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Critiques de Patrick Besson (206)
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Tout le pouvoir aux soviets



Marc est un jeune banquier de 37 ans qui travaille " dans l'argent ", sur les marchés financiers de l'Est , notamment Moscou ......

Il est le fils de René, un vieux communiste fatigué de 72 ans , revenu de tout , désenchanté et ironique , qui a fréquenté en des temps anciens les élites soviétiques , au début de leur idéologie et de Tania, Russe, sa mère, traductrice , arrivée en France en 1967 .

Elle lui fera trois enfants Nathalie en 1968, Lara en 1975 , puis le petit Marc , notre banquier en 1978......

Il porte en lui l'ambiguïté de ces deux personnes énigmatiques dont on découvrira les secrets tout au long du récit historique passionnant qui nous balade du Paris de Lénine en 1908 au Moscou de Poutine en 2015 .........

On découvre des tas d'anecdotes , beaucoup de dérision tout au long de l'histoire russe du XX° siécle , trois époques , la Russie d'avant: la révolution d'octobre 1917, l'anniversaire du communisme en 1967 et 2015 avec Poutine ........

On passe de Lénine à Poutine , de Brejnev à Staline et à Khrouchtchev .........

On apprend beaucoup sans s'ennuyer une seconde,en survolant ces époques : l'épopée révolutionnaire ressuscite , au fil des pages, avec ses crimes, ses espions , ses martyrs , ses déportations , ses dissimulations , la terreur rouge et blanche , l'alcoolisme " la surveillance : une très vieille tradition russe " .......

Cet ouvrage regorge de saillies jubilatoires , souvent assassines, de propos mordants, d'une ironie percutante qui fait mouche , la plume est ciselée, fine, acerbe , drôle , juste , trois histoires d'amour se croisent mais c'est un ouvrage où la politique est prégnante à chaque page ou presque .L'auteur comprend parfaitement l'esprit russe et la mentalité de là- bas , il célèbre l'âme russe et les yeux noirs , ardents , et bien d'autres spécificités ...je n'en dirai pas plus ......

C'est aussi une réflexion de qualité sur les rapports entre le pouvoir politique et la littérature .......

On croise Boulgakov , Maxime Gorki, des œuvres , Boris Pasternak et son "Docteur "Jivago ", Tchekhov , Nabokov, Proust , "Soljenitsyne : le pavillon des cancéreux ", Sagan , Salinger et "L 'attrape cœurs " , "les frères Karamazov, "L'idiot ", moult peintres et films ........

Un livre intéressant et instructif , à l'humour féroce qui parcourt à toute allure l'histoire de la Russie , en y intégrant , à bon escient l'histoire d'une famille paradoxale ........

A ne pas conseiller à ceux qui n'aiment pas la politique .........

Le titre est de Lénine et on doit la construction aux célèbres poupées russes ........publié chez Stock .

Je n'ai encore jamais lu cet auteur , pourtant très connu !



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L'Orgie échevelée

J’allume la télé, chambre douteuse d’un hôtel, Rue de la Gaieté. La rue des théâtres. Mardi, c’est relâche ce soir. Alors je descends la rue dans tout son long jusqu’au Falstaff, bar à Chouffe. Se désaltérer d’une Chouffe avec toute la langueur et le cérémonial. Une seconde pinte même, c’est happy hour. En remontant la rue, je vois les néons de quelques sex-shops encore en activité. Presque glauque. Je me glisse derrière le rideau, en toute discrétion. Je glisse une pièce dans la fente. Je glisserai bien un majeur dans sa fente, danseuse nue et aguicheuse derrière une vitre, des miches rondes, un cul pressenti ferme. Où est le vrai là-dedans ? Certainement pas dans ses seins, ni dans l’amour ou la passion. Le lieu est froid, sans amour, sans attrait même, même pas celui de la digression. De toute façon, internet a tué les sex-shops.



J’allume la télé, nouvelle chambre miteuse d’un hôtel de campagne. Pas de room-service, ni même de bar. J’éteins la télé, de toute façon, y’a même pas le câble. Il faut que j’aille sur la place du village, troquet ouvert jusqu’à 22h30 où les agriculteurs en mal de solitude étanchent leurs soifs jusqu’à plus soif, d’un rouge agressif d’un blanc cassis, une télé toujours allumée sur les informations régionales pour suivre le cours de la viande de bœuf. Barbezieux. Il y a plus idyllique pour faire des rencontres. Je hais ces salons littéraires qui déplacent l’esprit au milieu des bouses de vache. A marcher dedans sans porte-bonheur. Rencontres chaudes à Barbezieux, ça fait bander !



