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Critiques de Nathan Hill (177)
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Les fantômes du vieux pays

La race des auteurs capables de te tenir en haleine sur 703 pages compte bien peu de d'élus. Nathan Hill en est un, et pas des moindres, crois-moi !



Même John Irving l'atteste, c'est peu dire ; et à sa suite les plus grands écrivains et chroniqueurs sont unanimes : Les fantômes du vieux pays est LE grand roman américain des deux dernières décennies, et Nathan Hill, la révélation du pays.



Et lorsque je parle de cette race d'écrivains bénis des lieux et divinement doués, je ne parle pas de ces auteurs habiles à te tenir en haleine « facilement » à l'aide de schémas narratifs maintes fois utilisés, certes efficaces mais ayant depuis longtemps perdu toute saveur, secs, désespérément fades. Suivez mon regard.



Nathan Hill, lui, court dans le peloton de tête. Il nous livre un premier roman exigeant (oui, tu as le droit de ne pas le croire en refermant le livre, mais je te promets l'information est exacte, c'est un premier roman), affuté et terriblement passionnant. S'il lui fallu dix ans pour le terminer, tu n'auras besoin que quelques jours pour en venir à bout, une semaine tout au plus. Aussitôt embarqué, te voilà chahuté, entrainé dans le tumulte des époques, le vacarme des lieux, le fracas des personnages. A peine as-tu pris tes marques dans une aussi insignifiante que sage banlieue de l'Illinois dans les années 80, que tu te trouves transporté dans le Chicago en ébullition de l'année 1968, bouleversé par les mouvements pacifistes, anarchistes et féministes. Deux secondes plus tard, tu es en Norvège, dans les années 40, et hop, en un clin d'oeil – ou un chapitre, c'est tout comme, tu dévores ses mots comme des pâtisseries, tu engloutis ses phrases comme des pralines – tu te retrouves en 2011 ligoté à Samuel, personnage que tu feras tien et ami durant tout le roman, personnage attachant et intrigant, de ceux que l'on peut qualifier de « dotés d'une belle épaisseur psychologique ». Un homme à la recherche. A la recherche de quoi d'ailleurs ? de vérité, bien sûr. Mais crois-moi, quand c'est bien écrit, ça n'a rien d'un poncif.



Pourtant, la quatrième de couverture ne m'avait pas immédiatement emballée. Je crois même l'avoir relue plusieurs fois pour être sûre d'en avoir compris les mots. L'histoire d'une femme un peu folle qui lance des cailloux sur un politicien en course pour la présidentielle, celle d'un fils abandonnée par ladite femme, professeur de littérature désillusionné par ses étudiants aussi ignares qu'ingrats et se servant de ce fait divers pour renouer avec sa mère en publiant un livre-révélation pour le sortir de la faillite.



Bref, je n'en attendais pas grand chose et j'avais tort. de cette reconstitution aussi hasardeuse que minutieuse du passé, bien des surprises ont été dévoilées et nombreux sont les fantômes à s'être réveillés. En s'emparant de l'Amérique d'hier et d'aujourd'hui, Nathan Hill compose avec beaucoup d'humour et de talent une fresque ambitieuse et terriblement captivante.



Entre les pages des fantômes du vieux pays, l'ambiance est au détail, minutieusement dépeinte, soigneusement établie. Travail d'orfèvre ou d'historien ? de romancier indéniablement! d'une jolie trempe certainement. Alors on se délecte de descriptions truculentes, avec le sentiment de plonger dans les époques comme dans les différents bassins d'une piscine, le chaud, le froid, celui à jets ou avec des remous. Rien n'est laissé au hasard, tout est décrit avec vivacité et fougue ; les personnages, les lieux, les actes semblent prendre vie sous nos yeux. Parfois, trois pages entières sont consacrées à la « quête » de l'un des personnages, lancé à plein régime dans un jeu vidéo, et c'est à s'y méprendre vraiment, on a l'impression de voir courir son avatar sous notre nez. Un chapitre plus tard, nous sommes auprès de Faye et d'Alice dans la chambre de leur pensionnat en 1968, s'échangeant poèmes et petites pilules rouges. Parfois on se demandes même où l'auteur semble vouloir nous emmener, que viennent faire là certains personnages, quel rapport ont-ils à l'histoire. Mais en fait, on se dit que ce n'est rien de moins que la vie, au sein de laquelle gravitent une foultitude de personnages, certains majeurs, d'autres moins. Et encore ! Et puis un peu de patience ! Que dis-je, beaucoup de patience ! Accroche toi, récompense garantie à la fin. D'abord parce que tu auras réponse à tous tes questionnements, retrouvé toutes les pièces du puzzle et qu'en prime tu auras dévoré un roman au souffle éblouissant, parfois drôle, souvent désabusé, tout au long brillant.



