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Critiques de Niko Tackian (2277)
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Solitudes

Informations avant le départ, Solitudes de Niko Tackian nous invite à goûter aux nuits glaciales, aux silences adamantins, oui, oui, et à louvoyer dans l’océan immaculée des forêts enneigées !Vous rêviez d’un séjour près du cercle polaire où les températures négatives sollicitent tout votre organisme, entendre bruire le vent soulevant des tapis de neige, admirer des nuits étoilées avec l’espoir d’observer des auréoles boréales … alors partez pour le Vercors vous y trouverez tout ce que vous espériez d’une aventure polaire. La tempête Coralie est prête à se déchaîner et va bloquer toute une vallée mais je vous rassure Niko Tackian nous a fignolé un programme d’enfer.



Le Vercors s’est endormi, l’agitation de la belle saison a disparu, les chemins de randonnée désertés, les brebis aux abris. Les deux bergers sont au repos, les deux gardes de l’Office National des Forêts inoccupés. La vallée est silencieuse, les forêts endormis, la montagne a revêtu son manteau hivernal, seul un loup solitaire se déplace dans cet univers figé où le blizzard va tout redessiner.



C’est dans ce décor grandiose, froid, inconnu et mystérieux que Nina Millinsky, inspectrice nouvellement nommée à Grenoble va évoluer. Peu familière des sorties en condition extrême elle va devoir s’adapter très vite: la découverte d’un corps sans vie dans les étendues solitaires du Massif montagneux du Vercors a été signalée. Une découverte macabre qui va l’obliger à sortir de sa zone de confort et à affronter un milieu rude, parfois dangereux par ces temps de frimas où les températures chutent.



La scène de crime est irréelle: une jeune femme nue pendue au seul arbre des environs, un pin crochet, et le dos scarifié d’un mot en grec ancien, αλήθεια , dont la signification, vérité, va être vite trouvée. L’homme qui a découvert le corps est pressenti comme le suspect numéro un, le coupable idéal. Mais très vite une succession d’événements remet en cause cette hypothèse et l’harmonie hivernale est définitivement rompue. Traques et courses poursuites vont esquisser dans ce décor grandiose des chassés-croisés. Un décor époustouflant qui devient vite angoissant, étouffant, inquiétant. Vérité ou mensonge, Nina Millinsky doit patiemment rassembler les pièces du puzzle en slalomant entre passé et présent.



Quelle atmosphère! Il y avait longtemps que je voulais découvrir Niko Tackian, avec Solitudes, son huis clos montagnard, j’ai renoué avec toutes les émotions qui me font vibrer lorsque je lis un roman policier : rythme effréné, enquête à rebondissements, intrigue tortueuse, suspense, évasion, dépaysement, rencontres. Ici, l’environnement n’est pas qu’un décor, la montagne est personnifiée et elle incarne l’état émotionnel des personnages. L’angoisse palpable s’échappe des brumes pour mieux obscurcir les esprits. Peu à peu une esthétique de l’ombre, du noir s’installe pour exprimer l’état de délabrement intérieur, la vulnérabilité et la tension psychique des personnages. Le Vercors menaçant fait trembler.



La vallée, elle, reste un lieu d’asile chaleureux où se côtoient des personnages cabossés par la vie, venus s’y amarrer afin de se réinventer, se reconstruire. Une communauté hétéroclite où chacun s’accepte sans poser de questions mais qui respecte Dame nature. Des portraits d’hommes qui ont en commun de s’être réalisés en se confondant avec la terre, captant son esprit, son énergie et en totale communion avec le vivant. Des grammairiens d’un espace préservé, d’un territoire arpenté au quotidien, dont les sens aiguisés ont favorisé l’éclosion de dons personnels. Un concentré de solitudes et un éventail de personnages hors du commun qui apporte au récit une touche de spiritualité, de mysticisme, d’humanité et de poésie. La trame narrative, elle, permet d’évoquer la force des sentiments et des relations humaines et la nécessité de renouer des liens avec la nature.



Une immersion réussie dans le massif du Vercors grâce à Solitudes de Niko Tackian. Une lecture vivifiante qui m’a procuré autant de plaisir que lorsque j’ai découvert Sandrine Collette ou Caryl Férey. Un thriller captivant.



Pas encore prête pour les adieux, emmitouflée de la tête aux pieds, je déchausse mes raquettes et pressée de me réchauffer je file vers le seul troquet ouvert où, après m’avoir salué, le cafetier me propose un rhum histoire de me revigorer enfin.

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Toxique

Et bien voilà comme quoi il ne faut pas rester sur un premier avis mitigé.



J'ai dévoré ce roman, je me suis prise d'amitié pour les personnages . J'ai trouvé l'auteur très attentif a ses personnages . Ce ne sont pas des êtres parfaits. Ils sont parfois aussi écorchés par la vie.

Mais pour être un coup de cœur il aurait fallut que ce roman soit un peu plus touffu… approfondir sur le père violent , sur l'homme qui l'a remplacé, sur des petits détails qui auraient pu donner une dimension encore plus grande à cette histoire, et permettre au lecteur d'avoir des réponses à tout. approfondir aussi un peu plus le côté psychologique.



Il faut reconnaître que le rythme donné par l'auteur fait que l'on tourne les pages sans s'en rendre compte, et puis son écriture est assez addictive.



