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Critiques de Nathalie Le Gendre (164)
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Mosa Wosa

Dans le futur , suite a un dérèglement climatique, Les blancs ont décidé de vivre dans des villes très protectrices et high tech afin de se protéger du climat de sècheresse qui règne sur terre. Les indiens sont retournés a la nature en essayant de vivre comme leurs ancêtres.

Wosa jeune indien de sang melé rend visite a son père , medecin et vivant en ville. Mais une surprise de taille l'attend.



un roman jeunesse qui se lit bien et vite. Qui peut permettre a nos jeunes d'avoir un premier accès a la SF. De nombreux sujets sont traits au travers de ce roman : la nature, les respect, les croyances, le racisme, la technologie, la science.

Néanmoins j'ai trouvé qu'il manquait de profondeur. Si je devais cibler le public pour ce livre je dirais vraiment pour de très jeunes ados .
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Jeunesse éternelle

Je ne vais pas tourner autour du pot, je n’ai pas accroché au roman. Pourtant l’illustration de la couverture, le résumé et le sujet traité me plaisaient beaucoup. C’est d’ailleurs pour cela que je l’avais sélectionné lors d’un masse critique.



Difficile d’apprécier ma lecture quand je ne m’attache pas aux personnages, notamment aux principaux. Si je ne sens pas un peu d’empathie, que je n’arrive pas à « m’identifier » et que le caractère d’un personnage m’agace, même si l’histoire est prenante, c’est quasiment, à quatre-vingt dix-neuf pourcent, perdu d’avance pour moi. Pourtant, Léna, notre jeune héroïne est plutôt intéressante, avec un côté fragile et perdue qui fait qu’on a envie de la protéger. Mais ses crises de colère font que ses qualités sont englouties par son agressivité. Le fait qu’on soit aussi dans le flou à son niveau, ne nous aide pas à comprendre son comportement. J’ai su rapidement qui était vraiment Léna, mais même avec cela, il y a un manque. Certes, c’est un élément difficile à intégrer quand le personnage n’a aucune mémoire. Néanmoins, on ressent très bien l’angoisse de la maladie, l’emprise destructrice sur l’adolescente.



Shanel, notre deuxième héroïne, m’a été assez antipathique. On comprend certaines choses au fur et à mesure du récit, mais j’ai eu cette impression qu’elle rejetait la faute de ses erreurs sur les autres et qu’elle ne se remettait jamais en question, qu’elle ne cherchait pas à se sortir la tête de l’eau mais qu’elle attendait que quelqu’un d’autre le fasse à sa place. Elle est décrite comme forte et indépendante, mais franchement… j’ai eu du mal à lui trouver ses qualités. Pour le coup, avec elle, aucune affinité et j’avais même du mal à suivre son récit. Même son cheminement dans la maladie n’est pas assez immersif. Elle semble l’accepter sans se battre encore une fois.



Le concept du récit dans le récit était par contre intéressant. J’ai bien aimé ce parallèle entre les deux histoires qui finissent par se rencontrer. Par contre, comme le dit d’ailleurs Léna, les passages du manuscrit Mémento où Etaine, la sœur de Shanel, prend le relais à la troisième personne était plus que bizarres. Ils n’apportaient rien qui plus est et on sentait un jugement assez négatif à chaque fois. Il y a d’ailleurs de temps à autres des description trop « précises » qui alourdissent l’histoire.



Les sujets traités poussent à la réflexion, et c’est un très bon point. Ils ne sont pas assez approfondis pour moi, mais on se sent concerné. Que cela soit sur notre société de consommation, de beauté extrême et éternelle, de cette perte de mémoire qui rappelle Alzheimer (maladie crainte à notre époque), la science qui pousse à bout le corps humain, le manque d’éthique, l’égoïsme… La société décrite par l’auteur m’a beaucoup parlé et j’ai ressenti cette colère sourde en quelque sorte à travers le récit. Ce n’est pas moralisateur mais il y a ce sentiment d’écœurement quelque fois, d’impuissance qui est bien manié.



La fin ne m’a pas chamboulée plus que cela. Elle est pleine de bons sentiments, peut-être un peu trop à certains égards, et un événement m’a paru assez étrange. On ne sait pas trop d’où il sort même s’il y a une explication, difficile d’y adhérer.



La plume de l’auteur était pourtant sympathique et fluide, le récit court et avec une bonne dynamique, mais cela n’aura pas suffi pour moi.
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Mosa Wosa

Depuis ma première lecture en 2005, l'année où ce petit roman SF-jeunesse avait obtenu pas moins de cinq prix littéraires (dont le prix des incorruptibles et le Grand prix de l'imaginaire)... une décennie est passée et mon enthousiasme, suite à cette relecture, a légèrement baissé...



Les aspects SF (notre terre au 22e siècle désormais brûlée par la sécheresse et l'avancée de la génétique) servent de piliers a une histoire entre deux "frères" qui se rencontrent pour la première fois : Mosa, adolescent amérindien qui a vécu toute sa jeune vie avec sa tribu Lakota dans une des rares oasis préservées et... Wosa, son double, malade, agressif et xénophobe, qui a grandi dans une métropole aseptisée, nommée la TechnoCi-T...



