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Critiques de Olivier Truc (822)
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Le dernier Lapon

Au nord de l'Europe, en Laponie, un tambour lapon utilisé auparavant pas les chamanes Samis est volé, le jour même où il revient dans son pays d'origine. La même nuit un éleveur de rennes lapon est tué et affreusement mutilé : ses oreilles sont coupées. Deux événements qui perturbent fortement la tranquillité de la ville. Quelques jours plus tard les oreilles de l'éleveur sont retrouvées entaillées comme celles des rennes...des marques comparables à celles que les éleveurs découpent sur les oreilles des jeunes rennes afin d'en marquer leur propriété....Vengeance, crime crapuleux ? Je ne vous en dit pas plus.

La police des rennes, celle qui a en charge de régler les conflits entre éleveurs, mène l'enquête. Une enquête de moins de trois semaines en janvier....le jour ne fait que quelques minutes au début de l'enquête à quelques heures, à son dénouement. Début d'un roman qu'on en lâche pas.

N'allez surtout pas penser qu'il ne s'agit que d'un roman policier...Non, c'est un roman aux multiples aspects, géographique, ethnologique, historique, géopolitique..... l'intrigue policière étant le prétexte pour nous faire découvrir une culture, des pays, une civilisation aborigène à notre porte, en Europe, celle des Samis. Une population vivant de l'élevage du renne en Laponie, autour du cercle polaire, en Norvège, Suède, Finlande, Russie..

Une population en grand danger.

Il ne reste plus dans le monde que soixante dix tambours chamanes lapons, ils sont tous dans des musées. Aucun ne se trouve sur ces terres lapones. Ils ont tous été brulés lors de la colonisation par les pasteurs laestadiens appartenant à cette branche très rigide du luthérianisme.

Olivier Truc profite de cette intrique pour attirer notre attention sur les dangers que courre cette population aborigène de quelques dizaines de milliers de Samis . Il aime ces hommes et femmes et est, sans aucun doute, fasciné par cette culture, par ces hommes et femmes courageux, par cette population nomade d'éleveurs de rennes suivant leurs troupeaux, menacée par le réchauffement climatique dont les effets sont de plus en plus perceptibles : la neige d’automne peut fondre puis geler. Toute nouvelle couche de neige et redoux créent des couches de glace qui s’accumulent. Les rennes peuvent casser une couche de glace pour accéder au lichen qui est leur seule pitance, mais meurent de faim en hiver car ils n'arrivent pas à casser trois couches de glace...

Tous ces pays nordiques disposent d'un sous-sol riche en minéraux de toute nature, or, métaux rares, fer, uranium...attirant les convoitises des grandes compagnies minières, des mines et un développement industriel qui sont autant de sources potentielles de pollution, des routes sont tracées sur lesquelles les rennes sont tués... même la politique locale et l'extrème droite menacent le mode de vie de ces samis, leur culture.

Alors vous rencontrerez tous ces intrigants, tous ces profiteurs, tous ces religieux, tous ces hommes politiques, mais aussi tous ceux qui aiment cette culture, qui aiment et défendent ces êtres simples, vivant pour certains sous leur tente été comme hiver, que sont les samis

Ce roman est passionnant d'une part du fait de la qualité de l'intrigue et de ses rebondissements, du style, mais aussi du fait du caractère des personnages, de la beauté des paysages et ces grands espaces, du froid qui nous transperce et bien sur du fait de la foule d'informations historiques, ethnologiques ou géographique qu'Olivier Truc nous fait partager...

Les derniers espaces sauvages européens menacés !

Olivier Truc, journaliste vivant en Suède nous dit aussi - hors roman - que le mot "Guerre" n'existe pas dans cette langue Sami...sans doute pourquoi il est important de les détruire ou de les assimiler au plus vite à notre "belle culture occidentale"

Faites le voyage aux cotés de ce dernier lapon...Vous ne le regretterez pas.