Demain, je pars pour Cognac. Un verre, une bouteille, des rencontres, du sexe. Rendez-vous est pris. Cunnilingus et sodomie en perspective. Un beau programme. Alléchant, même. J’aime bien lécher. Ai-je un côté chat qui sommeille en moi ? Je m’assois à une table. Menu du jour, moules au Pineau des Charentes. J’adore. Le pineau, les moules. Toutes les moules, tous les pineaux. J’irai prendre un verre de Cognac ce soir. M’assoir au comptoir, le nez dans mon verre. Sentir le parfum de la moule, du jour et de la veille. Je la vois, elle. Des reflets dans ses cheveux longs. Une longue paire de jambe, jean moulant. Pas une cowgirl mais pas loin non plus. Fille d’un vigneron, probablement venue s’encanailler un mardi soir, après une visite de courtoisie au chai de papa. Bonjour. Bonjour. Un sourire. Elle me plait. Elle me rembarre. Je vais retourner seul à l’hôtel, putain de vie de campagne. Pourtant, cela ne m’aurait pas déranger de lui léchouiller sa chatte mouillée. Pas de problème, même. Pas sectaire.



Alors, je continue mon livre. J’achète une bouteille de Cognac pour me finir. L’alcool, ça m’aide à trouver l’inspiration, à aspirer à des rencontres plus bandantes. Parce que des romans bandants, j’en ai lu des mieux. Oui, je suis déçu. Pas par Barbezieux, mais par la plume ou l’histoire de l’auteur. Patrick Besson. J’ai lu mieux que cette histoire d’écrivain qui fait de ses salons littéraires des rencontres orgiaques avec son attachée de presse. Alors je me sers un verre. Puis deux. Je bois directement à la bouteille. Pour finir ma chronique qui manque cruellement de nique et d’instinct poétique.



Je relierai certainement un autre Patrick Besson. Pour me faire une autre idée de l'auteur. Parce que cette « Orgie Échevelée » était une commande, publiée dans un premier temps anonymement. Parce que j’aime quand le vin se mélange au sexe, que le sexe sente le vin. Parce que quand je débouche une bouteille de vin, je pense au sexe, avant, et après aussi. Il y a une certaine philosophie là-dedans, il suffit juste d’y réfléchir, un verre de Chablis à la main, une femme les jambes écartées. Le Chablis, c'est quand même plus bandant que cette orgie échevelée.
Lien : http://memoiresdebison.blogs..
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L'Orgie échevelée

L'orgie échevelée est un chant d'amour que je recommande à toutes les âmes, surtout à celles qu'on dit sensibles (mais pas puritaines), car elles sont bénies: ce chant les ébranlera. En 134 pages de cette tragédie de Sophocle dans le X, Besson peint ce qui mérite de l'être, le cœur d'une enfant qui emporte tout. L'antipathique industrie du porno, somme de tous les désenchantements, n'a pas fêlé son rêve. L' anti-héros cynique, écrivain de soixante ans, bourgeois des lettres en déclin, pourri par l'ennui et l'antipathique industrie du livre, sans surprise, bande mou. L'odieux pourchasse la belle pour prouver à son vit qu'il vit encore. Et comme dans le premier conte de l'enfance et du foyer des frères Grimm, la petite grenouille avec laquelle il joue, mais qu'il méprise, le réenchante dès qu'il en fait son égal. Cet amour avenu de l'anti-amour m'a ému comme la fin de la célèbre chanson napolitaine, Dicitencello Vuje (voir l'interprétation de Vincenzo Capezzuto dans l'arrangement de Christina Pluhar sur youtube, vous ne le regretterez pas)

"Une larme brillante vous est tombée,

dites-moi, à quoi pensez-vous ?

Avec ces yeux doux,

seulement vous me regardez.

Levons ce masque,

disons la vérité :

Je t'aime,

je t'aime tant.

Tu es cette chaîne

qui ne se brise jamais.

Rêve bienveillant,

mon soupir charnel,

je te cherche comme l'air,

je te veux pour vivre."

(trad: Valeriu Raut)

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Nice-Ville

Quel piège, souvent, une première de couverture! Ici une très belle photographie d'une cour intérieure d'immeubles niçois très colorés, prise du sol, ouvrant sur un rectangle de ciel bleu, avec un rayon de soleil venant éclairer des persiennes vert amande. Donc, l'espérance d'un beau voyage à Nice, la magnifique, prestigieuse, la seule très grande ville de France d'où l'on peut contempler les nuances de la mer et les cimes enneigées l'hiver.



Hélas, espérance très vite déçue. Patrick Besson passe en revue, sur un peu moins de deux cents pages, ses épouses, maîtresses d'un soir, d'une après-midi, de quelques mois, au fil des hôtels, des restaurants, des salles de spectacles, des grands magasins.



Bien sûr, son récit nombriliste au possible, égrène ses relations d'écrivain, qui lui ont permis de séjourner à leurs frais au Negresco, ainsi que dans d'autres palaces niçois. Il donne sans honte, lui le "communiste non pratiquant" le prix des chambres et même les numéros de téléphone, se prenant presque pour un guide touristique, alors qu'il n'affirme que ses pitoyables états d'âme.