Bref, tu l'as compris, en faisant le choix d'ouvrir Les fantômes du vieux pays, c'est dans une grande fiction américaine comme seul ce continent semble pouvoir en offrir que tu t'apprêtes à plonger. Un chef d'oeuvre, incroyablement libre, empli de bruits et de bourrasques, débordant de vie, rageusement grandiose. Un petit pavé à la fin duquel tu arriveras malheureusement trop vite. Bon sang, on en aimerait encore tellement ! Pas facile de rebondir sur autre chose après cela ! de revenir à sa pile de livres à lire en s'interrogeant sur ce qui pourrait avoir autant d'ampleur que ce roman ! Une chose est sûre, ce livre va continuer de nous hanter et de faire de même avec les pages des autres livres que nous commencerons ensuite.



Parfait, je crois que l'idée me plait.
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Les fantômes du vieux pays

Breaking news ! Le gouverneur Packer, politicien américain conservateur à la mèche rebelle (toute ressemblance avec une personne existant ou ayant existé serait purement fortuite) vient de se faire agresser à Chicago ! L’agresseur(e) se nomme Faye Anderson, une femme de soixante ans, surnommée désormais par la presse « Calamity Packer ».



Tout le pays a les yeux rivés sur Chicago. Tout le pays sauf une personne : Samuel Anderson. Samuel est un professeur de lettres à l’université qui a raté sa carrière d’écrivain. Et pour oublier qu’il a raté sa carrière, Samuel passe son temps libre à jouer en ligne.



Quelle surprise lorsqu’il découvre « Calamity Packer » à la télévision pour la première fois, et quelle plus grande surprise encore lorsqu’il découvre que « Calamity Packer » n’est autre que sa mère qui l’a abandonné à l’âge de onze ans !



D’ailleurs, ce fait divers tombe à pic puisque la maison d’édition de Samuel le menace de poursuites judiciaires s’il ne rend pas immédiatement un projet de roman. Samuel décide alors de partir sur les traces de sa mère et de comprendre son geste. Il ne sait pas encore qu’il va ouvrir la boite de Pandore…



Difficile de résumer sa pensée en quelques lignes après une lecture de 950 pages !



En tous cas, je remercie les éditions Folio-Gallimard pour ce voyage aux Etats-Unis des années 1960 à 2000. Au programme à l’aller : j’ai manifesté contre la guerre au Vietnam, j’ai fumé des joints tout en écoutant Janis Joplin et j’ai découvert l’amour libre. Le retour m’a paru beaucoup plus terre à terre puisque j’y ai découvert les travers d’une époque à travers les réseaux sociaux, avec une escale par les jeux en ligne, pour finir avec les médias.



J’ai trouvé son approche du monde moderne d’une grande lucidité. Pour preuve cette citation :



"Nous sommes plus fanatiques que jamais dans le domaine de la politique, plus extrêmes que jamais dans le domaine de la religion, plus rigides que jamais dans nos raisonnements, de moins en moins capable de compassion. Nous ne voyons plus le monde que sous un angle totalitaire et inflexible. Nous passons globalement à côté des problèmes que la diversité et la communication globale engendrent. Plus personne donc ne s’occupent de principes éculés comme la vérité et le mensonge.



Sur fond de grande Histoire, l’auteur raconte également des petites histoires de la famille et des amis de Samuel. Il y a énormément de personnages et on sent que la psychologie de chacun d’entre eux a été travaillée, chaque ligne étudiée, chaque mot pesé. Le personnage de Bishop m’a personnellement beaucoup marqué.



« Les fantômes du vieux pays » est une lecture dense, volumineuse. On en prend pleins les yeux et plein les lignes. Pour moi, l’auteur aurait presque pu le séparer en plusieurs volumes. Je n’ai pas toujours été fan des romans fleuve car j’ai toujours trouvé certaines parties moins intéressantes que le reste (c’est le cas ici pour le personnage de Pwnage). Mais je vous encourage tout de même à aller au bout car cela en veut vraiment la peine.



J’ai lu que l’auteur avait mis dix ans à écrire ce roman. Le projet est ambitieux, le résultat admirable. Nathan Hill est un auteur sur qui je parie pour l’avenir !