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Le dernier Lapon

J'ai eu l'idée et envie de lire ce livre après en avoir entendu une critique lors de la rencontre sur la littérature policière de mon groupe Lire Ensemble. Et je n'ai pas été déçue, bien au contraire.



Il y a tout ce que j'aime dans un policier : du fond et une intrigue pour me tenir en haleine. Et le fond m'a bien intéressée car je ne connais absolument rien à la Laponie, à la manière de vivre des Lapons, je n'ai jamais mangé de renne, je ne vis pas dans un pays froid, les données environnementales et le combat entre le respect des traditions et la modernité, à quel prix parfois...



Je me suis attachée à plusieurs personnages : les policiers de la police des rennes Klémet et Nina, Berit et Aslak deux personnages complexes qui ne se livrent pas au premier abord et dont j'ai eu envie de percer la part de mystère que je sentais chez eux, Nils Ante qui vit comme une seconde jeunesse avec celle qu'il surnomme affectueusement Changounnette. Elle lui ouvre d'autre horizons virtuels en dialoguant avec sa grand-mère via Skype, en lui faisant découvrir des musiques via Spotify...



J'ai cordialement détesté les personnes qui semblent uniquement habitées par la soif de pouvoir, l'envie de posséder davantage quel qu'en soit le prix : Bratssen dont la bêtise m'a parfois complètement sidérée, Karl Olsen qui sait très bien quelles ficelles tirer pour parvenir à ses fins, les jeunes sans espoir...



Encore un très bon moment de lecture à la fois instructive et divertissante.

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Le dernier Lapon

Les premières pages nous plongent dans l'histoire de la Laponie au XVIIème siècle, un chaman lapon est poursuivi, puis torturé. Pourquoi? On ne le comprendra qu'à la fin du livre. Mais cette scène est marquante. Dès le début, un spectre de violence plane sur le récit. Retour au présent et première rencontre avec Klemet, policier lapon dans la police des rênes. Klemet pense au premier levé de soleil de l'année, à s'il ne se levait pas. J'étais rassurée, déjà conquise par l'ambiance, partie en Laponie. Vous le saviez qu'il y a une police des rênes? Comme beaucoup de chose dans ce livre, je ne le savais pas et je l'ai découvert. Car avant de parler de l'intrigue policière (qui est très bien menée), le gros point fort de ce roman est son cadre. Olivier Truc nous fait découvrir la Laponie, ses problèmes de frontière, d'intégration des populations autochtones au sein d'états, l'antagonisme entre croyances locales et religions... Un véritable voyage dans le grand nord.

(...)
Lien : http://booksandme.canalblog...
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Le dernier Lapon

Un livre dense entre tradition et modernité, qui nous plonge dans la Laponie d'aujourd'hui.

La police des rennes sillonne les grandes étendues blanches, et cohabite difficilement avec la police classique, surtout en raison ici de la personnalité des policiers concernés. Klemet Nango et sa jeune assistante Nina vont pourtant avoir leur rôle à jouer.

Vol, meurtre qui se veut rituel, trafic en tout genre, y compris d'influence, l'éloignement apparent de la civilisation n'empêche pas la criminalité! Et pas des moindres!

Nina, tout juste sortie de l'école de police, apporte son regard neuf sur ce monde de tradition, et ne s'en laisse pas compter dans le milieu des éleveurs pourtant très masculin.

Lorsque la cupidité s'en mêle, tout tourne autour d'un prospecteur français, qui ne connait pas que les sous-sols de la région!



Un roman original, un polar venu du froid, qui permet une approche différente de cette région du monde.
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Le dernier Lapon

J'ai fait la connaissance d'Olivier Truc aux Quais du Polar en 2013 poussée par un ami à lire ce roman. D'autant plus que lors du week end du festival, ce livre a reçu le prix du Quai du polar.