Le récit de cette rencontre, difficile et perturbante, est enrichissant... pour les protagonistes, comme pour le lecteur...

Mais les thèmes abordés (survolés ?) sont peut-être un peu trop nombreux : écologie, liberté, maladie, chamanisme et médecine moderne, émancipation féminine, l'acceptation de l'autre et ses différences, l'(ir)responsabilité du père (égoïste et lâche)... et... cet amour fraternel... qui m'a posé problème justement... J'ai du mal à croire qu'un ado de 16 ans, fut-il issu d'une culture (amérindienne) révérant les traditions ancestrales est capable de s'engager jusqu'à là !



N'empêche que Nathalie Le Gendre réussit, dans un style d'écriture naturel permettant une lecture aisée aux jeunes ados à qui ce livre s'adresse, une belle histoire sur la tolérance et le respect... le respect de la nature comme celui de l'homme !



(3,6/5)
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Elfes et Assassins

Cinquième anthologie parue dans le cadre du festival des Imaginales d'Epinal, « Elfes et assassins » nous propose de découvrir les textes de treize auteurs français, tous très réputés dans le monde des littératures de l'imaginaire, de Pierre Bordage à Fabien Clavel en passant par Xavier Mauméjean ou Fabrice Colin, qui se sont penchés sur ces deux personnages extrêmement ambiguës que tout lecteur de fantasy est amené à rencontrer de façon récurrente. Tout comme le précédent opus, « Reines et dragons », on retrouve Sylvie Miller et Lionel Davoust en tant que directeurs de publication, un duo qui fonctionne décidément remarquablement bien. La qualité est en effet au rendez-vous, et si certains textes se révèlent évidement plus réussis et plus marquants que d'autres, nous n'en avons pas moins affaire à un ouvrage très divertissant et jamais monotone ou répétitif. On retrouve ainsi avec plaisir dans quelque uns de ces textes l'univers de certains auteurs comme le Vieux Royaume de Jean-Philippe Jaworski ou encore la ville enchantée de Panam de Raphaël Albert, tandis que d'autres optent pour un cadre plus contemporain, uchronique, historique, ou encore fantastique.



Sans grande surprise, la nouvelle la plus aboutie de l'anthologie reste en ce qui me concerne celle de Jean-Philippe Jaworski (« Le Sentiment du fer ») dont le talent n'est plus à prouver mais qui parvient encore et toujours à surprendre. On y retrouve la ville de Ciudalia, décor de son premier roman « Gagner la guerre », dans laquelle on suit les péripéties d'un Chuchoteur (célèbre guilde d'assassins) chargé d'une bien curieuse et périlleuse mission sur fond de complots politiques. Du rythme, un style percutant, des retournements de situation inattendus...., les ingrédients restent les mêmes et encore une fois cela fonctionne. Parmi les textes les plus mémorables figurent également ceux d'Anne Dugüel, également connue sous le pseudonyme Gudule, (« Le sourire de Louise »), histoire glaçante d'un amour fusionnel entre une mère et sa fille qui tourne à la tragédie, ou encore de Jeanne A. Debats (« Eschatologie d'un vampire ») qui possède décidément un style très direct, bourré d'humour et d'ironie, qu'elle met au service d'une histoire originale et d'un personnage haut-en-couleur. D'autres nouvelles méritent également le détour, que ce soit pour la poésie et la profonde mélancolie qu'ils dégagent (« Sans douleur » de Fabrice Colin et « Grise neige » de Johan Héliot), ou au contraire pour leur humour ravageur (« Du rififi entre les oreilles » d'Anne Fakhouri).



Que ce soit par le biais de la tragédie, de l'horreur, de l'épique ou de l'humour, les treize nouvelles proposées dans cette anthologie ne manqueront pas de ravir les amateurs de fantasy qui auront ainsi le plaisir de se plonger dans les textes inédits de ces grands auteurs qui auront été particulièrement inspirés par le thème de cette année 2013. Voilà un bien bel hommage rendu à ces deux figures particulièrement représentatives du genre que sont l'elfe et l'assassin.
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Mosa Wosa

Lecture commune de mars 2016 avec le CLUB IMAGINAIRE.



"Le vieil homme se remémora (...) : le génocide, l'humiliation, le mensonge, les ressources naturelles saccagées, jusqu'à cette année terrible, il y a quarante ans, où la Terre Mère, ivre de colère, s'était révoltée. En un printemps, tout s'était déréglé : les températures s'étaient élevées subitement de plusieurs degrés, la pluie avait cessé de tomber...

Dans le grand désordre climatique qui suivit, la moitié de la population du continent nord-américain fut anéantie par une canicule apocalyptique (...)."





Mòsa Wòsa est le second roman de Nathalie Le Gendre, et bien qu'ayant reçu plusieurs prix, force est d'avouer que je n'en suis pas sortie avec autant de plaisir que je ne le pensais au départ. En effet, si la plume coule avec légèreté et que l'écriture aisée et sobre, voire limpide, est pour le moins accessible à tous - n'oublions pas qu'il s'agit d'un titre jeunesse - , il m'est très vite apparu qu'il me manquait "quelque chose". Même s'il m'est assez difficile de définir exactement quoi.

