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Critiques de Nadia Coste (567)
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Le premier

Hé bien hé bien, quelle lecture ! Je ne m’attendais pas du tout à être autant bousculée par l’histoire, le héros, les scènes dérangeantes et le ton général du livre. En effet, en voyant écrit « Scrinéo » sur la couverture et la tranche, je m’attendais à un livre pour adolescents. Que nenni ! Le personnage est bien trop atypique et la cruauté bien trop présente pour destiner le roman à des ados. Mais les jeunes adultes et les adultes férus d’aventures glauques et peu communes sauront y trouver leur compte. C’est très difficile de parler de Le premier, de poser les bases, de le vendre. Car lorsque j’abordais le mois dernier avec mes collègues ma lecture en cours, je leur disais alors que Le premier racontait l’histoire du tout premier vampire et donc, du tout premier loup. Je ne doute alors pas une seule seconde que se profilaient dans leurs esprits des images de Dracula ou de Twilight, de vampires forts, ténébreux et sexy et de loups-garous qui bavent. Mais sachez que Le premier n’est rien de tout cela ! Et c’est ça sa force véritable !



Dans Le premier, suivez alors l’histoire de Vaïn qui n’est ni plus ni moins que le tout premier vampire sur terre. L’histoire commence au néolithique. On parle alors de plusieurs milliers d’années avant Jésus-Christ, rien que ça. Une histoire de vampire qui se passe à la Préhistoire, moi je dis oui ! Vous en faut-il encore pour vous convaincre de lire cette pépite ? Très bien. Alors, au cours des trois cents pages, suivez Vaïn dans sa quête d’identité véritable ; découvrez avec lui les pouvoirs, les avantages, les défauts et les fardeaux du vampire. Car oui, Vaïn n’a rien lu de la littérature que nous avons aujourd’hui qui regorge de créatures suceuses de sang que l’on connaît tellement par coeur que même elles ne se posent plus aucune question sur leur vraie nature. Dans Le premier, on explore, on découvre, on trépigne, on s’écoeure, on s’émeut (un petit peu quand même) avec ce jeune homme qui se retrouve soudainement doté d’une espèce de pouvoirs jusqu’alors complètement inconnus. Imaginez alors ce que ça fait de se découvrir vampire avec tout ce que ça signifie et apporte (ou reprend).



Tels le yin et le yang, le bien et le mal, le vampire ne va pas sans le loup-garou. Et on découvre rapidement l’identité de l’ennemi poilu qui va alors lancer un Vaïn borné dans une quête obstinée jusqu’aux confins de la Rome antique plusieurs milliers d’années après la découverte de la malédiction du personnage. La quête de celui-ci est alors passionnante. Elle est simple et tient en quelques lignes seulement mais l’auteure parvient habilement à la faire durer sur plusieurs centaines de pages sans jamais nous ennuyer une seule seconde jusqu’au toutes dernières lignes intelligentes et malines pour qui s’intéresse quelque peu à la mythologie romaine (pour les autres, comme moi, un petit saut sur Internet saura vous aiguiller et finira par vous étonner quant aux véritables identité et fonction des tout derniers personnages du roman). Elle sait également ne pas encombrer son histoire de détails historiques alourdissants ; même sans être un grand connaisseur de la Préhistoire ni des débuts de la cité romaine, il est facile pour le lecteur, même si celui-ci peut se montrer quelque peu déstabilisé au cours des premières pages, de se plonger au coeur de l’action aux côtés des personnages dont le nombre est lui aussi justement dosé. Chacun d’entre eux, même si leur passage est bref, saura par ailleurs fabriquer auprès du lecteur des souvenirs forts.



A coup de rebondissements qui se font toujours de plus en plus surprenants, imprévisibles, crescendo dans leur puissance et leur pouvoir, on est porté par l’action et la trame riche mais facile à comprendre et à suivre de part le personnage sans aucune ambiguïté notamment. Car Vaïn, c’est le mal. Vaïn ne fait pas les choses à moitié ; c’est un vampire, le premier, un jeune homme fondu dans la foule sans grandes qualités qui a été maudit du jour au lendemain avec toutes les questions innombrables et difficiles que sa nouvelle nature a pu entraîner. Vaïn est violent. Vaïn n’a qu’un but. Et il se donne tous les moyens de parvenir à ses fins, quitte à faire peur au lecteur, à le bousculer, à le heurter. Les scènes choquantes ne sont pas nombreuses mais elles sont puissantes de part l’effet qu’elles font au lecteur. De plus, elles sont tellement inattendues qu’elles assomment, qu’elles détonnent et marquent. Je me souviendrai longtemps de la scène de la jeune femme offerte en sacrifice à Vaïn ; je ne l’attendais pas du tout dans les pages d’un roman que je pensais young adult. Bravo à l’auteure de l’avoir fait, d’avoir osé le faire, d’avoir écrit un texte sans chichi, des paragraphes dérangeants et dégradants, des morts brusques, du sang, des tripes et des coups. Le récit en est d’autant plus fort, plus authentique, plus accrocheur. Ce n’est pas pour autant que la personnalité du héros est bâclée au détriment de la violence. Bien au contraire, on adore détester ce personnage. On l’aime encore plus lorsqu’il prend conscience de sa mortalité au cours de quelques lignes tout bonnement formidables dans le ton qu’elles apportent soudainement au roman, dans le retournement de situation, d’ambiance et dans la facette que l’on découvre à Vaïn, qu’il se découvre lui-même. Ce passage que je ne dévoilerai pas plus m’a éblouie. Le premier est ainsi finalement truffé de paragraphes qui savent se distinguer des autres grâce à une révélation inattendue, une scène violente ou une rencontre inoubliable. Une lecture trépidante qui sait tenir en haleine.



J’accorde ★ ★ ★ ★ ★ à Le premier. C’est une lecture incroyable qui m’a heurtée et à laquelle je ne m’attendais pas du tout. Bourré de ruse et de finesse à travers la découverte même que fait le personnage principal d’une identité que l’on connaît depuis de nombreuses années dans les oeuvres littéraires et cinématographiques, Le premier raconte l’histoire ambitieuse et maîtrisée de la première à la dernière page du tout premier vampire sans que celui-ci ne soit jamais appelé comme tel dans le roman, le terme n’existant alors pas encore à la Préhistoire. Nadia Coste signe ici la relecture du mythe culte d’une créature vue et revue et épuisée parfois dans la littérature en plaçant celle-ci dans deux contextes historiques peu communs, aux premiers abords quelque peu déstabilisants, mais très forts de part leur originalité. Je n’ai plus assez de mots pour dire à quel point Le premier est un récit brillantissime dans son originalité et sa créativité.
Lien : https://lirecestboireetmange..
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Les Élémentaires

"Les élémentaires", c'est un univers originale de Fantasy imaginé par Nadia Coste, imprégné de magie dans toute sa création, un monde où faune et humains font corps avec les quatre éléments naturels.

