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Citations de Philippe Delerm (1401)


Mais, en définitive, je préfère les Ninas à la course à pied. Entre dix minutes de plaisir qui me rapprochent de la mort et quatre heures de souffrances qui me donnent la santé, je choisis le Ninas. Je quitte peu Paris, mais c'est toujours pour voir des touristes en proie à ce syndrome de l'activité, aquatique, foretière ou bitumeuse. Ils ont tous raison. Je crois que j'ai horreur des gens qui ont raison. Dans leur gestuelle, il me semble lire un petit quelque chose en trop, un débordement si ténu soit-il d'autosatisfaction affichée qui m'horripile. Vive le Ninas. Il ne fait pas de morale.
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Il y a des jours où les citrouilles ne sont que des citrouilles. (le désenchantement)
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N'est-ce pas curieux, cet assemblage si fréquent de l'originalité et de la bonté, alors que les gens qui se ressemblent par milliers sont, dans leur médiocrité, en général si égoïstes et si malfaisants ?
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On entre dans la cave. Tout de suite, c'est ça qui vous prend. Les pommes sont là, disposées sur des claies - des cageots renversés. On n'y pensait pas. On n'avait aucune envie de se laisser submerger par un tel vague à l'âme. Mais rien à faire. L'odeur des pommes est une déferlante. Comment avait-on pu se passer si longtemps de cette enfance âcre et sucrée ?
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Seules les tomates mures ont la sensualité penchée.
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Il y a des jours où l'on pourrait presque.
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Philippe Delerm
J'écris toujours pour rendre tout ce qui m'a été donné.
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Dans un grain de sable, toute la plage...
Oui, tout un sahara au ras du sol. Autant d'immensité dans le monde à ses pieds.
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Le ronron du réfrigérateur. [...] Il monte dans des heures suspendues, des heures de rien, milieu de matinée, milieu d'après-midi, il joue sur la profondeur du silence, en donne la conscience en l'abolissant - c'est un bruit qui fait du silence.
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Mais il y a des jours où l'on cueille le jour au moment flottant des possibles [...]. Il y a des jours où l'on pourrait presque.
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L’idée de Noël est à la fois obsédante et absente ; on cherche une odeur de clémentine ou de parfum.
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La neige est là depuis trois jours. Mortimer et Jeremy l'ont accueillie en battant des mains. Mr et Mrs. Mouse n'ont pu s'empêcher de sourire. La campagne est si jolie, tout autour du terrier, avec ces pentes ourlées de blanc, ces courbes douces où dorment les buissons. Mais, aujourd'hui, le vent souffle, et il faut aller jusqu'au village, tout là-bas, bien après la Mare-aux-saules, bien après le champ du père Mac Gregor.
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Passer la main sur un livre
C'est curieux. Le babil autour de l'objet se poursuit, très consensuel et convenu, mais délicieusement le contact de la main vous emporte loin, malgré la sagesse apparente des postures. C'est froid et chaud à la fois, lisse comme la perfection d'un autre monde.
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Avec le vapotage, l’aveu public de l’addiction a pris une apparence un peu furtive, un peu honteuse.On n’ose pas même dire que la cigarette électronique se fume. Elle se biberonne en retrait, visage penché, regard fuyant.
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Je ne regarde pas souvent tes albums de Cécile. Ils sont un peu trop toi.Je sais qu'il y a ce dessin dans les bleus qui te dit mieux qu'un long roman.Cécile est assise dans une cour d'école, regarde tourner une ronde où elle n'entre pas.Elle semble heureuse; elle est heureuse ,et triste ,et mêle au creux de son regard le cercle de la ronde et le silence de plus loin .C'est toi,mieux qu'on pourra jamais le dire ,et je suis le seul à le savoir.
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Dormir, faire l'amour , c'est arrêter le temps.
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L'odeur des pommes

On entre dans la cave. Tout de suite, c'est ça qui vous prend. Les pommes sont là, disposées sur des claies - des cageots renversés. On n'y pensait pas. On n'avait aucune envie de se laisser submerger par un tel vague à l'âme. Mais rien à faire. L'odeur des pommes est une déferlante. Comment avait-on pu se passer si longtemps de cette enfance âcre et sucrée?
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Philippe Delerm
"’On pourrait presque...’ C'est bon, la vie au conditionnel."
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Je le sens, je le touche ici, allongé sur mon banc, dans cette absence d'heure. C'est ça l'été !
Et les vacances devraient toujours être ainsi, une bulle d'éternité tranquille avant une sieste possible.
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Remontent alors des matinées d'enfance, la route de l'école avec le souvenir des doigts glacés. Des soirs d'été où on allait chercher le lait à la ferme voisine - en contrepoint le brinquebalement de la boîte de métal dont la petite chaîne danse. Des aubes en partance de pêche, avec derrière soi une maison qui dort, et les cannes de bambou légères entrechoquées. La dynamo ouvre toujours le chemin d'une liberté à déguster dans le presque gris, le pas tout à fait mauve. C'est fait pour pédaler tout doux, tout sage, attentif au déroulement du mécanisme pneumatique. Sur fond de dynamo, on se déplace rond, à la cadence d'un moteur de vent qui mouline avec l'air de rien des routes de mémoire.
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