racontée - et romancée, un homme dont les idées étaient en avance sur son temps.

Cette lecture m'a donné envie d'approfondir mes connaissances sur la vie de cet humaniste, et de reprendre un jour prochain la lecture de Gargentua, qui m'avait un peu rebuté il y a quelques années.
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La mémoire des vaincus

Dans cet ouvrage de fiction en forme de biographie, Michel Ragon nous dépeint le portrait et la vie d'un libertaire de la première heure. Sont relatés ici, les grands évènements politiques du 20è siècle, vécus au plus près par cet anonyme que son biographe nomme Fred Barthelemy. C'est un roman dense, riche, qui met en lumière (et qui m'a permis de comprendre) l'histoire commune du mouvement anarchiste et de celui du communisme, mais aussi leurs profondes divergences.
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Georges et Louise

Un texte de Michel Ragon que je viens de relire avec le même intérêt ; texte qui relate la rencontre unique et l'amitié entre deux êtres que rien ne prédisposait à se rencontrer. Un récit très instructif sur Les événements de la Commune, sur le mouvement anarchiste...et ses personnalités les plus significatives... sans oublier les deux figures centrales : le jeune homme, maire très actif de Montmartre, qui fera carrière en politique: Georges Clémenceau, et l'institutrice qui défend les plus démunis, l'Anarchiste" , la "Vierge rouge", Louise Michel:



"A priori, tout paraît opposer ces deux êtres. Aujourd'hui, cent trente ans après leur aventure qui commence, la distance qui les sépare n'a fait que s'accentuer. Ils semblent même, au regard de l'Histoire, ennemis irréductibles. Lui, le Vendéen qui se complaisait, dans sa vieillesse, à se dire "premier flic de France", lui, le jusqu'au-boutiste nationaliste, "père de la Victoire" en 1918. Elle, l'irréductible anarchiste, la "pasionaria" de la Révolution, l'éternelle rebelle.

Et pourtant une amitié, une affection, un respect, une admiration réciproque, les lieront pendant toute la vie de Louise.

Car elle s'appelait Louise. Louise Michel. Et lui, Georges. Georges Clémenceau. "(p.9)
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Les quatre murs

Avec " les quatre murs", Michel Ragon a écrit le roman de l'architecte ou plutôt de l'envers du métier d'architecte, de ses luttes contre le conformisme, l'administration. Et en même temps, le drame d'un créateur qui a dessiné une ville idéale et que la vie contraint aux compromissions.
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L'accent de ma mère

J'ai découvert Michel Ragon avec "La mémoire des vaincus", grande fresque sur l'anarchie absolument passionnante. Quand j'ai vu qu'il avait écrit un texte sur ses origines, je n'ai pu que me précipiter dessus !

Malheureusement, je n'ai pas du tout accroché avec ce texte-ci. J'ai trouvé l'auteur assez méprisant envers ses propres origines. Il semble en partie au moins, consciemment ou non, renier l'endroit d'où il vient, la culture qui l'a vu naître. Le ton qu'il emploie pour parler de sa famille m'a beaucoup gênée.

Tout comme l'auteur, je viens d'une région au patrimoine bien marqué, j'ai un accent et je vis loin de chez moi. Une thématique qui me touche donc énormément. Mais la manière dont le sujet est traité ici m'a déçue, par la distance prise avec ses racines et le ton condescendant souvent employé. Un texte qui m'a laissé un goût amer.
Lien : http://madimado.com/2012/06/..
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D'une berge à l'autre

Ma déception.

Je me faisais une joie de lire un livre de cet auteur qui a écrit sur Louise Michel et au final j'ai abandonné très vite.

C'est une autobiographie et il semble que l'auteur n'est pas grand chose à nous raconter que la liste des gens plus ou moins célèbres qu'il a rencontré.
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D'une berge à l'autre

Ma déception.