Ainsi, on découvre qu'il accepte d'être transféré d'un hôtel à l'autre en Rolls, il affirme d'ailleurs que le communisme n'avait pas vocation à détruire les riches mais à supprimer les pauvres... Staline n'avait pas fait le tri en anéantissant des millions de ses compatriotes. Besson n'aime pas écouter les discours des politiques : en cinq lignes, il parvient à citer Estrosi, très volubile, les silences de Staline et "le lassant bavardage hitlérien"! Quel amalgame!



Après la Rolls, avec ses amis, il prend le tram pour aller au stade, mais leur groupe ne paie pas le trajet, sûrement pas tous de bons communistes comme lui. Le chauffeur ne dit rien...



Il reste quelques pages sur le cinéma avec de bons films cités; a-t-on besoin de lui pour cela? D'ailleurs, il ne donne pas les numéros de téléphone des différentes salles.



La cathédrale Sainte-Réparate n'est pour lui qu'un arrêt de tram... Normal, l'odeur de l'encens et de la cire des cierges ne véhicule pas les mêmes arômes que ceux des palaces qu'il fréquente.



J'ai recensé quand même une dizaine de petits extraits, notamment à propos de la lecture et de l'écriture, bien rédigés, d'ailleurs ses qualités d'auteur ne sont pas contestables, même s'il dit qu'il écrit pour l'argent, il préférerait lire.



Enfin, on arrive quand même à entrevoir quelques-une des beautés de Nice, en écarquillant bien les yeux.
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Belle-soeur

Deux frères, une femme.

Gilles, l’aîné est journaliste dans l’“art-de-vivre”. Fabien, le cadet est star de ciné. Au milieu, Annabel, une troublante femme, chevelure brune et yeux qui pétillent. De quoi en tomber amoureux. De quoi en faire son obsession. Il suffit de plonger dans son regard devant un verre ou sur un quai de gare.



Il y a des rencontres qui ne se commandent pas, elles sont simplement là, et de cette évidence naît une passion, plus qu'une envie passagère, plus qu'un un désir à l'intensité du sourire, elle est obsession. Gilles l’observe, timidement, secrètement, il la désire fiévreusement, la belle Annabel ne quitte plus son esprit. Jour. Nuit. Soleil, brume, lune. Elle est partout. Elle déambule boulevard des Batignolles. Je la suis, Gilles aussi. Place Wepler, bistrot d’en face, je m’installe en terrasse, elle prend une burrata, je prends une bière.



Fabien et Annabel, un drôle de couple. Ils s’aiment, ils se haïssent, ils gueulent, ils se séparent. C’est pas de l’amour. C’est… je ne sais pas moi. Gilles observe, se méprise, se méprend. Il est là, prêt. Prêt à la recevoir, prêt à la revoir, sur un banc, sur une terrasse, prêt à rentrer chez elle, en elle. C’est ça l’évidence, ne pas se poser de question et la regarder, droit dans l’âme, ou dans les yeux, je ne sais plus où se trouve l’âme, peu importe… Et quand entre deux verres ou deux draps, elle lui signe quelques beaux mots doux, dans la veine de « Tu es con » ou dans le genre « Trouduc », « Pauv' type », son cœur s’emballe de ces échanges. Il y a des mots simples qui te vont si bien.



Que dire de ce roman, Patrick – à ne pas confondre, même de loin, avec son homonyme Philippe - signe là l’obsession d’un homme pour une femme, le genre d’obsession qui se vit, se ressent, s'ancre dans le silence d'une putain de vie. Et puis, là, le drame, forcément l’évidence même, les histoires d’amour finissent… En général, la vie aussi, restent la tristesse, le spleen, le whisky… Ma seconde expérience Pat’, je suis mat’.
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Ne mets pas de glace sur un coeur vide

Malakoff, 1989. Dans cette banlieue tranquille, Philippe est prof de lettres, cycliste amateur et amoureux des femmes successives de son voisin Vincent qui attend une greffe de coeur. Au café du Carrefour qui leur sert de QG, ils aiment échanger des propos anodins ou plus sérieux, deviennent plus ou moins amis, pour finir par se méfier l'un de l'autre. Est-ce parce que le coeur de Vincent est défaillant ? Toujours est-il que pour Philippe, son voisin est un être dépourvu de sentiments, une sorte d'incarnation du Mal. Aussi n'éprouve-t-il aucun scrupule à séduire ses petites amies successives. Vincent se doute-t-il de la trahison ? Est-ce pour cela qu'il finit par installer sa mère chez lui ?

Et puis, le malade obtient un coeur. C'est le début d'une nouvelle vie. Et d'une nouvelle conquête. La troublante et mystérieuse Karima l'approche, le séduit et l'épouse. Philippe tente bien de la mettre, elle aussi, dans son lit, mais la belle a d'autres projets...



