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Critiques de Patrick Cothias (591)
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Les 7 vies de l'épervier, tome 7 : La marque ..

Final de notre tragédie. Clap de fin. Le dénouement est funeste dans cette France du XVIIème siècle où l'honneur des hommes est chatouilleux, les hivers rudes et la vie tellement incertaine…

J'aurais bien voulu voir un peu d'espoir, quelques sourires, sur tous ces masques figés, haineux, désespérés. Mais non ! Notre Maître des oiseaux a bien travaillé son épilogue, et seul le Diable aura le droit de ricaner…

La grâce féline d'Ariane ; l'élégance de Louis XIII ; ces deux-là traversent le récit comme des anges facétieux…

Ariane, qui a usurpé le masque rouge, sait qu'elle ne survivra pas. Et puis, elle a tellement hâte de rejoindre son frère, le maladroit Guillemot…

Louis XIII, après bien des hésitations, sacrifie son rêve de gosse à la raison d'état. Il faut savoir grandir, surtout quand on a comme chaperon le Cardinal de Richelieu…

Le capitaine Grandpin, qui aurait donné sa vie pour Ariane, se retrouve seul à poursuivre le chemin. Comme un idiot…

Quant au vieux Condor, à l'âme et au corps couverts de cicatrices, il n'aura décidément rien compris. de tous, c'est lui qui est le plus à plaindre…

Je quitte avec regret cette BD en sept actes. La fin est triste et inattendue, mais pouvait-on s'attendre à autre chose quand on sait que le Diable était à la manoeuvre…





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Les 7 vies de l'épervier, tome 1 : La blanche..

« Écoutez ! On frappe les trois coups. Le premier acte va commencer. »

Nous sommes au plus fort d’un hiver rigoureux, au lendemain des guerres de religion qui ont saigné le royaume de France. Au même moment, naissent Arianne de Troïl et le Dauphin, notre futur Louis XIII. La première verra le jour dans des conditions dramatiques ; le deuxième dans la chaleur d’un palais, au milieu des rires et des intrigues.

Nous les retrouvons dix ans plus tard. Le dauphin est solitaire, bouffi d’orgueil et capricieux… Arianne est espiègle, boute-en-train et intrépide…

Le destin rode autour de ces deux êtres exceptionnels ; il les observe, il les renifle. Il a prévu quelque-chose pour ces deux-là. Il s’en délecte à l’avance.

Pour le moment, il met en place le décor et les acteurs. Nos deux héros, bien sûr ! et le père d’Ariane, homme épuisé et désabusé ; Henri IV, plus vert galant que jamais, jouisseur en diable, débonnaire et facétieux, qui considère son royaume, ses guerres, ses amours comme autant de jeux ; cet étrange hors-la-loi, sans visage, à qui toutes les chances et toutes les audaces sourient ; cette vieille dame qui semble commander au passé, au présent, à l’avenir ; ces éperviers qui tournoient dans le ciel, reliant les fils des destins du Dauphin et d’Ariane.

Un premier acte très convaincant. De beaux dessins, et d’excellents dialogues. Quelques moments de sourire. Une histoire qui a du fond, avec cet arrière-goût de légende maudite qui intrigue, et nous pousse à en savoir plus…

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Les 7 vies de l'épervier, tome 2 : Le temps d..

Acte II de notre grande comédie. C'est celle de ces chiens enragés qui ont failli casser les fils du destin reliant les héros connus ou anonymes de cette histoire maudite.

Le destin est à l'oeuvre, et ces fils se resserrent entre eux de manière inexorable. Ariane, toujours effrontée et hardie, connaît les premiers tourments de la passion amoureuse... Le Dauphin, moins capricieux, commence à comprendre que gouverner se conjugue avec rouerie et malignité.

Les adultes se montrent résignés. Pour eux, la fin du long voyage approche. Le bon roi Henri IV, par une étrange prémonition, sait qu'il ne mourra pas dans son lit ou dans les bras d'une femme… Les fantômes et les remords du vieux baron viennent le hanter chaque jour tandis que son dos se courbe un peu plus… Notre étrange chevalier masqué est fatigué de son éternité et de son immense solitude. Les nantis, plein de morgue, tiennent toujours le haut du pavé, et écrasent de leurs bottes les gueux.