Je me faisais une joie de lire un livre de cet auteur qui a écrit sur Louise Michel et au final j'ai abandonné très vite.

C'est une autobiographie et il semble que l'auteur n'est pas grand chose à nous raconter que la liste des gens plus ou moins célèbres qu'il a rencontré.
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Les mouchoirs rouges de Cholet

« Il était une fois un chêne ». C’est par ces mots que débute le livre Les mouchoirs rouges de Cholet à travers le récit de la vie de Dochâgne, réchappé des Colonnes Infernales de 1796. Le bocage vendéen est ravagé, les veuves et les orphelins sont légions, les hommes valides beaucoup moins. Que faire alors ? Reconstruire, replanter, se remarier, tout recommencer à zéro. Et c’est ainsi que dans Les mouchoirs rouges de Cholet, à travers la vie de Dochâgne et de ses voisins, que la petite histoire se mêle à la Grande Histoire et les récits de contes et légendes aux faits historiques. Les mouchoirs rouges de Cholet, à la fois roman et témoignage historique et ethnographique, ne laisse pas indifférent. On y découvre un pan assez méconnu de l’Histoire de France, et l’on s’indigne du sort réservé à ces « brigands et aristocrates », ballotés entre le Roi et la République. Les Vendéens apprécieront l’hommage rendu par l’auteur à ces hommes et ces femmes qui ne baissent jamais les bras et les autres ne pourront qu’aimer la lecture du livre Les mouchoirs rouges de Cholet.
Lien : http://arieste.wordpress.com..
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Les mouchoirs rouges de Cholet

Ce récit est un beau roman historique qui nous plonge au cœur de la Vendée d’autrefois, la Vendée rurale et combattive, déterminée et fière. C’est aussi un roman populaire dans la veine de Giono, Michelet, Signol…

La Vendée, j’y suis allée trois fois en vacances. C’est une région dont je suis tombée en amour, comme disent nos cousins d’outre-mer. J’y ai visité châteaux, musées, sites historiques, préhistosite… et bien sûr le Puy du Fou où « le chemin creux » m’avait fait forte impression avant même le magnifique spectacle du soir. C’est à ces souvenirs que je pensais en découvrant l’histoire que nous raconte Michel Ragon. A chaque chapitre, une phrase, une anecdote me faisait dire « tiens, je l’ai déjà entendu dire », « je me souviens de l’avoir vu », « cela me rappelle… »… Et ce livre m’a beaucoup intéressée pour cela.



A travers l’histoire de Dochâgne, rescapé des Colonnes Infernales, on revit l’Histoire, les combats et leurs conséquences sur la vie des paysans et des gens simples. Alors que la majorité des hommes n’est plus, il faut continuer à vivre, à lutter, à travailler. Tout est à reconstruire. La petite histoire va alors se mêler à la grande et les légendes aux faits historiques.



C’est un beau roman, une histoire émouvante et drôle, riche en péripéties et agréable à lire.



Pourquoi ce titre ?



Cholet a été la principale ville conquise par l’Armée royale durant la guerre de Vendée. Elle sera détruite en grande partie. Lors de la grande bataille de Cholet qui oppose les Vendéens et les Mayençais, La Rochejacquelein porte sur lui, bien visibles, trois mouchoirs blancs fabriqués à Cholet, afin de mieux se faire reconnaître de ses hommes. Mais ils attirent aussi l’attention des ennemis. Ayant utilisé un de ces mouchoirs pour panser une blessure, celui-ci se gorge de sang. On fera de cet acte de bravoure une chanson populaire et le traditionnel mouchoir de Cholet deviendra rouge avec des bandes blanches.


Lien : http://argali.eklablog.fr
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Un rossignol chantait

Lu il y a longtemps mais ça y est je me souviens. Oui, souvenirs d'enfance de l'auteur, notamment de ses grand-parents et de cette petite fille qui chantait dans le jardin d'à côté... Très nostalgique.
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