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Citations de Philippe Delerm (1418)


Il est cependant un domaine où le plaisir de l'autre compte davantage que le sien. Ce plaisir-là restera toujours un mystère.
C'est pour cela qu'on fait l'amour.
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Chaque individu reste une île. Une île courtoise, qui se laisse accoster, mais pas envahir.
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« beaucoup de vies sont accompagnées ─ ou pourraient l’être ─ par une musique de film. »
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La plupart des embarcations avaient été tirées sur le sable, et les enfants y déposaient leurs vêtements pour aller se baigner. Il avait ébauché une scène joyeuse où l'on voyait les enfants nus se risquer frileusement dans l'eau.Puis il avait différé ce premier objet pour s'intéresser à une petite fille, orteils à nus, en robe bleu marine et chapeau noir.
-Tu ne vas pas te baigner ? demanda-t-il en s'approchant, le pinceau à la main.
-J'aime pas l'eau, répondit la fillette avec une moue boudeuse, sans le regarder.
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J'aime la mélancolie de ce passant. Il n'a plus aucune de ces prétentions du paraître qui nous amenuisent tant dans la vraie vie, nous contraignent à cacher nos blessures, nos tristesses
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On n'a plus vraiment envie d'être en vacances, on n'a plus vraiment envie de soleil, de mer ou de montagne. On n'a plus vraiment envie d'être loin de sa vie. Huit jours avant la rentrée, c'est bien de retrouver le papier à fleurs de sa chambre, et cette petite tache juste à côté du poster d'Obélix.
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Ce qui reste le plus fort, dans la lecture, c'est le paradoxe. Parfois on a la chance de rencontrer un auteur qui a écrit : "le désir de trouver le sommeil me réveillait". (p.78)
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Je dirais la même chose de mon boucher, qui a pris sa retraite, et que je croise quelquefois, étonnamment taciturne, lui qui savait distiller des petites phrases d’une sagesse liée au découpage de la bavette ou de l’entrecôte. Plus que la commande de ses clients, il maîtrisait alors le monde, entre le glaive et la balance.
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Lizzie, notre route est bien différente. Nous avons choisi d’autres voies, d’autres saisons de vie, où la beauté a gardé son mystère. L’hiver ne nous est rien qu’une abstraction tout juste supportable. Nous détestons ce qui commence, la vulgarité des bourgeons gluants, les cris suraigus des enfants inutiles. L’été nous plaît, parfois, mais il y a trop de plaisir méridien absurdement offert, sans l’ombre d’un secret. Quand de l’ambre et de l’or viennent cristalliser dans les sous-bois le début de ce qui finit, notre religion commence. Le végétal devient l’église solitaire où nous prions le vent de souffler vers un ailleurs, enfin, une autre rive, un rêve différent. L’automne est la seule saison. Qu’il nous revienne, et se prolonge.
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Je ne m'intéresse qu'aux choses de l'esprit, et ces choses on peut en jouir entre quatre murs les plus nus, une table de bois blanc, un escabeau, de quoi écrire et le moindre lumignon y suffisant.
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La vraie richesse, c 'est d'avoir le temps.
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- Tout d'abord, bonjour !
Bonjour. Ah ! oui, vous êtes sans doute en faute aussi par absence de bonjour - encore qu'à la réflexion vous ne soyez pas persuadé de cette muflerie. Mais, troublé, presque déjà repentant, vous êtes désormais en position d'infériorité.
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Mes angoisses. Mes affections. Mes souvenirs. Mes troubles. Toutes mes contradictions, qui ne me font certes pas brûler comme une cire très pure, mais cette consumation extatique ne me tente guère. Je préfère brûler en vacillant au moindre souffle. Oublier, me souvenir, connaître le plaisir et la tristesse, et le remords. Sentir que le bonheur est à la fois possible et impossible. Vivre cette éblouissante absence de certitude. Refuser toute sagesse trop longue.
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Trop tard? L'avenir sera ce que vous en ferez.
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Le journal. Pour Monsieur Spitzweg, on ne saurait lire les journaux. Encore moins les réduire aux nouvelles principales. Un journal ça s’achète, se touche, se déploie, ça prend l’odeur du café-crème à la terrasse du Rouquet, l’angle de la rue des Saints-Pères et du boulevard Saint-Germain. Arnold arrive tous les matins en avance pour déguster ce quart d’heure privilégié.
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Même dans sa jovialité épicurienne, le bébé n’en pose pas moins une question métaphysique. Comment faut-il aimer en lui le temps qui passe ?
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A l'époque où naissait le spritz, le campanile de San Marco abritait des bonbonnes de vin. Les chalands passaient en boire un verre. Le marchand déplaçait son nectar au fil de la journée, afin qu'il reste à l'ombre, et garde sa fraîcheur. Certaines métonymies poussent leur complicité jusqu'à l'art de vivre le plus exquis. "Andemo béver un'ombra !" disait-on. On le dit encore, même si le campanile n'a plus l'apanage de la fraîcheur. Allons boire une ombre ! Comment résister ? A Venise, on ne résiste pas
La ville où l'on boit le soleil est aussi celle où l'on sait boire une ombre.
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Le flocon de neige glissé sur la lamelle du microscope devient un atome de neige, et dans cet atome les atomes se multiplient.
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Quand on vit à la campagne on habite l’espace. Quand on vit en ville on habite le temps.
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Comme souvent l'excitation est née de la dissimulation. Léautaud a rencontré Mme Cayssac épistolairement, à propos d'animaux. Le mari de la future Panthère est sensiblement plus âgé qu'elle. Pendant dix ans, les deux amants prendront un plaisir tout particulier à faire l'amour parfois dans la pièce voisine de celle ou M. Cayssac lit son journal. Léautaud notera ainsi ses choix en matière de sexualité.
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