Mihachi Kagano

Après la victoire à Cannes, Hannibal est accueilli en libérateur par la cité de Capoue. Même la Macédoine une alliance au Carthaginois. Malgré toutes ces bonnes nouvelles, Hannibal va déplorer sa première défaite et va faire face a de terribles désillusions…

Encore un très bon album qui allie politique, combat et stratégie. Mihachi Kagano fait une très bonne analyse de la Seconde Guerre punique et mène avec brio ses différents personnages : Maharbal l’impulsif, Bostaal le traître, Giscon le brave, Silenos le fidèle et en fond ce double affrontement entre Scipion et Hannibal où l’un va progressivement supplanté l’autre… du grand art monsieur Kagano !

Dans ce tome, on est en plein dans la tactique militaire et dans l’affrontement entre Fabius, dictateur romain, et Hannibal. Fabius tente la stratégie de la terre brûlée et de la guerre d’usure pour contraindre Hannibal à la défaite. Mais le reste des militaires romains ne sont pas prêts à adopter cette vision de la guerre. Ils souhaitent combattre Hannibal et son armée lors de batailles. Celui-ci se révèle un habile stratège en déjouant les plans romains.

Je suis admirative de la précision historique du récit. Cette lecture me permet de découvrir le déroulement exact de la confrontation entre Hannibal et les romains.

La fin de ce tome nous laisse un grand suspens qui me donne envie de lire très bientôt le tome 4.

C'est dans une librairie spécialisée sur l'antiquité que j'ai trouvé ce manga. Ayant une culture peu étendu du manga, j'ai été surpris d'en trouver un sur ce thème. Appréciant beaucoup l'histoire, je me suis dit que c'était un moyen original d'aborder cette période.

Tout d'abord et comme à chaque fois, la couverture est la première chose à laquelle je fais attention. Et celle-ci promet un beau duel. le dessin, tout comme dans le livre en lui-même est très beau. J'apprécie ce contraste assez marqué. Le tracé, que ce soit des personnages comme ceux du décors, sont tout en finesse. Et le dessin ne fait pas forcément manga. Je veux dire dans les traits généraux, le dessin est différent des mangas que je désigne de traditionnels, ce qui est un plus pour ma part, car je n'apprécie pas trop.

Pour l'histoire et son déroulé, ce premier tome ne laisse pas de temps morts. Les péripéties s'enchaînent sans aller vite. le lecteur a le temps de comprendre ce qu'il se passe, voir même d'anticiper certaines actions suivant le discours des personnages. C'est un très bon rythme et c'est vraiment appréciable. Les bases de l'histoire se mettent en place rapidement, avant d'arriver dans le vif du sujet.

Pour conclure, je dirais que tout est très bien dosé dans ce manga. J'ai vraiment hâte de lire les autres tomes !

Ce dixième tome voit la montée en puissance de Rome malgré une perte très importante parmi ses chefs.

Du côté de Carthage, nous suivons parallèlement Hannibal et son frère Hadrusbal.

La ruse est toujours aussi présente des deux côtés de l'échiquier. Le tome se termine par un drame et l'affrontement entre Hannibal et Scipion semble devenir plus personnelle.

Encore un très bon tome, je trouve la couverture très réussie.

Ce volume s'articule autour de la bataille de Nola.

Certaines cités hésitent entre Rome et Carthage après la bataille de Cannes.

Dans l'armée romaine, Scipion tente un peu de tactique dans la stratégie bagarre à tout prix du général Marcellus.

Du côté des Carthaginois, des conflits apparaissent entre Hannibal et ses lieutenants, Marhabal ou Giscon.

La guerre avance et le vent semble tourner un peu. On attend la suite avec impatience.

C’est avec plaisir que j’ai lu ce deuxième tome qui raconte la bataille de Trébie (que je ne connaissais pas du tout). Ce récit est très intéressant car les tactiques militaires des deux camps qui s’opposent sont bien décrites. Des schémas sont même présents pour les illustrer. On suit cette fois-ci plus particulièrement le camp romain avec le jeune Scipion qui en profite pour décortiquer les stratégies d’Hannibal et essayer de les anticiper et les contrer. Je pense que cela augure une belle promesse pour l’évolution de l’histoire dans les tomes suivants. Le récit très bien détaillé et les graphismes minutieux et précis permettent d’apprécier pleinement le sujet traité. Je suis impatiente de découvrir la suite de cette série.