Une belle surprise , et pourtant je partais sur la réserve.. d'autres romans de cet auteur suivront.

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Respire

Il y a des qualités dans les romans de Niko Tackian, mais tellement de faiblesses aussi...



Alors, trois étoiles pour les qualités à savoir un style plutôt enlevé, des chapitres courts qui se lisent vite -- et c'est bien ce qu'il convient de faire avec ce genre de texte que l'on oubliera inévitablement --, une ambiance assez prenante avec l'installation d'un huis clos qui pourrait devenir prenant en évitant les poncifs, une capacité à distraire le lecteur qui n'en demande pas plus et de ce point de vue c'est plutôt réussi.



Mais du côté des faiblesses, le recensement serait long. Je retiens surtout le plagiat d'autres histoires avec ce mur invisible, ces références inévitables à Shutter Island qui conduiront le lecteur à anticiper le dénouement. Et puis de petites incohérences comme le souffle du mistral dans l'océan Atlantique... Passons.



Le comble reste la référence inappropriée à Moby Dick car le héros de Tackian n'a vraiment rien à voir avec Achab, c'est un faible, un paumé sans objectif, à mille lieues du mythique capitaine et de l'équipage du Pequod.



Bon, trois étoiles pour cette petite respiration qui n'étouffera aucun lecteur amateur d'un vrai bon thriller dont on reste hélas bien loin.









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Celle qui pleurait sous l'eau

Un dimanche matin de juillet, José se rend très tôt à la piscine où il est maître-nageur sauveteur depuis 5 ans, pour prendre son service. Il est chargé aussi de la coordination des activités aquatiques. Quand il arrive, il voit au centre du magnifique bassin Art Déco, le corps flottant d'une femme : "une longue traînée rouge s'échappait des poignets de ce corps inerte..". le suicide paraît évident.

Le commandant Tomar Khan et son équipe : Rhonda, Dino et Francky sont chargés de l'affaire, affaire qui paraît simple à Tomar et qui ne semble pas nécessiter d'enquête. Mais Rhonda, son amante et collègue, ne l'entend pas de cette oreille. Pour elle, Il est impossible, qu'une jeune femme comme Clara, aussi lumineuse, courageuse et passionnée, en soit venue à mettre fin à ces jours. Il est hors de question de laisser tomber, il faut chercher l'origine de cette souffrance qui l'a conduite à ce geste. Car le maître-nageur reconnaît qu'il y avait souffrance chez Clara puisqu'elle pleurait sous l'eau... Il explique : "Celle qui pleure sous l'eau" est une expression utilisée en compétition : "Quand un nageur vient s'entraîner et qu'il traverse des épreuves dans sa vie privée, on lui dit qu'il n'a qu'à pleurer sous l'eau, là où personne ne pourra le voir".

Quant à Tomar, lui a d'autres soucis. Il est convoqué et interrogé par la nouvelle procureure. Saura-t-il faire face ?

J'ai appris en fin de lecture que Niko Tackian avait déjà écrit deux autres romans avec les mêmes personnages. Cela ne m'a en aucune manière gênée de ne pas les avoir lus avant.

J'ai été emportée dès le début par ce polar où la réalité dépasse presque la fiction. En effet, dans ce roman l'auteur traite avec une grande sensibilité de la manipulation psychologique que certains n'hésitent pas à faire subir aux femmes chez qui ils sentent une faiblesse, une fragilité ainsi que des violences conjugales. Quelles soient physiques ou psychologiques, ces violences indignes de l'être humain ont du mal à être prises en compte par la justice.

Niko Takian rend un bel hommage à ces femmes et au courage qu'elles déploient, pour échapper à l'emprise de ces ignobles personnages. Ara, 83 ans, mère de Tomar personnifie magnifiquement cette peur omniprésente du mari violent et la force et le courage extraordinaire déployés pour échapper à ces maltraitances et, plus tard aider des femmes dans la même situation.

L'écrivain profite aussi de ce roman pour décrire ces zones de non-droit où dealers et caïds se côtoient, vivant principalement du commerce de la drogue.

Un polar magnifique qui rend un bel hommage aux femmes !


Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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Triangle noir