Il fait froid dans ce deuxième tome. Même notre bon roi grimace et jette aux alentours des regards inquiets…

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Les 7 vies de l'épervier, tome 1 : La blanche..

C'est le « must » de la Bd historique devenu un classique du genre. J'ai adoré la conclusion de ce récit épique. En effet, elle est tout d'abord peu conventionnelle et ensuite très bien emmenée : un des meilleurs dénouements assurément qu'il m'ait été donné de lire.



Les dessins sont crus comme l'époque l'était. L'action se situe dans la France du XVIIème siècle qui se remet des guerres de religion. Une Bd de très grande qualité tant au niveau historique qu'au niveau de la maîtrise du scénario. Les autres oeuvres de Cothias n'ont jamais pu égaler le niveau atteint par ce récit hors norme. La suite de cette aventure a été des plus décevantes avec une véritable magie qui s'est brisée.



Cette bd a une côte particulière car elle a été un des piliers de la bd adulte actuelle. Elle a inventé de nouveaux codes dont de nombreuses oeuvres ultérieures se sont inspirées. Bref, ce fut une oeuvre fondatrice d'un genre historique qui a fait la joie de la collection « Vécu » chez Glénat. Je n'ai jamais trop été inspiré par les séries dérivées comme « Masquerouge » ou « Ninon secrète » qui ne sont jamais arrivé à égaler la puissance évocatrice des 7 vies de l'épervier.



Il est clair que de jeunes lecteurs qui découvrent subitement cette série et qui la décrient ne peuvent pas ressentir tout le chemin parcouru depuis. Ce fut l'une de mes premières lectures d'adulte et je me rappelle avoir littéralement adoré malgré les difficultés de lecture de certains passages. C'est le genre de bd où il faut s'accrocher pour ensuite pouvoir ressentir du plaisir.
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Les 7 vies de l'épervier, tome 5 : Le maître de..

Acte cinq de notre tragique farce.

Nous faisons enfin connaissance du Maître des oiseaux. A ses heures, il est aussi poète, chanteur de rue, montreur de marionnettes, ou bien Diable… Allez savoir ce qui se dissimule dans le regard de cet homme aux mille vies qui n'oublie rien et ne pardonne jamais ?

Les prédictions de la vieille folle se sont réalisées. Le bon roi Henri IV est mort assassiné. Les âpres au gain, les doigts crochus, les perfides ont repris le manche. Ils s'apprêtent à demander des comptes aux huguenots qui peuvent trembler dans leurs braies. Sully s'en va sur la pointe des pieds, et le Dauphin a la nostalgie du géant disparu bien trop tôt…

L'épervier du chevalier au masque est mort : le voilà libéré de sa malédiction. Il quitte l'Auvergne sauvage le coeur presque léger pour une vie nouvelle… Pour soulager son frère d'un tourment de toute une vie, il fait un gros mensonge en jurant sur son âme. Mais que vaut son âme ?

Yvon continue à s'enfoncer dans sa longue nuit ; la belle Ariane, toujours aussi vive, et courageuse, et intrépide, vient à peine de soulever le voile jeté sur la vérité. Elle a tant à apprendre et à comprendre encore…

Un tome en trompe-l'oeil où tout s'achève, où tout commence…

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Les 7 vies de l'épervier, tome 4 : Hyronimus

Acte IV de notre grande tragédie.

Nous y voilà enfin ! Les prophéties de la vieille folle, toujours entourée de ses fichus oiseaux, s’accomplissent implacablement. Sept vies pour sept éperviers. Humbles ou puissants, sept marionnettes pour le Maître des oiseaux, Dieu facétieux, Dieu païen…

Finies les gaudrioles pour le bon roi Henri IV ! Finis ses mensonges et faux fuyants ! Fini son rêve fou d’un royaume libéré des folies religieuses ! Le front haut, panache au vent, il va à la rencontre de son assassin…

Notre chevalier masqué, si fort, si arrogant, bretteur incomparable, cavalier hors-pair, trouve son maître en la personne d’un exorciste qui sert son Dieu « miséricordieux » pour mieux faire vivre ses propres égarements.