Nous voici maintenant prêts à suivre la bataille de Cannes. Cette fois l'armée d'Hannibal affronte les Romains désormais menés par Aemilius et Varron. Cette fois les Romains, deux fois plus nombreux, ne comptent pas rester en attente. Mais Hannibal va à nouveau les surprendre.

Le temps passe et les personnages sont toujours aussi intéressants. La stratégie militaire est toujours au cœur du scénario. Encore un bon tome.

Un quatrième tome un peu de transition. Nous retrouvons la bataille stratégique entre le temporisateur Fabius et le fonceur Micénius. Une occasion de réconciliation aussi entre patriciens et plébeiens. La fin du tome nous laisse sur un point d'interrogation sur quelle sera la prochaine stratégie romaine et qui va prendre le pouvoir.

Pour moi, un tome dans la continuité de la série : bien rythmé, bien scénarisé, au dessin intelligent (angles de vue, répartition des cases etc.). On sent bien la montée en puissance qui mène vers le tome suivant qui sera le dernier. Scipion est désormais un stratège affirmé, avec toute la froideur que cela peut impliquer. Tout le camp des Carthaginois, qu'ils soient en Afrique ou en Italie, sont mis à mal par ses actions et Hannibal est contraint de rentrer à Carthage pour le combattre. Le tome se termine sur la présentation de l'ultime ruse trouvée par Hannibal pour la bataille finale, qui sera l'objet du dernier tome...

à vos marques !

Je reste mitigé par cette lecture.

J'ai eu du mal à me plonger dedans peut-être parce que je n'ai pas l'habitude de lire des Mangas.

J'ai dû m'y reprendre à deux fois pour bien comprendre le texte qui raconte les guerres puniques entre les Romains et les Carthaginois. On y retrouve Hannibal et Scipion dans des batailles sanglantes.

Les dessins, parfois de belles planches et parfois trop confus.

Même si je n'ai pas été emballé, je suis ravie d'avoir approfondi mes connaissances, car là, j'avoue que je ne connaissais rien de cette période.

Comment Scipion passe de l'Espagne à l'Afrique, comment le prince de Numidie orientale Massinissa passe des Carthaginois aux Romains, comment Scipion devient réellement l'Hannibal romain, c'est ce que vous découvrirez dans ce tome au scénario bien construit et bien équilibré, avec son lot des scènes de combat palpitantes et de stratégies de renard...

On sent que l'affrontement final approche, ça monte en tension ! C'est bon !

J'ai commencé ma lecture agacée par la version de la mort d'Archimède proposée par l'auteur, contredisant les trois versions données par Plutarque, dont l'une est également rapportée par Tite-Live et sans doute d'autres sources antiques, ne comprenant pas l'intérêt d'une telle modification - donner un point de vue personnel, j'entends, laisser libre court à son imagination en s'immisçant dans les brèches de la part d'inconnu, c'est ce qui fait le sel des fictions historiques, supprimer, abréger ou amplifier certains détails, soit, mais réécrire un épisode si connu et reconnu, ça m'échappe - j'ai un petit côté psychorigide, ok, j'avoue...

Bref, de ce fait, j'ai lu la suite d'un oeil circonspect et ai eu tendance à comparer avec ce que je connaissais de Tite-Live (que j'ai relu pour l'occasion - et qui peut avoir des accents assez hollywoodiens, il faut bien l'avouer), les écarts m'ont encore davantage agacée, surtout concernant la marche d'Hannibal sur Rome qui en est diamétralement opposée... jusqu'à ce que je constate que Kagano s'était basé sur la version de Polybe (merci Alfaric de m'avoir poussée à chercher plus loin) - en la modifiant, comme à son habitude... Un bon point : cela m'a rassurée sur le sérieux du travail de fond, même si tout n'est pas à prendre au pied de la lettre - ce que je savais déjà évidemment, et ce qui est une règle en fiction historique -, la base est vraiment issue de sources historiques et pas des élucubrations de l'auteur. Je vais donc cesser de me focaliser sur ce point et lire les tomes suivants avec plus de distance même si m'accompagnera toujours une gêne plus ou moins importante concernant la liberté certaine prise dans l'interprétation et la mise en scène qui, je trouve, se fait assez souvent au mépris de ce que je connais des us et coutumes de la civilisation romaine, regret que j'ai depuis le début cette série, sans doute dû au fait que l'auteur n'est vraisemblablement pas un spécialiste de cette civilisation à la base (voir par exemple les décors, villes et villages peu travaillés, certains modes vestimentaires et coupes de cheveux fantaisistes etc. - ce ne sont là que des détails, je passe sur d'autres exemples de scènes pour ne pas m'étendre indéfiniment et ne pas vous divulgâcher la lecture). Il aurait dû demander conseil à Mari Yamazaki !