Donc je suis partie à la rencontre du Dernier Lapon. Quelle surprise que ce roman ! On se retrouve tout de suite plonger dans ce pays assez mystérieux car très peu connu : la Laponie. Alors oui c'est le pays du Père Noël (enfin je crois ?) mais ce n'est pas uniquement ça. C'est aussi un pays très vaste où les éleveurs de rennes triment sang et eau pour vivre.



Une police a d'ailleurs été spécialement créée pour régler les problèmes liés à l'élevage : les rennes qui s'enfuient et sans vont sur les territoires des autres éleveurs. Tout change lorsqu'un éleveur est retrouvé mort quelques jours seulement après le vol d'un objet très important pour la culture des Lapons.



Deux policiers de la brigade des rennes vont enquêter. Est-ce que les deux affaires sont liées ? Rien n'est moins sur. Rien n'est aussi simple qu'il n'y parait et l'enquête va les mener très loin géographiquement et peut être bien aussi temporellement.



Ce qui est très surprenant dans ce roman est que l'auteur est français mais aussi et surtout il a su rendre l'ambiance des polars nordiques comme un auteur de cette nationalité. Le travail de recherche est considérable mais le résultat est payant. L'ambiance, le froid, les paysages, les coutumes, tout est parfaitement restitué.



L'intrigue est construite pas à pas à travers le blizzard et la fin montre le bout de son nez petit à petit comme les heures d'ensoleillement qui vont en grandissant.



L'auteur a une belle écriture et un réel talent de conteur.

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Le dernier Lapon

Le dernier Lapon est un policier à l'ancienne, bien construit et s'appuyant sur des personnages hauts en couleur.

La Laponie comme cadre et la culture sami comme contexte apportent un dépaysement salutaire dans le monde du polar parfois très urbain et anglo saxon.

Un livre dense et complexe.
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Le dernier Lapon

Comme son titre l'indique, ce livre se déroule en Laponie, dans le Grand Nord. C'est un roman avec plusieurs intrigues. D'une part, il y a le vol d'un tambour chaman, l'un des derniers restants, sur laquelle les policiers vont enquêter. Mais ils devront également s'occuper d'une autre enquête : Mathis, un éleveur de rennes, a été assassiné et s'est oreilles ont été coupées. Aux premiers abords, tout laisse penser qu'il s'agit d'une querelle d'éleveurs... Nous suivons donc la police des rennes (oui, ça existe réellement), et plus particulièrement Klemet et Nina, chargés de l'enquête.



Eh bien, je dois dire qu'il s'agit là d'un polar absolument captivant, qui nous emmène dans le Grand Nord, là où le soleil peine à pointer le bout de son nez. Et pourtant, c'est un livre très lumineux ! Nous sommes plongés au coeur de l'enquête de la Laponie. En effet, Olivier Truc, un français qui vit en Suède, sait de quoi il parle. C'est pour ça que ce livre est si bien, si intéressant : parce qu'il est vraiment très complet. L'auteur a suivi les enquêtes de la police des rennes, les conflits entre éleveurs, etc. On s'y croirait, tout simplement.



J'ai appris énormément de choses grâce à ce livre. J'ignorais tout du Nord, de la vie là-bas, de l'élevage de rennes, des tambours chamans, des samis... J'ai trouvé ça vraiment très bien et j'étais captivée par ma lecture, bien que je ne me sois jamais intéressée réellement au Grand Nord.

Que dire de plus ? Une intrigue bien ficelée, des personnages attachants (ou détestables pour certains, mais ils ont tous une personnalité bien définie en tous cas), des paysages gelés, et une documentation plus que suffisante... Bah alors, qu'est-ce que vous attendez ? N'hésitez plus, enfilez vos doudounes et de grosses écharpes, et rendez-vous en Laponie !
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Le dernier Lapon

Mon avis : J'avais très envie de lire le roman d'Olivier Truc car je n'avais lu que de bons avis sur son polar venu de Laponie. J'ai toujours aimé le genre "Nature Writting" en plus si on y rajoute mon thème de prédilection qui est le "thriller-polar", je ne pouvais qu'aimer. Ce fut le cas, je me suis régalée et je ne peux que vous le conseiller.