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Les fantômes du vieux pays

SAmuel a été abandonné par sa mère et a grandi avec son père vendeur de surgelé passionné par son métier. Des années plus tard, enseignant en littérature, un avocat fait appel à lui pour écrire une lettre en faveur de sa mère qui a attaqué un candidat à la présidentielle. C’est un livre foisonnant. Il serait risqué de se lancer dans un résumé tant il y a de personnages, d’événements et de quêtes de la part des personnages. C’est une belle fresque avec des voyages dans le temps. On passe du présent durant lequel on suit Samuel au passé avec sa mère en 1968 durant les manifestations contre la guerre au Viet-Nam.

Derrière la fresque se dessine une Amérique dont les opinions sont guidées par les médias et par ceux qui présentent au mieux la vérité ou le plus rapidement, pour ne laisser aux autres que l’obligation de se défendre face à des accusations, une Amérique friande de scandales, un pays où les étudiants d’université peuvent rappeler à leur enseignant que c’est eux qui commandent, des étudiants qui pour souligner leurs actions humanitaire dans un dossier de candidature à l’université vont se rendre deux fois dans une maison de retraite car deux fois cela suffit pour le noter sur un dossier.

Ce qui m’a beaucoup plu et que je garderai en mémoire ce sont des dialogues souvent hilarants et des situations irréalistes du fait des arguments donnés par les personnages qui se défendent : l'étudiante qui a recopié un devoir sur internet mais qui soulève de manière très pertinente que comme elle a acheté le devoir, il devient sa propriété.

Malgré un personnage principal un peu mou passionné par un jeu vidéo en ligne, publié une fois, un peu perdu qui recherche désespéremment la cause du départ de sa mère “plantée en lui comm un écharde impossible à enlever”, on s’y attache pour son incapacité à comprendre ce qui lui arrive, à ne pas se libérer de son passé, de sa mère, de son ami d’enfance qui lui demande de ne surtout pas déclarer sa flemme à sa soeur.

Le roman se déroule de manière calme malgré les drames qui se révèlent doucement derrière et c’est tellement bien mené que je me suis laissée emportée sans avoir vu le dénouement arriver.

C’est une plume très précise qui déroule ce pavé. Une belle prouesse pour un premier roman au cours duquel on ne s’essoufle jamais.




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Les fantômes du vieux pays

Samuel Anderson est professeur de littérature à l'Université de Chicago. Il ne le sait pas encore, mais les nuages s'amoncellent au-dessus de lui. Il s'ennuie et passe un maximum de temps sur un jeu en ligne particulièrement prenant. Par ailleurs, il avait touché il y a 10 ans un à-valoir important sur un roman qu'il devait écrire. Il s'en révèle incapable et l'éditeur lui demande de rembourser. Il n'en a absolument pas les moyens.



Samuel ne prête pas attention à une information évoquant une femme âgée qui a projeté des cailloux sur un sénateur américain républicain en campagne. Il ne va pourtant pas tarder à apprendre qu'il s'agit de sa mère, qui a quitté le foyer lorsqu'il avait 11 ans et dont il n'a plus jamais eu de nouvelles.



Sur cette trame se déploie un roman foisonnant et fascinant, qui nous fait retourner au Chicago des années 60 et particulièrement les émeutes de 1968. L'éditeur accepte de passer l'éponge sur la dette de Samuel, à condition qu'il écrive un livre sur sa mère, surnommée "Calamity Packer" par les medias. Ce qui suppose qu'il la rencontre. Il n'en n'a guère envie et encore moins de faire son éloge dans un livre. Il lui en veut toujours de son départ inexpliqué.



Il y a déjà eu de nombreux billets sur ce premier roman de 700 pages, je ne vais donc pas donner plus de détails sur l'intrigue, qui sont d'ailleurs très nombreux, les digressions ne manquent pas. Si j'ai eu un peu de mal au départ, trouvant un peu trop de longueurs, j'ai fini par ne plus le lâcher, avide d'en savoir plus et de voir se dénouer les fils reliant le passé au présent.



Au-delà de l'histoire de famille de Samuel, c'est un portrait de l'Amérique conservatrice et puritaine, des soubresauts racistes, misogynes et autres fléaux toujours bien présents, avec les manipulations et la violence qui vont avec.



L'ensemble est époustouflant, j'ai admiré avec quelle maestria ce jeune auteur a dépeint les personnages, y compris les secondaires comme cette étudiante, tricheuse patentée et imperméable aux remords, ou l'accro aux jeux vidéos, ayant perdu tout contact avec la réalité physique. Le ton est souvent drôle et moqueur, Samuel pratique un humour vachard qui fait mouche.
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Les fantômes du vieux pays

Livre très intéressant et captivant. J'ai eu parfois du mal entre les retours en arrière ou même les différents personnages que l'on suit qui parfois ne m'ont pas paru essentiels pour l'histoire, mais c'était tout de même sympathique.