Pour ce qui est de la cohérence et de l'équilibre du scénario et la précision du dessin, la qualité se maintient.

Suite et fin de la bataille de Cannes puis ses conséquences directes, pour une fois, pas seulement sur le plan politique ou militaire mais également sur le plan humain. Un poil de psychologie des personnages, un élargissement dans le terrain des scènes permettant autant de montrer la violence impitoyable des Carthaginois que des villages et peuples d'Italie : la guerre n'est pas qu'une succession de batailles, c'est bien que l'auteur y pense, cela donne davantage d'épaisseur à l'histoire.

L'introduction d'un nouveau général redouté laisse présager de bons moments à suivre.

Petit bémol : je reste grandement sceptique sur le discours de Scipion en fin de volume que je n'ai pas trouvé convaincant du tout ; les dialogues, discours, harangues sont pourtant plutôt bons dans l'ensemble, mais là...



Le dessin est toujours aussi vivant hormis les décors, et j'ai trouvé dans ce tome-ci que les expressions des visages étaient réellement bonnes, c'est bien agréable !

Un scénario construit un (tout petit) peu différemment dans ce tome : premiers épisodes à Rome avant de se rendre sur le champ de la fameuse bataille de Cannes.

Le changement n'est pas désagréable, un peu plus de matière psychologique est donnée à quelques personnages, on rentre tranquillement dans l'histoire. Mais la bataille de Cannes, elle, ne se termine pas avec le tome... Argh ! Exit le dernier épisode queue de peloton des tomes précédents qui me provoquait une indigestion, là c'est ce qu'on appelle un cliffhanger !

Pas le temps de développer plus avant ma critique, il faut que je file chercher les tomes suivants à la bibli !

Les tomes de cette série se suivent et se ressemblent... mais vu la qualité d'ensemble, c'est un compliment - c'est juste que c'est un peu compliqué de trouver quoi dire de plus que précédemment... - !

Toujours un scénario dynamique et bien construit mettant en évidence les différentes stratégies, et un dessin complètement immersif, en particulier dans les batailles.

Deux petits bémols : encore une fois, le tome est centré sur une grande étape / bataille (cette fois-ci, c'est Geronium, fin 217 av. J.-C., qui oppose Hannibal aux troupes de Minucius, qui partage les pouvoirs de dictateur avec Fabius "le Temporisateur" et qui a des vues bien différentes de la stratégie à adopter face aux troupes carthaginoises - bisbilles en perspective ! avec un Hannibal à l'esprit toujours affûté, ça ne manque pas d'actions palpitantes !) : on est à fond dedans ; ça se termine, on est rassasié, mais l'auteur nous fait repartir pour un dernier épisode, de retour à Rome, qui sert en fait à introduire le tome suivant avec l'apparition d'un nouvel adversaire dans le camp des Romains... On peut concéder qu'il s'agit d'une transition entre les deux tomes plutôt que d'une introduction pour le suivant mais j'ai encore eu cette impression de finir bancale, qu'on me demande de finir la bûche alors que j'ai déjà l'estomac plein.

Deuxième bémol qui me gêne encore davantage : un non respect des sources concernant une action de Fabius vis-à-vis de Minucius (vérification dans Tite-Live, Plutarque et Polybe) et cela met un coup de canif à l'image de Fabius alors que c'est vraisemblablement seulement pour agrémenter le scénario. En l'occurrence, il s'agit du refus initial de Fabius de porter secours aux troupes de Minucius prises en étau par Hannibal : les trois sources que j'ai consultées mentionnent une réaction immédiate et unilatérale de Fabius pour sauver ce qui pouvait encore l'être, sans mentionner aucune rancoeur de Fabius envers Minucius, mettant en évidence au contraire sa magnanimité. Je sais bien que c'est le jeu des fictions historiques de distordre les faits avérés mais à ce point, je trouve qu'on tombe dans la désinformation... ce n'est pas la même chose que de s'immiscer dans les blancs de l'histoire et d'imaginer par exemple, dans le tome 3 que le guide d'Hannibal en Campanie était en fait un espion romain.