Un brin vintage avec ses références à la fin des années 80, le dernier roman de Patrick Besson recèle aussi quelques notes de suspens grâce à Karima, veuve brillante et riche qui va épouser l'un des protagonistes. Au-delà de cela, le tout reste si léger que l'on se sait pas trop quoi en dire. Pour l'auteur, le Mal est un homme souffreteux dont le principal défaut est sans doute d'être riche et égoïste... On a vu pire ! Accordons-lui un semblant de réflexion autour de la greffe de coeur qui forcément signifie la mort du donneur et le chagrin de ses proches. Mais cela s'arrête là. Un retour vers un passé récent qui pourra éveiller chez certains la nostalgie d'un temps sans internet ni portable, mais un roman qui n'a rien d'inoubliable.
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L'Orgie échevelée

Un roman écrit par un homme avec toute sa vulgarité mais qui se li très facilement avec un réalisme étonnant.

Pourquoi le lire ?

Pour ceux qui sont amateur d'érotisme et de sensation forte. Des scènes hoot en couleur où la violence n’existe pas.
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Scènes de ma vie privée

Quand un homme d'un certain âge se fait larguer. C'est rare quand c'est un homme qui écrit sa solitude, son embarras à rester la tête hors de l'eau, ses incompréhensions. Ici l'homme, en plus, est écrivain, sa femme l'était aussi, ses ami(e)s aussi dans le même milieu de l'édition. Les dialogues entre les uns et les autres sont d'un très bon niveau, drôles ou misogynes parfois mais on parle là d'un homme qui avait une certaine confiance en sa masculinité après tout. Beaucoup de phrases pourraient être reprises en citation tant la plume est expérimentée et précise. Belle lecture.
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Didier dénonce

Pioché au hasard sur l'une des étagères de la médiathèque, j'avoue que cette fois-ci, ma pêche n'a pas été des plus fructueuses. Je ne peux pas dire que j'ai détesté cet ouvrage, simplement qu'il m'a dérangée et que je ne suis pas arriver à rentrer complètement dedans. Je ne reproche rien à la qualité d'écriture de l'auteur. Ce livre se lit d'ailleurs extrêmement vite, non, c'est plus profond, c'est en partie du au sujet certes mais plus que tout au dénouement final et c'est là que j'ai trouvé que c'était profondément malsain mais je vais essayer de ne pas trop en dire pour ne pas vous dévoiler toute l'intrigue de l'histoire.



Didier est un jeune garçon de douze ans qui ne supporte pas les injustices mais à un tel point que c'en est maladif. Du coup, "Didier dénonce" sur tout le monde et à propos de n'importe quoi. Il a d'ailleurs des fiches sur quasiment tout le monde dans son lycée et plus particulièrement sur leurs orientations politiques. C'est devenu une telle obsession chez lui que par conséquent, Didier n'a pas d'amis. Si, il y avait bien cette jeune fille d'origine tunisienne, Neïla Mouni, qui lui avait souri un jour et dont Didier était tombé profondément amoureux. Cependant, cela n'était plus un secret pour personne : Neïla était déjà prise? Le jour où cette dernière est retrouvée assassinée dans les toilettes, Didier est plus que déterminé à trouver le coupable et cela même avant l'inspecteur qui enquête sur l'affaire. D'ailleurs, notre héros est futé puisqu'il arrive à dissimuler son magnétophone dans la salle de classe, devenue salle d'interrogatoire, afin de récolter tous les témoignages de ses camarades.



Cependant, et c'est là que cela m'a profondément gênée, c'est que la cruauté humaine, par soif de vengeance, peut parfois atteindre des sommets sans borne mais je ne m'étendrai pas sur le sujet car vous risqueriez fort d'être surpris et je ne voudrais surtout pas vous gâcher votre plaisir de découverte ! C'est là que l'on se rend compte aussi que la pression psychologique est parfois, et même bien souvent, plus efficace que la pression physique ! Un ouvrage au dénouement inattendu et même si ce dernier ne m'a pas forcément plu, je ne peux que vous le recommander par simple soif de curiosité !
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Saint-Sépulcre !

J’ai souvent du mal à entrer dans les romans historiques, à remonter le fil des siècles.

Mais là, immersion directe dans le Paris du XIIIème siècle ses mœurs, sa puanteur….

En prime, on part en croisade dont une fois avec Louis IX

Avec Richart, écolier de 17 ans débauché et lubrique

avec Bénodet, jongleur poète qui lui écrit son devoir sur la pris e de Jérusalem

avec Gile, ancien templier et Edelinne, jeune fille qu’il a ramenée de Palestine qui se prostitue faute de mieux

et avec de multiples autres personnages

Patrick Besson nous entraîne dans une époque dont il restitue superbement l’ambiance, certes plutôt avec pessimisme.