Un monde sombre, ténébreux, glacial s'offre à nous.La peur, la vengeance, des meurtres plus sordide des uns et des autres, du sang, beaucoup de sang , des prélèvements d'organes, sont les principaux mots pour résumer cette histoire. L'auteur nous plonge dans les tréfonds de la folie humaine, il nous emmène aux portes de l'enfer, dans univers oppressant. Une histoire qui n'est pas écrite pour ménager les neurones des lecteurs , une tension extrême est déployée. Un thriller psychologique , dans tous les sens du terme, ils torturent ses lecteurs, aucune pitié, le coté psychopathe de l'auteur refait son apparition . Nous sommes en immersion totale, Suite à un mail anonyme , avec de coordonnées GPS, les gendarmes se retrouvent sur une scène de crime, où ils font découvrir , l'horreur, le corps de deux jeunes hommes, marqué avec un symbole "Le triangle Noir", et certains de leurs organes ont été prélevés. L'enquête s'avère complexe, elle est confié à Max Keller reconnu pour son travail assidu, rien né l'arrête , jusqu'au renouement d'une affaire, Pierre Martignas, psy en criminologie, qui s'est reclus, dans un chalet au fin de fond de la foret, pour se retrouver, se ressourcer, suite à sa dernière enquête qui s'est mal passée. Il est appelé par une femme qui veut découvrir la vérité , savoir le pourquoi du comment pourquoi autant de morts. Une enquête qui va être mener parallèlement. Une histoire qui nous mène des Vosges aux États Unis, ou des cas similaires d' assassinats ont été perpétrés Avons nous a faire à une secte , qui mène des rites sataniques, avons nous a faire à un tueur en série, avons nous à faire à un ou plusieurs tueurs. Cette enquête menée , parallèlement, va s'e télescoper, les indices vont s'imbriquer, au fil de la lecture, tel à un puzzle. Moi qui avait besoin d'une dose d'adrénaline, j'en ai pris pour mon grade., une frayeur c'est installée , une peur omniprésente. Une lecture qui peut sembler malsaine , qui peut entraîner un malaise, mais c'est tellement important pour le rythme de l'histoire , pour ce suspens et cette intrigue haletante captivante suffocante . .L'auteur ne tergiverse pas dans les descriptions. Un thriller mené par des mains de maître .L'auteur nous dépeint un monde mi -ange, mi -démon. Une histoire démoniaque à souhait. Bienvenue en enfer. ,Moi qui avait envie de sensation forte, je n'ai pas été déçue, une frayeur s'est emparée de moi, une dose d'adrénaline comme j'en avais envie.

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Avalanche Hôtel

Mon tout premier Niko Tackian !



Et je sors mitigée de ma lecture, car si le début du roman m'a intriguée, voir même laissé penser à une part de fantastique a un certains moment (du aux pertes de mémoires récurrentes). Je n'ai pas trouvé le suspens très fort.

Déjà parce qu'on devine aisément tous les tenants et aboutissants.

J'ai fini le roman pour être sûre, mais je n'ai pas eu la fameuse surprise finale qu'on attend d'un polar.



J'ai par contre aimé la plume de l'auteur , simple, aisée… et ses personnages aussi. Même si je pense que le fond de ce roman est très intéressant. il n'est malheureusement pas assez abouti.



Une lecture agréable, mais pas captivante. Je tenterais néanmoins un autre Tackian a l'occasion.
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Avalanche Hôtel

Ce que j'ai préféré, ce sont les promesses des premiers chapitres qui plongent le lecteur dans une ambiance étrange et cotonneuse, entre fantastique et onirique, entre rêve cauchemardesque et réalité décalée.

1980. Joshua blessé à la tête victime d'amnésie, des souvenirs qui refont surface : il est agent de sécurité dans un palace suisse, une jeune fille de 18 ans a disparu, Catherine Alexander.

Après un évanouissement, il se réveille ... en 2018, flic, victime d'une avalanche, sur les traces d'une jeune femme retrouvée dans le coma sans identité.



Le speech de départ est piquant, d'autant plus que le récit est truffé de références à Stephen King et à l'hôtel de Shining, dans un décor parfait pour un polar : climat hivernal, montagnes suisses, grottes secrètes.

Mais voilà, si le style de Niko Tackian est incontestablement fluide et efficace, si les pages se lisent toutes seules, le potentiel de départ n'est pas exploité à fonds. Les curseurs du fantastique, du cauchemar et du suspense pouvaient tous être bien plus poussés, d'autant plus que le duo d'enquêteurs est à la fois falot et caricatural. Cela manque d'épaisseur au final, peut-être ce roman est trop court et aurait mérité de plus amples développements pour faire passer un dénouement somme toute très capillo-tracté.



Plaisant mais clairement pas assez abouti à mon goût.



Dans le cadre de la sélection mars du Prix des Lecteurs Livre de Poche 2020, catégorie policier / thriller.
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Celle qui pleurait sous l'eau

De très bonne heure, un matin, José Mendez, Maître-nageur-sauveteur responsable de la piscine Pailleron, à Paris, découvre le cadavre d'une jeune femme qui flotte à la surface du grand bassin. C'est un suicide et tout aurait pu s'arrêter là mais entre en jeu Tomar Khan, commandant de police, personnage déjà créé par Niko Tackian, et surtout son adjointe, Rhonda, sans oublier Marco Berthier, collègue à la retraite et avec qui Tomar se défoule en boxant.

Le polar est lancé avec d'autres interrogations qui pointent vite comme cette menace sérieuse qui plane sur Tomar. Une jeune substitute du procureur, Ovidie Metzger, veut la peau de Tomar, l'accusant d'avoir tué un flic de l'IGPN (Inspection générale de la police nationale) qui l'ennuyait.

Très vite, se fait jour, dans ce roman policier, la souffrance des femmes séduites puis abandonnées, enceintes, obligées d'avorter et poussées au suicide. La violence peut être physique aussi comme l'a subi Ara, la mère de Tomar. D'ailleurs, elle ne supporte pas d'entendre son voisin frapper son épouse et, malgré ses quatre-vingt-trois ans, elle intervient courageusement.

Autour du thème principal, l'auteur m'a baladé dans Paris, en banlieue, chez de dangereux dealers, fait visiter les nouveaux locaux de la police criminelle parisienne au 36, non plus Quai des orfèvres mais rue du Bastion.

