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Critiques de Nadia Coste (567)
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Le premier

Un roman que j’ai beaucoup aimé, mais qui n’est pas sans quelques défauts.



Le récit commence durant la préhistoire. Urr va accomplir une épreuve pour devenir un homme, épouser sa promise et prouver qu’il deviendra un éleveur. Vaïn, son jeune frère, maigrichon aigri, envie son frère à en être malade et se morfond à l’idée de devenir cultivateur, de voir la fille qu’il aime (désir plutôt) épouser son frère et voir ce dernier acquérir un statut qu’il convoite aussi.

Alors, j’avoue que j’ai eu un peu peur de me taper un début remix d’Abel et Caïn, avec le gentil Abel et le méchant Caïn… Mais très vite, même si les vagues références bibliques sont là, on s’en écarte. Car, soyons honnête, ces deux frères sont justes à tuer, l’un aussi bien que l’autre.

Et j’avoue que c’est une chose que j’ai beaucoup aimée dans ce livre : Vaïn n’a rien d’attachant, même si j’avoue l’avoir beaucoup apprécié. Petit raté envieux qui même s’il gagne une certaine renommée ne fait qu’être traité comme un moins que rien.



L’histoire évoque la naissance du premier Immortel (vampire si vous voulez) ainsi que ses adversaires « classiques » depuis quelques années, les loups-garous. Une guerre fratricide qui devient une guerre d’espèces, un contre tous. Il est peut-être dommage que l’opposition loups-garous – vampires ait été choisir parce que c’est une opposition très moderne. Mais la rivalité des frères et surtout les envies de Vaïn propose un commencement intéressant.

L’angle abordé, assez historique (les amateurs reconnaîtront les prémisses d’une cité qui n’existe pas encore Rome), est plutôt sympa, mais j’y ai trouvé quelque défaut. En effet, il y a un important saut temporel au cours du récit et je l’ai trouvé assez mal négocier. L’auteure n’a pas assez mis en avant la différence entre la culture/ambiance que pouvaient représenter la fin du néolithique et les débuts d’une autre, l’âge du fer. Vous allez me dire que c’est mon côté archéologue qui ressort, mais que voulez vous, je n’y peux rien, je suis un peu pointilleuse parfois.



J’ai apprécié la transformation très chamanique de Urr en loup-garou qui offre un point de vue très original sur la naissance de cette créature. Par contre, j’ai moins été emballé par celle de Vaïn où je ne suis pas parvenu à retrouver le caractère chamanique de la métamorphose de son frère.



J’ai aimé l’univers sombre et parfois sans concession du roman. Oui, j’aime les auteurs qui font des personnages qui éclatent des bébés sans état d’âme ! D’ailleurs, l’avertissement public averti n’est pas de trop, bien que le livre ne soit pas si atroce que ça.



J’avoue que je l’ai très vite lu, car l’ensemble se lit très bien. L’auteure à une plume très fluide et entrainante. Je ne me suis jamais ennuyé en suivant la traque de Vaïn, qui se sent investie par la Nature, d’éliminer la descendance maudite de son frère.

Ce que j’ai trouvé assez génial, c’est la capacité de Vaïn à persister dans l’erreur malgré sa recherche d’amélioration. Il vit dans une forme d’immobilisme qui est le résultat d’une frustration d’être toujours à peine considéré et de sa volonté d’être quelqu’un d’exception (et surtout supérieur à son frère). C’est un personnage qui fait beaucoup de peine, mais que j’ai aimé, car on le voit souffrir de sa situation.



Un bon point pour son casque, le crâne d’auroch, qui a toujours un mot rigolo (ou vexant) à dire (parce que oui, les crânes, ça parle ! nous sommes dans un univers marqué par le chamanisme).



J’ai aussi beaucoup apprécié à la fin avec la grosse référence à la naissance de la future Rome. C’est très bien amené et bien construit. Surtout qu’on ne peut pas vraiment parler de happy-end.



Un livre que j’ai beaucoup aimé, mais si j’avais trouvé que les côtés préhistoriques/protohistoire/historiques manquent d’approfondissement – cela aurait donné encore plus de force à ce texte – ainsi que quelques défauts. L’ensemble manque peut-être d’un poil de maturité.

Quoi qu’il en soit, ce fut une bonne lecture.

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Le premier

Voilà un livre qui attire immédiatement le regard tant par sa couverture très intrigante, son titre accrocheur et surtout son résumé plus qu'alléchant. Je ne connaissais pas encore cet auteur, aussi j'avais hâte de voir ce qu'elle allait nous proposer et je peux vous dire que je n'ai pas été déçue par le voyage. Ce fut une première plongée dans son univers, elle fut excellente et je pense prendre le temps de découvrir d'autres de ses romans.



Elle nous plonge ici dans une histoire complexe, avec un univers travaillé, dense et passionnant. La mythologie présentée est extrêmement bien amenée et le côté fantastique amène une touche sombre et encore plus intense à l'histoire. Dès les premières pages, le lecteur est pris dans la tourmente du récit et n'arrive plus à en sortir, en demandant toujours plus. Du coup, il faut admettre que n'avoir qu'un seul tome est très frustrant car comme l'univers est dense et complexe, clore l'histoire en 300 pages est vraiment trop rapide.



S'il n'y a pas de temps morts et que cela est un réel point fort, le peu de pages fait que j'ai eu la sensation d'événements trop rapides, pas assez développés et parfois peut-être un peu trop faciles. C'est vraiment dommage car les idées de bases sont tout bonnement géniales et ne donnent pas une impression de déjà-vu. L'auteur nous offre un roman d'une telle qualité que nous en venons en à demander toujours plus, seulement ce plus n'arrive pas car c'est la fin qui que nous atteignons bien trop vite.