D'emblée, nous décelons un zeste d'humour habilement placé par Nadia Coste, les infrastructures du royaume de Plaivice jouissent d'acronymes presque à l'identique de nos propres services publiques (TGV (transports de la guilde des vents), CRS (contrôleurs royaux des sorts), PTT (pigeons et tourterelles transmissions), ANPE ( auberge des nouvelles propositions d'emploi), SAMU (sauveurs acrédités médecins utiles)...).



"Les élémentaires", c'est aussi le triste destin de Cassandra Berthold, fille du Duc de Plaivice.

Si chacun loue ses capacités magiques et élémentaires comme un don divin, Cassandra le vit comme une vraie malédiction.

Fille du feu victime d'un dérèglement hormonal, Cassandra ne peut être approchée, touchée par autrui sans risquer de le brûler gravement. Cassandra est intouchable, une paria.

Sa mère l'accoucha dans la douleur et son oncle, médecin, y laissa en partie ses mains.



L'histoire nous présente une alternative inespérée à l'aube de sa vie de jeune adulte, lui laissant encore espérer une vie ordinaire, des relations sentimentales intimes et des projets familiaux possibles en mûrissant.

Une cure expérimentale a été mise au point et peut sans doute réguler ses hormones, là-bas, à la ville de Dos-de-Buffle.

Une expédition est mise en route aussitôt afin de la mener à bon port et la faire traiter, espérer prolonger la descendance de la lignée.

Mais lorsque l'on est fille de Duc, les routes ne sont pas sûres. Aussi, le père de Cassandre lui offre t-elle une escorte pour sa sécurité.

Grégoire, un fringant mage de l'eau et son apprenti, Christian, jeune mage inexpérimenté de l'air sont choisis par le Duc, ils n'étaient pas les premiers choix.

Ils sont jeunes, du même âge que Cassandra et sa cousine Kiana, mais leur sélection cache déja d'autres desseins moins avouables que les lecteurs découvriront plus tard.

Le trajet promet l'attaque de singes-serpents, de coqs aux serres acérés et bien plus encore.

Chaque halte nécessaire se trouve être une occasion de leur tendre une embuscade.



Pour ne pas être elle-même victime de sa combustion, Cassandra voyagera dans des baquets d'eau à dos de montures.

Des linges trempés régulièrement protègent sa chevelure, les seuls poils qui survécurent à ses flammes.

Cette marque de séduction et de féminité lui sont sauvegardées pour ne pas la blesser d'avantage dans son isolement et sa nature de phénomène.



Si le caractère de Cassandra est devenu dur, piquant, sauvage, distant, celui de sa meilleure amie, sa cousine Kiana est au contraire plus solaire, doux, conciliant, les deux se complètent même si leurs mains ne peuvent se toucher.

Il faut dire que contrairement à Cassandra, Kiana n'a que 14 ans et d'ailleurs, Christian, lui, 15 ans.

Nous abordons donc aussi l'âge de l'adolescence et l'entrée à l'âge adulte par le biais des deux cousines.

Certaines scènes de désir très explicites de Cassandra ou de Christian en pleine puberté ne laisseront pas de doute sur une cible 16 ans et plus, pas moins.

Pour en revenir aux pouvoirs des jeunes gens, ils sont intimement liés aux tempéraments des cousines.

Chaque utilisation du pouvoir de Cassandra est destructeur et non maîtrisé, lourd de charges financières pour ses parents à cause d'amendes répétées, elle ressent de la culpabilité et une colère frustrante qu'elle contient en permanence. L'envie d'être touchée avec tendresse ne la quitte pas.



Kiana parle aux animaux, cela semble presque insignifiant mais cela colle bien au personnage dans sa nature douce, innocente et complice.

Kiana, fille du docteur, accompagnera Cassandra dans son appréhension d'une désillusion, lui tenant compagnie et, nous l'auront compris aussi, elle prête assistance à son père qui n'exerce plus aussi bien qu'avant à cause de ses mains meurtries.



Le quatuor Cassandra/ Kiana et Christian/Grégoire combleront des moments de "romances" attendues.

Nadia Coste ménagera tout de même des hésitations qui exacerberont les sentiments, Cassandra en raison de ses pouvoirs destructeurs et de son incapacité à approcher les jeunes hommes, Grégoire par conscience professionnelle ( très troublé par l'impudeur de Cassandra et la fraîcheur adolescente de Kiana) et Kiana par appréhension d'un sentiment nouveau et encore indéfini.

D'autres blogs chroniquant le titre désignaient Cassandra et Kiana comme le vrai centre de l'aventure, c'est assez vrai.



Mais ne l'oublions pas, il y a aussi et toujours une intrigue de fond qui nous tient sur la longueur, un mystère qui concerne le voyage qui est régulièrement perturbée, qui le rendra périlleux et derrière lequel se cache des personnages qui ne semblent pas porter Cassandra et son pouvoir dans leur coeur.

Mais qui donc?

Les lecteurs le découvriront bien assez tôt, tout en profitant des émois tendres des héros, des manifestations extraordinaires de leurs pouvoirs de façon défensive, offensive ou à titre de divertissement.

"Les élémentaires" à la qualité très correcte se lit facilement, un lectorat féminin amateur de fantastique y trouvera son compte, les autres aussi, pourquoi pas.
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Ascenseur pour le futur

Il s'agit d'un garçon qui s'appelle Brett, il grandit dans la peur à cause de harceleurs / racketteurs conduit par Jérémy Mazalet et sa bande. Jusqu'au jour où, après avoir refusé de répondre au chantage de ses camarades, il se réfugie dans une usine abandonnée. A ce moment-là, un ascenseur s'ouvre, et un jeune homme en noir l'invite à rentrer à l'intérieur, s'il ne veut pas se faire taper. En observant les boutons avec les années, il comprend qu'il est dans une machine à voyager dans le temps. le jeune homme en noir, nommé Lucas, le conduit vers le futur, le temps d'un coup d’œil. Et c'est là que l'aventure commence…



Les personnages comme James, Farid sont très touchants car ils permettent de faire le lien entre le présent de Brett et son futur. Lucas m'a beaucoup interpelé également, on voit qu'il est très proche de Brett même s'il ne veut pas l'accepter au départ. La comparaison entre les années 90 et 2015 est aussi intéressante, notamment en terme de jeux vidéos, d'évolutions technologiques.



L'auteur de ce livre Nadia Coste, est une personne avec beaucoup d'imagination et son histoire ascenseur pour le futur est un chef d'oeuvre. Je conseille ce livre à ceux qui aiment les histoires spatio-temporelles, qui aiment rêver et qui apprécient les livres époustouflants dans lesquels il y a beaucoup d'aventure.



Les personnages procurent beaucoup d'émotions, comme la joie, la tristesse… Un vrai coup de coeur pour moi !