Bien sûr, il nous embrouille entre les récits de Richart, ceux de Bénodet, ceux de Louis IX ……On s’y perd un peu entre Ysabel et Isabelle, dans les liens familiaux….. mais on s’y retrouve vite.

C’est avec un réel plaisir que je reprenais chaque soir mon livre pour continuer ces aventures.

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Lettre à un ami perdu

Gladys est une jeune femme attirante, insouciante comme on peu l’être à dix sept ans, elle fréquente Marc raide dingue de la belle sous les yeux de Didier son meilleur ami, le narrateur de l’histoire.

Dans le Paris des années quatre vingt, chacun croque la vie au jour le jour, c’est encore le temps des utopies, d’une façon de vivre que Besson restitue avec beaucoup de justesse.

Mais tandis que Gladys se joue du pauvre Marc, celui-ci s’enfonce dans une passion dévoreuse et destructrice.

Roman plein de délicatesse (bien avant Foenkinos), on suit les trois amis avec beaucoup de plaisirs car Besson donne beaucoup de profondeur à ces personnages. Un livre plein de charme, de nostalgie, touchant et joliment écrit. A découvrir.
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Cap Kalafatis

Trente-cinquième roman, 125 pages, vendues 15 Euros, achetées 4 chez les bouquinistes. Roman, non; un genre de pièce de théâtre à trois personnages échangistes: José, 54 ans, sorti de la Vérité si Je mens, sa copine, Barbara, inévitablement jeune et désirable, et Nicolas, l'étudiant ingénu qui passait sur cette plage de Mykonos en 1991. Echangisme : n.m. pratique qui consiste à changer de partenaire sexuel entre couples au cours d'une partie de plaisir. Et qui commence par un échange de banalités, en tous cas sur la plage de Cap Kalafatis. Nicolas, qui a lu le Larousse (il est étudiant à Sciences-Po) n'a rien à échanger, sinon des dialogues en toc. Alors pourquoi José lui propose-t-il de coucher avec sa copine qui fait du monokini? José drague-t-il les hétéros égarés à Mykonos en les appâtant avec une fille aux seins nus ? Et pourquoi Barbara et José lui racontent-ils leurs souvenirs kitsch, comme ce soir où, à Vegas, ils gagnèrent 20 000 boules et sirotèrent du mousseux rosé en comparant sa robe au ciel de l'aube? Devant tant de platitude, je me pince. Pourtant le narrateur qui se souvient de tout ce blabla, fait ce qu'il peut. le temps a passé. Est-ce que le temps améliore les banalités? Besson colle du papier peint sur les fissures de son histoire. Il livre le récit d'un narrateur qui se souvient, plutôt que l'histoire elle-même. Il rajoute du moi, du subjectif qui fait écrivain. Pas besoin de miroir ou de reflet dans la mare, l'écrivain s'admire dans son passé, c'est plus littéraire. le lecteur, lui, s'en fout. Il veut juste connaître la réponse, la cochonceté sous-jacente, le fin mot, et puis le mot fin, vite. Mais non. Tout à coup, Barbara, qui aime lire - du Besson ? - s'épanche, et une tirade au lyrisme incongru lui échappe : du Besson. Car Besson n'est pas un grand ventriloque : on voit clairement ses lèvres bouger quand ses personnages parlent. Ç'aurait donc pu faire une pièce de théâtre sympa, avec du sable sur la scène, des acteurs en maillot, une planche à voile comme accessoire côté cour, la possibilité d'un sponsoring Quicksilver, le tout devant la mer Egée, sous le ciel des Cyclades, en transparence bleu profond, rétro-éclairée. Sauf que les spectateurs seraient partis avant le dénouement ridicule, qui aurait pourtant pu les faire marrer, un peu, à défaut de les consoler d'avoir payé leur place.
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La femme riche

La troisième voie entre polar et littérature, ouverte par les auteurs de romans noirs, Léo Malet (trilogie noire) et Manchette (Nada), est devenue littérairement correcte avec Auster (la trilogie), Echenoz etc. En 1993, Bret Easton Ellis vient de tout casser avec son banquier détraqué et joli garçon. La même année, Patrick Besson enfile ce costume encore tiède ; la liste des panoplies disponibles s'allonge: shérif, pirate, banquier détraqué. Patrick Besson a tout ce qui me plaît chez Echenoz sans tout ce qui m'agace. La fluidité, l'humour, sans la délicatesse qui me fait pleurer d'ennui. L'écrivain qui veut passer pour un type bien, oublie qu'aucun lecteur, passé l'explicit, ne hochera la tête en disant « vraiment, quel type bien ». Ils auront ouvert la fenêtre pour hurler bien avant. le banquier de Besson est obsédé par les femmes. C'est même une vocation si dévorante, que pour décompresser, il en tue quelques unes. Quand on lui propose de le payer pour son hobby, il négocie mal son prix et s'empresse d'accepter un déjeuner au Fouquet's avec la victime aux yeux gris clair. Il promet de la faire horriblement souffrir. Mais comment? Pas avec le chandelier, ni la clé anglaise. Et pourquoi le commanditaire a-t-il aussi les yeux gris clair ? C'est tout le mystère de cette Femme Riche, qui amuse, perturbe et se dévore en deux heures.
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Tout le pouvoir aux soviets