Nous sommes aux confins du nord de l'Europe en Laponie, le soleil a disparu depuis 40 jours et tout le monde se prépare à accueillir le retour du soleil. En ce premier jour, il va briller pendant 30 minutes et tout le monde va renaître à la vie.



Pendant cette nuit un tambour de chaman va-t-être dérobé au centre culturel de Kautokeino. Ce tambour avait été rendu par Mr Mons, un explorateur Français et compagnon de Paul Emile Victor venus en Laponie en 1939 pour de la recherche et de la prospection. Celui ci devait le rendre à son pays d'origine quand il jugerait le moment opportun. il devait être exposé durant la grande conférence de l'ONU.



Quelques jours plus tard Mattis, un éleveur Lapon et célèbre joïkeur (chant traditionnel) est retrouvé mort dans son gumpi (son campement) les oreilles coupées. L'enquête se dirige vers une querelle d'éleveur. Il avait des problèmes avec ses voisins car il laissait son troupeau à l'abandon, celui ci allant paître chez Aslak et le vieil Olsen ses voisins.



L'enquête est confiée à la police des rennes, une unité mise en place pour faire le lien entre la police suédoise et les Samis (le dernier peuple autochtone de l'Europe).



J'ai passé un excellent moment de lecture, Olivier Truc nous emmène dans un fabuleux voyage à l'extrême nord de l'Europe en terre Lapone et nous montre la volonté d'un peuple à vouloir préserver sa culture, ses traditions chamaniques, ses mythes.



Des personnages attachants comme Aslak dernier éleveur de rennes nomades qui refuse la modernité et qui vit dans la toundra avec Aila sa femme folle. Klemet et Nina les deux policiers, lui déchiré entre deux cultures, elle mutée pour faire ses preuves. Berit, humiliée, exploitée.



Des paysages majestueux, où le froid s’insère dans les pages du livre mais un pays où règne aussi la corruption, la frénésie du pouvoir mais aussi l'omerta des Samis.



Olivier Truc a su me captiver avec un thriller sans grand suspense, sans meurtre gore et sanglant c'est très soft mais mené d'une main de maître.


Lien : http://lisalor.loulou.over-b..
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Le dernier Lapon

Un polar rondement mené sur fond d'aurores boréales presque oniriques, avec une écriture très fluide, de qualité et efficace.



Olivier Truc réussit à dépayser le lecteur mais aussi à l'inviter au coeur de la communauté des lapons, assez peu connue. Un polar nordique à lire sous un plaid et une tasse de café brulante à portée de main tant l'immersion est totale et le suspens prenant. L'intrigue se met en place insidieusement, laissant la part belle aux descriptions des paysages grandioses de la toundra lapone. Mais le rythme reste soutenu, avec ce fil rouge des traditions lapones en voie d'extinction.



Vous aimerez la belle Nina et le touchant Klemet, nos deux policiers des rennes qui jamais ne lâcheront leur piste !



Un premier roman à mes yeux parfait et je souligne l'originalité de cette histoire qui sous couvert d'enquête vous fera surtout découvrir la culture d'un peuple fier et merveilleux.

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Les Sentiers obscurs de Karachi

Délaissant momentanément sa série fétiche consacrée à la police des rennes, Olivier Truc nous emmène au Pakistan sur la trace sanglante (et malheureusement authentique) de l’attentat de 2002 qui couta la vie à quatorze personnes dont onze ingénieurs français tous originaire de la base nautique de Cherbourg.