Le vieux baron ouvre enfin les yeux ; Ariane voit son héros un genou à terre, et Monseigneur Thibaud montre toute l’étendue de son immonde lâcheté.

Un tome plein de sang et de drames. Un tome au goût amer. Au goût de défaite…

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Les 7 vies de l'épervier, tome 6 : La part du..

Acte six de notre pièce diabolique.

Le Maître des oiseaux n’a pas terminé de tirer les fils du destin de ses sept personnages, humbles ou puissants, en pleine lumière ou croupissant dans les geôles du Roi… Lui seul sait pour quelles raisons ils ont été choisis, lui seul sait quel chemin ils doivent emprunter, lui seul sait quand ils se croiseront tous. Et ce temps n’est plus très loin.

Le premier est mort. Il était un grand Roi, et sa mémoire subsiste dans le cœur des hommes. Le deuxième, chevalier sans peur et sans reproche, toujours affublé de son masque rouge, pense s’être libéré des fils qui le retiennent. En cela, il se trompe.

Le troisième, à l’image de son père, rêve d’être un grand Roi. Mais les « rêves sont les rêves ». A peine sorti de l’enfance, l’inénarrable et généreux Guillemot, toujours sous l’emprise de sa sœur tant admirée, voulut jouer au chevalier masqué une fois de trop. C’est lui le quatrième…

Quant aux autres vies, il faut attendre un peu car l’histoire n’est pas encore arrivée à son terme. Attendons au moins de savoir ce que vont faire l’impétueux Capitaine Granpin, et la sauvageonne Ariane qui quittent au grand galop le château en flamme du vieil Yvon qui en a fini avec ses tourments.

Au détour d’une algarade sanglante dans un bouge mal famé, nous avons le temps d’apercevoir le truculent Porthos, le rusé Athos, et l’élégant Aramis. Il leur faut un quatrième compère pour jouer une partie de cartes. D’Artagnan se fait attendre…

Un tome empli de tristesse et de nostalgie. La grandeur tapageuse et gaillarde du Roi Henri IV et la tendre maladresse de Guillemot nous manquent déjà…



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Les 7 vies de l'épervier, tome 3 : L'arbre de..

Acte III de notre ténébreuse comédie. L’implacable roue du destin tourne pour nos personnages, riches ou pauvres, célèbres ou anonymes. A l’horizon, les éperviers tournoient lentement dans le ciel, et surveillent leurs proies. Les rues de Paris sont fangeuses, la pluie tombe drue en ce mois de mai, et notre étrange bohémienne lance des ponts vers un futur de plus en plus lisible.



Nous passons la plupart du temps dans la résidence royale des Tuileries. Sous les ors du palais, assisté du placide et rigoureux Sully, le bon roi Henry IV s’agite comme un beau diable pour maintenir cette paix si fragile qu’il a arraché aux factieux et extrémistes de tous poils. Il promet aux uns, rassure les autres, filoute les troisièmes, esquive les derniers. Le fidèle Sully s’assure que dans ses improbables contorsions et autres pirouettes risquées, Henry IV ne se prenne pas les pieds dans le tapis. Fataliste, le bon roi sait qu’autour de lui, les couteaux s’aiguisent. Pourquoi les hommes de paix meurent-ils tous assassinés ?



Pendant ce temps, l’intrépide Arianne se rapproche de son premier et grand amour, le mystérieux Epervier, tout proche de lui livrer son secret.



Visages figés, rictus de haine ou d’effroi, sang et paillardises : un tome coloré et cruel...
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Le vent des dieux, tome 1 : Le Sang de la L..

Au coeur des luttes et rivalités des samouraïs et seigneurs de la guerre dans le Japon du XIIIe siècle Tchen-Qin, un samouraï aussi beau que courageux, part affronter une bande de rebelles pour le compte du cruel, pervers et tout puissant seigneur Oshikaga, lui-même en opposition avec l’empereur. Même si je ne suis pas sûre de continuer cette série des années 80, ce premier tome, où violence et sexe teintés d'humour se parent d'une certaine esthétique, m'a plu. Par ce qu'il raconte des traditions ancestrales nippones, mais aussi par son côté non manichéen et la propension de certains personnages à la résilience…



Challenge MULTI-DEFIS 2022

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L'Ambulance 13 - Tomes 3 et 4 : Les braves ..