Nonobstant un début plus que prometteur, il ne m'a pas fallu atteindre la seconde partie du récit pour commencer à m'ennuyer ferme.

La diversité des sujets abordés ici, bien trop nombreux à mon avis pour pouvoir être traités pleinement - d'où une certaine frustration face à ce manque de détails et d'approfondissements, est évidemment très interessante en soi et a au moins le mérite d'ouvrir d'encore plus intéressantes conversations avec les lecteurs visés, à savoir nos ados. À part cela, et j'en suis navrée, je n'ai toujours pas trouver d'autres intérêts inhérents à cette lecture.

Cependant et de façon paradoxale, je l'admets, le récit reste assez plaisant dans son ensemble.



Je me retrouve donc mitigée pour cet avis, partagée entre une réelle envie de connaître plus ardemment cette histoire digne d'un bon SF aux allures dystopiques, et de surcroît riche d'enseignements, et une déception latente car au final, je suis bel et bien restée sur ma faim.

Un nombre restreint de personnages principaux (et encore plus restreint de personnages secondaires), qui auraient pu être franchement attachants si l'auteure nous en avait dévoilé un peu plus - faute de quoi, je les ai trouvé, certes atypiques, mais surtout diaphanes, presque transparents - ; un rythme pourtant soutenu, mais avec malheureusement trop de thèmes trop rapidement expédiés à mon goût ; et une fin bien trop abrupte pour être appréciée pour ce qu'elle est vraiment je pense : un message d'amour d'une puissance inouïe.



"- Wòsa, je te présente Mòsa... ton frère. Mòsa... Wòsa, acheva-t-il avec un sourire crispé.

Ce fut le choc. Un choc si violent que les deux adolescents restèrent paralysés."



Ce roman, que je recommande néanmoins, ne serait-ce que pour les réflexions qu'il suscite, se lit plutôt rapidement, même si l'on regrettera probablement son manque de profondeur - au moins ne lui fera-t-on pas le reproche quant à d'inutiles longueurs.

Ce fut un beau moment de partage sur le forum et pour moi, une belle découverte. Car je compte bien laisser sa chance à la romancière, dont le style m'a charmé malgré tout.



"- À quoi sert cette cérémonie ? demanda-t-il à Stenátliha.

- Cette danse symbolise le sacrifice de la chair et de l'esprit au grand mystère.

Wòsa haussa les épaules.

- Et en clair ?"
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Mosa Wosa

J'ai été heureuse de pouvoir relire ce livre dans le cadre du club lecture imaginaire. Cette histoire m'a laissé une fois encore un goût de trop peu car j'aurai aimé rester plus longtemps en compagnie des protagonistes principaux. Découvrir plus en détail le passé de Chrys, l'enfance de Wosa dans C/T4, celle de Mosa et Stena dans l'Oasis de Lakota et pourquoi pas la jeunesse de sa mère et de son grand-père. L'accent mis sur les traditions ancestrales des indiens apportent une originalité historique de nature writing au cadre de science-fiction que l'on en vient à oublier parfois pour se laisser porter par la douceur et la simplicité du mode de vie des Indiens. En ce sens, l'intrusion des Blancs dans cet univers n'est pas sans rappeler l'ambiance des westerns.

Les seuls bémols pour moi résident dans la trop grande rapidité de chaque scène enchaînant sur la suivante sans répit et cette fin abrupte s'il en est, inattendue certes, mais la dernière scène pousse vraiment à l'extrême le lien esprit-corps.



Une belle histoire pleine de bons sentiments où les personnages malgré certains traits caricaturaux gardent une part d'ambivalence qui fait toujours plaisir. Stena a ma préférence pour son côté atypique et toujours mystérieux même tournée la dernière page. Même si les scènes auraient mérité plus de détails et de "ralentissements", ce livre reste instructif et très agréable à lire.
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Mosa Wosa

Chouette petit roman jeunesse qui nous a été proposé pour la lecture commune imaginaire de ce mois.

Il pose les thèmes de l'identité et du clonage, du racisme, de la différence, de la maladie. Dans ce monde apocalyptique, il met en relief le contraste des deux civilisations survivantes : l'une dans les grands espaces, à travers des traditions ancestrales, le chamanisme où l'harmonie règne entre l'homme et la nature, et l'autre dans de grandes mégalopoles où l'homme toujours à la recherche de plus de technologies et de sciences se déshumanise au point d'ignorer celui qui vit à côté de lui et de rejeter celui qui est différent autant par l'aspect que par la maladie (en l’occurrence les clones).

Mosa et Wosa sont « frères » à l'âge où l'on remet souvent tout en question. Nathalie Le Gendre s'adresse à travers ce livre à de très jeunes ados, qui ont souvent besoin d'identification à des héros proches d'eux .