Concernant les personnages, j'ai beaucoup de peine à vous dire si je les ai aimés ou pas. Pourquoi? Parce qu'ils oscillent entre bons et mauvais. Du coup, même si certains côtés de leurs personnalités sont attachants et que nous souffrons parfois avec eux, globalement nous avons plus envie de les stopper dans leur quête plutôt que de les prendre en pitié... Quête qui, soit dit en passant, reste quand même assez mystérieuse quant à son fondement premier car cette partie de l'histoire est assez survolée. Mais soyons clairs, aimer ou non les personnages ne diminue en rien la qualité de l'histoire, ni le fait que nous la dévorons du début à la fin.



En bref, j'ai lu ce livre presque d'une traite grâce à la plume sublime de l'auteur et à l'univers passionnant qu'elle a créé. Toutefois, je trouve que ce roman aurait gagné à être plus long voire développé sur plusieurs tomes, afin d'approfondir encore davantage les éléments présentés qui sont , pour certains, un peu trop survolés. Malgré tout cette découverte fut tout bonnement excellente!
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Les chevaliers de la raclette, tome 3 : Dan..

C’est déjà le troisième tome des aventures des fameux Chevaliers de la Raclette ! Cette série à destination d’un public jeunesse (fin de primaire – début de collège) fait la part belle au voyage dans le temps, à l’amitié et à l’histoire de la Savoie. Ce cocktail est mis en œuvre par Nadia Coste aux éditions ActuSF.



Retour dans les couloirs du temps

Cette fois, les six amis collégiens (Nina, Mehdi, Serena, Thomas, Mourad et Giuliana) se mettent « Dans les pas de Mandrin ». Pas d’inquiétude si cela n’évoque rien pour vous au départ, car Mehdi, qui sert de narrateur dans ce tome, nous explique l’histoire de son personnage historique préféré, une sorte de Cartouche savoyard, un contrebandier du XVIIIe siècle. Mehdi nous raconte aussi son quotidien au collège, entre les cours, le théâtre et la section sportive handball. Enfin, sa famille est mise à contribution pour essayer d’en savoir davantage sur ce passage spatio-temporel dans la cave des parents d’une de ses amies. Il semblerait que la génération précédente ait aussi fait quelques voyages dans l’épopée historique de la Savoie et que cela ait eu quelques conséquences fâcheuses.



Tome de transition

Dans les pas de Mandrin nous emmène avant tout dans ce qu’on appelle dans des séries au long cours un « tome de transition ». Je souhaite aux Chevaliers de la Raclette d’être une série au long cours, car le ton est plaisant et la focalisation sur différentes époques de la Savoie donne un accent forcément original. Toutefois, sur ce tome-ci, l’intrigue historique peut paraître en elle-même assez restreinte, car bien d’autres questionnements sont posés aux protagonistes qui découlent des deux tomes précédents. La dynamique des personnages, elle, se poursuit bel et bien : Nadia Coste utilise d’abord Nina, Mehdi et Serena, quand Jean-Laurent Del Socorro (peut-être pour un prochain tome ?) se focalisent davantage sur Thomas, Mourad et Giuliana. Les trois compère et commères de ce tome-ci sont donc confrontés à la campagne savoyarde du milieu du XVIIIe siècle, mais il n’y a pas de véritable complication dans cet espace-là. L’enjeu se situe ailleurs : dans la recherche de cette Ombre qui semble hanter chacun de leurs voyages.



Les Chevaliers de la Raclette poursuivent donc plutôt sereinement leur petit bonhomme de chemin, le ton reste frais et l’objectif pédagogique est toujours là.



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Sueurs froides

Un suicide inexpliqué, un gymnase hanté par le fantôme d'un ancien hockeyeur, des rivalités qui entraînent de nombreux coups bas... voici le cocktail détonnant que nous offre Nadia Coste dans son dernier roman pour adolescents.



Un thriller rythmé grâce à un récit à plusieurs voix et des chapitres courts.

Le suspense nous tient en haleine dans cette histoire dont on imagine sans mal une adaptation cinématographique.



Un bon moment de lecture. Seul bémol, je ne me suis pas vraiment attachée aux personnages... peut-être parce qu'il n'y a pas vraiment de personnage principal du fait de la construction du roman en récit choral.
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Ascenseur pour le futur

J’aime bien en général ce que propose la collection Soon (et ses déclinaisons pour les plus jeunes) chez Syros et ce roman ne fait pas exception à la règle.



Nadia Coste propose une intrigue autour des voyages dans le temps, ici cristallisés par une machine-ascenseur. Elle a eu l’originalité de situer la base son histoire il y a 25 ans, ce qui correspond à l’âge des parents des lecteurs de ce roman. Les différences notées par le héros projeté dans le futur sont flagrantes : smartphone, look adolescent, vocabulaire… L’inverse est aussi vrai. L’ado contemporain aux jeunes lecteurs a du mal à comprendre l’environnement du passé. Tout a tellement changé en si peu de temps. De ce côté là, Nadia Coste a fait une histoire qui se tient et surtout qui tient la route.



En plus, elle aborde le problème délicat du harcèlement scolaire, qui malheureusement ne date pas d’aujourd’hui. Elle fait de ce point une clé de voute du voyage temporel. En effet, cette situation sera le point déterminant dans la vie du héros et celui qui verra (ou non) sa vie se modifier.



Enfin, l’auteure n’oublie pas les personnages et leurs relations les uns aux autres. Celle entre l’enfant de 1991 et celui de 2015 est particulièrement touchante. Quand au passage dans le futur, c’est une expérience dont Brett aurait finalement préféré se passer. Il vaut souvent mieux ne pas savoir totalement ce que l’avenir nous réserve car il y a toujours du bien comme du mal.



