Mihachi Kagano

« Ad Astra » est un manga qui a pour ambition de nous narrer la lutte mortelle entre deux des plus grands stratèges que l’Histoire ait connu jusqu’à ce jour : Hannibal, aussi hardi qu’imprévisible animé par la vengeance et la haine de Rome, face au calculateur et talentueux Scipion, aussi joueur qu’habité par le sens du devoir et de sa propre ambition.

Nous sommes ici au 1er tome qui nous relate les événements menant inexorablement à la seconde guerre punique vus à travers les yeux de l’enfant exceptionnel qu’est le jeune Hannibal, qui annonce le futur général de génie qu’il sera. Scipion sera présenté de façon parallèle alors que des années plus tard, le Carthaginois commencera son assaut. Ainsi, autant l’étrangeté d’Hannibal le fait connaître très tôt parmi les siens au point qu’il est considéré comme un élu divin, autant Scipion commence seulement à sortir du lot qu’une fois Hannibal entré en campagne contre Rome.

Concernant le manga en lui-même, le dessin est agréable et détaillé aussi bien dans les vêtements, les équipements que les lieux importants, ce qui m’a fait oublier, justement, qu’il s’agissait d’un manga à la base. Les visages des personnages m’ont semblé étrangement plus proches de certaines BD occidentales que des mangas classiques que j’ai pu lire jusqu’à présent. L’auteur a aussi pris soin de rester au plus près du fonctionnement social et politique de l’époque, tout en tentant d’éviter les anachronismes (notamment culturels). De même, on ne trouvera pas de passages comiques du genre « super deformed » (petit corps, grosse tête) il n’y en a pas. Le comique est assuré par d’autres personnages, à travers les dialogues et les quiproquos. L’action en elle-même est rythmée, même lors des intermèdes explicatifs où le phrasé tombe juste et évite les longueurs et redondances inutiles. Nous sommes dans l’efficacité et non dans le délayage. Quant aux scènes de guerre, elles sont, bien évidemment, sanglantes et cruelles, avec un dynamisme qui parvient à résumer en quelques cases une bataille entière.

La psychologie des personnages n’est pas non plus laissée de côté, même si on s’attarde plus sur Hannibal et Scipion. Hannibal, tout d’abord, est peint comme un être froid, efficace et calculateur, un véritable génie capable de lire dans le cœur des hommes et de prévoir ainsi leurs réactions. Scipion, au contraire, est présenté comme un jeune homme fougueux, intelligent et joueur qui aime le défi, et surtout le défi que représente Hannibal.

En conclusion, il s’agit d’un manga historique joliment dessiné, agréable à l’œil, intelligemment mené, qui met bien en avant la rivalité à venir entre les deux génies militaires que sont Hannibal et Scipion qui s’affronteront tout le long de la seconde Guerre punique.

Après une longue attente, j'ai enfin pu lire ce magnifique manga. Je trouve les dessins très beaux et assez détaillés. Les combats font réalistes. Dans ce tome, on voit une bataille entre l'armée d'Hannibal et l'armée romaine. Je trouve que ce manga est une façon ludique de faire découvrir l'histoire à de jeunes lecteurs. On y découvre les liens hiérarchique entre les guerriers, mais aussi les maux de cette époque. L'action, les combats et l'histoire donnent envie de lire le prochain tome, de cette série prometteuse.

Ce manga raconte des faits historiques, le récit est donc prévisible et possède une pointe de magie. J’ai apprécié que l’auteur s’excuse d’avance des erreurs et approximation de son œuvre. Hannibal, dès très jeune, est un élu du dieu Baal, qui devient un meneur charismatique. Il y a beaucoup de combats, ce qui met dans le bain pour le reste de la série. Les dessins sont de bonnes qualités et dynamiques, avec des décors très travaillé. On connait tous la fin de l’histoire, mais je ne peux pas m’empêché de vouloir lire la suite.

Voici venue la bataille la plus célèbre de l’antiquité, la bataille de Cannes. Connue pour le summum de la stratégie face à un adversaire plus puissant que soi.

J’apprécie grandement que ce manga présente les batailles, et notamment celle-là, en expliquant point à point la stratégie des adversaires et le déroulement des combats.

Mais Mihachi Kagano n’oublie pas non plus l’esthétique des combats avec de très beaux dessins, que je trouve eux aussi très claires. C’est souvent un point qui fait défaut dans les manga qui usent et abusent des onomatopées et de dessins grandiloquents ; ici, les dessins servent le récit… se rajoute à cela des cartes des mouvements de troupes très utiles.

Rome est un grand empire et ses généraux ont une totale confiance en leurs troupes ... trop peut-être, ils sous-estiment Hannibal qui les surprend par une stratégie étonnante : traverser les Alpes pour se rapprocher de Rome!

Mais oui, ça vous rappelle quelque chose : l'histoire d'Hannibal et de ses éléphants ... C'est bien ça, et bien plus encore!

C'est passionnant !