On se souvient que la France avait vendu trois sous-marins au Pakistan mais était sur le point de conclure une autre vente avec l’Inde, son ennemi juré. Pour tenter de comprendre l’origine de ce carnage, Olivier Truc a imaginé une enquête menée vingt ans plus tard par un jeune journaliste de la Presse Quotidienne Régionale qui se rend sur place avec comme contacts le nom d’un ingénieur pakistanais droit et intègre formé à Cherbourg et celui d’une jeune traductrice. Mais à Karachi, il se sent surveillé et manipulé. Ses investigations lui permettront toutefois de mieux comprendre le rôle de l’armée et des services secrets pakistanais, mais aussi l’implication de son propre père.

On connait les conséquences politiques de ce drame dont l’enquête menée par les français permis de dénoncer un vaste trafic de commission occultes ayant alimenté la caisse de campagne d’un candidat à l’élection présidentielle de 1995. Olivier Truc s’intéresse surtout aux victimes de l’attentat et sa propre enquête réalisée à Karachi vise à identifier les vrais responsables. Un roman passionnant qui s’appuie sur des faits véridiques et des analyses géopolitiques pertinentes.

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Les chiens de Pasvik

J’ai lu toutes les enquêtes de la police des rennes avant celle-ci, qui est la quatrième en date. Bizarrement, j’avais un peu d’appréhension à retrouver leur univers touffu et dense. Je dois dire que… j’avais un peu raison. Dans cette nouvelle enquête, Nina et Klemet ne sont plus partenaires, Nina officie ailleurs. Leur lien ? Todd, le père de Nina, réapprend à vivre, à être dans le monde des vivants, auprès de la dévouée Berit, amie d’enfance de Klemet – comme si lui seul restait de ce qui s’était tissé entre eux au fil de leurs enquêtes successives.

Oui, je me suis perdue dans ce livre. Les personnages étaient très nombreux. « Trop » seraient injustes, mais j’ai eu beaucoup de mal avec l’ensemble des personnages russes, le seul dont l’identité est facile à retenir est Gagarine. Un chien. Le chien de la discorde. Il s’est sauvé de chez lui, lui, le seul lien entre un père et sa fille, fille qui somme son père de tout faire pour le retrouver. Les chiens errants ont en effet la réputation – justifiée – d’attaquer les rennes, de les tuer, et de les laisser là, sans les manger, au contraire des autres animaux qui errent sur les territoires russes ou norvégiens. Oui, les rennes n’ont que faire des frontières, et ce sont justement les rennes de Piera Kyrö qui se sont échappés hors de Norvège. La scène dans laquelle Klemet et les autres tentent de les ramener, poursuivis par la menace latente des chiens que l’on entend, que l’on pressent, est une des scènes les plus magistrales du roman.



Il n’est pas question que d’animaux dans cette enquête – forcément. Il est question des liens entre la Russie (ex-URSS) et la Norvège, du peuple sami, dont les territoires n’ont jamais correspondu avec les frontières, de la corruption, qui permet à certains de prospérer et d’en tenir d’autres sous leur coupe – piéger est tellement simple. Il est question des morts, des disparus, ceux que l’on ne veut pas – et à raison – oublier, ceux dont on veut savoir ce qu’ils sont devenus, ceux à qui l’on veut rendre leur honneur.

Faire la paix avec son passé et faire la paix avec le passé de son peuple. Klemet essaie toujours, en des démarches qui ne sont pas toujours comprises de ses proches. Il n’est pas le seul à avoir à faire avec son passé, Piera Kyrö tente lui aussi de faire la lumière sur ce qui peut l’être, de retrouver ce qui a été perdu et ce qu’il découvrira ne laissera pas de le surprendre. Et s’il est séparé de sa femme, celle-ci n’est pas en reste en ce qui concerne l’acharnement, la ténacité – ne pas savoir est pire que tout.

Les chiens de Pasvik – un roman que les fans auront déjà lu à la publication de ma chronique.
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Le dernier Lapon

L'hiver est sombre et rude en Laponie. Olivier Truc nous plonge dans une ambiance de thriller hivernal, dans un pays où le soleil se lève à peine plus de quelques minutes.