Inutile d'en dire plus car il faut se laisser emmener par l'auteur qui sait bien faire vibrer son lecteur. Il m'a intrigué, inquiété, rassuré puis à nouveau fait trembler. Son récit est vivant, varié et surtout palpitant. Bref, Celle qui pleurait sous l'eau est un excellent roman policier. le titre mérite juste une petite explication car il est remarquablement choisi. Dans le milieu de la natation, on dit qu'un nageur qui des problèmes dans sa vie privée, qu'il n'a qu'à pleurer sous l'eau… et cela nous ramène à la scène dramatique, au début du roman.

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Avalanche Hôtel

Bonjour cher hôte, soyez le bienvenu à l'hôtel Avalanche.



Vous pouvez enlever votre parka, votre écharpe et vos gants. Là où vous allez, vous n'en aurez plus besoin …



Car cet établissement n'est pas tout à fait comme les autres.

Imaginez.



Un homme se réveille la mémoire en vrac dans une salle de bains, nu. Il va vite comprendre qu'il est à l'intérieur d'un hôtel. L'hôtel Avalanche. Et que nous sommes au début des années 80 …



Quelques pages plus tard, le mystère reste entier.



Pourtant, à nouveau il se réveille. Et cette fois nous sommes à l'hôpital. Il sort du coma et nous somme cette fois bel et bien en 2018 …



Il ne faut pas en dire beaucoup plus. Pour que vous réserviez à votre tour une chambre dans cet établissement littéraire.



J'ai particulièrement apprécié l'ambiance crée par Niko Tackian.

La neige, le froid, la Suisse.



On plonge tête la première et dés les premières pages dans une intrigue enneigée et bien mystérieuse jusqu' à l'avalanche finale des révélations. Tout du long, l'auteur souffle le chaud et le grand froid pour notre plus grand plaisir !



Perdu entre la réalité et un monde pas si onirique que ça, le héros semble perdre la tête et nous entraîne dans sa folle quête de la vérité …



Parlons également de cette sublime couverture qui donne envie de se jeter tout de suite sur le livre dans les rayons de votre librairie !



Je découvre Niko Tackian et séances de rattrapage obligatoires pour cette année 2019 qui s'élance.



Alors, si vous n'avez pas froid aux yeux, courez réserver une chambre à l'Avalanche Hôtel ! Et surtout, ne m'envoyez pas de carte postale …


Lien : https://labibliothequedejuju..
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Quelque part avant l'enfer

Un très bon page turner.

Presque un coup de cœur.



Palpitant, intéressant et une écriture digne d’intérêt. Mon premier Niko Tackian et ce fut un plaisir.



On suit ici l’histoire d’Anna qui suite à un accident de voiture sombre dans le coma. Dans cet entre deux, elle fera l’expérience d’une EMI. Une musique angoissante, une voix qui répète 27-27-27 à l’infini puis cet homme au bout du tunnel qui lui révèle le pire: « je vais te tuer ».



Revenue de son expérience, son quotidien ne sera plus jamais semblable. Des meurtres en série se perpétuent dans la capitale française, tous en rapport avec Anna. Le danger est partout, Anna se sent épiée et ne parvient pas à se remettre de sa traversée dans le tunnel noir.



Le plus intéressant ici est certainement les passages sur tout ce qui concerne cette traversée entre la vie et la mort. Des témoignages parsèment chaque début de chapitre. Un neuropsychiatre remet en ordre les idées sur les EMI, ça fourmille de passages hautement intéressants qui pourraient laisser sceptiques les plus rationnels d’entre nous mais ceux qui s’intéressent à la lumière blanche avant de mourir pourraient bien être rassasiés.



Dommage que la fin se perde un peu dans une certaine facilité. J’aurai aimé que le côté spirituel soit omniprésent du début à la fin.



Il n’en reste pas moins un thriller grandement efficace mélangeant suspens, action et révélations existentielles. De nombreux passages méritent toute notre attention tant ils sont bien écrits. L’écriture est riche d’intérêt. Un thriller qui jongle avec brio sur plusieurs cordes et qui m’a fait passer un bien bon moment.
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Solitudes

Un récit qui trouve son cadre dans le Vercors , en plein hiver , voilà qui ne doit pas manquer de " piquant , de mordant " ....Couvrons nous bien , l'ambiance sera glaciale . Oui , sauf que des les premiers chapitres , c'est chaud , mais chaud - bouillant : alors que les médecins se préparaient à procéder à l'autopsie d'un corps , voici le " propriétaire " qui " lève le doigt " .... Bien élevé, le monsieur ? Pas forcément , mais sacrément miraculé tout de même. Bon , il perd la mémoire mais c'est finalement un minimum , non , pour un tel " miraculé " ?...

Lorsqu'on le retrouve , il est garde forestier dans le massif du Vercors dont il connaît les forêts par coeur pour sans cesse les parcourir ...Et puis , par un terrible jour d'hiver , il trouve , pendu à un arbre , le corps dénudé d'une jeune fille .....

Il faut tout de même avouer qu'il y a des gens qui ont l'art et la manière d'attirer les em.......