Deuxième cycle (tomes 3 et 4) des aventures du Lieutenant Bouteloup.



La boucherie qu'a été la bataille de Verdun nous est décrite sans ménagement si l'enfer existe Verdun en est un digne représentant, une horreur...



Soeur isabelle quant à elle est accusée de trahison et livrée à la vindicte populaire.

A noter un mal pour un bien «grâce» à cette guerre la médecine a fait des progrès fantastiques qui sont très bien retranscrits.



Ce second cycle est une nouvelle réussite. Par l'intermédiaire des médecins de l'armée on entre de pleins pieds dans ce qui a été une boucherie. Les auteurs (scénaristes et dessinateurs) ont fait un travail superbe.
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Plume aux vents, tome 1 : La Folle et l'Ass..

Quelle chance !

Revenant de vacances et pris d’une boulimie d’achat de bouquins, je suis passé dans ma librairie habituelle et, ô trésor, suis tombé sur l’intégrale de la série Plume aux vents, rebaptisée Les 7 vies de l’épervier, deuxième époque. J’ai tout piqué et ai avalé le premier tome.



Mes souvenirs de la première époque sont encore à peu près en état et je n’ai pas eu trop de difficultés à raccrocher les wagons. L’ambiance est restée la même, aidant au retour du souvenir comme un parfum ou un refrain. On retrouve Arianne dans un sale état, et ses ennuis sont loin d’être terminés. Mais le destin est parfois curieux et c’est le vieil assassin Taillefer qui va décider à garder son corps de tous ceux qui la cherchent, pour des raisons qui lui sont propres. Arianne retrouve un semblant de dynamisme avec ce projet de voyage aux Amériques.



Côté meurtres en pagaille, ça change pas. On fait peu de cas de la vie dans cette série. On tue comme on fume une pipe, sans y penser. Tout le monde s’en fiche de toute façon.



Côté repères historiques, c’est un peu confus. Selon la chronologie de la série, on devrait être vers 1626. Cependant on nous montre un Gaston d’Orléans, frère de Louis XIII, plutôt mur et bedonnant alors qu’il n’avait que 18 ans en 1626. D’autre part on fait naître Ninon de Lenclos, baptisée en réalité en 1620 ! Bref, c’est le bazar et cet aspect est assez décevant.



Mais les courses-poursuite nous offrent la possibilité de découvrir le Paris de l’époque, dans tous ses détails pittoresques. Et cela ajouté au plaisir de retrouver cette héroïne relève la note.



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Plume aux vents, tome 4 : Ni Dieu ni diable

Une fin de bonne qualité.



Le défaut principal que j’avais observé dans le tome précédent – une ressemblance excessive de trois personnages principaux : le père d’Arianne, Taillefer et Grandpin, dont j’étais obligé de chercher les différences de taille ou de couleur de cordon retenant les cheveux – est toujours présent. Mais c’est bien le seul point ennuyeux.

Les trois hommes diffèrent grandement dans le caractère, et Grandpin apporte une excessivité dans les actes et les mots absolument délicieuse. On a droit à de belles empoignades bien drôles (la façon dont est traité Samuel de Champlain est tordante) et un duel bien tenu, même si un peu figé.

J’apprends aussi que Samuel de Champlain a dû laisser Québec aux Anglais après un long siège. Je l’ignorais.



L’histoire compte un épilogue, dix ans plus tard, plutôt utopique. Curieusement les personnages ne semblent pas affectés par l’âge. Peut-être est-ce lié à la ligne directe entre le père d’Arianne et le Diable, ce dernier n’ayant pas renoncé à son emprise sur la famille depuis les Sept Vies de l’Épervier. Ce n’est d’ailleurs pas un Diable monstrueux, plutôt un saltimbanque que seuls quelques personnes peuvent voir.



Dans l’ensemble cette série m’a un peu moins plu que Les Sept Vies. Mais son principal avantage reste la vision sur les débuts de la colonisation en Amérique du Nord et les relations assez équilibrées avec les tribus indiennes.

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Plume aux vents, tome 3 : Beau-Ténébreux

Tout en appréciant la qualité de la série, je suis assez déçu par ce tome.