Nadia Coste signe un joli roman, pas manichéen, qui met en perspective les évolutions sociétales et technologiques de ces 25 dernières années.
Lien : http://boumabib.fr/2016/02/0..
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Ascenseur pour le futur

Nadia Coste avec Ascenseur pour le futur propose un voyage dans le temps des plus original. Il aborde à la fois la problématique récurrente de ce type de texte : si je connaissais mon futur, qu'est-ce que ça changerait ? et aussi le racket, la confiance en soi. Un roman court et bien écrit, qu'on lit avec intérêt.



Critique complète sur Lirado
Lien : http://www.lirado.fr/ascense..
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La cité du savoir

J'étais très intriguée par ce titre qui tournait autour du savoir, de l'apprentissage des mots, de la magie. Je ne savais pas vraiment dans quoi j'allais mettre les pieds, mais force est de constater, qu'une fois terminé, j'ai trouvé ça très chouette malgré quelques petits points noirs.



L'intrigue est absolument géniale.

On suit principalement deux enfants au début du récit, qu'on verra grandir au fil des chapitres, Sophia, jeune fille de 11 ans, bien décidée à intégré la cité du savoir et à devenir une femme de lettres. Quant à son meilleur ami, notre deuxième protagoniste : Théo, lui n'a pas les mêmes ambitions, et se retrouve rapidement mêlé à la guilde des voleurs...



C'était passionnant. Le fait de créer une cité à part, où le savoir peut aussi avoir un côté dangereux et développer une maladie de l'esprit était à la fois glaçant et ingénieux.



On alterne de points de vue entre chaque chapitres. Tantôt Sophia dans ces années d'école à la cité du savoir, tantôt Théo en mission d'infiltration pour les voleurs. Les deux toujours liés et pourtant destinés à des voies radicalement différentes.



Malheureusement le récit est assez lent. On apprend à les connaître, on comprend les enjeux du roman, les désirs de nos personnages, les risques qu'ils encourent. On en apprend plus sur l'histoire de la cité, des secrets qui y pèsent et de cette magie des mots si sauvage. Mais ça aurait mérité un peu plus de développement par moments. J'aurais aimé suivre Sophia davantage lors de son arrivée dans cette école, où Théo dans sa guilde, c'est survolé et c'est dommage.



J'ai vraiment bien aimé dans l'ensemble mais j'aurais aimé un peu plus d'action. C'est très simple, on comprend assez vite où voulait nous emmener l'autrice et le final est assez rapide et un poil décevant car c'est quand même 400pages de texte, des années à suivre des personnages pour une conclusion qu'on avait vu venir et qui se termine assez vite.





En bref, une bonne lecture avec du potentiel, une intrigue et une ambiance très chouette qui m'a fait passé un bon moment mais qui ne sera pas mémorable pour ma part.




Lien : https://www.instagram.com/bo..
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Les Chevaliers de la raclette, tome 2 : La ..

Refroidie par le premier tome de cette série fromagère que j'avais trouvé peu finaud et caricatural, j'avais j'avoue, laissé traîner ce tome à peine ouvert.

Tellement que je l'ai égaré. [Aïe ! me suis dis je, on m'a prêté les 5 premiers opus et ils sont dédicacés]. Dans ces cas là on prie ses dieux de la retrouvaille. Aux miens j'ai promis de lire la série illico sitôt retrouvé ledit volume égaré.

...

Et donc je tiens ma promesse (même si l'illicotisme est un peu différé, les livres que j'emprunte ne sont lus qu'à la maison histoire d'éviter de trop les abîmer). Je dois dire que n'en attendant rien j'ai eu pour cette lecture une bonne surprise. J'ai trouvé le style bien plus léger et agréable, sans temps mort, les enfants héros bien plus attachants !

Pour l'instant, des deux plumes, je préfère grandement Madame, et c'est le cœur plus léger que je reprendrai le match sitôt rentrée dans mon micro et peu glorieux domaine, puisque le livre 3 est encore de la même autrice.
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L'empire des auras

Nous sommes en 2059, la société que nous connaissons à quelque peu changée, en effet, grâce à une découverte scientifique la population est à présent divisée en 2 parties : d’un côté les auras bleus considérés comme les « bons citoyens » et de l’autre les auras rouges jugés comme les « mauvais citoyens », » ceux qui tournent mal » (voleurs, meurtriers, menteurs, etc.). Car grâce à la révolution de la découverte des auras chez les individus, les citoyens ne souffrent plus de discrimination par rapport à la nationalité, couleur de peau, religion, sexe ou bien l’orientation sexuelle. Les médecins et le gouvernement paraissent satisfaits de cette découverte qui partage la société entre gentils et méchants.



C’est dans ce climat que nous retrouvons le personnage principal Chloé, une aura bleue. Qui du jour au lendemain se retrouve dans un lycée public mixte (auras bleus et auras rouges). Dans ce lycée Chloé, va faire de nouvelles connaissances, lier des liens d’amitié avec des auras bleus et des auras rouges, et un peu plus. Tout allait bien, jusqu’à ce que l’aura bleu de Chloé se mette changer.



L’empire des auras est un livre pour adolescents qui parle d’adolescence, mais pas que. Car derrière le quotidien des adolescents que nous suivons (Chloé, Florent, Ben, Jodie, etc) et toutes les questions habituelles abordées (l’amour, l’avenir, les cours, l’image, la popularité, etc…) se cache un roman qui aborde des sujets graves et difficiles. J’ai été happé par le récit qui se transforme peu à peu en un roman plus sombre, plus intense.



Nadia Coste transforme donc ce roman en un véritable page turner, haletant, dont l’écriture fluide nous fait oublier parfois certains faits difficiles qui sont évoqués.

L’empire des auras est un livre qui aborde avec intelligence plusieurs sujets importants et délicats (le racisme, l’exclusion, le sexisme aussi dans le milieu médical, l’homosexualité, le sexe, l’adolescence, les préjugés, la culture de l’image, l’omniprésence des médias, le harcèlement scolaire, etc.), ce qui pour un livre clairement destiné aux adolescents est un vrai atout.