Dés lors , dans un suspense haletant, permanent , vont s'affronter les forces du " bien et du mal " dans une nature plus qu'hostile dont on ne sait si elle ne jouera pas "les premiers rôles " en devenant le pire obstacle à la recherche de vérité menée de main de maître par Nina . Courageuse , téméraire, imprudente aussi , intelligente et ne se contentant pas de " l'évidence " , cette jeune femme sympathique n'hésitera pas , pour notre plus grand plaisir , à se confronter aux pires situations . Avec succès ? Ça, c'est une autre histoire .....

J'ai lu plusieurs " Tackian " et je dois dire que " Solitudes " m'a séduit. Une très bonne intrigue dans un milieu somptueux , mystérieux, hostile qui peut , à tout moment " choisir son camp " , voilà de quoi nous faire tourner les pages à toute vitesse .

Le style se prête parfaitement à l'ambiance et les dialogues , disséminés ça et là apportent du sens dans cette atmosphère souvent pesante , propre à ceux et celles qui économisent les paroles pour mieux consacrer leurs efforts à affronter les dangers .

C'est donc peu de dire que je recommande la lecture de ce passionnant roman aux amateurs du genre . Pour bien vous " plonger " ( enfin , façon de dire ..) dans cette histoire , je vous donne ces conseils : " choisir un jour où il fait un temps de chien , s'asseoir confortablement sur votre canapé, un bon thé parfumé à portée de main , et , évidemment...le bouquin"

Là , vous devriez passer un bon moment . Ou alors , pour les plus téméraires, bien ...mais bien vous couvrir de la tête aux pieds ( comme Nina ) et ...vous rendre sur place ".( les volontaires , levez le doigt ...Ah , quand même ...)

Attention , c'est chaud - bouillant au début, franchement glacial par la suite ....Je suis certain que , comme moi , vous allez craindre le choc - thermique ....donc ...Bonne lecture et ...a bientôt peut - être...si le loup ( ! ) ne vous mange pas .
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Toxique

J'avais beaucoup aimé les deux livres de Niko Tackian lus précédemment, et c'est enthousiaste que je me suis plongée dans Toxique, premier "tome" d'une série mettant en scène Tomar Khan, commandant d'un groupe de la brigade criminelle, au 36 quai des Orfèvres.

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Dans les soupentes du bâtiment, la SAT (section anti-terroriste), dont les effectifs ont été renforcés, s'active. Nous sommes en janvier 2016, et Paris est encore traumatisée par les attentats du 13 novembre.

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Tandis que Tomar s'efforce de mettre des malfrats hors d'état de nuire, la directrice d'une maternelle est retrouvée sans vie dans son bureau.

Une femme charmante, aimée de tous, qui a bien pu attenter à sa vie et pourquoi ?

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J'ai eu un peu de mal à rentrer dans ce roman, plus policier que thriller, mais une fois immergée, les pages se sont tournées toutes seules.

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L'écriture de l'auteur est toujours aussi fluide et maîtrisée.

L'histoire fourmille de détails sur la vie des personnages, les affaires en cours, et tout le toutim. Beaucoup de suspense et d'action.

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Malgré tout le mal que Niko Tackian s'est donné, je n'ai pas réussi à vraiment m'attacher aux personnages, hormis vers le dernier tiers du livre..

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L'enfance de Tomar a été particulièrement traumatisante. Un père très violent qui le terrorisait, le poursuivait dans ce qu'ils décrit comme un labyrinthe...

Mais j'ai trouvé que ladite enfance revenait très souvent dans le récit. Peut-être à raison, l'enquête sur le meurtre de la directrice de maternelle se croisant avec les problèmes familiaux de Tomar.

L'auteur ménage le suspense.

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Toxique parle donc d'enfance volée, de forts liens familiaux, bons ou mauvais, de manipulation, un peu de l'après-attentat, mais pas trop, de boxe, mais pas trop, de religion, mais pas trop, d'amour, mais encore moins que du reste, et... un fantôme qui colle aux basques de Tomar..

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C'est un très bon bouquin et je lirai la suite des aventures des héros de ce roman, même si c'est un polar.

J'ai même hâte d'y retourner, maintenant que je me suis habituée à la petite équipe.

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La Lisière

Du pur Tackian, avec ses quelques qualités et ses défauts récurrents. L'intrigue, malgré les invraisemblances acceptables dans une fiction, manque complètement de punch, à part dans les trop rares pages de véritables investigations policières et d'action.



L'auteur a situé l'histoire dans les Monts d'Arrée, en Bretagne, et de ce point de vue, c'est réussi, avec l'atmosphère de la lande, de l'océan, des forêts, des rivières et lacs. On a donc de bonnes descriptions évocatrices de l'environnement breton.



Mais, pour l'histoire, Nicko Tackian a choisi de promener son héroïne, Vivian, entre la réalité et le rêve, victime désorientée qu'elle est de la disparition subite de son mari et de son jeune fils unique en pleine lande, suite à l'immobilisation impromptue de leur véhicule. Ainsi, tous les épisodes oniriques de Vivian déconnectent le lecteur du coeur de l'histoire à savoir la disparition de ses proches, leur hypothétique assassinat et la mise en place de l'enquête de police.