Il est vrai que les thèmes sont bien présents mais peu exploités, ni les personnages très fouillés, mais pour avoir eu tant de mal à faire lire mes garçons à cet âge et d'avoir eu le droit en permanence à la remarque « Trop gros le livre, je le lirai pas » avec des gros yeux, je trouve sympa d'aborder ce genre de thèmes dans un court livre, quitte à en parler avec eux ensuite et les orienter vers le sujet par petit bout… Par exemple la découverte de la culture indienne, du chamanisme, de la place de la femme dans cette religion, etc. Des dérives des technologies, du clonage et de ce que cela peut impliquer.

Avec mes yeux d'adulte, il est vrai que ce livre est facile et vite lu, comme vous dites un peu léger dans son fond, mais l'écriture de Nathalie Le Gendre est très plaisante donc tout bon pour la forme.
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Écoute battre mon coeur

"J'avais caressé l'idée de toucher à la musique" confie Lula passionnée de piano et de batterie. A 17 ans, toujours mineure et sous la coupe d'une mère "chiante", culpabilisante,abusive et intrusive, cette élève de terminale déchante vite car l'injonction maternelle stipule: passe ton bac d'abord, inscris-toi en philo et après on verra...enfin on verra pas, c'est tout vu, pas d'artiste ici.

Provocatrice et déterminée, c'est à l'occasion d'une semaine inespérée de vacances à Paris chez sa meilleure amie Julie "livrée à elle-même" et toujours de bonne humeur, que Lula retrouvera son frère ainé Phil qui a créé un groupe de rock après avoir claqué la porte de la maison familiale nantaise et qu'elle rencontrera l'amour, celui de Mathias un violoncelliste "super craquant" aux "yeux couleur lagon" mais qui rame en faisant la manche dans le métro.

Le bras de fer avec la mère va commencer et prendra des proportions dramatiques. Ecoute battre mon coeur est un roman fort et bouleversant qui évoque les relations houleuses et sans issue mère-fille.

Comme Poulette, la mère étouffante de la "grenouille" (personnage maternel énervant au possible d'Elise Fischer retrouvé dans Les amours de la grenouille), la mère de Lula veut tout gérer, lui coupant les ailes en contrecarrant ses projets, mais elle est bien pire et complètement paranoïaque ce qui fait froid dans le dos.

La violence entraine la violence et Nathalie Le Gendre rend fort bien la tension qui monte crescendo. a mère a-t-elle tout pouvoir sur sa fille même si ses secrets d'enfant sont douloureux? Le père, faible, mais professeur de musique lui-même,ne peut-il que s'effacer face à une virago?Le frère, musicien, doit-il trahir ou soutenir les décisions de "Pt'it tambour" sa cadette impulsive.

Le registre émotionnel entre soumission,désir,passion,révolte,rage,ressentiments,haine,détresse,angoisse,

complicité,remise en question.. est très riche.Les caractères de chacun sont bien campés. Une porte s'ouvrira enfin (bien qu'elle soit d'hôpital) pleine d'espoir. Ouf!

N'aurait-il pas mieux valu établir un dialogue constructif entre entêtées aux torts partagés?

La musique est ici audible, visible et palpable: "bulle de bien être", elle fait vibrer, transmet des émotions, se "nourrit" d'émotions "se voit" (en suscitant des images)...Elle est magique. C'est cet amour de la musique que Nathalie Le Gendre lègue au lecteur comme un cadeau.

Petit plus, l'auteur donne, en prologue, les noms de morceaux choisis pouvant accompagner chaque chapitre (de Michel Legrand avec Un été 42 à Mozart avec son concerto n° 21 en passant par The Rolling Stone avec Angie ou les albums de Supertramp). Que du bonheur!

Lu dans le cadre du comité de lecture de la Médiathèque de Bandol, je ne peux que conseiller l'acquisition de Ecoute battre mon coeur car il est écrit avec les notes du coeur.
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Mosa Wosa

Un livre plutôt sympathique pour les jeunes lecteurs, pour découvrir la SF et ce qu'est une dystopie, ainsi que sensibiliser à l'environnement et l'écologie.



Le style est simple, la lecture ultra-facile, et le fond plutôt sympathique, avec cette histoire de fraternité un peu étrange. Mais bon sang, que c'est léger ! Elliptique, même, et beaucoup trop. On n'a aucun détail, tout va très très vite, les personnages sont superficiels et je ne suis pas arrivée à m'y attacher, (forcément, avoir 4 persos principaux sur 200 pages imprimées "gros", on ne peut pas approfondir), c'est presque du résumé d'histoire ! Cela a beau être du "jeunesse", mince quoi, ce n'est pas une raison pour abréger autant... C'est dommage, vu le fond et les sujets abordés, ça aurait pu être génial.