Cependant, je ne me suis pas spécialement attachée à Chloé, je l'ai trouvé un peu froide sous plusieurs aspects. Par contre, Ben (un aura rouge dont nous allons suivre le parcours) m'a profondément marqué. J'ai préféré son parcours à celui de Chloé. C'est un garçon qui évolue tout au long du roman, et j'ai aimé sa force de caractère et son courage.

J'ai aussi beaucoup appréciée le Dr Marot, qui subit le sexisme de ses collègue médecin, mais ne se décourage pas face à cela.



Mon autre bémol se porte sur la romance que la romance, qui est reléguée au second plan, et qui pour le coup a un peu refroidit mon avis générale (il manquait un peu d'émotions).



Après moult doutes par rapport à ce roman, l'empire des auras s'est révélé être un roman unique et une vraie bouffée d'air frais parmi les autres livres jeunesse.



Ma chronique complète : https://masquedutemps.wordpress.com/2016/05/20/lempire-des-auras-de-nadia-coste-ed-seuil-jeunesse/
Lien : http://wp.me/p5d1xg-mQ
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Le premier

Le premier est un roman captivant très original. Il nous fait suivre deux frères en conflit au temps de la préhistoire qui lors d’une dispute sanglante vont basculer dans le fantastique : l’un deviendra un loup garou et le second un vampire. Ce sont les premiers de leur lignée et leur lutte fraticide va s’étaler sur plus d’un millénaire. Vaïn, le héros, a bien du mal à comprendre sa nature d’immortel assoiffé de sang et mène son combat en solitaire avec pour seul interlocuteur un crane d’auroch qu’il nomme « Qu’une corne ». Cela donne lieu à des échanges vraiment très drôles...

Une jolie découverte que ce roman à la fois sanglant et étonnant. Quelques scènes font qu’il est préférable de le réserver aux jeunes adultes.

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Le premier

J'ai découvert Nadia Coste il y a quelques années avec le premier tome de sa saga jeunesse Fedeylins, premier tome que j'avais adoré (et je me demande pourquoi je n'ai pas encore pris le temps de continuer). J'étais très curieuse de retrouver l'auteure dans un texte au thème complètement différent et à l'atmosphère beaucoup plus sombre.

A vrai dire, l'illustration de couverture assez sanglante (signée Aurélien Police qui fait un magnifique travail) et le résumé de quatrième ne me tentaient qu'assez peu de prime abord, c'est vraiment le désir de lire Nadia Coste dans autre chose qui m'a convaincue de cocher Le Premier lors de l'avant-dernière opération Masse Critique de Babelio. Et vraiment, je ne regrette pas cette petite impulsion. J'ai dévoré ce roman, à nouveau sous le charme de la plume simple mais percutante de l'auteure et complètement happée par cette intrigue originale et bien menée. Une vraie réussite, de A à Z !



Difficile de vous résumer cette histoire sans spoiler le point le plus important de l'intrigue, à savoir la nature particulière des deux frères ennemis, qui sont tous les deux les deux "premiers" à subir ce sort. J'ai parcouru plusieurs chroniques et la plupart éventent le mystère et je trouve que c'est dommage. Alors même si vous pouvez largement vous douter de quoi il s'agit, je vais tout de même tenter ici de ne jamais employer les mots qui qualifient le mieux les deux hommes.

Tout part du conflit largement ancré entre Urr et Vaïn, deux frères de la fin du Néolithique que tout oppose. Urr est un homme quasiment accompli, puisqu'il ne lui reste plus qu'une épreuve d'initiation à la chasse pour pouvoir s'installer avec la jeune femme qu'il a choisie. Tout lui sourit : il est beau, grand, fort et aimé de tous. C'est le fils idéal et le futur homme dont rêvent toutes les femmes de la tribu. Vaïn, plus jeune de quelques années, est au contraire la bête noire du clan : maladroit, frêle, incapable de chasser et donc reléguer à la cueillette des fruits, le fils de l'ombre. Une jalousie fraternelle extrêmement violente l'anime et sera le moteur de la plupart de ses futurs actes. Et c'est d'ailleurs lors d'un affrontement plus brutal que d'habitude que les deux frères acquièrent l'un après l'autre leur "malédiction" et que la séparation entre eux est définitivement consommée. Ils seront dorénavant ennemis mortels et Vaïn n'aura de cesse de poursuivre son aîné et les descendants de celui-ci pour les éliminer un par un.



Le roman est séparé en trois grandes parties. La première s'attarde sur la "naissance" de Urr et Vaïn dans leur nouvelle condition et les premières années de chasse ; la deuxième insiste plus particulièrement sur la solitude ressentie par le plus jeune frère, complètement seul (ou presque) pour mener à bien sa mission, il envisage donc de "procréer" pour avoir un compagnon de route, un fils... le troisième et dernier tiers du texte est sans conteste le plus "mélancolique" mais aussi le plus violent puisqu'il touche aux derniers moments de Vaïn, qui est parfaitement conscient des choses.



J'ai cru voir que plusieurs lecteurs avaient été un peu décontenancés par les personnages auxquels ils ne s'étaient pas du tout attachés. Cela n'a pas du tout été un frein pour moi. Alors évidemment, difficile de s'identifier aux deux frères et notamment à Vaïn, le héros principal (il n'est pas narrateur mais on suit l'aventure essentiellement de son point de vue) mais en même temps, vu leur nature et la violence de leur vie... mais je n'en ai pas moins ressenti beaucoup d'émotions à leur encontre.