Une fois qu'on a compris le procédé de l'auteur, on se laisse guider et c'est agréable.

Un auteur à suivre certainement !
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Les fantômes du vieux pays

Alors là... Les bras m'en tombent ! J'ai trouvé cela tellement racoleur. Certes, c'est une assez belle critique de la société américaine (voire même occidentale)... Mais nom d'un pim's ! L'écriture en devient redondante, et comme le premier chapitre à mon sens n'en finissait pas...

Je m'en suis arrêtée là. A la page 20 plus précisément.



Bref, je serais par contre ravie que l'on en débatte. Si vous poussez plus ou moins loin que ce nombre fatidique, venez me conter votre ressenti.



Bonne lecture :)
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Les fantômes du vieux pays

Grand roman ! --- Avec beaucoup d'humour et au travers de l'histoire de Faye, de son père émigré de Norvège pendant la 2ieme guerre mondiale, de son fils Samuel, Nathan Hill nous interroge sur la difficulté à faire des choix qui engagent toute notre vie. Y a t il un déterminisme à prendre toujours les mauvaises décisions, à courir après des vies rêvées plutôt que de vivre dans la réalité. Et enfin a-t-on toujours la liberté de décider (la partie sur l'addiction aux jeux vidéo est géniale) ? On voyage beaucoup, on rit, et on s'attache à tous ces personnages tout à fait imparfaits
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Les fantômes du vieux pays

Voici le premier roman de Nathan Hill, Les fantômes du vieux pays ! Un pavé de 700 pages, une fresque de vie aux Etats-Unis qui couvre plusieurs décennies jusqu’à notre époque, les différentes strates du passé se chevauchant. Ajoutez à cela un voyage en Norvège dans le présent et le passé, un nombre de personnages assez impressionnants dont le narrateur nous fait découvrir tour à tour le point de vue… Vous comprenez pourquoi les critiques parlent de roman ambitieux et de jeune prodige à propos de son auteur.



Cet enchevêtrement de faits, d’Histoire avec un grand H, la guerre du Vietnam, les révoltes féministes, Mai 68 et les émeutes de Chicago, le 11 septembre, tous ces faits historiques entremêlés à la petite histoire des vies médiocres marquées par la peur de l'échec, par le sentiment d’abandon, est assez ahurissant et vous laisse pantelant. Un chaos que l’écrivain parvient pourtant à mettre en ordre car il y a du génie dans ce roman même si parfois il y a aussi quelques faiblesses.



En tout cas, je l’ai lu avec beaucoup de plaisir, rapidement, et de temps en temps en me tordant de rire ! Mais le rire, il faut bien le dire a toujours un arrière-goût amer et ironique car il dénonce les travers de notre société ou les blessures secrètes des personnages. Ainsi l’on rit des déboires de Samuel, le personnage principal du roman, écrivain raté, professeur d’un petite université, de ses démêlés avec Laura, son étudiante, on rit de ses pleurs incessants et incontrôlables, mais l’on est en empathie avec lui, avec son enfance traumatisée par le départ de sa mère, et par son amour perdu, Bethany. Et que dire de son ami Pawnage si addict aux jeux vidéos qu’il ne vit plus dans la vie réelle et manque en mourir. Il y a là, à la fois, la critique d’une société qui finit par vivre par procuration sur écran interposé, mais aussi toute la tragédie de la solitude et de l’échec.

La satire de la société américaine actuelle est donc bien menée avec ses jeux de pouvoir entre républicains et démocrates, avec ces politiciens véreux, ces hommes de « culture » comme Periwinkle, l’éditeur de Samuel, qui ne pensent plus littérature mais argent et rentabilité. Nathan Hill n’est pas plus tendre avec la société des années soixante. La condition féminine y est décrite dans toute son horreur et c’est la mère de Samuel, alors lycéenne et étudiante qui en est marquée à jamais. Les hommes politiques n’hésitent pas à mener un jeu trouble en attisant la contestation et en ordonnant de tirer sur les étudiants. La lutte contre le racisme et la ségrégation se solde par l’assassinat de Martin Luther King.



Un roman qui a donc de grandes qualités même si parfois le récit présente des longueurs ou un trop plein ! C’est le défaut propre à un premier roman : on sent que l’écrivain veut tout dire là où il pourrait parfois suggérer ou élaguer!

D’autre part, j’ai trouvé la fin un peu trop consensuelle : les réconciliations de Faye avec son père, de Samuel avec sa mère, avec Bethany. Bien sûr, Samuel a grandi car il s’agit aussi d’un roman d’initiation mais cette « morale » qui dit que l’on doit s’efforcer de comprendre les autres, m’a paru plutôt démonstrative.