Premier tome qui met en place les personnages principaux (Hannibal et Scipion) et le contexte de cette deuxième guerre punique (Rome conquérante et humiliante qui récolte donc le désir de vengeance des outragés).

Chaque scène du scénario est réfléchie pour introduire un aspect du caractère des personnages pour éviter l'ennui d'un descriptif, donc pas mal de portraits en actes et pas mal d'action notamment pour montrer l'intelligence stratégique des deux adversaires (même si Scipion n'est encore qu'un second couteau). J'ai trouvé le tout fluide et bien construit, je me suis complètement laissée embarquer,et ça m'a un peu rafraîchi la mémoire sur cette épisode de l'histoire antique - évocation peut-être un peu rapide et simpliste tout de même.

Petit regret de ne pas avoir vu Hannibal franchir les Alpes... et bémol sur les visages (ceux des personnages d'arrière-plan notamment se ressemblent énormément, parfois il y a cinq personnages dans une case et j'avais l'impression que c'était le même...) et les expressions des visages, plutôt figées, les nuances n'étant apportées que par une goutte de sueur (procédé systématique un peu lassant d'ailleurs) et quelques ombres - sachant qu'une de mes dernières lectures est une série de Taniguchi, j'ai trouvé la différence bien raide... Les décors sont assez simples aussi, je ne me suis pas sentie complètement plongée dans la société antique comme ça a pu être le cas dans Thermae Romae de Mari Yamazaki par exemple.

Ceci dit, les scènes de bataille sont le plus souvent remarquablement rendues, dynamiques au point d'avoir l'impression d'y être, bluffant !

Pas parfait mais j'ai passé un bon moment, et j'ai hâte de lire la suite !

Mihachi Kagano s'attaque à la 2e guerre punique entre Carthage et Rome. Au programme de ce troisième opus, la stratégie du dictateur Fabius qui veut éviter toute confrontation avec Hannibal au grand dam de son armée. Un épisode politique avec beaucoup de discours et peu de combats.

Ça y est voici la fin de ce voyage au temps des Romains et des Carthaginois. Ce n'est pas facile pour moi de commenter ce dernier tome. Je ne peux pas dire que c'est mauvais. C'est même à peu près tout ce qu'on pouvait attendre. Mais le rendu est assez classique, prévisible pour ne pas dire ennuyeux. Nous assistons au dernier combat inéluctable entre Hannibal et Scipion. Nous en connaissons déjà l'issue donc il n'y a aucune surprise ici. Le souci, c'est qu'il n'y a aucun souffle épique non plus. Tout est trop carré, pas un cheveux ne dépasse. Il n'y a pas vraiment d'enjeu du coup, pas de moment vraiment héroïque non plus, rien pour susciter mon intérêt. On a plutôt droit à de long passage cherchant à expliquer la stratégie de chacun aux lecteurs ignares que nous devrions être (ce qui m'a profondément gênée...). C'est très lourd et maladroit. Impossible du coup de s'attacher au devenir de chacun, non. Je savais déjà qui allait gagner et comment cela allait se terminer pour chacun. Du coup, en plus de la bataille assez fade en soi, le dernier chapitre n'apporte que peu de chose. Il casse même le rythme je trouve, apportant une conclusion pas nécessaire à la vie de chacun. J'aurais aimé être plus embarquée par le personnage d'Hannibal que je trouvais si fascinant au début. J'aurais voulu qu'on mette moins en avant cet insupportable Scipion que je n'ai jamais apprécié. Bref, quitte à lire une série sur l'Antiquité, je préfère relire les premiers tomes ou me tourner vers Thermae Romae ou re-regarder la série tv Rome ^^
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Tout est réuni ici pour accrocher le lecteur : manoeuvres stratégiques, complots internes, batailles spectaculaires, amitiés et même amours, le tout très bien raconté. Le suspense est toujours de mise, pages après pages. Mieux, l’auteur a réussi à raconter les faits historiques tout en travaillant ses personnages. Les hommes trônent en bonne place dans le scénario. Le manga n’en est que plus vivant et ne se résume pas à un récit encyclopédique, loin s’en faut.
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Toujours bien écrit, soigneusement réalisé, a priori historiquement bien documenté, mais toujours très japonais : ce n'est pas Seiya qui explique la technique utilisée par tel chevalier ennemi, ni le captain Tsubasa celle utilisée par l'équipe ennemie, mais scipion qui décrit la stratégie d'Hannibal. Mais que voulez-vous, les Japonais sont ainsi... ^^