L'histoire est un prétexte, bien que bien ficelée, pour nous présenter les complexités auxquels doivent faire face les Lapons (ou Samis), encore présents aujourd'hui dans certaines régions de la Suède et de la Norvège.

Ce polar ethno-historique est riche d'informations peu connu au sujet de ce peuple aborigène, nous présentant un polar original et rafraichissant par son sujet particulier, et quelque peu glaçant par son histoire.
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L'affaire Nobel

Olivier Truc commence son récit en se présentant, ce que j'ai trouvé plutôt cohérent au vu de la suite. C'est un journaliste français qui vit depuis environ 25 ans en Suède, marié à une Suédoise dont il a 3 enfants. Je pense qu'on peut dire qu'il a une double culture franco/suédoise. Dans "l'affaire Nobel", un autre Français, Jean-Claude Arnault, vivant depuis de nombreuses années en Suède, marié à la poétesse Katarina Frostenson qui est membre de l'académie suédoise, est accusé par 18 femmes de harcèlement sexuel. Evidemment, ce scandale, de par son mariage, va éclabousser l'académie suédoise qui remet chaque année le prix Nobel de littérature. Deux clans s'affrontent pour savoir s'il faut maintenir la poétesse à son siège ou l'en exclure. La guerre est ouverte. "Les Suédois, estomaqués, assistent à des règlements de comptes impensables entre ceux qui se veulent les gardiens du goût et de l'intelligence". L'académie révèle un visage pas très joli à regarder...



A partir de ce scandale, Olivier Truc, revient sur l'histoire de la Suède, ses paradoxes, cet Etat transparent qui peut se révéler plus opaque que l'image internationale qu'il souhaite donner, plus complexe aussi, moins lisse qu'il n'y paraît au premier regard. Un Etat pas si providence que ça, pas si égalitaire non plus. Puis, dans une absence totale de chronologie, mais qui ne gène en rien le lecteur, il revient également sur le parcours de Joseph Nobel et l'histoire de l'académie suédoise, avec ses lauréats et ceux qui sont passés à côté. De multiples allers/retours entre présent/passé et le prétexte de ce fait divers, permettent de revenir de façon plus large sur l'histoire de ce pays et de son académie. J'ai trouvé ce récit instructif et intéressant. Dorénavant, j'apporterai une attention différente à la remise du prix Nobel de littérature.
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Le dernier Lapon

J'ai dévoré ce livre exactement comme je dévorais les Jules Verne de mon enfance : emportée à la fois par une histoire riche en aventures et en rebondissements, et par un univers inconnu et exotique où l'on découvre des paysages, une culture, des traditions qu'on ne connait pas, des personnages qui éveillent la curiosité. Alors oui, c'est un polar, mais finalement l'enquête n'a été pour moi qu'un prétexte pour me familiariser avec les Lapons et leurs légendes, leurs problèmes sociaux. Du coup, je ne garde pas un souvenir très précis de l'écriture d'Olivier Truc, d'un point de vue formelle, mais elle m'a paru limpide et efficace, parfaitement au service de son récit. En fait, j'ai lu ce livre comme on voyage, en me laissant porter, les yeux grand ouverts, ne voulant en manquer aucune miette !
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La Montagne rouge

Comment commencer ? J'ai lu avec enthousiasme les 2 premiers ouvrages de la Police des Rennes. Ce troisième me semble un peu moins fantastique. Il reste très bien, mais je l'ai senti un peu plus lent, un peu moins de souffle que les deux premiers. Ou alors, c'est l'attrait de la nouveauté qui diminue. Ou alors, mes souvenirs s'étiolent. Allez savoir, donc !



Voici donc Klemet et Nina à la recherche d'un Sami mort il y a plus de 300 ans. Les Sami étaient ils descendu si bas ? Etait-il de passage ? Mais où donc avait-il la tête, ce vieux Sami ?