Mais pour ne pas rester sur cette note négative, je veux terminer en soulignant la maîtrise de Nathan Hill dans l’écriture de sa comédie humaine. Le roman est agréable à lire, on s’attache aux personnages, on apprécie l’humour corrosif, et l’on découvre ou l’on revit, pour les plus âgés, les évènements des cinquante dernières années des Etats-Unis qui sont aussi un peu notre histoire..


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Les fantômes du vieux pays

Ambitieux, brillant, foisonnant, attachant, renseigné... Le roman de mon année 2017 sans aucun doute. On se laisse prendre immédiatement dans le maelstrom de cette histoire à la fois intime et qui embrase 40 ans de la vie des Etats-Unis. Les chapitres consacrés à l'addiction aux jeux vidéos m'ont scotchée... devant mon livre.

A mettre de toute urgence sous le sapin des amateurs de littérature américaine !
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Les fantômes du vieux pays

Nathan Hill, auteur outre-Atlantique qui « excelle dans l’art d’être génial », publie son premier et ambitieux roman (qu’il a mis dix ans à écrire) Les Fantômes du vieux pays, « LE grand roman américain des deux dernières décennies ». Citations respectives de John Irving et du New York Times. Rien que ça.

Et pourtant, je suis difficilement venue à bout de ses 703 pages.



La vie de Samuel Andersen, le narrateur, se résume à ses cours d’anglais en tant que professeur dans une médiocre université, face à des médiocres élèves, le silence gênant du clavier quand il fixe la première page blanche de son grand roman tant attendu, et sa communauté d’elfes sur Elfscape, monde de réalité virtuelle sur Internet avec laquelle il combat dragons et trolls. Jusqu’à ce que sa mère, qui l’a abandonné à l’âge de onze ans, réapparaisse et vienne faire voler en éclat son train-train de dépressif. Samuel plonge alors dans les méandres de son enfance, démêle les écheveaux du passé secret de sa mère pour grandir enfin.



Mon avis sera court, à l’inverse du roman qui est beaucoup trop long.

Je suis passée complètement à côté de ce livre, qui est pourtant d’une grande richesse. C’est à la fois un appel au courage, un portrait multi-générationnel peu complaisant de l’Amérique et un roman sur le poids de l’enfance, sur notre construction en tant qu’adulte, sur le passé de nos parents et tout ce qui se transmet à nos enfants.



Nathan Hill a une jolie plume, mais ne connaît pas la concision. J’aime quand l’auteur va à l’essentiel, quand les mots sont concentrés, quand on va au cœur des choses. La plongée de Samuel dans son enfance, sa quête pour obtenir des réponses sur le passé de sa mère sont passionnantes, maisnoyées dans un océan de digressions, d’informations sans intérêts, de palabres (alors que, parfois, une seule phrase suffit).



Les personnages secondaires sont trop travaillés, occupent trop d’espace par rapport à l’importance qu’ils ont dans l’intrigue. Ils ne sont que des prétextes pour aborder des sujets chers à l’auteur. Sujets intéressants au demeurant, mais hors-sujet. Comme ces conversations téléphonique sans queue ni tête entre Samuel et son éditeur donneur de leçons. Au secours.



J’ai failli abandonner ma lecture plusieurs fois, alors que j’essaie de toujours finir un livre que j’ai commencé. C’est vous dire mon degré de satisfaction. Bref.



Mais peut-être l’avez-vous lu, et adoré ?!
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Les fantômes du vieux pays

Le livre d'un écrivain doué, mais qui se regarde écrire. Où se trouve la nécessité de raconter cette histoire ? Nous trouvons plutôt le savoir-faire du bon élève qui sait y faire. Ça ne suffit pas.
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Les fantômes du vieux pays

Très belle réussite. D'habitude les secrets de famille sont réservés aux femmes écrivains voire leur seul terrain,

N.Hill prend le flambeau et l'élève au sommet.Les USA des révoltes étudiantes de 68 à Occupy Wall street sont le décor de ce roman de la fuite.

Tous les protagonistes trahissent ceux qui les aiment tout en croyant les aider et s'enfuient poussés par leurs démons intérieurs .

La construction en flash back avec des personnages mirroirs qui se répondent d'une époque à l'autre est envoûtante.