Sandrino



* * *



L’histoire se passe en 1991. Brett est un collégien âgé de 11 ans qui habite dans une zone industrielle avec son père et le reste de sa famille. Son meilleur ami s’appelle Farid. Brett se fait souvent agresser par Jérémy Mazalet et sa bande de copains. Pour éviter tout conflit, il se réfugie dans un entrepôt quand il voit une porte d’ascenseur. A l’intérieur se trouve un adolescent qu’il rejoint. Il aperçoit alors des boutons avec des inscriptions étranges : des dates de 1980 à 2080…



Je conseille de lire "Ascenseur pour le futur" parce-que le voyage dans le temps c’est époustouflant ! Tout le monde rêverait de pouvoir aller dans l’avenir. Cela permet de s’évader.

De plus, c’est un adolescent, Lucas qui sauve Brett, ce qui montre l’entraide qu'il peut y avoir entre deux personnes.



Pèire



* * *



En 1991, Brett, un garçon de sixième, se fait racketter par Jérémy Mazalet et sa bande. Un jour, alors qu'il est poursuivi par la bande, il se cache dans un entrepôt et trouve un ascenseur. La porte s'ouvre et un adolescent vêtu d’habits noirs, Lucas, l'emmène... dans le futur !



Je conseille ce livre à tous les amateurs d'aventures et à tous ceux qui aiment rêver car voyager dans le temps est un rêve.



J'ai adoré le passage où Brett s'est sacrifié en laissant les élèves de 3° le frapper pour que Lucas puisse rentrer chez lui, dans son espace temps. On y voit la solidarité entre les deux personnages.



Roberto
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L'empire des auras

Voici un ouvrage jeunesse qui ne ressemble pas vraiment aux autres. Il pose un problème de société et à travers sa transposition à un futur proche amène à réfléchir sur l'exclusion, le racisme et tous les a priori en tous genres.



Ainsi l'auteur à travers un ton léger, un style fluide et un contexte assez banal tisse une trame narrative profonde. Le récit qui commence sur de simples enfantillages d'ados, faire le mur, s'embrasser, parier sur cette fille ou ce garçon, aller plus loin ou non... s'étoffe au fur et à mesure des pages. Chaque partie donne une profondeur un peu plus intense à ce décor de base, pour nous offrir un véritable récit dramatique.



Au fur et à mesure du récit, la candide Chloé évolue, et comprend que la société est faussée. Elle tiendra tête à ses parents ira au devant de dangers et n'hésitera pas à foncer pour sauver son ami et révéler la vérité. Ainsi, l'auteur nous offre à la fois une romance d'ados sympathique sans chichi, crue et plausible, mais surtout, une enquête avec de l'action, et enfin un récit social qui fera réfléchir. Des thèmes forts s'imposent au long du récit, comme la différence, l'acceptation, revendiquer plus de justice, tenir tête à ses parents et leur annoncer sa différence... Bref autant de sujets sensibles qui peuvent s'appliquer à notre quotidien.



Le récit nous embarque tout de même dans une aventure rythmée et peu à peu glaçante, lorsque Ben, ce jeune garçon du lycée disparaît soudainement.



Bref un livre riche, différent, qui a tous les ingrédients pour plaire aux attentes des jeunes lecteurs.
Lien : http://leslivresdalily.blogs..
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Ascenseur pour le futur

Depuis deux mois, Brett se fait coincer par Jérémy et sa bande. Un soir, Voulant échapper à ce racket, il s’enfuit pour se cacher dans un entrepôt abandonné. Contre toute-attente, un ascenseur s’ouvre derrière lui. A l’intérieur, un adolescent l’interpelle par son prénom ! N’ayant pas le choix, Brett se réfugie dans l’appareil. Mais celui-ci ne ressemble à aucun autre. Une centaine de boutons, des molettes marquées heure, jour, mois… Et cet inconnu qui le connaît. Mais où est-il tombé ?



Nadia Coste fait son entrée chez Syros, avec la nouvelle collection dirigée par Denis Guiot. Ce n’est pas une débutante puisqu’elle a une quinzaine de livres à son actif. Dans Ascenseur pour le futur, elle joue avec trois thèmes : le voyage dans le temps, le paradoxe temporel et l’adolescence. Un triplé qui remplit le contrat de cette collection : faire découvrir la science-fiction aux lecteurs, dès 10 ans.

Sans révéler toute l’intrigue, Nadia Coste fait un joli pied de nez aux lecteurs. Si l’ascenseur permet de voyager dans le temps, il ne s’arrête qu’en 2015. Le début du récit se passant en 1991, "le long voyage" promis par la quatrième de couverture tient ses promesses. Le jeune lecteur ne sera pas déçu puisqu’il retrouvera toutes les habitudes de ses aînés, ceux de 1991. Comment communiquaient-ils, quelles étaient leurs références, à quoi jouaient-ils ?

Le noeud de l’intrigue joue sur deux tableaux : les relations d’adolescents entre eux mais aussi avec les adultes. A contrario du récit d’Yves Grevet, Nadia propose une autre piste face aux violences. Est-ce qu’un voyou le reste forcément ? Doit-on le punir ou l’aider ? Il serait intéressant d’avoir l’avis des jeunes lecteurs. Quant à dialoguer avec les adultes, le problème reste toujours le même : faire confiance aux aînés. L’adolescent, coincé entre l’enfance et ce qu’il aimerait devenir, essaye de sortir son épingle du jeu.

Il n’y a pas d’explication sur le fonctionnement de l’ascenseur. Il fonctionne, c’est le principal. Sans dérouter le lecteur, l’auteur met en place un paradoxe temporel. Celui-ci, simple et efficace, permet de relire le livre avec une nouvelle vision.



Deuxième titre de la collection Mini-Syros +, Nadia Coste essuie doublement les plâtres avec son entrée chez Syros. Sa trame est bien construite, sa lisibilité est assurée et la centaine de pages est vite finie. On ne peut lui souhaiter que d’autres histoires (de futurs) pour satisfaire notre curiosité.
Lien : https://tempsdelivresdotcom...
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Fedeylins, tome 1 : Les rives du Monde

Lire un livre en avant-première (sortie prévu pour le 10 mars 2011) est un plaisir rare (car oui, cela ne m'arrive pas tous les jours). C'est excitant car même si on sait que d'autres l'auront lu avant vous (les comités de lecture de la maison d'édition, des journalistes ainsi que d'autres blogueurs littéraires), vous faîtes parti d'un petit cercle privilégié.

Vous ne savez rien ou presque et je trouve que le plaisir se trouve justement dans cette part mystérieuse.

Pour "Fedeylins, tome 1, Les rives du monde", je l'avoue, je ne connaissais pas l'auteur et n'avais jamais entendu parlé de cet ouvrage. Une découverte à 100 % !



Je pourrais vous parler de Nadia Coste maintenant que j'ai pu la découvrir par le biais de son premier livre publié chez Gründ, mais je trouve que le plus simple et le plus agréable est que vous alliez à sa rencontre sur son blog personnel (http://fedeylins.blogspot.com/). Elle s'y livre (autant qu'elle le souhaite, vous parlera de ses passions, de sa manière d'écrire, de travailler…). Une encyclopédie sur l'auteur "made in by herself" !