J'ai eu la chance de passer deux semaines de vacances à Trondheim, donc en gros, sur le fjord à la latitude de la Montagne Rouge, un peu à l'Ouest. La Scandinavie est un espace extraordinaire, à découvrir.



Les romans d'Olivier Truc sont vraiment très bons, et je ne voudrais surtout pas que mes quelques réticences du début de la critique dissuadent un nouveau lecteur de se plonger dans les pas de la Police des Rennes.
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Le dernier Lapon

Un tambour du XVII° siècle, un joïk traditionnel, la police des rennes, des éleveurs, un géologue...

Avec Le dernier Lapon, Olivier Truc nous emmène en Laponie, là où les hommes revivent quand le soleil brille 30 minutes et trouvent l'air printanier quand il fait moins 17°.

Un tambour a été volé, un éleveur a été retrouvé mort, les oreilles coupées... Klemet, de la police des rennes se lance dans l'enquête avec sa jeune collègue Nina. Et avec eux, le lecteur découvre les rites lapons, la vie dans ce grand Nord bien loin du pays du Père Noël, les intrigues politico-économiques de cette région du monde.

Le suspens est maintenu jusqu'à la dernière ligne et on aurait même envie d'une suite...
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Le dernier Lapon

Le dernier Lapon, d'Olivier Truc, est un livre dont on se dit quand on en commence la lecture, que l'on a affaire à un roman policier gentillet, du genre de ceux de Viveca Stein, la culture sami - ce peuple autochtone du nord de l'Europe, d'éleveurs de rennes, vivant sur un territoire allant du nord de la Norvège à l'extrême nord-ouest de la Russie - en toile de fond.



Mais, au fil des chapitres, l'histoire s'étoffe, l'intrigue se révèle plus complexe que ce qu'elle laissait supposer au premier abord, et l'arrière-plan sami se rapproche pour prendre de plus en plus de place.



On pourrait comparer le dernier Lapon à Yeruldelgger, même si les personnages ne se ressemblent absolument pas. Comme dans le roman de Ian Manook, le livre d'Olivier Truc nous fait découvrir une culture d'éleveurs nomades, ses croyances, ses traditions, les paysages dans lesquels elle évolue.



On découvre aussi la nuit polaire, puisque l'intrigue se déroule entre un 10 janvier et un 28 janvier et que l'auteur prend soin, à chaque nouvelle journée que ses personnages entament, d'indiquer l'heure de lever et celle de coucher du soleil, ainsi que la durée d'ensoleillement du jour.

C'est une précision qui aide à se projeter dans le roman et à mieux comprendre la vie quotidienne, au-delà de celle des personnages, des gens vivant dans ces contrées.



On découvre aussi que la Laponie n'a pas l'aspect lisse et un peu mièvre d'image de Pays du Père Noël qu'on lui attribue souvent.



Les derniers chapitres sont denses et intenses. Quand le dénouement est enfin révélé, on a totalement changé d'opinion sur le livre : on est passé de la tasse de camomille au verre de rhum marie-galantais (les rhums de Marie-Galante titrent à plus de 60°) et quand on referme le dernier Lapon, on est sonné, un peu étourdi (les rhums marie-galantais ont cet effet là aussi) et on comprend pourquoi ce roman policier a obtenu 23 prix littéraires.
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Le dernier lapon (BD)

Le dernier lapon – Javier Cosnava – Toni Carbos



Bande dessinée tirée du roman d’Olivier Truc, qui porte le même titre. Je n’ai pas lu le roman mais la BD m’a beaucoup plu. Déjà les couleurs sont toutes en nuances de bleu, de gris et de blanc. C’est très bien pour l’ambiance puisque l’action se situe dans la partie norvégienne de la Laponie. Il y a juste un petit truc qui m’a gêné dans les dessins ce sont les nez des personnages, je les ai trouvés disproportionnés et quelques fois caricaturaux.