Bref, je suis un peu déçue, j'en attendais davantage... Ce que j'ai le plus apprécié, finalement, c'est la postface sur l'enfer que vit Léonard Peltier, que je ne connaissais pas du tout. Et c'est absolument révoltant.
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Écoute battre mon coeur

Lula, dix-sept ans vit avec ses parents à Nantes depuis que son frère ainé, Phil, a quitté la maison pour s’installer à Paris et essayer de s’y faire un nom dans le milieu musical, suite à une grosse dispute avec sa mère. Son père est professeur de musique et c’est tout naturellement que sa passion pour elle à touché les deux jeunes gens. Lula montre déjà un talent certain au piano et à la batterie. Mais, il y a malheureusement un mais, sa mère a une vision des artistes bien à elle : fainéants et assistés, ils tombent souvent dans les pires travers, comme l’alcool ou la drogue. Alors elle veille au grain, de près, de très très près, de beaucoup trop près et de façon outrancière, ce qui fait que Lula s’oppose souvent à elle, aussi bien dans ses conversations avec elle que dans ses actes. Alors quand il est décidé qu’elle peut partir pour une semaine chez son amie Julie, à Paris, c’est une vraie bouffée d’oxygène… et quel bonheur de savoir que ces vacances inespérées vont lui permettre de retrouver un peu son frère… et de se plonger corps et âme dans son univers musical…

Mon avis : La collection EMOTION de chez Flammarion propose à divers auteurs d’écrire sur l’amour (avec « Chaque soir à onze heures » de Malika Ferdjoukh), la colère (avec « Je renaîtrai de vos cendres » d’Elisabeth Brami), la jalousie, la joie, la peine, la fierté, la douleur, la solitude… etc… Avec ce roman, Nathalie Le Gendre a choisi de nous parler de la passion, dans divers registres. Celle pour la musique en tout premier lieu, et on le sait d’entrée grâce au résumé de la quatrième de couverture, à la citation d’ouverture « Mille cœurs qui battent à l'unisson. Deux mille mains qui se lèvent pour vous applaudir. Mille corps qui exultent. Autant de paires d'yeux braqués sur vous. ", et enfin à cette idée originale de nous livrer une playlist pour chacun des chapitres avant même le prologue. Cette passion aussi qui peut nourrir ou envenimer des rapports entre parents et enfants, en particulier quand ces derniers tentent de s’affirmer au moment de l’adolescence. Et enfin, celle qui submerge tout, la passion amoureuse. Ce roman de plus de 300 pages se lit très vite : l’auteur nous livre son récit d’une écriture simple et fluide, résolument moderne ; les sentiments et ressentis des protagonistes sont retranscrits avec justesse et l’hymne à la musique se révèle poétique tout en donnant du rythme au texte. L’histoire d’amour que Lula va vivre avec Mathias nait d’un coup de foudre réciproque et l’auteure parvient très bien à dépeindre ce raz de marée intime chez les deux protagonistes : la fougue irraisonnée de la jeune fille (mais comment pourrait-elle se montrer raisonnable aux vues de son tempérament déterminé et impétueux ? ), et l’envie qu’a Mathias de s’adonner à ce sentiment jamais encore ressenti en gardant pieds avec la réalité. Seul petit bémol pour moi : le côté excessif et violent de la mère de Lula. Sous prétexte de souffrances de l’enfance non cicatrisées (son père était artiste peintre, addict à l’alcool et au cannabis au point que sa mère les a abandonnés tous les deux), elle refuse viscéralement que ces enfants deviennent artistes à leur tour. Elle en a déjà perdu son fils qui a fuit pour Paris et ne se montre pas plus mesurée pour sa fille, au point de d’incendier son piano quand elle sent que l’attrait pour la musique devient trop fort… En conclusion, une lecture sympathique et sans ennui, spécifiquement pour adolescents et jeunes adultes, mais qui ne me laissera probablement pas un souvenir inépuisable.

Public : à partir de seize – dix-sept ans.
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Automates

C’est en lisant le synopsis que j’ai eu envie de découvrir ce titre. Apparemment, il s’agit d’une réédition. Or, j’avais vraiment envie de plonger dans cet univers futuriste où les femmes ne valent rien et n’ont aucun droit… De plus, j’étais curieuse de rencontrer cette héroïne n’hésitant pas à se faire passer pour un garçon comme l’a fait Parvana dans « Une enfance en Afghanistan » de Deborah Ellis… Toutes mes attentes n’ont pas forcément été comblées toutefois, j’ai réellement passé un très bon moment ! Ce one-shot réussit à être addictif tout en parvenant à soulever des thématiques intéressantes comme le féminisme, l’égalité, la tolérance, la famille, l’homosexualité, la différence, l’éthique, la science et l’évolution des technologies.