Sachez juste qu'elle est née en 1979 et que les livres, leur univers l'a toujours passionné. Elle a suivi un long parcours avant d'arriver jusqu'à la naissance de son "bébé de papier" : la saga des Fedeylins, mais elle en tire donc une force et une légitimité qu'elle ne doit qu'à elle-même.



Pour découvrir Fedeylins, rien de mieux aussi que le site officiel : http://www.fedeylins.fr/

On y trouve un petit topo sur Nadia Coste (l'auteur), David Revoy (l'illustrateur qui possède aussi son propre site : http://www.davidrevoy.com/) et même des vidéos (très instructives).



Reste qu'il est aussi instructif de lire le résumé proposé par l'éditeur pour se donner une petite idée du sujet :



Les fedeylins, petits êtres ailés d’une quinzaine de centimètres de haut, vivent heureux au bord de la mare qui constitue leur Monde. C’est un peuple fragile qui craint essentiellement les gorderives, les batraciens armés de l’autre rivage. Depuis près de trois cent ans, un pacte de non-agression maintient la paix entre fedeylins et gorderives.



Les cinq Pères Fondateurs fedeylins, seuls mâles fécondants, apposent à chaque petit une marque derrière l’oreille gauche avant son éclosion. Cette marque permet une répartition équitable de la société entre les castes (récolteurs, bâtisseurs, prieurs, transmetteurs et créateurs). Croire au destin est fondamental pour accepter la mort qui ravage quotidiennement le village. Pour tous, la marque et le destin sont liés et chacun est persuadé d’avoir une place déterminée.



Ce que j'ai pu en penser après l'avoir lu (le tome 1 en intégralité et pas seulement le résumé, voyons un peu de sérieux !) :



J'ai tout d'abord trouvé magnifique le travail de David Revoy. La couverture de ce premier tome est très belle, avec des teintes douces, apaisantes (beaucoup de vert et en cette fin d'hiver, j'avoue que c'est particulièrement agréable. On pense au printemps, à des températures plus clémentes, à une certaine douceur, au renouveau de Dame Nature…).



Ensuite, j'ai apprécié être projetée dans un univers complètement différent du notre grâce au travail soigné de Nadia Coste. Je ne doute pas un instant qu'il lui ait fallut effectivement écrire neuf versions avant d'arriver à cet petit bijou.

Tout, je dis bien tout à été pensé jusqu'au moindre détail sans pour autant que cela soit pesant pour le lecteur. Au contraire même, on est donc immergé dans ce monde (en 3D dans notre esprit ?) et l'on n'a pas envie d'en sortir car c'est tellement bien fait que c'est extrêmement douloureux de revenir à la réalité.

On perd un peu la notion du temps qui s'écoule car Nadia sait faire défiler les années sans qu'il y paraisse.

Un gros travail est à noté au niveau des transitions qui sont fines et donc agréables.



Belle galerie de portraits et de caractères, ce qui rend encore plus crédible ce monde fabuleux. En effet, dans la vie, c'est l'accumulation de différences qui fait que l'existence est ce qu'elle est. Rien n'est jamais véritablement figé.

Il reste bien quelques parts d'ombres, mais je ne doute pas qu'elles seront éclairées dans les prochains volumes de la saga. Nadia Coste ne pouvait pas tout nous révéler dans un seul livre bien qu'avec sa plume légère et si fluide, on aurait pu continuer notre lecture sans fournir plus d'efforts.



Chaque chapitre s'ouvre sur un extrait d'un livre Fedeylin. Je trouve cela bien vu. Les amoureux des livres vont avoir encore plus envie de poursuivre. Je suis même certaine qu'ils voudraient pouvoir en lire encore d'avantage !



On pourrait regretter le manque d'action, mais je pense que pour que l'ensemble de la saga soit grandiose, il fallait certainement passer par cette étape un peu ingrate, un peu obligée qui consiste à poser le décor, les fondations de cette construction imaginaire. Si ces dernières ne sont pas assez solides, les lecteurs n'auraient pas envie d'aller beaucoup plus loin donc soigner ce passage est gage de qualité, d'engagement de la part de l'auteur.

Et puis pour compenser, il y a le personnage de Cahyl. On ne peut que l'apprécier, avoir envie d'être avec lui. On s'attache beaucoup à lui. Et ce d'autant plus facilement que je n'ai pas eu l'impression de lire un roman à classer "jeunesse".

Même si je suis très ouverte, on sent toujours cette différence de "ciblage" du lectorat et c'est normal. On n'a pas tout à fait le même vécu, la même richesse de vocabulaire etc. Mais là, c'était parfait car rien n'était trop naïf, trop simpliste.



Une belle quête identitaire, un beau récit qui passe fort bien grâce à une écriture soignée, une saga qui débute, en bref vivement la suite prévu pour le mois d'octobre…
Lien : http://espace-temps-libre.bl..
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Une semaine dans la peau de mon frère

J'ai eu la chance de gagner un lot de livres "dans la peau de..." de la part de Syros jeunesse. Je les remercie car c'est une très belle découverte pour moi.

Dans ce tome, 2 frères se retrouvent dans la peau de l'autre. Ils sont différents : niveau scolaire, goût vestimentaire, passion... rien ne semble les rapprocher.... Cependant, grâce à cette semaine dans la peau de l'autre, ils vont apprendre à se connaître.

Un livre touchant.... hâte de lire les autres livres de la collection.
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La cité du savoir

Sophia aime lire et rêve d'intégrer l'école de Philopolis mais Théo sons meilleurs ami n'est pas rassuré et va décidé de la suivre. Autre énorme coup de cœur. J'ai l'impression de voyager dans la monde de la Grèce antique. Petite critique courte. Voilà
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Une semaine dans la peau de mon frère

Dans l'excellente série préférée de mon petit-fils (et de beaucoup d'autres aussi !) nous retrouvons le duo d'autrices de Vendredi dans la peau de ma prof. Un nouveau roman qui sera tout autant apprécié. (Moins de découvertes, car visiter la salle des profs était un grand moment du précédent, mais un sujet plus quotidien)

Les relations dans les fratries, ça concerne presque tout le monde, c'est émouvant, énervant, parfois exaspérant et parfois réconfortant !

Trois frères dans cette famille.

Nolan, en 3e, celui à qui tout semble réussir, qui bénéficie du statut d'aîné dans la famille. Le droit d'aller en vélo au collège, d'avoir une chambre pour lui tout seul ...

Kilian, 12 ans, une place centrale peu confortable. Toujours trop petit ou trop grand selon les cas. Qui termine sans enthousiasme sa 5e, ou plutôt qui réserve son enthousiasme pour le foot.

Et Tilio, le petit dernier : "C'est pas possible d'être aussi mignon et agaçant" dit son frère !

De l'amour et des disputes, une famille normale !



Quand soudain, un matin vers la fin de l'année scolaire...