La policière, Maëlys Mons, mène bien l'enquête, mais ses investigations sont occultées par toutes les digressions de l'auteur, avec les légendes bretonnes, l'Ankou, qui auraient dû, à mon sens, tenir beaucoup moins de place dans ce roman. Quant au fait qu'elle en pince pour son adjoint, un beau gendarme, cela n'est d'aucun intérêt pour l'ensemble, et pourtant Tackian en rajoute à ce sujet inabouti jusqu'aux dernières pages.



Pas de personnage réellement attachant et pour cause, leur personnalité étant brossée rapidement par l'auteur, le lecteur découvre à mesure tous les tourments de l'humain ce qui donne quelques belles réflexions laissant toutefois une impression de déjà vu.



Toute l'histoire aurait pu tenir en moitié moins de pages, cela aurait peut-être permis de densifier le sujet, en limitant les digressions à celles qui viennent l'enrichir plutôt que l'ensevelir.



Il reste que Niko Tackian a un style, qu'il est facile à lire, agréable quelquefois, ennuyeux trop souvent.
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Respire

Yohan est au bout du rouleau. On comprend qu’il fut l’auteur d’un livre unique, qui lui a fait connaitre la gloire et la fortune, avant de le plonger dans l’anonymat et la faillite. Prêt à en finir, il a succombé aux promesses d’un obscur organisme officiant sur le Darknet, et qui, moyennant une somme rondelette, promet à ses adeptes de leur permettre repartir à zéro. Il suffit d’avaler une petite pilule noire… pour se retrouver sur une plage paradisiaque dans un cabanon disposant du strict minimum.



Les voisins sont peu loquaces et Yohan ne comprend pas bien en quoi le rôle de détective privé qui lui est imparti sera utile à la petite communauté. Jusqu’à ce que des événements étranges aiguisent sa curiosité.



Tous les ingrédients sont en place pour un thriller haletant, un tourne-page qui fait oublier heures et obligations pour comprendre le mystère de cette île perdue au milieu de l’Atlantique.



Même si l’on a un peu une impression, de déjà vu, de déjà lu, l’écriture est addictive et permet de passer un très bon moment.



324 pages Calmann-Lévy 5 février 2022
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Celle qui pleurait sous l'eau

Après quelques lectures difficiles , me voici en compagnie d'un nouvel opus de Niko Tackian , un auteur que je " fréquente " régulièrement et chez lequel je me plais à retrouver des personnages récurrents dont le caractère se " complète " un peu plus à chaque " aventure " . Soyons toutefois précis , on peut tout à fait découvrir cette enquête sans avoir lu les précédentes. Comme à l'habitude , c'est un livre facile à lire ( rien de péjoratif dans ce qualificatif) . L'écriture est limpide , contrairement , d'ailleurs à l'eau de la piscine dans laquelle flotte le cadavre de la pauvre Clara dont les veines sectionnées confirment le décès par suicide....Une enquête particulièrement délicate débute , menée par Tomar , Rhonda et leurs collégues du 36 ....le nouveau 36 . Enquête bien menée avec ses fausses pistes , ses rebondissements ,enquête d'autant plus difficile que Tomar doit lui- même faire face à des tourments personnels ...qui peuvent le conduire " en enfer "...

Je le disais , c'est un roman bien écrit , dans lequel se succèdent des scènes pour le moins " agitées " et des scènes plus " intimes " , celles d'interrogatoires par exemple . Les dialogues accélèrent le rythme et servent parfaitement " la vie " de l'intrigue et certains thèmes du monde contemporain sont abordés, drogue , luttes de clans , échange de coups de feu , perversité , violences conjugales , etc... Un " mélange " bien organisé et géré qui donne " du corps " à l'intrigue sans la rendre confuse et donc complexe . Il est du reste à noter que le nombre relativement restreint de personnages contribue à cette " clarté " bienvenue.

Nino Tackian maîtrise son sujet et nous offre une nouvelle fois un " beau roman " à la française qui constituerait un solide scénario pour un " bon film " comme ceux " d' avant " que , personnellement, j'adorais . Et puis , quand on parle " du 36 " , hein , ça parle , même si , " le 36 ", aujourd'hui ....
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Triangle noir

L'écriture de Niko Tackian est toujours aussi agréable et prenante. Il a créé des personnages bien campés. Le scénario est très intéressant et palpitant.



Le début du roman est extrêmement prometteur. Le lecteur est vite happé par l'histoire et le mystère.



Mais il m'a manqué une centaine de pages pour être pleinement satisfaite.

La mise en place est assez longue, mais le scénario tortueux le mérite bien.

Malheureusement, la fin est pour moi, trop abrupte et pas assez aboutie.

Je voulais en savoir plus sur le méchant de l'histoire.

De ce fait, je ne suis pas complètement conquise par ce roman, même si le côté psychologique est superbement traité, ainsi qu'une certaine vision des IA



Dommage que l'auteur n'ai pas poussé plus loin la fin de son roman, je suis restée sur ma faim.
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Quelque part avant l'enfer

Toujours munie du tuba "exploration fond de pense-nouille" de mon Patounet, mon oeil a buté Quelque part avant l'enfer, du moins sur le livre qui porte ce titre, écrit par un certain Niko Tackian.

.

Je le connaissais de nom, cet auteur. J'ai même déjà tous ses livres.