Avec en plus l'humour caustique de l'auteur sur son époque, étudiants, financiers et éditeur sont passés à la moulinette.
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Les fantômes du vieux pays

Sa mère l’a abandonné alors qu’il avait 11 ans. Elle a disparu et n’a jamais donné la moindre nouvelle. Vingt ans plus tard, Samuel est devenu prof d’anglais dans une petite université. Il reçoit un coup de téléphone d’un avocat lui annonçant que sa génitrice a été arrêtée pour avoir agressé en public un candidat à la présidentielle. L’avocat lui demande d’écrire une lettre de soutien pour plaider sa cause. Hors de question pour Samuel, qui voit au contraire dans cette affaire une occasion de prendre sa revanche. Devant honorer un contrat avec un éditeur sous peine de se voir traîner en justice, il décide d’écrire un livre à charge sur cette mère indigne dont l’histoire passionne les médias. Pour mener son projet à bien il va devoir remonter le fil d’une destinée familiale mouvementée où subsistent beaucoup de zones d’ombres, quitte à réveiller quelques fantômes depuis longtemps endormis.



Un premier roman américain de plus de 700 pages qui nous emmène du Chicago d’aujourd’hui au New-York post 11 septembre, des émeutes étudiantes des années 60 à la Norvège des années 40. L’enfance de Samuel, son amitié avec Bishop balayée par la guerre en Irak, son histoire d’amour impossible avec Bethany la violoncelliste, la jeunesse de sa mère étudiante, le passé mystérieux de son grand-père, des personnages secondaires sur lesquels on s’attarde longuement comme Pwnage l’accro aux jeux en ligne ou la vicieuse Laura Pottsdam. Les fils narratifs se croisent, s’éloignent, se coupent subitement ou se rejoignent définitivement avec une virtuosité qui force l’admiration.



Un roman fleuve hyper construit et hyper maîtrisé. C’est drôle, cynique, terriblement lucide et sans la moindre illusion pour l’Amérique actuelle. Quelques bémols tout de même. Certaines longueurs (logique), les passages sur la jeunesse de la mère que j’ai trouvés moins passionnants et une ficelle romanesque avec le personnage du juge un peu trop grosse pour être totalement crédible. Mais je pinaille. Tomber sur un auteur de 39 ans capable de trousser un premier roman aussi ambitieux et aussi abouti ça n’arrive pas tous les jours alors autant ne pas bouder son plaisir.


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Les fantômes du vieux pays

J’ai pu lire ce roman grâce à Babelio et aux éditions Gallimard que je remercie grandement pour cette découverte de la rentrée littéraire.

Quand j’ai reçu le roman, j’avoue avoir été un peu effrayé dans un premier temps par le poids de ce livre et ses 720 pages. Mais j’ai commencé doucement ma lecture. Une fois passés les quatre premiers chapitres et la découverte des différents personnages que l’on va suivre tout au long du récit, j’étais alors plongée dans l’histoire. Avec une écriture fluide, drôle et parfois crue l’auteur nous dresse un parfait portrait des protagonistes. Certains moments avec le personnage de Samuel sont hilarants.

Mais des passages de cruauté et de drames quotidiens contrebalance les moments drôle qui font sourire le lecteurs. Nathan Hill sait jouer avec les émotions de son lecteur sur plusieurs registres. Et c’est tellement agréable à lire.

Le récit central se passe en 2011 quand Samuel fait les recherches sur sa mère, Faye, ayant agressé un gouverneur. Mais l’auteur nous offre quelques retours en arrière pour mieux appréhender et comprendre les personnages. Ainsi on découvre la jeunesse de Samuel avant le départ de sa mère. Et au fil des recherches de Samuel, des bribes de la vie de Faye en 1968. Une mise en perspectives qui nous permet de mieux comprendre les agissements des personnages dans le présent.

Les Fantômes du vieux pays est donc un coup de coeur de la rentrée littéraire pour moi. J’ai adoré l’écriture de Nathan Hill. Et bien sûr sa traduction par Mathilde Bach. C’est une très belle découverte d’un premier roman qui nous plonge dans le quotidien aux Etats-Unis de plusieurs générations.
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Les fantômes du vieux pays

Le roman de Nathan Hill est une somme, le résultat d'une addition improbable mais réussie. L'ensemble débute est une féroce critique des médias contemporains. Au Etats-Unis, en 2011, le Gouverneur Packer, candidat à la présidentielle, est victime d'un "attentat". Du moins est-ce ainsi que les journaux télévisés qualifient le fait qu'une femme âgée ait jeté des poignées de gravillons sur le politicien alors qu'il traversait un parc. Faute d'informations fiables, la machine médiatique s'emballe, des "experts" s'expriment ad nauseam, des schémas expliquent de façon scientifique la trajectoire des projectiles, le passé de la vieille dame est fébrilement recherché et très rapidement, de raccourci en raccourci, elle devient CALAMITY PACKER, UNE HIPPIE EXTREMISTE,PROSTITUEE ET ENSEIGNANTE.