J'ai enfin pu mettre la main sur cette série dont j'ai entendu tant parler sur le Challenge A Travers L'Histoire! Et une très bonne découverte avec ce manga qui nous plonge en Sicile en 241 avant JC.

L'armée carthaginoise est vaincue par Rome et Hannibal, 6 ans, assiste à cette défaite et à l'humiliation de son père Hamilcar. C'est plein d'un esprit de revanche et de haine envers Rome qu'il va grandir et devenir un tacticien hors pair sur le champ de bataille. Fin stratège mais aussi esprit perspicace, il jure de terrasser Rome.

J'ai hâte de découvrir la suite et son affrontement avec son alter ego romain, Scipion.

Et voilà la fin de cette seconde guerre punique avec la bataille de Zama, affrontement direct entre Scipion et Hannibal et où Scipion va gagner son surnom d'Africain.

La stratégie joue un grand rôle même si l'avance romaine est nette dès le début.

A l'issue de la guerre, Kagano nous offre un aperçu de la fin de vie de ces deux guerriers exceptionnels morts tous les deux en 183 av JV.

Un tome intéressant dans la lignée de toute la série. Une lecture agréable et instructive pour moi.

Le temps passe et l'avantage des Romains se confirme. Malgré tout, Hannibal ne manque pas d'alliés. Nous suivons notamment Hadrusbal Giscon et ses alliances avec les princes numides, Manissina d'abord puis Syphax.

De son côté, Scipion devient consul et obtient une dérogation pour aller défier Carthage sur ses terres, l'Afrique...

Ce tome se termine sur la promesse de l'affrontement final des deux personnes principaux.

Un bon volume où la stratégie tient une place importante: rôle des éléphants, alliance maritale ou utilisation de la ruse...

Nous retrouvons Scipion à Syracuse où, malgré la victoire, la fin est tragique. D'autant que simultanément son père et son oncle trouvent la mort dans la guerre contre Carthage.

Cet événement est l'occasion d'un nouveau défi pour Scipion: il prend la tête de l'armée romaine alors que toutes les règles de Rome l'en empêchent et nous le suivons dans le siège express de Carthagène où il démontre une nouvelle fois son talent de meneur d'hommes.

Ce nouvel épisode remet en avant le jeune Scipion qui semble cette fois parti pour une belle carrière de chef!

Nous retrouvons Hannibal face à Marcellus pour une deuxième tentative de prise de Nola, mais le chef carthaginois se place en observateur en laissant le premier rang à Maharbal. Nous nous retrouvons ensuite 3 ans plus tard devant Syracuse et découvrons les techniques de guerre d'Archimède.

Comme l'avoue l'auteur, ce début de tome est plus éloigné de la vérité historique et est plutôt prétexte à la mise en place de la vengeance de Caïus. Le siège de Syracuse est l'occasion à la mise en avant de Scipion qui rencontre Archimède je ne sais pas si cette rencontré a vraiment eu lieu) et à une réflexion philosophique sur la guerre.

Encore un très bon volume à mon goût malgré certaines libertés historiques.

Ce tome 2 nous raconte la bataille de la Trébie qui voit s'affronter l'armée d'Hannibal et l'armée romaine menée cette fois par Tiberius Sempronius Longus, Scipion l'ancien étant blessé.

Ce nouveau consul se révèle plein de fougue, ambitieux et sûr de sa victoire. Les stratégies sont très détaillées et Scipion le jeune joue à nouveau un rôle important.

Une seconde bataille est ensuite beaucoup plus rapidement traitée, celle du lac de Trasimène. Ses conséquences seront traitées dans le prochain tome.

L'histoire est toujours aussi bien traitée, les personnages bien travaillés et, bien que n'étant pas experte, j'apprécie le dessin.

Ce premier tome semble mettre en place la situation historique et les personnages principaux de cette seconde guerre punique.

Nous suivons donc Hannibal qui apparaît comme un homme rusé et malin avec un grand sens de la stratégie. Il fait face au jeune Scipion pour l'instant plutôt subalterne dans l'armée romain et dont le père est le chef de l'armée romaine. Il apparaît comme un jeune homme audacieux et doué dans l'analyse des situations.

L'essentiel de l'action se déroule dans le sud de la France. On croise d'ailleurs Brennus. Après cette mise en bouche, je suis impatiente de découvrir la suite.

Aïe aïe aïe, j'ai mal à mon Tite-Live. L'auteur admet lui-même dans sa postface qu'il a "cette fois-ci un peu trop déformé la réalité".

De fait, ce tome, qui commence avec la deuxième bataille de Nola en 215 av. J.-C., fait une ellipse de trois ans sans transition aucune pour se consacrer ensuite au siège de Syracuse en 212 av. J.-C., est une belle invention romanesque qui dérive vers le récit d'aventure et qui s'éloigne du récit historique.

C'est palpitant et ça se lit tout seul, mais il ne faut surtout pas le prendre pour argent comptant !