Vous savez ce que c'est, on tombe sur un retour, on se dit qu'il faut qu'on se décide à faire connaissance avec la prose de l'écrivain, et puis on reporte... jusqu'au jour où on se jette à l'eau... ou en forêt sur un tapis de feuilles... ou sous les roues d'un camion.

.

Après une préface de Franck Thilliez, auteur que je n'ai pas encore lu non plus, le roman démarre sur les chapeaux de roues, avec Casquette et Virgile qui traînent leurs guêtres à l'abri d'une guitoune, en plein hiver, sous la neige, au bois de Vincennes.

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L'un est un homme, l'autre un chien.

Contrairement à ce qu'on pourrait penser au premier abord, Virgile, c'est le chien.

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Casquette, SDF, voit ce dernier filer en aboyant aussi fort que ma Nuage si on lui pique une croquette, puis des grognements s'élèvent... Virgile est tombé sur un os... avec de la chair autour. Mais je ne vous en dis pas plus.

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Sans transition, Anna, mère d'un gamin de 9 ans et femme d'un mec super canon, comme ils le sont tous dans les romans, je ne sais pas si vous avez remarqué...

Bref, Anna, disais-je donc, fait irruption dans le bouquin.

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Certains ont le sens du drame et savent faire leur entrée, on ne peut pas retirer ça à notre héroïne.

Figurez-vous qu'à peine arrivée, chpaf, elle emplafonne sa petite citadine dans un semi-remorque, juste devant l'école de son fils.

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Coup de bol, Nathan était déjà descendu et avait rejoint ses copains dans l'établissement scolaire.

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Et voilà, le tapis de feuilles et les roues du camion, c'est fait.

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Nous voilà propulsés à 3 mètres du sol, d'où Anna se voit, etc. tout le monde connaît la suite.

Notre héroïne vit une EMI, Expérience de Mort Imminente, et c'est là que l'intrigue commence et que je vais vous laisser découvrir la suite sans moi.

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Quelle découverte, les amis !

Roman excellent, auteur excellent... j'ai adoré.

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Allez savoir pourquoi j'ai laissé Niko Takian dormir si longtemps. Toujours est-il que c'est vraiment une découverte stupéfiante (non, je ne pèse pas mes mots, mais je m'en fiche).

Tout est parfait, l'histoire, les personnages, les descriptions du paysage, l'ambiance, le suspense.

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Je suis bien contente d'avoir anticipé en me procurant tous ses livres au fur et à mesure de leur sortie.

Une petite pause et je me délecterai bientôt du second roman de l'auteur, qui a pour titre La nuit n'est jamais complète.

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Tant que j'y suis, pour les fans ou futurs lecteurs de La nuit n'est jamais complète, il vient d'être réédité chez Calmann Levy, édition spomptueuse avec bonus et tout le toutim, sortie hier le 17 Mai 2023 en librairie.

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La Lisière

Grâce à "La lisière", c'est un nouveau nom que je peux cocher sur ma liste des auteurs à découvrir, celui de Niko Tackian, et vers qui je reviendrai à coup sûr puisque je viens de passer un bon moment, tout en étant persuadée de ne pas avoir lu son meilleur cru.



« Un choc sous la voiture, en pleine nuit, alors que Vivian, Hadrien et leur fils Tom roulent dans les monts d'Arrée, ce massif breton formé de landes, de roches et de marécages. Hadrien s'arrête, descend pour voir, Tom le suit. Une minute passe, puis deux. Vivian s'inquiète, c'est bien long et elle ne les entend plus, elle quitte la voiture, appelle. Personne. Si c'est une blague, elle n'est pas drôle, fulmine-t-elle. Mais quand elle s'avance de quelques pas vers la forêt, un homme surgit et la prend en chasse, il est armé d'une hache, elle court vers la route, et se jette quasiment sous les roues d'un camion qui la prend à son bord et la conduit à la gendarmerie. Là, Vivian raconte, affolée, supplie qu'on l'aide. La lieutenante Maëlys Mons envoie une équipe sur les lieux. Rien. Pas de voiture. Aucune trace. Ainsi commence une attente d'autant plus insoutenable pour Vivian que, dans ses rêves, qui semblent essayer de lui dire quelque chose, elle retrouve son mari et son fils. L'incompréhension grandit lorsque la voiture est découverte au fond d'un marais, vide. Qu'est-il arrivé à Hadrien et Tom ? »



On rentre dans le vif du sujet dès les premières pages et c'est sans temps morts que l'on poursuit la lecture. L'intrigue, qui peut paraître peu originale au premier abord, se veut en fait de plus en plus attractive. On y devine bien que les apparences sont trompeuses, que l'auteur nous balade un peu, sans pouvoir mettre le doigt sur ce qui cloche vraiment (même si j'avais bien une petite idée et que je ne sois pas tombée trop loin de la vérité). On veut savoir, certains petits détails turlupinent, tout n'est pas toujours très logique, et il faut attendre les derniers chapitres pour que tout s'éclaire et prenne du sens. C'est donc plutôt bien mené.