Ce portrait à charge est une caricature grossière pour faire le buzz,nourrir d'un brouet faisandé un public toujours plus avide de sensationnalisme et de réponses immédiates et simplistes. Faye Andresen-Anderson est jetée en pâture aux Américains, sans que son fils Samuel soit au courant de la situation. Sa mère a quitté le domicile conjugal, lorsqu'il avait 11 ans, l'abandonnant ainsi que son père Henri. Elle est partie sur la pointe des pieds, en catimini, sans fournir la moindre explication. Depuis, le garçonnet est devenu une trentenaire assez solitaire, professeur de littérature à l'université et membre d'une guilde sur le jeu en ligne Elfscape.Il juge son métier tel qu'il doit le pratiquer débilitant, essaie depuis dix ans d'écrire un roman et éprouve le sentiment de passer à côté de son existence.



Un appel de l'avocat de sa mère va le sortir de la routine dans laquelle il s'est enlisé. Simon Rogers veut qu'il rédige une lettre en faveur de Faye. Comment accorder une faveur à celle qui a fui, la seule à savoir calmer ses innombrables chagrins d'enfant, ses crises de pleurs de catégories 1 à 4, sa sensibilité d'écorché vif ? Plutôt crever ! Ce non catégorique va être bouleversé par une donne inattendue. Samuel a perçu, dix ans auparavant, une très forte somme pour un roman jamais écrit. Guy Periwinkle, son éditeur, le menace de poursuites en justice s'il ne lui fournit pas le travail demandé. Pourquoi alors ne pas rédiger une biographie assassine de sa mère ? Solder en quelque sorte ses comptes, avec la maison d'édition et surtout avec Faye. Comme un saumon qui remonte la rivière, il va explorer le passé de sa mère et cette démarche l'amènera encore plus loin, sur les traces de son grand-père,qui a quitté sa Norvège natale durant la Seconde Guerre Mondiale. Et si les gravillons balancés à la face du Gouverneur Packer trouvaient leur explication dans cet exil, dans les fantômes qui l'ont suivi aux Etats-Unis ?



Nathan Hill nous raconte la vie des trois générations d'Andersen, la façon dont Frank ( avant Fridtjof) a influencé le cours de l'existence de Faye , qui à son tour, a imprimé sa marque sur celle de Samuel. Ce roman nous parle des liens entre parents et enfants, des chemins que l'on emprunte dans la vie en fonction des drames, des carences affectives, des malentendus survenus durant l'enfance. L'auteur ne néglige pas non plus le rôle déterminant de l'époque dans laquelle les personnages ont grandi avec pour chacun une date déterminante : 1940,1968, 2001.



Si la famille Andersen est au coeur du livre, les personnages qui gravitent autour d'elle sont aussi très intéressants. Représentatifs de notre époque, deux d'entre eux, incarnent, tout en restant crédibles, des dérives actuelles: Pwnage, l'accro au jeu en ligne ou Laura Pottsdam, étudiante et tricheuse invétérée. Cette dernière, sans avoir le QI d'Einstein, a compris toutes les failles du système et les exploite sans aucune vergogne, élevée par une mère pour laquelle la fin justifie tous les moyens. Ces portraits,extrêmement caustiques, ne sont les seuls à accrocher le lecteur. Nathan Hill fait exister un myriade d'individus, trouvent toujours les mots justes, les détails pour les rendre vivants.



Critique acerbe des Etats-Unis, roman initiatique, fresque historique, ce roman-somme cache encore un atout majeur. Non content de dresser le tableau d'une certaine Amérique, Nathan Hill parvient encore à donner une autre dimension à son histoire. Derrière les faits, les interactions entre les protagonistes, le lecteur devine la présence de très anciennes divinités nordiques. En coulisses, entre les lignes, elles tirent peut-être les ficelles et le roman se pare d'irrationnel.



Une merveille



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Les fantômes du vieux pays

Je viens de terminer ce roman, commencé  en octobre 2020, ponctué  de pauses... J'en  attendais beaucoup , trop peut être . L'auteur,  Nathan Hill a mis 10 ans pour écrire ce roman de 960 pages. Avec bien sûr  des faits historiques  et inventés,  romancés  dont il nous les expliquent en remerciement. 



Son roman a été colossal,  beaucoup de travail  d'écritures,  de lieux,  de pensées, riche en personnages bien décrits.  Des situations  difficiles aussi mais j'étais  toujours  en attente de quelque  chose  de plus corsé... 



Samuel, professeur d'anglais à  l'université  de Chicago ,  abandonné par sa mère à  l'âge de 11 ans me semble t il , reconnait cette dernière  à  la télévision  lors d'une  agression du gouverneur Packer dont elle est l'instigatrice.  Tout démarre donc de là.  Il est en plus acculé  par son éditeur qui le menace en justice si il ne sort pas le livre plein de révélation que lui a promis Samuel en échange d'avance financière conséquente ...