Vaïn est carrément détestable au début. Une vraie tête à claques, l'adolescent en rebellion, égoïste et égocentrique. Vous savez, le petit frère insupportable qui suit son aîné partout, le jalouse et est persuadé que tout le malheur vient forcément de lui... Insupportable et je compatissais vraiment pour le pauvre Urr. Au début. L'un des intérêts du Premier réside notamment dans son héros qui connaît une évolution assez impressionnante au fil des pages, et surtout que l'on apprend, sinon à apprécier, au moins à comprendre et à respecter. Je ne dis pas que je me suis attachée à Vaïn, qui reste un être extrêmement violent qui n'hésite pas à éliminer femmes et enfants pour mener sa mission à bien mais derrière son égoïsme premier, on entraperçoit un homme seul, blessé et finalement décidé à protéger le monde d'une malédiction se répandant beaucoup trop vite. Je n'ai pas aimé Vaïn mais j'ai aimé le suivre (il expérimente petit à petit ses nouveaux pouvoirs et connaît quelques désillusions assez soudaines) et puis, malgré toute la noirceur de ce héros, j'ai été émue par son destin.



Nadia Coste s'attarde un peu moins longuement sur les autres personnages - en même temps, on les découvre généralement sous l'angle de Vaïn qui n'est pas des plus sociables - mais ils ne sont pas absents du récit. Urr, évidemment, figure primordiale à l'origine de tout. Difficile de s'attacher à lui et à son destin, on ne le suit que trop peu et notre avis est biaisé par les considérations de son jeune frère qui le déteste.

Dans la dernière partie, le héros "justicier" chasse une jeune femme bien particulière et je lui ai finalement trouvé un lien bien plus grand avec Vaïn ou en tout cas une intensité qui n'existait pas (ou moins) entre les deux frères. Il faut dire aussi qu'on sent très bien que le héros est conscient qu'il mène ici sa dernière traque, tout revêt donc une certaine mélancolie, une certaine émotion très palpable. Clairement, Vaïn est un "méchant" mais un méchant qui en a bavé et qui touche un peu. Et puis, la jeune femme traquée, forte et déterminée jusqu'au bout ne laisse pas non plus indifférent.

Le seul "personnage" qui me laisse assez sceptique est celui que Vaïn baptise "Qu'une corne". Il s'agit en fait du crâne (dont une corne est cassée, comme sur l'illustration de couverture) qu'il revêt depuis qu'il a tué l'auroch auquel il appartenait (le premier auroch qui l'a fait devenir un homme, un vrai). Une seule corne, un crâne un peu déséquilibré, un peu brisé, une seule moitié... ce qui définit assez bien Vaïn lui-même. Si je qualifie ce crâne de "personnage" c'est non seulement parce qu'il porte un nom mais surtout qu'il intervient dans le récit sous forme d'une voix conseillère (parfois moqueuse). Je ne suis pas convaincue par ce côté surnaturel du récit, alors que les pouvoirs et la nature des deux frères ne m'ont en aucun cas gênée. Je suis sceptique parce que je n'arrive pas à "comprendre" l'apparition de cette voix d'outre-tombe... et l'explication surnaturelle ne me convainc pas totalement cette fois (je préfère y voir une preuve de la solitude du héros). En même temps, heureusement Qu'une corne est là, apportant un peu de compagnie à Vaïn pendant de nombreux siècles...



Le Premier est différent de Fedeylins dans le thème et dans le public visé. Si la première saga de Nadia Coste - publiée chez Gründ - apportait son lot de poésie et de jolis moments tout doux, il n'en est rien ici. Dans ce one-shot, la brutalité et l'animalité est de mise. Certaines scènes sont particulièrement crues et peuvent gêner la sensibilité de certains lecteurs. L'indication "jeunesse" n'apparaît pas sur la couverture et je pense qu'effectivement, cette histoire n'est pas faite pour les plus jeunes lecteurs. On y trouve quand même des passages décrivant le meurtre d'enfants (certes pas tout à fait humains mais quand même) ou encore le viol explicite d'une jeune femme. Peu de choses sont épargnées aux lecteurs, il vaut mieux avoir le coeur bien accroché.

En même temps - et c'est là que l'on reconnaît bien la plume de Nadia Coste -, comme pour Fedeylins, le texte est très imagé et carrément immersif. J'ai dévoré ces centaines de pages, quasiment d'une traite, complètement transportée dans une époque et un monde différents. Je trouve d'ailleurs que l'époque néolithique permet peut-être plus facilement de s'imaginer les décors et les rites (funéraires notamment) que l'époque romaine ensuite abordée. Malgré tout, les images apparaissent sans difficulté dans notre tête, c'est fort, intense... et on en redemande !



Un grand bravo à Nadia Coste qui m'a totalement convaincue avec cette réutilisation de plusieurs mythes et de passages religieux (nul doute que la figure de Caïn est à l'origine de celle de Vaïn) ancrés dans notre imaginaire. L'auteure fait de l'original avec des choses pourtant déjà maintes fois décortiquées... et apporte même une explication à un certain fait, à l'origine de la civilisation romaine (Remus et Romulus, pour les citer). Mais contrairement à d'autres lecteurs, je me satisfais pleinement d'un one-shot (je trouve ce choix parfait) ; il aurait été inutile d'étendre cette aventure sur plusieurs tomes (ce qui aurait occasionné quelques longueurs).

Vivement le prochain roman de Nadia Coste, je serai au rendez-vous, c'est sûr... et en attendant, je vais continuer la saga Fedeylins (que je vous conseille grandement également !).
Lien : http://bazardelalitterature...
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Comment je suis devenue un robot

Aujourd’hui je viens te parler d’un livre que j’ai lu pour l’école et qui m’a vraiment, énormément, extrêmement, totalement plu...



Il s’agit du dernier roman de Nadia Coste : Comment je suis devenue un robot.