Tout d’abord Arianne est plus la victime des péripéties que l’héroïne. La pauvre est malmenée entre les indiens Onondagas revanchards et les hommes de Samuel de Champlain qui voient en elle une monnaie d’échange pour s’emparer de son père rebelle, l’ancien Masquerouge. Elle est malmenée, kidnappée, transportée comme un sac. Le seul contrôle qu’elle garde, c’est celui d’elle -même : son aplomb. C’est déjà beaucoup, vu les circonstances, mais j’espérais plus d’elle.



Deuxièmement, les indications d’événements ayant eu lieu dans d’autres séries – Cœur-brûlé surtout – se multiplient. Si cela donne un esprit « univers » aux séries de Cothias, cela est nuisible quand on sait que les autres séries ne sont plus éditées. J’ai l’impression de rater une partie des faits et c’est agaçant.



Enfin, certains visages se ressemblent trop : le père d’Arianne, Taillefer, Grandpin. On les confondrait s’ils ne portaient pas des vêtements caractéristiques.



Du côté positif, il y a la rencontre avec les diverses tribus indiennes que l’on a tendance à confondre en temps normal : Mohawks, Iroquois, Hurons, Mohicans sont bien différenciées, certaines alliées, d’autres ennemies. Il y a la vie des premiers colons de France et la Québec des premiers temps. Et déjà la rivalité entre Anglais et Français en terre d’Amérique qui atteindra son paroxysme au siècle suivant.



Que nous réserve donc le dernier tome ?

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Les 7 vies de l'épervier, tome 7 : La marque ..

Quelle fin ! Ce 7ème et ultime volet de la série « les 7 vies de l’épervier » a été totalement à la hauteur de mes attentes. S’il s’intéresse moins à la grande Histoire, c’est pour mieux se centrer sur la conclusion du destin d’Ariane. On peut regretter ce parti pris, mais moi cela ne m’a pas dérangée. L’Histoire avec un grand H est toujours là, en décor, parfaitement rendue. Quant à la petite histoire, celle d’Ariane, elle m’a procuré bien des émotions jusqu’à un dénouement bouleversant.



Je suis bien triste d’avoir fini cette saga des « 7 vies de l’épervier » mais ravie à l’idée de découvrir les séries dérivées, à commencer par « Plume aux vents » puisque ma médiathèque a le bon goût de l’avoir en rayon.



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Les 7 vies de l'épervier, tome 6 : La part du..

Ce 6ème tome est tout simplement excellent ! Le scénario de « La part du diable » est découpé en 2 parties mais l’enchaînement de ces deux parties est remarquablement fluide et naturel. On est d’abord plongé dans l’Histoire avec un grand H, en assistant à la fin de Concini. Puis, on retrouve la petite histoire avec Ariane et les siens. Ce tome constitue un basculement, certains événements et le dénouement annoncent un changement de direction. Ce volet captivant ne donne qu’une envie, lire très vite la suite.



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Les 7 vies de l'épervier, tome 7 : La marque ..

Et voilà ! La série est terminée par un très bon tome que j’ai trouvé cependant un brin inférieur aux deux précédents. Probablement parce que, cette fois, on ne profite pas de l’occasion pour nous conter une page d’Histoire de France. Il s’agit d’en finir avec cette comédie, dirait le Diable.



Les années ont passé. Nous sommes en 1625. Louis XIII est à présent roi en exercice et il est conseillé par le cardinal de Richelieu. Ariane de Troil est devenue la nouvelle Masquerouge. Elle s’oppose à l’Araignée, un groupe de nobles masqués comme le Ku-Klux Klan qui souhaite rétablir les privilèges de leur ordre que le Roi et le cardinal mettent à mal (absolutisme oblige). Germain Grandpin est toujours à sa botte et continue à lui enseigner l’art de l’escrime. Voire ! Ariane est devenue plus habile que son maître.

Malgré les emportements romanesques que suscitent en lui les aventures du Masquerouge, Louis XIII consent à écouter Richelieu : nul ne peut se substituer à la justice du Roi. On monte donc un stratagème qui mènera Masquerouge à affronter en duel le chevalier Condor : un bretteur imbattable, borgne et manchot. Tiens-donc ! Cela ne rappelle-t-il pas quelqu'un de connu ?