Plusieurs voix, plusieurs époques, pour une visite touristique russe, depuis les temps héroïques des soviets jusqu’au capitalisme sauvage de la nouvelle Russie. Marc, de mère russe et de père français est banquier sur les juteux marchés de l’est. Son père René est un vieux communiste convaincu mais désenchanté, dont les heures de gloire ont été la fréquentation de potentats du pouvoir soviétique, remontant même aux figures sacrées de l’idéologie.



Des contemporains de Lénine à l’impérialisme de Poutine, l’auteur nous dresse un portrait national sans langue de bois, sur un petit ton guilleret bien sympathique.

À se demander si sous le ton jubilatoire, on s’immerge dans une nostalgie du communisme français à la « papa » ou à une critique condescendante déguisée. Les réflexions sont percutantes, librement provocantes et la compréhension de la mentalité russe est pertinente.



Si l’érudition documentaire est évidente, elle n’est jamais pesante et se cache derrière une narration vivante, un ton cynique, des dialogues en ping-pong et une urgence dans la prose qui donne le tournis. Tout cela constitue une lecture jouissive pour qui s’intéresse au sujet, placé ici entre Histoire géopolitique et tragi-comédie romanesque.



Mention spéciale pour le florilège de notes affligeantes, désopilantes, iconoclastes... que l’auteur regroupe en fin de livre. (Je constate que certains babeliotes en ont apprécié la saveur dans les citations).



Une irrévérence rafraîchissante pour alléger le poids lourd de l’homo soviéticus.

À lire!

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Tout le pouvoir aux soviets

L’Amour est un fleuve russe



À quarante ans de distance, le fils d’un communiste français revient à Moscou et tombe lui aussi amoureux d’une Tania. Historique, ironique, cocasse.



S’il n’y a pas de crime, il y a beaucoup de châtiments dans le nouvel opus de Patrick Besson. On y parle de guerre et paix, pas seulement d’un idiot, mais de nombreux communistes à visage humain, ceux qui ont un nez, ceux qui cachent des choses sous le manteau. Sans oublier le capital qi y joue un rôle non négligeable. Pas celui dont rêvait Karl Marx, mais celui qui permet au banquier Marc Martouret de se pavaner à Moscou.

Il faut dire que la capitale russe a bien changé depuis le premier voyage de son père en 1967. Le communisme s’est sans doute dissout dans la vodka, laissant au capitalisme le plus sauvage le soin de poursuivre le travail commencé par Lénine, c’est-à-dire l’égalité du peuple… dans la misère.

Mais autant son père René voulait y croire, autant son fils ne se fait plus d’illusions sur les lendemains qui chantent. Il a pour cela non seulement le recul historique – l’occasion est belle pour faire quelques digressions sur l’utopie communiste et pour survoler un siècle assez fou de 1917 à 2017 – mais aussi une mère qui a fui l’URSS en connaissance de cause. Outre sa connaissance de la langue de Voltaire, cette belle traductrice a très vite compris que le plus beau rêve que pourrait lui offrir le système soviétique serait de le fuir. René et Tania rejoignent la France avec leurs illusions respectives que la naissance du petit Marc ne va pas faire s’évaporer. Et alors que près d’un quart des électeurs français suit la ligne du PCF, entend faire vaincre le prolétariat et entonne à plein poumons l’Internationale, la nomenklatura soviétique entend verrouiller son pouvoir par des purges, l’exil au goulag et des services de renseignements paranoïques. Il faudra du temps pour que les fidèles du marteau et de la faucille ouvrent les yeux… De même, il faudra des années pour que l’histoire secrète de la rencontre de ses parents ne soit dévoilée.

Reste l’âme russe, les fameux yeux noirs, les yeux passionés, les yeux ardents et magnifiques qui font fondre même un banquier désabusé. D’une Tania à l’autre, c’est une histoire mouvementée de la Russie qui défile, à l’image de ces matriochkas s’emboîtant les unes dans les autres, mais aussi cette permanence de l’âme russe qu’il nous est donné à comprendre.

Bien entendu, c’est avec une plume particulièrement acérée et le sens de la formule qu’on lui connaît que Patrick besson construit son roman. On se régale de ces petits détails qui «font vrai», de ces notations assassines, des formules qui rendent sa plume inimitable.


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Julius et Isaac

Issac Wirkowski, scénariste Américain, cofondateur du parti communiste aux USA est l’invité d’honneur de la fête de l’huma en 1959. Réceptionné à l’aéroport par Roger Launay, l’Américain fantasque et vieillissant va se laisser aller aux confidences sur sa vie. Il a vécu le Maccarthysme, a été dénoncé par un ami, Julius Bloch, a fait deux fois de la prison. De plus, pendant son incarcération, sa fille s’éprend de Julius et va l’épouser.