Margot est une fille de 14 tout à fait normale, jusqu’au jour où elle se fait renverser par une voiture. Après une opération qui lui coute la main et le pied, Margot doit accepter son nouveau corps avec sa prothèse. Les séances chez le kiné et le prothésiste se succèdent, elle n’a plus la même vie qu’avant. Alors, pour surmonter tout ça, elle passe en « mode robot », sans s’apercevoir que cela l’éloigne petit à petit des humains…



Sa meilleure amie, Ambre est à ses côtés, coute que coute. Je l’ai vraiment beaucoup aimé cette fille. Elle est forte pour elle deux car malgré ses « problèmes de riche » comme elle les appelle, elle reste toujours là pour Margot et ne change pas ses principes féministes pour quelques idiots au collège !



Concernant Margot, c’est vrai que je n’aurais pas aimé être à sa place car cela doit être complique : mais pourtant je l’ai trouvé injuste et un peu lâche. Pour ne pas souffrir elle préfère se couper du monde, négligeant ses amies et sa famille qui la soutiennent toujours. Alors, d’accord, elle s’est fait amputer de la main et du pied, mais son amie Ambre est toujours là pour l’aider alors que ce n’est pas toujours réciproque. Pour moi des amies, c’est fait pour s’entraider !



J’ai vraiment A-DO-RE ce livre qui fait réfléchir, très sensible et humain, il frôle de très près le coup de cœur !
Lien : https://felicielitaussi.word..
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Papa de papier

Décidément, les lectures de ce jour (Tu vois on pense à toi) sont pleines de bonnes surprises. Voilà, un roman sur un sujet délicat : Les violences familiales.

Depuis que son père est au chômage, Ayrton vit dans la peur. Son père se repli sur lui même et s'en prend de plus en plus souvent à sa mère et à lui à travers des mots violents, humiliants...blessants. Mais Ayrton possède des dons pour le dessin. Il vient d'ailleurs d'obtenir un 18/20 à son dernier travail en arts plastiques. Il a dessiné un chat. Jusque là rien de bien terrible. Mais surprise lorsqu'il découvre un chat exactement identique à celui de son dessin..il commence à croire que ses dessins peuvent prendre vie..il s'imagine alors pouvoir se créer un papa de papier...



L'intérêt du livre vient du fait que cette fois, ces violences sont montrées par le biais du héros, un jeune garçon de 10ans.
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Les Élémentaires

les Elémentaires de Nadia Coste, chez Castelmore : un one shot plein d'actions mais à la fin plutôt décevante. Je trouve que le point de départ avec cette fille de duc qui s'enflamme à tout bout de champ est très bien vue. Le style est fluide et facile, les chapitres courts. Il y a beaucoup de péripéties, mais un peu redondantes. Kiana, Grégoire, Christian et Cassandra forment un joli quatuor de diversités mais je n'ai pas l'empathie que je souhaiterai avec les personnages, ils restent distants et la fin justifie ce sentiment de non sentiment dans cette histoire. Je déplore cette absence qui gâche un peu le plaisir. C'est très terre à terre, il n'y a pas d'envolée, d'émotions.
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Le premier

Le Premier... victime d'une malédiction, d'un virus... d'une mutation... ? On ne le saura pas, mais là ne se tient pas l'histoire de Vaïn, le Premier. Ce personnage assez méprisable au premier abord, si humain dans sa jalousie de frère cadet médiocre. Et pourtant, son devenir inhumain nous laisse découvrir un personnage d'une grandeur touchante dans ses convictions et sa solitude.

Ce roman se lit d'une traite, les siècles sont des heures, des minutes, des secondes d'une quête pour rattraper la descendance d'un frère haï où le Premier, en perdant ses illusions et ses espoirs, pourrait perdre son honneur pour découvrir sa vraie nature et se perdre lui-même.

Voici l'épopée du premier buveur de sang.
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L'empire des auras

Tout d'abord je tiens à remercier masse critiques Babelio et les éditions du Seuil Jeunesse de m'avoir

permis de lire ce livre. J'apprécie particulièrement la catégorie new adult mais je précise que ce genre

littéraire s'adresse davantage à un public adolescent, bien entendu j'ai largement passé l'âge .... C'est la première fois que j'ai l'opportunité de découvrir un roman de Nadia Costes qui nous offre un récit qui nous fait s'interroger sur des sujets sensibles. Malgré que l'action se situe en 2059 et qu'il s'agisse bien entendu de science-fiction, le thème abordé est inimaginable.

En effet, le monde a changé et chaque individu possède une aura, les bleus sont considérés comme

irréprochables et les rouges sont quasiment bannis de la société.

Chloé intègre un nouveau lycée mixte, elle va devoir se confronter aux bleus auquel elle appartient

ainsi qu'aux rouges (attention danger).

L'auteur nous livre un récit fluide agréable à lire, et même si j'ai analysé cette œuvre avec un regard

d'adulte, j'ai été fortement interpellé car cette nouvelle manière de vivre engendre davantage de problèmes

de ségrégation, de rejets, de violence sur des faits complètement infondés. Des parents peuvent même renier leurs propres enfants… Les techniques ont évoluées mais les mentalités sont devenues effroyables.

Je me suis interrogé, en me disant : « oh mon Dieu et si c'était ça le monde de demain ? ». Ou va s'arrêter la bêtise humaine ? Les individus ne font que s'épier les uns les autres, des suspicions se produisent à tous les coins de rue… La préoccupation principale est d'être bleu et de ne pas virer au rouge. Nous avons affaire à une bande d'adolescents qui vivent dans la peur, pour ne pas dire la terreur de voir leur aura changer progressivement. Quels facteurs seraient responsables d'un éventuel changement ? Là est la question ? Vivre dans de telles conditions ne risque-t-il pas d'engendrer de la rébellion ? Et si les principes de base étaient complètement erronés ? Que pourrions-nous faire pour éviter un tel

carnage psychologique ? Est-ce que cette lutte quotidienne prendra fin tout ou tard ? Peut-être, mais à quel prix ? Malgré que ma période adolescente soit très loin derrière moi, j'ai trouvé ce roman intéressant par rapport à tous ces questionnements concernant cet avenir effroyable. Nous ne pouvons pas sortir indemne d'une telle lecture, j'en suis restée choquée en espérant qu'un tel scénario n'arrive jamais. Cela n'enlève en rien la qualité d'écriture de Nadia Costes. Ce roman se lit très vite et une fois commencé, il m'a été difficile de décrocher sans connaître la fin.