El l’on assistera donc au duel, sorte d’Œdipe-roi inversé où les deux escrimeurs s’affronteront jusqu’à la mort sans savoir à qui ils ont affaire.



Et le Diable est toujours là, dans les parages, et s’attribue les mérites de metteur en scène de cette longue farce. Il est comme ça le Diable ! Trompeur, menteur, affabulateur. Mais je ne tomberai pas dans son piège. Nul besoin de lui pour causer l’enchainement des évènements ; un bon scénariste suffit, et Cothias en est définitivement un.



J’ai eu au cours de la série de nombreuses occasions d’émettre mes critiques sur le dessin trop clair et ce Diable inutile. Je profite ici de la dernière pour mettre en avant la grande qualité de cette œuvre, livrée dans des albums magnifiques. Un incontournable que j’avais trop longtemps contourné.



Mais il semble que l’histoire ne fait que commencer. Le cycle des sept vies de l’Epervier en est à ses débuts. De nombreuses autres séries s’inscrivent dans le même univers, à commencer par Masquerouge qui conte les aventures d’Ariane-en-rouge à Paris et se place entre les tomes 6 et 7 de la présente série éponyme du cycle. Malheureusement, de nombreuses séries du cycle ne sont plus disponibles hors numérique, ou alors à prix d’or (comme Cœur-Brûlé). Je ne replongerai donc pas tout de suite dans la recherche des Rapaces du XVIIème siècle.

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Les 7 vies de l'épervier, tome 1 : La blanche..

Après un nombre infini d'années d'atermoiements et d'oublis, je me décide à attaquer le cycle culte de la BD historique, j'ai nommé Les 7 Vies de l’Épervier.

Les premières cases m'ont inquiété: "la France d'Henri IV renait de ses ruines", "le peuple tente de subsister", "les nantis se reposent sur leurs lauriers héréditaires, laissant la multitude subir un accablant destin". Je sens que nous n'allons pas vers un récit grisâtre mais plutôt manichéennement dessiné en noir-hou-les-affreux-méchants-riches et blanc-hoo-les-pauvres-gentils-pauvres". Un peu bateau, me-dis-je.

Mais sans déchanter complètement, mon opinion a évolué vers le pole positif. Certes on voit naître très vite le "Masquerouge", ce robin des bois qui défend la veuve et l'opprimé et prend aux riches pour donner aux pauvres, et les personnages semblent fait d'un bloc, qui de pureté, qui de noirceur. Mais on ne calque pas la valeur morale sur la position sociale: certains nobles sont puants, d'autres magnanimes. L'héroïne Ariane de Troïl, encore jeune dans ce premier tome, est elle-même de noble ascendance mais son cœur semble pur. De même pour Masquerouge (ou Épervier) qui agit surtout à des fins de rédemption personnelle. Et la vie des personnages royaux évoquée en parallèle est aussi nuancée: Henri IV apparaît comme un tombeur amateur de "parties à plusieurs" (sa précédente maîtresse Gabrielle d'Estrées est morte depuis longtemps et il faut bien passer le temps), Marie de Médicis, la reine, est laide et grosse et jalouse (elle est dessinée comme elle sera peinte dix ans plus tard par Rubens); elle prend véritablement l'habit de la vraie méchante du livre. Le dauphin, futur Louis XIII, est un gamin capricieux et ombrageux (était-il vraiment ainsi?)

La petite histoire s'insère remarquablement dans le fleuve de l'Histoire. Ces personnages seront certainement amenés à se croiser. Les palais - Saint-Germain en Laye, Fontainebleau -, les forêts, les costumes sont époustouflant de vérité. Et on se laisse vite bercer par cette bande dessinée, qu'importe le manichéisme après tout, il y a le plaisir des yeux, la culture, une bonne histoire...

Tudieu! Je vais continuer par le tome 2 de ce pas!



PS: pour ce qui veulent, on peut comparer cette BD avec les descriptions évoquées dans "La chevauchée du Flamand" de Jean Diwo
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Plume aux vents, tome 1 : La Folle et l'Ass..