Nolan et Kilian, suite à une farce bien innocente de Tilio, se retrouvent dans le corps de l'autre. Passé la (mauvaise) surprise, et la colère en accusant l'autre, il va falloir survivre, et gérer, en attendant de trouver la parade.

Bien entendu, ça tombe au plus mauvais moment, un match important pour l'un, des décisions délicates côté coeur pour l'autre.

Peu à peu, ils vont faire un pas vers l'autre, comprendre qu'aucune vie n'est idéale, et progresser pour mieux s'entendre.

Au-delà du côté fantastique de l'échange de corps, c'est surtout la vie quotidienne qui importe ici, et les collégiens se reconnaîtront dans beaucoup de détails.



Cette collection est vraiment exceptionnelle, car tout en se lisant comme de vrais romans d'aventure et d'humour, chaque volume est une jolie leçon de vie, et une belle aide pour les soucis du quotidien.



Un seul petit regret : J'aurais apprécié des polices de caractères différentes pour chaque frère. Même si des petits dessins signalent les passages d'un à l'autre.
Lien : https://livresjeunessejangel..
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Une semaine dans la peau de mon frère

Kilian, une jeune garçon élève en 5ème, a bien du mal à trouver sa place dans sa famille. Souvent comparé à son grand frère Nolan, bon élève, il a l’impression d’être considéré comme un « bébé » par ses parents. Mais un jour, horreur ! il se réveille dans la peau de son frère (et inversement). Tous deux vont devoir trouver une solution pour régler le problème et, en attendant, gérer les cours, les copains, le quotidien dans la peau de l’autre…



***



Deux frères bien différents, souvent opposés par leurs parents, qui communiquent peu, et mal. Kilian, le "sportif", considéré encore comme un enfant par ses parents, qui aimerait ne plus être tout le temps comparé à son grand frère. Qui aimerait tout simplement un peu plus d’espace, pour pouvoir montrer qui il est vraiment. Nolan, l'aîné, qui en tant que bon élève a la pression de toujours réussir. Qui est amoureux mais n’ose pas en parler, ni à ses parents, ni à ses amis.



Deux adolescents attachants, des problématiques actuelles traités avec finesse. Les relations entre frères, les chamailleries, les divergences et différences, le collège, les copains, les moqueries, le sexisme, la quête d'identité. J’ai beaucoup apprécié la réflexion sur les préjugés et les a priori qu’on peut avoir sur son entourage.



Un ouvrage drôle et en même temps touchant, qui nous parle de l’éducation et ses failles, de la place laissée à chacun pour s’exprimer, pour grandir, se trouver. De l'attachement envers ses proches. Un #romanjeunesse qui nous montre l'importance de la communication, de l'écoute, de l'entraide. Se retrouver "dans la peau" de quelqu'un d'autre, c'est un moyen de le comprendre, de comprendre ce qu'il ressent en se mettant à sa place. Un moyen de voir que chacun a ses points forts, et qu'il ne sert à rien de se comparer aux autres.



Une bien jolie surprise !

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La cité du savoir

Ce livre pourrait sembler un conte de prime abord, puisqu’il nous montre, par le biais de la conteuse qui narre l’histoire et celui des enfants qui l’écoutent, la transmission orale d’un récit, presque en passe de devenir légendaire, si ce n’est qu’il est suffisamment récent pour que certains protagonistes soient encore là, et connus par la jeune génération.

Avant, il y avait une autre société sur l’île d’Hiklion. Elle était très hiérarchisée, et rares étaient ceux qui pouvaient ou voulaient étudier. « Pouvaient », parce que rares étaient ceux qui avaient la chance d’être sélectionnés pour intégrer l’école de Philopolis. Voulaient : parce que cela faisait peur aux parents, non parce qu’ils se retrouveraient avec des bras en moins, mais parce qu’ils craignaient la perte de l’enfant qu’ils avaient connu, si celui-ci échouait. En effet, tous les étudiants recalés se retrouvent atteints d’une maladie, la dyspnoïa, qui les privent de leurs facultés mentales et les rendent entièrement dépendants de leurs proches.

Les personnages principaux sont deux amis, et bien seulement des amis, quoi qu’en pensent ceux qui les entourent. Je trouve intéressant de nous montrer qu’un garçon et une fille peuvent être des amis, et le vivre très bien. L’autrice prend le temps de construire un récit qui dure, sachant manier l’art de l’ellipse, entre les étapes espérées et redoutées par les étudiants : les examens.

Le lecteur vigilant peut être inquiet, en relevant certains indices de cette société où commande la magie des Penseurs. Je pense, ainsi, au fait d’isoler de leur famille les enfants choisis pour étudier, que ce soit physiquement et moralement. Au contraire, la guilde des voleurs, eux qui résistent aux Penseurs, eux qui ont une autre version de leur histoire, ne cherche pas à couper les liens entre leurs membres et leur famille, elle leur enjoint simplement la prudence.

J’ai beaucoup apprécié cette histoire, qui sait échapper à tout ce que l’on aurait pu prévoir, qui sait nous surprendre jusqu’au dénouement – parce que, comme l’a montré Sophia quand elle utilisait la proversion, ce pouvoir qui permet de lire l’avenir, tout n’est pas écrit d’avance, et bien des variations sont possibles.
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Vendredi dans la peau de ma prof

Après Trois jours dans la peau d'un garçon qui nous a beaucoup plu, nous attendions avec impatience, les enfants comme moi, le deuxième opus de la série. Et nous n'avons pas été déçu, bien au contraire.



Cette série, proposée pour les 10-12ans (mais elle va plaire bien plus largement) a comme point commun "dans la peau de...". Chaque tome présente deux personnes qui se retrouvent dans le corps de l'autre.

Mais les auteurs sont différents, tout comme ce qui amène à cette permutation.



Cette fois, nous avons deux autrices. Il serait intéressant de connaître la part de chacune. Sans doute ont-elles habité un personnage chacune ?

J'avais beaucoup apprécié des romans précédents de Nadia Coste mais jamais lu Silène Edgar. Leur duo nous offre une excellente histoire.



D'un côté Hana, bonne élève de 5e, déléguée de classe, dont la meilleure amie a l'art de se faire détester par les profs.

De l'autre Mme Morvant, jeune prof de français, sans cesse mutée d'un établissement à l'autre, et qui peine à se lier avec ses collègues.

Et une journée particulière des deux côtés.

Puisque Hana va devoir persuader le conseil de classe que son amie, malgré ses incartades, mérite de passer en 4e, et leur montrer pourquoi elle agit ainsi.

Pour la prof, c'est aussi le jour décisif de son entretien avec le principal. Elle aimerait tant enfin pouvoir se poser et rester dans ce collège au lieu de changer encore. Mais comment le convaincre ?



Se retrouver dans le corps de l'autre, c'est une aventure pleine d'imprévus, d'inquiétude et de faux pas, et on suit avec intérêt nos deux héroïnes en se demandant si elles vont s'en sortir. Mais au-delà de ce côté amusant et du suspense qu'il entraîne, il y a la possibilité, soudain, de voir le monde de l'autre côté. Et c'est passionnant.