En conclusion, j'ai trouvé de l'intérêt à l'histoire malgré son côté dérangeant. L'auteure m'a permis de connaître un nouveau style de d'écriture que je n'avais jamais eu l'occasion d'explorer auparavant.
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Ascenseur pour le futur

Brett est un jeune collégien qui se fait racketter par un garçon nommé Jérémy Mazalet et sa bande. Ces derniers sont plus grands que lui puisqu'ils sont en troisième. Ils lui prennent toujours son gouter mais malheureusement un jour il n'en a pas. Ils le menacent de le frapper. Brett, qui est asthmatique, a peur sur le chemin de l'école. En voyant la bande, il essaye de se réfugier dans une zone industrielle. Cela le conduit à un mystérieux ascenseur dans lequel se trouve un adolescent drôlement vêtu avec une mèche.

Bizarrement l'adolescent semble le connaître. L'ascenseur a une centaine de boutons où il est inscrit, 1991 1992 ça va jusqu'à 2080. C'est le début d'un long voyage, où Brett va découvrir son futur, son avenir … est-ce que ce passage dans le futur va influencer ces choix dans le présent ? Est-ce qu'il va pouvoir revenir à son époque ? Qui est ce mystérieux Lucas qui semble si bien le connaître ? Qui est cet Enzo qui lui ressemble ? Est-ce que Farid, son ami d'enfance, sera toujours à ses côtés en 2015 ?

J'ai beaucoup apprécié cette histoire, ce voyage dans le temps … car cela nous permet de nous interroger sur nos actions, nous montre que nos choix seront importants pour notre futur … j'ai bien aimé également la façon dont on parle du harcèlement de Brett … il va arriver à se défendre et faire évoluer les choses … un très bon livre écrit par Nadia Coste. (Salim)



En 1991, Brett est un jeune garçon asthmatique, très peureux, sage et poli, âgé de 11 ans. Il se fait harceler par Jérémy et sa bande.

Un soir, pour leur échapper, il se cache dans un entrepôt poussiéreux pour essayer de s’enfuir. Soudain un ascenseur s'ouvre, un garçon qui se nomme Lucas appelle Brett pour se réfugier dans l’ascenseur. Brett découvre des boutons de 1991 a 2080 Bret est très étonné de voir cela car ce type de technologie n’existe pas en 1991.

Pourtant Brett va pouvoir rencontrer son futur et affronter sa peur pour arriver à mieux vivre. Ces aventures et péripéties sont incroyables, aussi tristes que merveilleuses. Il va être aider dans son aventure par ce personnage mystérieux qu’est Lucas, un enfant espiègle, menteur, mais qui a besoin de Brett pour grandir. Nadia Coste signe une œuvre ici surprenante, que l’on ne peut s’empêcher de lire … l’histoire est palpitante, pleine d’aventure, et surtout très facile à lire !

(Inès)



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Le premier

Ce qui m’a d’abord intriguée, c’est la couverture. Difficile de l’ignorer, à côté des couvertures girly et autres images de synthèse qu’on trouve si facilement sur les tables littérature ado.



Une couverture bizarre, sanglante.



Le résumé m’a bien plu aussi ensuite, mais je dois confesser que j’ai un faible pour les frères ennemis.



Donc, de quoi ça cause ?



C’est la fin de la préhistoire. Le jeune Vaïn est désespérément envieux de son frère aîné à qui tout réussit. Il est plus beau, plus fort. C’est un excellent chasseur et il s’apprête à chercher un auroch. S’il réussit à ramener une bête, il pourra épouser la fille de ses rêves. Vaïn, malade de jalousie, décide de le suivre pour le faire échouer. Bientôt c’est l’accident, et le frère aîné en profite pour se débarrasser de son cadet encombrant. Mais suite à de mystérieuses circonstances, Vaïn se réveille dans la rivière avec une étrange affliction qui le rend sensible au soleil et avide de sang et de vengeance.



C’est donc une réécriture du mythe vampirique. Nadia Coste respecte les codes. Vaïn ne comprend rien à ce qui lui arrive et découvre au fur et à mesure ses capacités, tandis que sa haine pour son frère meurtrier ne fait qu’augmenter.



C’est plutôt bien écrit. Le style, assez simple, n’en est pas moins efficace et la narration bien menée. On a envie de savoir ce qu’il se passe ensuite, même s’il faut le dire Vaïn et son frère Urr sont tout sauf des personnages sympathiques. Ils sont même bourrés de défauts et franchement détestables. Mais Vaïn apprend.



*Les plus :*

-Un angle de vue franchement original sur le mythe vampirique, dans un univers fourni ;

-Un personnage étrangement charismatique ;

-N’a qu’une corne (vous comprendrez en lisant :D).

-Notez aussi que les thèmes sont violents et que les héros n’ont rien d’enfants de chœur. Il s’agit de vrais vampires que Nadia Coste n’a pas édulcorés.



*Les moins :*

-Un style peut-être un peu simple : si l’histoire a une vraie personnalité, la plume de l’auteur, légèrement moins ;

-On n’échappe pas à certaines facilités (a.k.a. clichés) qui parfois font lever les yeux au ciel**.

-Le roman a donc fait mouche à plusieurs reprises pour moi : une histoire de vengeance entre frères ennemis, et un parti pris à des millions d’années lumières des romances larmoyantes qu’on nous inflige depuis Twilight dès qu’il s’agit de vampires dans la littérature ado. Malgré ses faiblesses, il y a dans ce roman une vraie originalité, un univers intéressant. Je surveillerai sans aucun doute les prochains écrits de cette auteure.