« Plume aux vents » inaugure un nouveau cycle des « 7 vies de l’épervier ». Le 1er tome de ce nouvel arc débute quelques mois après la fin de « la marque du condor ». On retrouve Ariane très mal en point, à la limite de la folie, à tel point que j’ai eu du mal à reconnaitre ce personnage que j’aimais tant. Heureusement, à la fin de ce 1er tome, elle semble reprendre du poil de la bête et ressemble davantage à ce qu’elle était. D’ailleurs, cette fin annonce des aventures de l’autre côté de l’océan, ce qui n’est pas pour me déplaire, cela renouvellera la série. Ce nouveau cycle démarre donc plutôt bien avec un récit enlevé et trépidant même si je regrette un peu que l’aspect historique de la série soit ici très atténué.
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Hindenburg, tome 1 : La menace d'un crépuscule

Canada, mars 1936. Dans une région reculée du Labrador, une jeune femme, Diane, est venue rencontrer Haota, un vieil indien qui vit en ermite. Il confit à Diane la mission de retrouver ses descendants. Il sait que ses dons se sont transmis de génération en génération et demande à Diane de retrouver l'un d'entre-eux. Sa seule piste, une lettre que lui a fait parvenir son arrière-petit-fils qui vit en Allemagne. Le temps presse, Haota a senti l'énorme danger qui plane sur le monde, un nuage d'orage énorme, comme une maladie, comme le ventre d'une araignée qu'on écrase et qui libère ses œufs.

Il n'est pas difficile de deviner l'ennemi à abattre en cette année 1936. Les nazis passionnés d'ésotérisme s'emploient à recruter des femmes et des hommes pouvant posséder quelques pouvoirs et les détourner à leur profit. Le vieil indien, du fond de sa retraite, a senti la menace.

Ce tome 1 est passionnant et le scénario de Ordas et Cothias nous plonge au cœur d'une machinerie nazie cruelle et pour qui tous les moyens sont bons pour dominer le monde. Les dessins de Tieko sont remarquables et les portraits des dirigeants du IIIe Reich tout à fait réussis, ce qui donne à l'histoire beaucoup de réalisme.

Tous les éléments sont donc là pour fournir une excellente BD aux amateurs de sciences occultes et aux épisodes revisités de l'Histoire de la seconde guerre mondiale.
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Plume aux vents, tome 2 : L'Oiseau-tonnerre

Changement complet d'atmosphère cette fois, et pour le meilleur.



Ariane ne traine pas dans les zones de Nouvelle-France gouvernées par les Français. On la retrouve rapidement voyageant avec les Iroquois. C'est le choc des cultures. Des jésuites se chargent d'expliquer le point de vue français.

Fascinant de voir évoluer cette confédération de tribus, ces mohawks, algonquins, hurons et iroquois à la structure sociale moins simple qu'on pourrait le penser. Entre paix et guerre, elle applique les mêmes recettes que l'Europe, et probablement que toute l'humanité. le passage le plus marquant est la torture subie par un indien prisonnier des iroquois, appliquée par l'ensemble de la tribu, surtout les femmes, et tout à fait acceptée par le prisonnier qui prouve ainsi sa valeur. Comme d'habitude, Cothias ne fait pas dans la dentelle.

Quelle est la part de réalité historique là-dedans ? J'ai des doutes vu les erreurs trouvées dans le premier épisode. Certaines critiques vues sur internet massacrent la série sur ce plan là. Attention donc, à ne pas prendre tout a pour argent comptant.



Chez les iroquois, l'homme domine la femme de la tête et des épaules. Avec Ariane, ils sont mal tombés. Pas facile pour elle, cependant, d'empêcher un indien de s'offrir ses trésors. le fait de s'intituler fille de l'Oiseau-Tonnerre, ce père ancien qu'elle espère retrouver, la protège... un certain temps. Mais son père a « mal vieilli » depuis le temps de Masquerouge. Il est plus fanatique anti-français, anti-occidentaux, que jamais.



J'ai été surpris de découvrir ici une héroïne d'une autre série de Cothias, Coeur-brûlé. J'avais entendu dire que Cothias avait créé tout un univers incluant de nombreuses séries mais c'est la première fois que je le vois concrètement.



Malgré les doutes sur la véracité historique, ce récit m'a enthousiasmé. La suite devrait nous porter plus loin dans les terres indiennes.

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