L'élève va pouvoir entrer dans la salle des profs (lieu de tous les fantasmes ?) mais aussi faire face aux difficultés de "tenir " la classe, et voir que tout n'est pas forcément rose du côté des "grands".

La prof va comprendre pourquoi "MC" est si insolente, et pourquoi elle gâche autant ses chances.

Chacune va progresser dans sa tête.

Et les lecteurs aussi, en plus de se régaler à cette lecture, vont forcément se poser des questions sur "les autres" au lieu de ne voir que la façade.

Un roman très distrayant donc, mais aussi tellement important.

Intéressant aussi que les autrices aient choisi l'échange non pas avec l'élève "à problèmes" mais avec son amie, ce qui donne une vue plus extérieure.



J'ai juste regretté que le passage d'une narratrice à l'autre ne soit pas plus clair.

C'est déjà un peu complexe de suivre une personne dans le corps d'une autre, un changement de typographie par exemple, ou au moins un titre m'auraient été bienvenus.



Peut se lire à tout âge, car bien écrit et facile, mais particulièrement adapté aux collégiens, qui vont voir leurs profs d'un autre oeil !!

Je sens que le quart d'heure lecture va voir souvent tourner ce roman !

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L'effet Ricochet

Je suis une adepte de science-fiction, plus particulièrement de dystopie, donc à la base j'étais très intéressée par le thème de ce roman (clonage, génétique). Malheureusement, loin d'être palpitante, ma lecture a plutôt été décevante, superficielle et sans grand intérêt.

La prémisse scientifique est déjà plutôt faible: l'humanité n'est pas capable de se reproduire naturellement, donc c'est par clonage que l'humain perpétue la race. Par contre, un effet de ricochet se produit une fois sur dix pendant le clonage (faille du clonage qui enregistre les séquelles corporelles du donneur et les transmet au clone). C'est autour de cette idée plus ou moins convaincante qu'est basée le récit. Pour le reste, il n'y a rien de nouveau dans le genre (gouvernement qui ment à la population, individus surveillés et contraints, héros rebelles qui veulent connaître la vérité...). Les personnages sont peu approfondis et peu intéressants (le lecteur ne ressent pas d'empathie pour eux). Les actions ne tiennent pas le lecteur en haleine non plus. Le seul point positif: l'auteur ne laisse pas durer l'histoire éternellement, tout est dans ce tome, ce n'est pas une série.
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Les Élémentaires

« Les élémentaires » me fait de l'oeil depuis sa sortie. J'adore la couverture, j'avais très envie de découvrir la plume de Nadia Coste et le synopsis m'attirait beaucoup. De plus, c'est un one-shot. J'étais très impatiente de découvrir cet ouvrage, même si, mon engouement s'est un peu calmé quand j'ai su que mon amie Saiwhisper du blog « les pages qui tournent » l'avait lu et qu'elle avait été déçue. Car il est plutôt rare que nous ne soyons pas d'accord sur un ouvrage et malheureusement ce fût effectivement une déception pour moi aussi.



Je suis un peu embêtée car ce livre n'a pas de « vrais » défauts. Les reproches que j'ai à lui faire ne sont qu'une question de goût. Notamment, je n'ai pas du tout accroché avec Cassandra, personnage principal. Je l'ai trouvé capricieuse et caractérielle et je déteste ça. Certes, elle a des circonstances atténuantes mais quand bien même cela n'excuse pas tout. Entre autres, l'indifférence qu'elle porte à Grégoire m'a beaucoup frustrée, j'ai manqué d'émotion. De plus, je ne comprends pas cette insistance de l'auteure sur les ragnagnas des deux jeunes filles (Cassandra et sa cousine Kiana). On a droit à des détails vraiment pas ragoûtants dont je me serai passé aisément. Je plaints la gente masculine qui s'est engagé dans cet ouvrage… (beurk !) J'ai tout de même compris pourquoi Nadia Coste les mentionne mais je doute que de telles précisions soient nécessaires…

Au niveau de l'histoire, j'ai trouvé le rythme assez redondant sur environ un tiers du livre, le schéma scénaristique se répète plusieurs fois. Et concernant l'intrigue, je lui reproche malheureusement sa prévisibilité puisque j'ai démasqué les coupables assez rapidement.

Dernier point négatif, la fin a été pour moi très décevante et le manque d'émotion y a été grandement pour quelque chose.





Mais il n'y a pas que du mauvais dans cet ouvrage, il y a aussi du bon. J'ai trouvé l'univers très intéressant. Si Cassandra ne m'avait pas gêné, j'aurai sans doute beaucoup plus accroché avec l'oeuvre car j'ai fortement apprécié l'imagination de l'auteure. J'ai trouvé la plume de Nadia Coste vraiment très agréable à lire, et même si je suis très loin du coup de coeur avec cet ouvrage, cela m'engage quand même à découvrir d'autres livres de cette auteure.

Vous l'aurez compris, le personnage principal ne m'a pas plus, j'ai en revanche beaucoup aimé Grégoire, Christian et Kiana. Ce sont trois personnages très attachants. Grégoire et Christian sont piégés malgré eux dans ce périple peu reposant mais pourtant ils ne se défilent pas. Ils défendent de belles valeurs et leur complicité est touchante. Même s'ils s'efforcent de ne pas s'éloigner de leur ligne de conduite, ils sont humains tout simplement, et parfois ils dérogent à leurs propres règles. J'ai aimé voir pointer leurs faiblesses de temps en temps et les voir choisir le lâcher-prise plutôt que la discipline.

Concernant Kiana, cette jeune fille est la gentillesse incarnée. Elle est serviable et d'une patience sans faille. Cassandra a de la chance d'avoir autant de soutien de la part de sa cousine, d'autant qu'elle aurait mille excuses de l'envoyer paître !



Une lecture en demi-teinte avec autant de positif que de négatif. Le mot qui me vient naturellement à l'esprit est : dommage ! Mais comme dit précédemment, cela ne m'empêchera pas de découvrir à nouveau Nadia Coste ultérieurement.



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L'effet Ricochet

Nadia Coste est une autrice située sur Lyon, que j'ai eu l'occasion de rencontrer à plusieurs occasions et qui est une femme pleine de surprises! J'espère, une fois que j'aurai lu l'intégralité de ses romans (une quinzaine d'après Babélio) vous la présenter sur la chaine à travers une interview !



L'effet Richochet est le second roman que je lis, le premier étant seuls les alligators vous entendront crier que j'avais adoré !



L'effet ricochet est sorti chez Seuil au mois de février et je remercie vivement Nadia et Seuil pour l'envoi de ce service de presse.



J'ai profité d'une journée de repos pour le commencer. Que dis-je? le commencer? le lire d'une traite est le terme adequat car je n'ai pas pu reposer ce roman jeunesse avant d'avoir lu la dernière ligne.