L’histoire va se dérouler aux côtés d’Andhré-Ann, une adolescente androgyne qui, depuis son enfance, nourrit une grande passion pour les courses de motos. Illégalement, il lui arrive de s’entraîner aux côtés de son frère Luka, lui-même pilote de moto assez réputé. Hélas, un jour, tout bascule : Luka a un accident qui le plonge dans le coma… Or, dans ce monde, la science a fait un bond extraordinaire : on peut remplacer chaque membre du corps par des machines. En soit, l’idée est vraiment bonne et permet à des personnes malades ou ayant perdu une partie d’eux-mêmes d’être soignés. On a déjà plus ou moins ce genre de technologie comme les prothèses orthopédiques sportives qui permettent à des athlètes handicapés de marcher, nager ou courir comme n’importe qui. Dans ce roman, le concept est encore plus poussé puisque l’on va jusqu’à intégrer des membres internes (foi, cerveau, reins, etc.). Malheureusement, lorsque l’on touche le lobe frontal, les choses sont plus compliquées : les patients n’ont plus toutes leurs capacités, plus forcément de souvenirs ou d’émotions. C’est comme s’ils avaient été lobotomisés… Ils sont ce que l’on appelle des « automates ». Alors, lorsque l’on annonce à Andhré-Ann que ses parents n’ont plus les moyens de maintenir leur fils dans le coma et que la seule solution est de le faire devenir un automate, la demoiselle décide d’agir et de participer aux courses de motos afin de récolter des fonds. Que ce soient les bolides ou les moyens de communication, on constate que les technologies sont vraiment hyper avancées ! J’ai beaucoup apprécié découvrir chaque nouvelle technique inventée par Nathalie Le Gendre. Celle qui m’a le plus marquée est le BioNet, un système permettant de communiquer avec les personnes dans le coma. Il est vrai qu’il serait tellement plus facile de pouvoir échanger ainsi lors d’un drame…



Si le travail autour de l’avancée technologique m’a plu, j’ai en revanche été assez déçue par le développement de la place de la Femme. J’ai bien compris quelles étaient les interdictions (métiers, activités, sexualité) cependant, j’ai eu l’impression que l’univers pouvait être encore plus approfondi… Par exemple, j’aurais désiré savoir si ce fonctionnement était propre à la région, au pays, au continent ou à la planète… On n’a jamais de point de comparaison. Or, le paragraphe final laisse supposer qu’il existe des pays différents de celui où se déroule le récit… Quels sont-ils ? Qu’est-ce qui empêche les personnes jugées « différentes », les familles ne souhaitant pas un tel sort à leur descendance ou les Femmes en général de partir pour ces lieux ? Pourquoi personne ne se révolte ? Comment les personnages ont-ils connaissance de ces endroits alors qu’ils n’ont connu que les restrictions et la suprématie masculine ? Certes, on est sur un public cible ados et young adult néanmoins, je pense qu’il aurait été intéressant d’aborder légèrement ces points sans pour autant faire quelque chose d’indigeste. D’ailleurs, en parlant de lourdeurs, j’avais peur que la place des courses ou des motos soit trop importante ou que l’auteure se perde dans des détails qui ne m’intéressaient pas forcément. Il n’en fut rien ! Nathalie Le Gendre a su judicieusement aborder le sujet en apportant de nombreux éléments sans pour autant dégoûter le lecteur. Elle a su trouver un très bon juste milieu. De plus, elle a rendu les compétitions ou les tours de pistes vraiment haletants !



Les personnages sont assez manichéens cependant, ils ont le mérite d’être assez étoffés et d’évoluer au fil de l’intrigue. Malgré sa candeur et ses idéaux, Andhré-Ann a su me convaincre dans chacune de ses actions. J’ai trouvé qu’elle dégageait énormément de courage, de détermination, de passion et d’amour pour ses proches et sa famille. Son seul défaut est d’être vraiment trop naïve, surtout avec ses sentiments. En ce qui me concerne, dès que son amie Illana a parlé de « différence » secrète qui révoltait son père au point de la rejeter, j’ai immédiatement compris… Autant dire que dès que le tandem a fui dans un squat spécial, je n’ai plus eu aucun doute… C’est d’ailleurs un peu dommage que le récit manque un peu d’effet de surprise. Plusieurs retournements de situation sont relativement prévisibles. J’ignore s’il en sera de même pour des lecteurs plus jeunes toutefois, certaines choses se devinent aisément… Il n’y a que la scène finale qui a réussi à me surprendre ! Le chapitre 21 m’a d’ailleurs donné des frissons dans le dos ! Je n’aurais pas voulu être à la place des protagonistes…



En refermant cet ouvrage, j’ai eu le sentiment de conclusion un peu vite expédiée toutefois, j’étais ravie du dénouement plein d’amour et d’espoir… Malgré ses quelques défauts, on a là un très bon roman de science-fiction avec des thématiques pertinentes, une romance qui sort de l’ordinaire et qui est en toute simplicité, un bon rythme et de belles valeurs. Merci aux éditions Castelmore pour la découverte !
Lien : https://lespagesquitournent...
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Elfes et Assassins

En Résumé : J’ai passé un moment de lecture sympathique avec cette anthologie des Imaginales, mais, j’avoue, je l’ai tout de même trouver un ton en dessous que celle de l’année dernière, ce qui m’a un peu frustré. Ça n’empêche pas cette anthologie d’avoir de très bons textes mais certains se révèlent anecdotiques voir ne m’ont pas accrochés. Dommage. Peut être cela vient du sujet aussi. Je lirai quand même avec plaisir celle de l’année prochaine.



Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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Écoute battre mon coeur

Lula, 17 ans, est passionnée de musique. Elle joue du piano et adore la batterie. Mais sa mère impose que la musique reste un passe-temps et limite ses sorties. Alors quand Lula se voit autoriser à se rendre une semaine à Paris chez sa copine, sa vie bascule.