Le roman est basé sur cette relation très particulière entre les deux hommes. Isaac le dit lui-même « Julius Bloch et moi ne nous sommes jamais entendus. Je ne dis pas que nous ne nous ressemblions pas, ni même que nous n’étions pas attirés l’un par l’autre. »

Au-delà de cette relation ambigüe, cette histoire nous plonge à la fois dans le Hollywood des années 30 (De façon très documentée, avec de nombreuses références à des artistes ayant existé), dans le communisme à l’américaine et le Maccarthysme.

L’auteur, polémiste connu pour ses positions fait ici une analyse rapide mais sans concession des « bienfaits » du socialisme soviétique de l’époque, et fait une brève allusion au fonctionnement du PCF. Tout cela est très bien écrit et nous entraine dans une époque » où il est agréable de se replonger, d’autant qu’elle est rarement présentée sous cet angle.

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Les petits maux d'amour

Les petits maux d'amour est un roman sur l'adolescence, le mal de vivre, l'amitié et l'amour. Laurent, jeune homme de 17 ans, est partagé entre l'amour qu'il porte pour sa petite amie, Aude, une de ses élèves, âgée de 10 ans et la mère de celle-ci.

Les petits maux d'amour est également un roman sur le mal-être. En effet, Laurent a un très bon ami, Xavier, dont le seul but est d'en finir avec la vie... A la mort de ce dernier qui aura réussi son suicide, c'est tout le monde de notre héros qui s'écroule, de désillusions en désespoir, il est confronté à sa propre vie et à ses choix personnels...



Avec un titre aussi évocateur et poétique, avec un patronyme qui n'est pas sans rappeler celui dont le talent n'est plus à prouver, avec une quatrième de couverture des plus alléchantes, je me suis jetée sur ces petits maux d'amour. Mais, ce n'est pas en me jetant dessus que je me suis blessée mais bien en le lisant!

D'une écriture limpide, presque insipide, ce roman, pourtant, qui fourmille de bonnes idées et de belles histoires, m'a laissée sur ma faim. La première partie est très agréable, les personnages attachants mais l'auteur s'éparpille ensuite pour terminer en queue de poisson!



Les petits maux d'amour... quelqu'un aurait-il un pansement?
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La Titanic

Passionnée par l'histoire bien que tragique du Titanic depuis longtemps, lorsque j'ai vu celui-ci sur les étalages de la bibliothèque, je n'ai pas pu résister. Cependant, une légère déception au sortir de cette lecture car les personnages historiques tels que le capitaine Smith y est transformé, décrit comme un homme qui n'hésiterait pas à courtise les jeunes veuves avec des troubles de mémoire de temps à autre et cela m'a perturbé.



Bref, revenons-en au récit : Jacques Dartois, notre protagoniste est un jeune français de 22 ans qui a raté son agrégation d'anglais et pour lequel les parents n'ont pas hésité à lui offrir une place en 2ème classe sur ce prestigieux paquebot afin qu'il se rende à New-York. Il aura ainsi l'occasion, non seulement sur la Titanic (en anglais, le nom d'un bateau est féminin, d'où le titre de cet ouvrage) mais également une fois arrivé à destination de faire des progrès dans la langue pour laquelle il se voue à enseigner. Son compagnon de bord n'est autre que Philémon Merle, un luxembourgeois qui se fait passer pour un détective privé de la White Star Line qui aurait pour mission de déceler les complots qui se trament à bord par des gens mal intentionnés afin de faire couler la Titanic (décidément, j'ai du mal à m'y faire avec l'emploi du féminin).

Les femmes surtout sont très présentes dans cet ouvrage, comme la très célèbre et affreusement riche de par son alliance Madeleine Astor pour laquelle notre héros aura tout de suite un faible mais aussi d'une poétesse de quinze ans et demi, Emily Warren, qui aurait achevé son ouvre à bord et de bien d'autres encore.



Un ouvrage qui se lit très vite, avec une intrigue intéressante certes, qui change un peu de tout ce que j'ai eu l'occasion de lire sur Le Titanic (excusez-moi, je reprends mes vieilles habitudes) mais dont le style d'écriture m'a légèrement déçu ! Certes, je l'ai lu en quelques heures à peine, ce qui veut dire que cet ouvrage se lit bien et facilement mais il n'y a pas eu d'accroche ! A découvrir par curiosité !
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La maison du jeune homme seul

Journal à deux voix, d'un côté celle d'Eric, un jeune homme de dix-sept ans qui accueille chaque été des touristes dans son gîte et de l'autre, celle d'Odile, une jeune fille de seize ans qui, elle, part en vacances au bord de la mer avec son copain, sa soeur, son beau-frère et enfin sa mer. Et devinez quelle est la destination de leurs vacances : celui du g^te que tient Eric qui porte le nom de Winterhouse.