ça chauffe en Campanie, les villages se partagent entre Rome et Carthage. Capoue a choisi son camp, celui d'Hannibal, et constituera dès lors une base arrière forte.

On assiste à la première bataille de Nola qui sera la première défaite carthaginoise, véritable bouffée d'air et lueur d'espoir pour les Romains après le désastre de Cannes .

Comme dans le tome précédent et encore davantage, l'auteur s'attache à développer des aspects psychologiques dans les deux camps, cela donne de l'épaisseur à l'histoire, permet de donner plus de matière à ces personnages (qui gagnent donc en intérêt je trouve).

Les différentes étapes du récit sont bien équilibrées (temps lents, rapides etc.) et forment un tout homogène et fluide qui se lit tout seul.

Quelques petites libertés ont été prises avec les sources historiques mais rien de méchant.

Encore une bonne lecture !

Mihachi Kagano s'attaque à la 2e guerre punique entre Carthage et Rome. Au programme de ce deuxième opus, la bataille de la Trébie. Le consul Publius Cornelius Scipion blessé, c'est Tibérius Sempronius Longus qui est chargé de mener la bataille contre Hannibal. Un manga très prenant sur un épisode historique majeur de l'Antiquité méditerranéenne.

La saga historico-épique se termine et se conclue dans le malheur pour nos 2 grands stratèges. C'est en effet attendu et la grande bataille fut sanglante. Je suis contente que la série se termine et qu'elle ait pu tout le long en général être trépidante et exprimer toute l'ingéniosité des 2 camps. Ce n'est pas un 'must-read' mais c'est un pan de l'histoire qui a réussi à être mis en lumière avec ce manga !

Un tome qui prend aux tripes. J'ai aimé l'intensité qui s'en est dégagée malgré l'énorme spoiler de Ki-Oon avec la couverture... Les différentes batailles sont toutes très prenantes, alliant ruse, courage et force. Il y a des pertes importantes des deux côtés et les cartes sont à nouveau relancées à la fin du tome. La vengeance d'Hannibal risque d'être terrible mais en a-t-il encore les moyens ?
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Comme cela m’ennuyait assez de rester sur ma déception du premier tome, j’ai lu le deuxième. Au final, je suis plutôt contente d’avoir renouvelé l’expérience.



Ce tome bénéficie de toutes les qualités du premier : beau papier, bonne gestion de la planche, etc., avec un scénario plus recherché et plus équilibré. Cette fois-ci l’auteur aborde la politique romaine et s’attarde plus sur les tactiques de combat des deux camps. Le tome possède donc un équilibre entre action et discours que le premier n’avait pas.



Les personnages commencent à être plus aboutis et gagnent petit à petit en profondeur. J’apprécie assez que Mihachi Kagano ne tombe pas dans la caricature avec les bons et les méchants, mais qu’il s’efforce plutôt de donner du sens aux actions de tout le monde. On sent aussi les prémices de l’affrontement entre Scipion et Hannibal, et cela promet.



Si le tome 1 n’avait pas réussi à me convaincre, celui-ci y parvient pleinement. Il me tarde même d’avoir la suite sous les yeux.
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Le mangaka trouve-t-il un parfait équilibre entre description des stratégies militaires et personnalité de ses protagonistes.
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La confrontation entre Fabius et Minucius continue dans ce tome 4 et atteint son paroxysme au point que l’armée romaine se scinde en deux, que même Scipion et Caius suivent chacun l’un des leaders. Cette fois, Hannibal est de nouveau en mouvement et choisit son terrain, mettant ainsi à l’épreuve l’intelligence de l’irascible Minucius qui tombe dans le panneau… Tout semble perdu pour le Romain, surtout que Fabius refuse d’emblée de lui venir en aide.

Retour à la stratégie et à l’action ici, surtout pour mettre en avant le résultat de la scission entre les chefs de guerre romains. Scipion semble toujours très effacé, ne servant qu’à expliquer la stratégie de Fabius. Son coup d’éclat sera de tenter de le convaincre d’aller aider Minucius en passe d’être vaincu pour de bon. Les dessins sont toujours aussi clairs et agréables, la mise en scène efficace et les explications du pourquoi du comment des choix stratégiques des personnages tout à fait compréhensibles. De même, la politique interne romaine est clairement démontée, si bien qu’on saisit rapidement les tenants et aboutissants… Tout comme sont expliquées les manœuvres de déstabilisation à travers les yeux clairvoyants de Scipion…

Le rythme se maintient donc, sans réel temps mort et on ne s’ennuie pas du tout, même si on peut pressentir une certaine redondance dans la construction scénaristique : Hannibal est une menace, les Romains tentent une stratégie qui échoue face au génie du carthaginois, discussion au Sénat, nouvelle tentative, nouvel échec, mouvement… Mais au-delà de ces répétitions, on retrouve aussi un certain plaisir à voir ces confrontations multiples et la mise en œuvre de cette intelligence redoutable capable de prévoir les réactions adverses avec autant d’avance et de précision. J’attends donc la suite avec impatience.