C'est un roman accessible à mon avis à partir de 9 ans, la plus jeune des héroines ayant elle même 10



ans, et les thèmes abordés étant très parlant pour la jeunesse. Le style d'écriture est aussi très accessible, la police d'écriture grande et large et les chapitres courts.



Ce roman se situe environ 60 ans après notre époque, précisément en 2074. La société n'étant plus en mesure de procréer naturellement s'est tournée vers le clônage. Le principe est simple, on extrait l'ADN d'un des deux parents pour reproduire des enfants à leurs images mais avec un caractère bien différent. Seul bémol, qui ne concerne que 10% de la population : l'effet ricochet. En effet, sur certains humains, le relevé d'ADN tient compte des traumatismes et séquelles physiques vécus jusqu'à l'âge du prélévèment. Ainsi, les générations futures reproduiront de façon différente des accidents aux conséquences identiques. C'est ce qui se produit pour la famille de Malou.

Cette jeune fille de 16 ans réalise dès le début du roman que sa petite soeur Clara, s'est cassé le bras au même âge qu'elle et sa soeur jour pour jour.

Malou va ainsi faire les rapprochements avec d'autres accidents passés, et va se renseigner auprès de sa mère Zoélie, qui est internée en hopital pyschiatrique. Elle va vite découvrir la vérité sur leur cas et va se faire aider par Sam, qui vit la même chose et lutte pour que la vérité soit exposée au grand public.





Dans cette société futuriste, tout est sous contrôle. J'ai beaucoup aimé la façon dont Nadia Coste voit l'avenir, d'autant plus qu'elle a des arguments qui se tiennent et qui pourraient devenir réels. De l'usage abusif des produits toxiques et anti environnemental, à la création de Droide, d'applications virtuelles et d'une constante surveillance, tout ce qui se passe dans ce roman de SF pour la jeunesse m'a paru plausible.



Non seulement Nadia Coste met en garde contre les perturbateurs endocriniens, mais aussi contre tout un système gouvernemental qui nous prive de notre liberté d'expression. Ce roman est une prise de conscience. Personnellement j'avais entendu parler des méfaits du plastique, notamment du Bisphenol A mais sans vraiment me pencher sur le sujet. Et bien maintenant que c'est fait, vous savez quelle sera mon activité du jour une fois cet article et la vidéo liée publiée? Trier mes boites de conservation !



Concernant la sécurité, on réalise que dans ce monde futuriste, on ne peut plus se déplacer sans être surveillé, ou même reconnu en passant devant des annonces publicitaires. Toutes nos données, nos goûts sont enregistrés et cela rappelle aussi fortement vers quoi nous nous dirigeons avec toutes ces technologies.



La reflexion sur le clônage est aussi intéressante. Je n'ai eu de cesse de me dire "et si nous même déjà avions été clonés? Quels auraient pu être les désastres avec nos grands parents qui ont fait la guerre et/ou qui ont été déportés " Quelles séquelles garderions nous? Certes il en reste, et je parle d'un point de vue personnel une fois encore, et uniquement sur la génération de mes propres parents. C'est le patrimoine génétique. Mais ici, c'est plus complexe? imaginez une blessure profonde qui apparaitrait sans aucune raison? Il y aurait de quoi devenir fou...



C'est un aspect que j'adore dans la littérature, notamment dans la Science Fiction (que je lis à petite dose et pour l'instant uniquement en jeunesse) c'est cette répercussion mentale qui permet d'apprendre des choses sur la société, la génétique et nous pousse à agir différemment.



Les plus jeunes n'auront peut être pas une telle prise de conscience mais je suis certaine que cela leur fera echo, et comme on le dit souvent, de nos jours, c'est souvent les jeunes enfants qui éduquent leur parents :) Quant aux 4 personnages principaux, ils sont bien developpés, j'ai adoré la petite Clara pleine de ressources et intelligente, et l'histoire d'amour qui se profile permet d'alleger l'intensité de ce récit.





L'intrigue va crescendo et on veut connaître le fin mot. Je suis juste un peu triste que tout ait été fini si rapidement, j'avoue que j'aurai aimé avoir plus de développement sur l'"après". Mais comme l'effet Ricochet est à la base un roman destiné à la jeunesse, je ne retiendrai pas ce dernier point, car dans l'ensemble, il est vraiment accessible et percutant pour les adolescents.
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Seuls les alligators vous entendront crier

J’ai trouvé ce roman vraiment intéressant.

Je n’avais encore jamais lu d’histoire se déroulant à la Nouvelle-Orléans et sur toutes les croyances qu’elle y renferme.

J’ai beaucoup apprécié découvrir les rites vaudou, les croyances de ses habitants et tout ce que cela pouvait engendrer.



Les idées sont intéressantes et le roman est vraiment prenant. J’avais vraiment hâte de connaître la suite et j’ai lu ce roman d’une traite. Il se lit aussi très facilement et rapidement.

Les personnages sont attachants et je pense que l’on peut tous s’identifier à l’un d’entre eux.

Je conseillerais ce roman à des adolescents qui ont déjà lu des thrillers ou qui sont habitués à lire des « chair de poule ». En effet, selon moi, certaines scènes peuvent choquer les âmes sensibles !



Nadia Coste nous fait vraiment voyager en Louisiane grâce à son roman. J’ai été transportée dans cette région des USA et finalement l’auteure m’a même donné envie de découvrir ces lieux.

J’aurais peut-être par contre apprécié découvrir les musiques ou les coutumes des habitants et cela n’a pas été du coup le cas. Je pense que cela aurait pu être un vrai plus de faire aussi découvrir la ville et les coins très sympathiques qu’elle y cache au lieu de se concentrer sur les catastrophes que les élèves engendrent.



Les descriptions sont bien présentes et je suis arrivée à m’imaginer les personnages et les lieux. Pour ce qui est des sentiments, certains auraient pu être plus approfondis.

Selon moi, l’auteure ne s’est pas assez intéressée à tous les protagonistes. Le fait de mettre d’autres points de vue aurait, je pense, apporté un vrai plus à l’histoire.

J’aurais vraiment apprécié pouvoir me mettre dans la peau des autres protagonistes et non pas seulement d’un ou deux comme cela a été le cas…



Pour finir à la fin du roman l’auteure nous explique les particularités du vaudou et les petites choses à savoir avant de se lancer dans certains rites. Je trouve que c’est une bonne idée. Cela nous apprend aussi plein de choses sur ces croyances peut-être un peu moins connues…



En résumé, un roman pour adolescents vraiment prenant mais que je conseillerais à un public déjà habitué.


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Le premier

Urr et Vaïn sont deux frères que tout oppose. L'un se transformera en loup-garou à cause d'une malédiction, cherchant à tout prix à se créer une meute, l'autre deviendra Immortel, le Premier de la lignée et n'aura pour seule obsession que de se venger de son frère et de sa descendance à travers le temps...

J'ai vraiment apprécié ce roman qui présente sous un angle original la naissance du mythe des vampires, des loups garous et de leurs relations conflictuelles.