Elle découvre la capitale et retrouve son frère, Phil, musicien, qui a coupé les ponts avec sa famille. Elle rencontre aussi un violoncelliste qui l’attire... Lula se rend alors compte que la musique c’est sa vie. Et lorsqu’il est l’heure de rentrer, tout son quotidien devient très vite insupportable…



Un roman qui décrit une passion totale, celle de la musique. L’héroïne parait fragile et forte à la fois. Son attachement et ses désirs se heurtent à son statut de mineur et au refus de ses parents. Le portrait de la mère est très sombre, excessif. Mais qui n’a pas eu des rêves angoissants pour les parents ? Quelle échappatoire reste-t-il à Lula quand même attendre quelques mois pour devenir majeur est impossible ?



Récit accompagné d’une play list en début d’ouvrage pour partager le parcours de Lula et ses émotions. Intéressant.


Lien : http://0z.fr/SZeKC
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Le vieux sur la falaise

Antoine et Malou viennent de déménager avec leurs parents en Bretagne. Ces derniers sont désormais les heureux propriétaires d'un camping.

Alors forcément c'est Antoine, 14 ans, qui est responsable de sa petite sœur de 8 ans. La barbe, raz le bol, tout le monde prend super soin de malou, petite fille adorable mais sourde.

Ce serait tellement mieux de pouvoir aller avec son copain Désiré.

Un matin, malou est sauvée de la marée haute par un vieil homme bougon et solitaire qui habite au dessus de la plage.

Le lendemain, désireuse de lui apporter un cadeau, Malou part le rejoindre sans prévenir son petit frère, puis disparaît.



Antoine ne sait plus comment réagir, sa petite sœur était sous sa responsabilité...



Comment réagir et prévenir ses parents lorsque l'on s'est enfermé dans un mensonge, même petit.



Une approche intéressante du handicap dans la famille, la réaction de chacun face à la différence. L'attitude des parents face à la différence, faut-il surproteger ou aider ses enfants à vivre comme les autres.

Mais aussi sur le quand dira-t-on, les medisances et les rumeurs.



Un livre accessible dès 10 ans, et qui promet quelques échanges intéressants avec les jeunes lecteurs.

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Imago

L’imago est le passage à l’âge adulte. Pour Neï c’est l’heure des choix. Dans un système matriarcal où la femme détient le pouvoir, elle doit choisir entre se marier ou appartenir à la caste des femmes libres. Mais elle doit aussi décider de la place à occuper à l’intérieur de son camp : tailleuse de flèches ? Chamane ou encore chef de clan ?

L’heure où tout est encore possible ne va durer. Tout se précipite. Le monde autour d’elle vacille. Les hommes blancs qui ont pourtant juré de laisser le peuple de la montagne sacré en paix sont de retour…



Entre rituels et montres génétiquement modifiés, Neï vit l’aventure, à la recherche de son identité.

Un bon roman qui effleure beaucoup de sujets comme la place des femmes dans la société ou encore le difficile équilibre entre amour et liberté. Mais un peu court pour réellement captiver le lecteur et le faire rentrer dans ce monde si particulier.


Lien : http://0z.fr/dcGbH
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Libre

Amu aime bien la famille chez qui on l'a placée, et elle obéit bien... mais un jour, c'est si tentant de céder à son envie de frais. En mourra-t-elle comme on lui a dit ?

Ce roman de la série Soon repose sur des thèmes comme le servage, l'obéissance et la liberté.
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Mosa Wosa

Ce livre m’aura laissée sur la touche tout au long de l’intrigue à cause de personnages stéréotypés et d’un manque d’émotions flagrant. La plume elle-même est d’une neutralité déconcertante, si bien que je n’avais qu’une hâte : que cela se termine ! Néanmoins, la fin relève le niveau des deux tiers à merveille et j’ai enfin ressenti quelque chose au cœur.

Je ne suis pourtant pas certaine de vouloir faire des recherches sur Léonard Peltier au vu de ce livre assez moyen…



Plus d'infos sur ma chronique :)
Lien : http://la-riviere-des-mots.b..
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Écoute battre mon coeur

Adolescente calme et appliquée, Lula, dix-sept ans, est en classe de Terminale. Elle vit à Nantes auprès de son père, un professeur de musique au caractère impassible et de sa mère, hyperprotectrice, angoissée et colérique. Son frère a d'ailleurs fait les frais du tempérament volcanique de cette dernière quelques années auparavant, quittant le domicile parental avec perte et fracas. Installé à Paris, il est devenu un membre du groupe de musique Noise et en vit tant bien que mal.

Lula aussi apprécie la musique. Quand elle joue du piano, ses soucis s'envolent, son quotidien n'existe plus et une émotion envahit tout son être, une sensation qui la transcende. Seulement sa mère ne l'entend pas de cette oreille, pour elle il ne s'agit que d'un loisir. Il y a le bac à passer, des études à effectuer, un travail à trouver... enfin quelque chose de sérieux.

Si Lula semble faire bonne figure devant l'autorité de sa mère, cette situation lui pèse. C'est alors que Julie, une amie de lycée, l'invite à passer une semaine de vacances chez son père (chef d'orchestre) à Paris. La jeune fille est évidemment ravie de sortir du giron familial l'espace de quelques jours.