Eric et Odile n'ont a priori absolument rien en commun, l'une étant déjà avec un homme plus vieux qu'elle, un écrivain raté et l'autre entretenant une liaison avec une femme qui pourrait être sa mère et accueillant ce groupe de touristes dans un but bien précis mais lequel ? C'est là le secret que cache Eric et réserve à ses hôtes.



Un ouvrage dans lequel chaque chapitre est consacré à ladite personne concernée, à savoir soit Eric, soit Odile et qui raconte les évènements tels qu'il ou elle les a vécus. Certains passages se rejoignent mais ne se répètent jamais, étant donné qu'il sont vécus sous un angle différent. Au plus, ils se complètent, rajoutent des informations mais ne se contredisent jamais. Une lecture très plaisante. Patrick Besson, que je ne connaissais que de nom jusqu'à présent nous livre ici une magnifique histoire pleine de rebondissements et jamais ennuyante. A découvrir !
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Nice-Ville

Nice-Ville, l'histoire d'une escroquerie.

Au recto une jolie photo (aah, les couleurs chaudes des façades de la vieille ville), au verso M. Besson posant fièrement pour l'objectif ... et entre les deux du vent.

Même pas la vivifiante bourrasque méditerranéenne, celle qui nettoie le ciel de la baie des Anges et qui décoiffe les promeneurs du quai Rauba-Capeù (littéralement «vole chapeau») ; non, plutôt le vent morne et tiède, le néant tout juste relevé par moment de brèves saillies verbales, réminiscences embrouillées et autres aphorismes parfois réussis, souvent insipides.



Comme Patrick Besson, j'adore Nissa la Bella. Aussi me faisais-je une joie de lire ma ville de coeur racontée par un écrivain reconnu. Hélas, dès les premières phrases (devrais-je dire les premiers groupes nominaux, puisque Besson semble fâché avec les verbes ?), je n'ai rien compris au projet.

- Des mots jetés à l'aveuglette.

- Des paragraphes discontinus de trois lignes séparés par du vide.

- Des fragments d'idées, de souvenirs confus.

- Des dates.

- Des numéros de chambres d'hôtels, de téléphone.

- Des noms propres à n'en plus finir et pour la plupart inconnus de moi.

- Des initiales de maîtresses (il y eut J. puis A. puis M1, M2 et même M3)

- Des anecdotes peut-être croustillantes pour l'auteur (encore que...) mais le plus souvent sans intérêt pour son lecteur.



Et Nice dans tout ça ?

OK, Besson connait tous les hôtels de la côte, l'adresse des cinémas et des meilleures tables du centre ville, le plan du réseau d'autobus. Il est allé au stade et à l'aéroport, a bu des verres dans tous les bars du Vieux-Nice (comme moi), a dormi au Negresco (pas comme moi).

And so what ?

Fallait-il en faire un livre ? (19€ chez Flammarion) La dernière édition du guide du routard "Côte d'Azur" (9,90€ chez Broché) m'aura procuré plus d'émotions...



Avec son ton vaguement cynique et son style télégraphique, Patrick Besson nous propose donc ici un assemblage hétéroclite de notes faussement inachevées, comme des post-its griffonnés en vitesse, qui n'ont de cohérence que pour celui qui les a rédigés. Il prend le prétexte de la ville pour ne parler que de lui, et n'oublie pas bien sûr de mentionner les titres de ses propres ouvrages (avec date de parution + maison d'édition), dès que l'occasion se présente.

Qu'il se permette d'égratigner au passage Christian Estrosi, l'indéboulonnable maire de Nice ("ancien champion de moto qui négocie les virages idéologiques") passe encore, mais qu'il s'en prenne au grand Romain Gary, illustre niçois d'adoption ("ni ambassadeur de France ni prix Nobel de littérature. Cinéaste sans succès. A toujours échoué au théâtre, n'ayant pas écouté Jouvet qui lui conseillait d'abandonner l'art dramatique. A multiplié par deux le ridicule d'avoir le Goncourt"), là je dis non !

En même temps, j'aurais dû me douter qu'entre Besson et moi, ça n'allait pas coller : il regrette que l'avenue Jean Médecin (principale artère de la ville) soit aujourd'hui piétonne, et préfèrerait le cour Saleya sans les fleurs ! Quelle idée !



C'est vrai, il est toujours plaisant de retrouver au fil d'une lecture les noms de lieux qu'on a aimé fréquenter. Malheureusement, bien que l'exercice de style soit bien maîtrisé et qu'il présente une certaine originalité, je ne garderai pas de ce Nice-Ville un souvenir impérissable.

Incontestablement, Patrick Besson sait écrire : dommage qu'avec ce livre il n'ait rien eu à dire.
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