Bonne lecture !
Lien : http://allezvousfairelire.co..
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Le premier



Urr et Vaïn sont frères. Urr est l’aîné, un type costaud, à qui tout réussi. Il va bientôt passer le rite initiatique qui le fera devenir homme, obtenir une épouse et son propre foyer. Vaïn, lui, est plutôt maigrichon et maladroit. A tel point qu'à chaque fois qu'il part en forêt pour faire des cueillettes, il se blesse et ses parents s'étonnent toujours de le voir revenir ...

Vaïn admire Urr, dont il envie la force et le courage.Il l'admire et le jalouse, car ces deux sentiments sont liés.



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Fedeylins, tome 1 : Les rives du Monde

Acheté il y a plus d’un an au Salon du Livre de Paris en mars 2011, j’ai attendu l’arrivée des Imaginales il y a une dizaine de jours pour trouver la motivation d’ouvrir ce premier tome des Fedeylins. Mais que ne l’ai-je fait avant ?!

J’avais peur des avais qui notaient une intrigue classique et des longueurs dans la narration… mais que j’ai été bête ! Alors oui, c’est vrai que l’action n’est pas au rendez-vous dans tous les paragraphes et que l’ensemble est un peu « contemplatif », mais quelle jolie découverte ! La suite est d’ores et déjà dans ma wish-list et très rapidement dans ma PAL, c’est une certitude !



Certains ont donc noté que le « schéma » de l’intrigue était très classique. C’est vrai que dans le monde de la fantasy, on est habitués aux héros solitaires et marginaux, « élus » qui tentent tant bien que mal de se faire une place dans le monde dans lequel ils évoluent, malgré leurs différences.

C’est le cas pour le petit Cahyl, le héros de cette histoire, qu’on suit dans ce premier tome, de sa naissance à son passage à l’âge adulte. C’est donc l’occasion pour l’auteure d’amener un autre grand élément classique dans le monde de la fantasy : le côté « apprentissage ». En effet, au cours des saisons et des années qui passent, Cahyl découvre le monde et part en quête de son identité.

Malgré cette construction assez convenue et l’aspect plus contemplatif du récit (le héros observe, réfléchit, se pose des questions…), je ne me suis pas ennuyée une seconde et j’ai tourné les pages avec une grande avidité ! J’ai certes fermé le livre sans grande révélation (le « dénouement » est assez attendu) mais avec une très grande envie de découvrir la suite des aventures de Cahyl et de son ami Glark !



Ce qui fait toute l’originalité de cette histoire, c’est l’univers dans lequel elle est installée. Ici, point de voyage en Terres du Milieu, de combats dans des contrées lointaines ou de longues chevauchées dans le désert… Non. Tout se déroule dans un espace restreint : autour d’une mare. Et là, vous vous dîtes : « Oula… 400 pages dans les roseaux, entre une petite mare et l’orée des bois…mais qu’est-ce que l’auteure a pu inventer pour passer le temps sur si peu de mètres ? » Alors oui, une si petite superficie pour les humains que nous sommes, c’est vite parcourue, et donc vite ennuyeux… mais imaginez maintenant que le héros appartienne à un petit peuple pas plus haut qu’une pomme ? La mare devient un lac et quelques mètres une étendue infranchissable et dangereuse…

Cahyl est un Fedeylin, une sorte de tout petit homme ailé (les ailes ne sortent qu’au passage à l’âge adulte) venant de l’eau. Je me le suis imaginé, ainsi que les autres membres (nombreux) de son peuple, comme des petites fées. Cette société possède ses règles complexes, ses castes, ses dirigeants, sa mythologie… tout est bien pensé et s’accorde avec les saisons et les astres. J’ai adoré recevoir de nouvelles informations au fil des pages et je suis sûre que Nadia Coste nous réserve d’autres révélations dans les tomes suivants. Et bien évidemment, les Fedeylins ont des ennemis, apparemment brutaux et barbares, habitant sur l’autre rive : les Gorderives. On découvre ces créatures (assimilables à des crapauds/grenouilles) et leurs us et coutumes grâce à l’un de leurs jeunes représentants : Glark. Comme Cahyl, Glark est différent des autres membres de son peuple et ne souhaite pas suivre leurs traces… les deux petits marginaux trouvent du réconfort dans la compagnie de l’autre et une amitié interdite voit le jour. C’est l’éternelle histoire des clans ennemis…

Comme vous pouvez le voir, même si les personnages principaux mesurent à peine plus de dix centimètres de hauteur, il n’en restent pas moins très « humains » et terriblement attachants. J’ai eu beaucoup de plaisir à suivre Cahyl, j’ai ressenti beaucoup de tristesse, en même temps que lui, lorsqu’il est rejeté par les siens et j’étais très impatiente de découvrir ce qui allait lui arriver ! Nadia Coste revient sur les sentiments et questionnements que chacun a pu se poser durant ses jeunes années (même si, contrairement au petit héros, nous ne sommes pas nés dans l’eau et ne gagnons pas d’ailes en grandissant !) et elle le fait avec beaucoup de sensibilité et de douceur. C’est aussi pour cette raison que, je pense, on peut parler de roman « d’apprentissage » et que ce titre est au départ destiné à la jeunesse.



Alors oui, je suis sûre que Fedeylins doit plaire aux plus jeunes lecteurs mais la saga n’exclut pas les lecteurs plus confirmés, bien au contraire ! J’ai trouvé le style particulièrement beau et poétique. Près de cette mare, l’ambiance est apaisante, l’air frais et rempli des parfums des fleurs et arbres proches. Nadia Coste créé un vrai climat et un bel univers que j’ai quitté avec regret.

La fin de ce premier tome annonce de nouveaux horizons pour les aventures de Cahyl et Glark et il me tarde de me replonger dans ce microcosme terriblement attachant…
Lien : http://bazar-de-la-litteratu..
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