J'ai  donc attendu,  entre des chapitres très longs sur le passé de sa mère Faye en 1968, ses idées,  ses craintes,  ses peurs, ses mauvaises décisions,  sur fond de crise de 1968... 



Des passages sur l' enfance de Samuel , ses amis dont Bishop, bethany et ses partenaires de jeu virtuels , plus tard dont Pwnage , dont j'ai  trouvé ce passage  convaincant , structuré  et même attachant . Le reste n'est  que "gentillet", les fantômes du passé ne sont au fond,  pour ma part , que le reflet de la perception  de la vie de chacun.... 





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Les fantômes du vieux pays

Samuel Anderson est un professeur désabusé à l'université de Chicago. Promis dans sa jeunesse à un bel avenir d'écrivain, il a connu une gloire momentanée, avec une nouvelle qui lui a fait conclure un contrat pour l'écriture d'un roman...qu'il n'a toujours pas écrit dix ans plus tard.

Accro aux jeux vidéo, il trouve réconfort dans une existence virtuelle où il mène les combats qu'il ne peut mener dans la vraie vie. Quand sa mère, Faye Packer, qui l'a abandonné à l'âge de onze ans sans explications, occupe les devants de l'actualité pour avoir agressé un candidat à la Présidentielle, Samuel est contacté conjointement par l'avocat de sa mère, qui le veut comme témoin de moralité, et son éditeur, qui le met au pied du mur pour la livraison du roman. Samuel négocie alors un récit sur sa mère et c'est une plongée dans sa propre enfance et la jeunesse de Faye.

Un roman dense, étourdissant de finesse, analysant une pléthore de personnages, avec un regard acéré et caustique, et pointant du doigt les travers de l'Amérique. L'humour est présent, féroce et allié à un talent certain pour nous faire ressentir les émotions des protagonistes...Quand ils souffrent, on le ressent, quand ils aiment, notre cœur se déploie.

Qu'il parle de musique, de pêche, de jeux vidéos ou de littérature, que l'on soit en 1968, 1988 ou 2011, à Chicago, en Norvège ou en Afghanistan, l'auteur m'a passionnée de bout en bout. Il a les mots justes pour parler de l'amitié, du courage, de la solitude, et chaque sujet est richement évoqué.

L'incursion de Faye à l'université est très intéressante aussi, apportant un éclairage sur la manière dont était comprise la fameuse liberté sexuelle que l'on soit homme ou femme, la plongée historique dans les mouvements contestataires est passionnante également.

Un premier roman totalement maîtrisé, autant dans le fond que dans la forme, et dont l'épaisseur ne doit pas décourager, tant il est aisé d'y plonger et difficile de le lâcher. Découvrez ces fantômes, les Nix, et ce roman vous hantera longtemps !


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Les fantômes du vieux pays

L'Amérique dans toute sa grandeur mais aussi dans toute sa faiblesse se voit tirer le portrait ici. Cette fresque dressée par Nathan Hill est grandiose. Je n'ai qu'un mot : merci.

https://pamolico.wordpress.com/2018/01/16/un-roman-ambitieux/
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Les fantômes du vieux pays

Une belle claque. Un premier roman écrit de main de maître. Gros pavé de 700 et quelques pages. Mais c'est amplement suffisant pour toute l'intrigue.



L'histoire commence fort avec une femme qui lance des cailloux sur un gouverneur républicain. Pendant ce temps là, un homme (professeur dans une université et fan des jeux vidéos) est l'une des rares personnes du pays à ne pas savoir ce qu'il vient de se passer. Le truc, c'est que la femme qui a lancé ses cailloux, c'est sa mère et elle l'a abandonné quand il avait une dizaine d'années. Ca c'est pour mettre l'eau à la bouche, la suite c'est du même acabit !

C'est super bien écrit, c'est fluide, on est happé, on veut savoir, on sait et quand on referme le bouquin, on se dit que y'a des livres comme ça qui changent, qui sont différents, qui sortent du lot. Les fantômes du vieux pays en fait parti, croyez-moi.









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Les fantômes du vieux pays

Bon , le livre a failli me tomber des mains...Je crois que j'ai sauté quelques pages , mais c'est finalement un merveilleux voyage en Amérique à la fin des années 60.Qui se souvient du choix d'Hubert Humphrey ( qui est caricaturé dans le livre , alors qu'il était un ardent défendeur des droits civiques)comme candidat démocrate à l'élection présidentielle

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