Ici, le personnage principal est Vaïn mais ce n'est en aucun cas un héros : sa jalousie, l'esprit de vengeance qui l'anime, son manque de sentiments en font un être à part. La relation qu'il entretient avec Qu'une Corne, le crâne d'auroch qu'il a sur la tête et qui lui parle apporte une touche de légèreté à ce récit très sombre.

J'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir cette histoire de vengeance prenante, sans temps morts, dans un univers vraiment noir !
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Le premier

Je tiens à remercier chaleureusement les éditions Scrinéo et Livraddict pour m'avoir permis de découvrir ce livre en avant-première, grâce à leur partenariat.



Pour une fois, ce n'est pas la couverture qui m'a attirée sur ce livre, mais le résumé. On comprend tout de suite de quelle créature il va être question ici et le contexte historique dans lequel l'histoire se déroule m'intriguait beaucoup.



Je ressors très contente de ma lecture, qui, pour un livre estampillé jeunesse n'est pas si jeunesse que ça. J'ai trouvé qu'il y avait plusieurs scènes assez dures, un peu partout dans l'histoire.



Dès le début, on est plongé dans la rivalité de deux frères, Vaïn et Urr, qui ne sont pourtant pas encore très âgés. On ne connait pas leur âge véritable, mais on sent que Vaïn n'est guère plus qu'un adolescent, au travers de ses comportements et réactions.



On entre rapidement dans le vif du sujet, avec des explication sur le pourquoi du comment que j'ai trouvé crédibles. J'ai beaucoup aimé le rapport à la légende avec l'eau de la rivière au début. C'est le genre de détails qui me plaisent. L'histoire de l'origine de ces créatures surnaturelles m'a également beaucoup plu, et avoir une version du début de cette inimité et rivalité était très intéressant!



L'histoire courre sur des siècles et des siècles, et on voit très bien le personnage principal évoluer, changer d'un point de vue psychologique, bien que sa vie entière reste centrée sur sa quête. Dès qu'il comprend sa situation et qu'il se met cet objectif en tête, il en devient névrosé. Un anti-héros auquel on a du mal à s'attacher du fait de sa focalisation sur ce qui est, selon lui, la mission sacrée que lui a confié la Nature. Il en vient même parfois à nous faire pitié, malgré ses actes.



J'ai bien aimé Qu'une Corne aussi, un peu comme un rappel de conscience, un guide, et même un ami pour lui, qui se mure dans sa solitude. Du coup, la fin a réussi à me toucher un peu, tant pour Vaïn que pour Pia et ses petits. Encore une fois, j'ai bien aimé ici le clin d'oeil mythologique présenté à la toute fin ^^



Voir comment Vaïn appréhende ses changements, physiologiques et temporels, était sympathique et très bien fait selon moi. Même si sa mentalité reste celle d'un ado, il acquiert quelques comportements d'adulte en vieillissant. On a un mélange d'homme et d'enfant dans un corps figé par le temps et c'est aussi ce qui le rend instable psychologiquement. Il fait parfois peur et parfois pitié.



J'aurais par contre souhaité que le contexte historique soit plus travaillé et plus expliqué, comme on en parle dans le résumé en citant le néolithique et rome. Des détails sur le mode de vie de l'époque, bien qu'on en ait déjà au début de l'histoire, mais j'en aurai aimé un peu plus. Après je sais qu'on reste dans du jeunesse donc on ne charge pas trop non plus ^^



Je ne connaissais pas le style de l'auteur et ce que j'ai découvert ici m'a plu. Une écriture fluide, agréable et qui nous emmène facilement dans son univers. Je renouvellerai certainement l'expérience, avec un livre où le héros sera peut-être plus sympathique quand même! lol
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Le premier

C'est tout d'abord la couverture, sombre et mystérieuse à souhait, qui m'a donné envie de tenter ma chance pour ce parte, puis le résumé. La Préhistoire est, avec le Moyen-Age, une période historique que j'affectionne particulièrement, mais que l'on rencontre bien peu en littérature je trouve.



Dès les 1ères lignes, on est directement plongés dans l'histoire et surtout, l'ambiance ! Urr, l'aîné, est sur le point d'accomplir la dernière épreuve qui fera de lui un homme et lui permettra de s'unir à Milana et de fonder sa famille. C'est un personnage hautain et sûr de lui, antipathique même si au 1er abord, c'est vers lui que pourrait se tourner notre préférence.



Vaïn, le cadet, est jaloux de son frère. Il est moins doué pour la chasse, plus frêle.



Au début, je n'éprouvais que de l'antipathie pour Vaïn, sa jalousie et ses pleurnicheries.



Et puis... et puis tout bascule.



Beaucoup de sentiments contradictoires m'ont traversée pendant ma lecture, et je dois dire que je n'ai pas réussi à savoir si j'appréciais ou non Vaïn. C'est un personnage très bien construit et extrêmement complexe, mais qui garde tout de même une certaine immaturité tout au long du récit.



L'auteur prend son temps pour installer son univers et son histoire, sans toutefois que ce soit trop long. J'ai terriblement aimé sa façon de voir la "naissance" des vampires et des loups-garous, ainsi que ce que Vaïn pense qu'il doit accomplir. Tellement original, intéressant.



Il n'y a pas de temps mort, le rythme est relativement soutenu, mais s'il n'y a pas forcément de rebondissement ou de révélation toutes les 2 pages.



J'ai également beaucoup aimé la fin qui introduit la célèbre légende de Remus et Romulus. Très bien amené.



Le livre est découpé en 3 parties, et pour une fois, je pense sincèrement qu'il aurait mérité d'être découpé en 3 tomes pour permettre d'approfondir certains éléments, de densifier l'histoire. Je suis sûre que ça aurait pu donner quelque chose d'exceptionnel.



Le style d'écriture de l'auteur est simple, fluide et agréable. Les descriptions alternent avec les scènes d'action. Le tout est bien dosé pour qu'il n'y ait ni trop ni trop peu de l'un ou de l'autre. Certains scènes sont extrêmement bien décrites, à la limite du soutenable je dois dire. L'auteur ne fait pas de chichis, elle raconte, point. C'est vif, c'est brut.



En résumé, une histoire entraînante, originale se déroulant dans un univers rarement utilisé, des personnages atypiques auxquels on ne peut pas vraiment s'attacher, un style d'écriture fluide et une ambiance sombre et mystérieuse. Je ne regrette qu'une chose, que ce ne soit qu'un one shot, ce qui me fait passer pas loin du coup de coeur.
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Le premier

Une intéressante et surprenante variation autour des vampires et loups-garous !

Le contexte historique dans lequel se déroule la longue quête de Vaïn est extrêmement riche et l'intrigue permet de découvrir la vie et les rituels préhistoriques et antiques. Nadia Coste fait le pari de présenter un anti-héros très crédible, et cela fonctionne extrêmement bien.

Une aventure palpitante sur les traces des premiers Immortels !
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