Un souffle de liberté s'abat sur Lula. Une rencontre avec un jeune violoncelliste, Mathias, va bouleverser son existence. Leur passion commune pour la musique va d'abord les rapprocher puis l'amour va les cueillir. Lula ne veut plus retourner chez elle...

L'auteure a insufflé de la musicalité dans son écriture ; du rythme, une palette d'émotions, des silences. La lecture est imprégnée de mélodies -une playlist est proposée au début du roman-. Les dialogues et comportements des jeunes gens sont tout à fait convaincants, en revanche j'ai trouvé que l'attitude de la mère de Lula était trop excessive, trop caricaturale. Elle apparaît comme un être diabolique ayant des réactions peu crédibles – met le feu au piano, séquestre sa fille à la maison... – . A part ce bémol, l'histoire de Lula est émouvante, sensible et ses passions – musicale et amoureuse – sont joliment mise en scène.
Lien : http://lesmotsdelafin.wordpr..
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Les orphelins de Naja

Ce roman dénonce de nombreux sujets tels que l'abus sexuel, la maltraitance, la pédophilie, l'endoctrinement et la manipulation des esprits, sous la forme d'un récit SF. L'histoire est entrainante et se lit d'une seule traite. Pourtant je trouve que les thèmes de la pédophilie et du viol sont traités trop légèrement. Le sadisme du personnage d'Hoel ne me semble pas assez clairement souligné et le traumatisme des enfants abusés pas assez évoqué. De plus, on assiste à un happy end peu cohérent au regard du reste du récit qui est très noir.
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Premiers contacts

Une anthologie pour adolescents sur le thème des premiers contacts avec des races extraterrestres. Concluants ou hostiles mais tous intrigants, cet Autre que l'Humain fascine de tout temps et ce recueil de nouvelles ne fait pas exception. Un recueil varié aussi bien sur le ton que sur la forme et sur la diversité des personnages en présence.

On débute avec un poème de jeunesse de Manon Fargetton dans lequel on sent le talent en gestation dans le choix des rimes et la structure même, une histoire qu'on aimerait continuer.

L'enfant et l'Abîme de Danielle Martinigol est une sorte de préquelle à sa saga des Abîmes d'Autremer. Les Abîmes étant des entités assez immatérielles ressemblant à des baleines gigantesques et fantomatiques, sortes de guides spirituels interplanétaires. Sa rencontre fortuite (ou pas) avec un jeune garçon dont l'ouverture à l'altérité augure de bonnes choses pour le futur touche au sublime par la délicatesse de ses évocations.

Dans Arthros, Joëlle Withembert prend un ton beaucoup plus acide. Elle évoque la sexualité, l'inversion des rôles, la notion de consentement, d'identité sexuelle et de liberté à disposer de son corps, Autant de thèmes très actuels remis dans un contexte antérieur (le recueil a 15 ans). La notion d'appréhension et de complexité du langage est central avec une race d'extraterrestres insectoïdes dont certains actes de cruauté n'ont rien à envier aux personnages humains masculins absolument horrifiants dans lerus comportements. Une réflexion éthique intéressante sur la colonisation de planètes et de la terraformation.

La nuit des trois veilleurs de Pierre Bordage se situe plutôt du côté de la religiosité de ces civilisations extraterrestres. Une intrigue rapide sur fond d'épisode mystique avec un vocabulaire riche et un fil facilement appréhendable. Bordage réussit à évoquer ce thème délicat des religions qui se valent les unes les autres dans les côtés lumineux comme obscurs.

Jean-Pierre Hubert nous emmène sur Satg 5 une planète pénitentiaire où les humains et les EA (espèces associées) animaux dotés d'une IA sont retenus prisonniers par les Cams (extraterrestres ayant la forme de caméléons géants). Une amitié fragile va naître d'ouverture d'esprit de chaque côté. Un très beau message de tolérance et de découverte de l'Autre ainsi qu'une aventure assez palpitante regorgeant d'action, une histoire vraie en toile de fond sert l'émotion palpable de cette nouvelle.

Et la lumière fut est l'allégorie de Fabrice Colin dans ce recueil. Il présente un mode de vie en totalité contradiction avec la constante volonté d'expansion humaine, ces extraterrestres pacifiques et métamorphes ont une vision philosophique de la vie, de ses finalités et maîtrisent l'art du lâcher prise pour profiter à la mode épicurienne du soleil et ses bienfaits.

Avec Le langage de Ferniel, Nathalie Le Gendre clôt ce recueil par une belle histoire d'amour interstellaire où il faudra aux amants apprendre à se fondre l'un en l'autre pour communiquer et se connaître. Histoire sensuelle et assez envoûtante.

Une belle réussite que ce recueil de nouvelles, j'ai vraiment pris plaisir à renouer avec de la science fiction pur jus le temps de quelques histoires. Des envies d'évasion spatiale ? une attirance pour ces êtres venus d'Ailleurs ? vous pourrez sans problème vous lancer dans l'aventure de cette anthologie très agréable et variée sur le thème.

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