Côté personnages, rien à y redire si ce n'est qu'ils sont parfois un peu trop "doués" dans leur domaine et apportent peut-être trop de facilités à l'intrigue. Je pense notamment à la psy qui cerne les gens très rapidement, ou encore au dealer qui trouve les personnes qu'il cherche sans le moindre effort. Mais en dehors de ça, j'ai aimé les suivre et découvrir au fur et à mesure le rôle de chacun dans cette histoire quelque peu étrange et ambiguë. Les personnages principaux sont assez bien fouillés, pas trop non plus pour ne pas tout nous dévoiler d'un coup et laisser le suspense opérer.



Le must de ce roman, c'est l'atmosphère typiquement bretonne, très prenante : avec ses légendes et son folklore, ses vents vivifiants et son climat un peu capricieux, ses paysages dans lesquels on a l'impression d'y être nous-mêmes, d'en respirer l'air iodé et d'entendre le bruit des vagues. Une atmosphère bien rendue donc, totalement appropriée avec la teneur des événements : la Bretagne dépeinte de cette manière, c'est le cadre idéal pour cette intrigue. Il y a également un côté onirique, mystique, superstitieux qui vient renforcer une aura déjà bien présente.



Ce qui m'a fait un peu défaut, c'est le manque de tension et d'angoisse, censées monter crescendo au fur et à mesure qu'on approche de la fin.



Pour résumer : Une intrigue de plus en plus prenante. Du suspense. Des personnages qui, à défaut de cacher leur jeu et leur nature, n'en sont pas moins énigmatiques ou plus complexes qu'ils n'y paraissent. Une ambiance et un cadre bretons envoûtants. Pas de temps morts, bien qu'on ne manque jamais de souffle. Un dénouement pas si surprenant mais justement amené. Une plume agréable et dynamique. Un thriller globalement efficace.

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La nuit n'est jamais complète

Il n'était pas facile de succéder à Kafka sur le rivage que j'ai tant aimé, et je me demandais qui pourrait relever ce défi.

Pourquoi pas un petit Niko Tackian de derrière les fagots ?

Et j'avais raison.

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La nuit n'est jamais complète, bien que très différent de Quelque part avant l'enfer, est un roman qui mérite d'être lu.

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Jimmy et sa fille Arielle empruntent la Ruta n°33, qui traverse un territoire quasiment désertique.

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Ce voyage est très important pour Jimmy, sans qu'Arielle en connaisse la raison.

Ils roulent dans une vieille Ford, sous une chaleur écrasante, en pensant à Elisabeth, femme et mère adorée, récemment décédée.

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Alors je ne sais pas ce qu'il en est pour vous, mais personnellement, désert et canicule, j'évite.

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Mais revenons à nos moutons. Jimmy aperçoit soudain au détour d'un virage, trois voitures arrêtées en travers de la route.

Forcément, vous l'aurez deviné, ils s'arrêtent aussi.

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Parmi les voitures lambda, un 4x4 de la police, duquel émerge un officier en uniforme qui les informe que la route est coupée à cause d'un glissement de terrain.

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Nos héros l'ont mauvaise, il ne leur reste qu'une centaine de kilomètres à parcourir et ils devraient faire demi-tour.

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Et hop, on remballe, retour à la maison, fin du livre.

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Je blague évidemment, ce n'est pas du tout ça qui va se passer, mais vous devrez lire le livre pour connaître la suite.

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La nuit n'est jamais complète est un excellent roman. Tout ce qui faisait les qualités du précédent se retrouvent ici.

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La plume est nickel, les personnages parfaitement croqués sont tous intéressants. On s'immerge facilement dans le récit et le suspense est à son comble.

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Par moments, j'ai cru deviner ce qui se passait et le pourquoi du comment, mais... j'avais tout faux et la fin m'a scotchée.

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Faites-vous plaisir, lisez-le.

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Toxique

J'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir ce polar !

C'est un bon page turner, tout bien comme il faut, avec tous les bons ingrédients, tous les bons codes d'un bon policier.

J'ai apprécié l'écriture, le style.

C'est vraiment un livre qui se dévore !

J'ai aimé les personnages principaux et j'espère pouvoir les retrouver par la suite, dans d'autres enquêtes.

Des flics, des écorchés de la vie, des passionnés, borderlines, voir plus.

On a franchement envie de les suivre, en connaitre plus sur eux.



Ici, Tomar Khan, de la crim, doit enquêter sur le meurtre d'une directrice d'école maternelle.

A priori, une enquête qui devrait être bouclée en peu de temps.

Mais Tomar est pointilleux et tant qu'il aura des doutes.... Impossible pour lui de bâcler, clôturer cette affaire.

Guidé par ses propres démons, son instinct le mènera à la vérité.



Il m'a donc fallu peu de temps pour découvrir le fin mot de cette histoire, tellement cette lecture fût addictive.

Malgré tout, je reste un peu sur ma faim...

J'aurai voulu en savoir davantage sur la dénommée Toxique.

Son portrait est assez superficiel.

Il m'a manqué des éléments...

Elle aurait tellement mérité d'être plus approfondie...

Sur son passé, qui parait tellement riche !!!

Dommage...



Je vais suivre de près Niko Tackian.

Surtout si on retrouve Tomar et Rhonda. Ils forment une belle équipe tous les deux.

Je retrouve un peu de Sharko et Henebelle (F. Thilliez) et c'est plutôt très sympa.



Je remercie Babelio et Calmann Levy pour m'avoir fait découvrir ce livre dans le cadre d'une masse critique.

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