Quant à l’histoire c’est une enquête policière qui se déroule dans le milieu des éleveurs de rennes. On y découvre le racisme envers les Samis (vrai nom des Lapons) et quelques coutumes et un peu de l’histoire de ce peuple qui comme beaucoup de peuples autochtones a été colonisé par les norvégiens, les suédois et autres peuples scandinaves.

Très bonne BD – A lire

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Le dernier Lapon

Alors là chapeau ! Voici un premier roman extrêmement bien écrit, avec une intrigue qui tient la route jusqu’au dernier paragraphe et une documentation de très haut niveau.

Nous sommes en Laponie, un tambour traditionnel disparaît d’un musée, un éleveur de rennes est assassiné. L’auteur nous emmène à la découverte de l’Histoire du peuple lapon et de ses traditions. On est bien loin des contes de Noël.

Kemlet et Nina de la police des rennes mènent l’enquête. A travers leurs recherches, s’affirment les antagonismes entre les Scandinaves et les Lapons, le fossé créé par la religion mais aussi par le racisme ordinaire.

Les personnages sont bien campés. Et si l’auteur prend le temps de nous les présenter et de nous introduire dans le contexte, le rythme reste soutenu.

Olivier Truc est journaliste, il vit à Stocklom, correspondant depuis plus de 20 ans du Monde et du Point. On ne sera pas surpris d’apprendre qu’il est aussi documentariste.

Ce roman a reçu le prix 2013 de Quai du Polar.

LC Babelio Janvier 2017

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Le dernier Lapon

Un beau roman, qui m'a permis d'en apprendre beaucoup sur les lapons.



On suit un duo d'enquêteur en Laponie. Spécialisés en police des rennes - ils règlent habituellement des conflits de débordement des troupeaux sur les terres du voisin ou d'accident de rennes donnant lieu à compensation - les deux héros, pour leur connaissance du milieu, se retrouve mêlés à deux enquêtes plus traditionnellement policière (vol et meurtre).



L'ambiance est très réussie, tout comme les personnages qui sortent un peu (mais pas trop quand même) des stéréotypes habituelles sur les duos de flics. Un vent frais sur une trame plus classique.



Car le déroulement de l'enquête n'est pas vraiment déroutant : d'abord l'ambiance "avant", puis le crime est commis puis rassemblement d'indices et découverte de tensions avec des pistes ouvertes, puis un événement majeur sur le passé et révélé et enfin arrive l'élément qu'il manquait et permet de tout remettre en place avant la conclusion. Ça fonctionne, mais c'est surtout un bon support pour raconter la région.



J'ai bien aimé les relations humaines de ce roman : les dialogues et plus généralement les liens entre protagonistes font vrais, avec moins d'élan de passions inexpliqué que ce qui se fait habituellement en littérature. C'est également vrai pour l'aspect culturel, qui ne nie pas la modernisation des modes de vie. Un des points remarquable du livre est aussi son féminisme moderne : par exemple, les regards lourds et gênant des hommes pour l'héroïne attirante font partie du paysage, y compris du côté des "gentils" sans que cela ne soit "bien" pour autant.



Il y a peut-être quelques longueurs, notamment une fois que l'on passe côté résolution et qu'ayant compris l'essentiel on peste de voir nos héros et l'histoire patiner - bien que cela nous permette de découvrir ou d'approfondir certains aspects culturels. Et j'ai un peu regretter que certains personnages se voient diabolisés à outrance, donnant une impression de manichéisme globale.





Un très bon livre, qui m'a totalement fascinée au début, un peu moins à la fin et que je suis ravie d'avoir lu dans ma vie. Et c'est bien écrit.



La surprise et la nouveauté du thème - bien que très présents dans ma lecture - ont peut-être été amoindris comme j'avais déjà lu La Montagne Rouge, troisième tome des aventures de la police des rennes d'Olivier Truc, lecture complétée par une rencontre passionnante avec l'auteur.
Lien : http://lemoulinacritiques.bl..
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