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Critiques de Régine Detambel (262)
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Les livres prennent soin de nous: Pour une ..

Un joli petit essai sur le pouvoir qu’ont les livres de guérir sinon de tous les maux, de beaucoup d’entre eux… Ils apportent surtout un réconfort qui n’a aucun égal. Un essai très instructif, truffé d’exemples et de souvenirs de l’auteur, qui se raconte dans son rapport à la lecture et aux livres qui l’ont marquée. Régine Detambel prend également pour exemple la vie de nombreux écrivains, comme Goethe, Hugo, Malraux…
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Les livres prennent soin de nous: Pour une ..

Côté face : c'est un livre qui fait l'éloge des livres et recense tous les bienfaits qu'ils peuvent procurer aux lecteurs, avec pour preuve ce qu'en disent des dizaines d'auteurs (dont on peut penser qu'ils sont en la matière à la fois juge et partie...) parmi les plus célèbres : Montesquieu, Hugo, Freud, Gide, Proust, Malraux, Kundera, Kertesz, Huston... Moi pour qui la lecture est une passion dévorante, je ne peux qu'applaudir des deux mains, métaphoriquement bien sûr, sinon mon livre risquerait bien de tomber.





Côté pile : j'ai trouvé ce livre trop sage, trop scolaire, trop "recueil de citations". Les arguments sont ici bien ordonnés comme les étapes d'une recette de cuisine, le plat est saupoudré, abondamment, des références indispensables. Mais il y manque de la fougue, de l'audace, de l'invention. Dans les premières pages du livre, Régine Detambel persifle "les publications à l'eau de mélisse" mais j'ai bien peur que l'on puisse y ranger son propre livre. Quelques pages plus loin, elle s'interroge : "Est-ce vraiment au médecin de nous expliquer l'art et la manière de nous servir des livres ? Est-ce qu'on peut penser que quelqu'un maîtrisera un jour l'effet d'un livre sur le lecteur ? Doit-on ignorer que tout principe actif est à la fois remède et poison et qu'un livre peut blesser effroyablement ?". Ce questionnement laisse présager une suite puissamment dialectique.





Hélas, l'afffrontement tourne court et laisse rapidement place à un plaidoyer pro domo en faveur d'une bibliothérapie dont la définition nous est donnée presque à la fin du livre : "Le patient est malade. Il a un médecin pour le traiter. Mais de plus il est malade d'être malade. C'est là que le bibliothérapeute intervient. Si le patient est malade, le bibliothérapeute n'y peut rien. Il n'intervient que pour empêcher le patient d'être malade d'être malade. C'est quand on est malade d'être malade qu'on sombre dans la dépression. Ici le bibliothérapeuthe pourra apporter du sens." Doit-on ici parler de simplification outrancière ou bien d'une inquiétante naïveté de la part de l'auteur ?





Côté tranche : lorsque Régine Detambel accepte, le temps d'un paragraphe ou deux, de laisser de côté ses références et ses citations, on aperçoit enfin l'auteur qui aurait pu donner du souffle à ce livre. Ainsi, lorsqu'elle nous raconte l'écriture de son premier texte de fiction, où, prenant un récit de Bob Morane, elle entreprend d'en remplacer chaque mot par un synonyme, persuadée qu'elle crée ainsi une œuvre personnelle. Cette histoire est magnifiquement racontée. Serait-ce là (paradoxalement) le seul passage véritablement authentique de ce livre ?
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Les livres prennent soin de nous: Pour une ..

C’est un avis un peu différent de ce que j’ai l’habitude de poster que je viens vous livrer aujourd’hui. Par ailleurs, vous savez peut-être déjà que les livres et moi ne sommes pas seulement unis par une relation personnelle, mais aussi professionnelle… Alors vous comprendrez peut-être mieux le pourquoi d’une tel intérêt pour l’essai de Régine Detambel, « Les livres prennent soin de nous, pour une bibliothérapie créative » (Actes Sud, mars 2015). Note : l’auteure, à la fois kinésithérapeute et écrivain, propose une formation autour de la bibliothérapie sur Montpellier.



Comment ai-je eu connaissance de cet ouvrage ? Grâce au passage de son auteure à la Grande Librairie, sur France 5, le 16 avril 2015 ( le replay de l’émission est toujours disponible – à partir de 40mn15 environ). Etant moi-même relativement proche des livres, la curiosité s’est faite grandissante lorsque ce document est arrivé parmi les nouveautés de la bibliothèque où je travaille. Il ne m’a pas fallu bien longtemps avant de l’emprunter.



Je ne vous livrerai pas une analyse complète et détaillée de cet essai : ici n’est pas mon but. Je me contenterai tout juste de partager avec vous ce que j’ai retiré de ce petit traité en faveur d’une « bibliothérapie créative »… Mais tout d’abord, qu’est-ce que la bibliothérapie au juste ? Il s’agit tout simplement de soigner nos maux grâce au pouvoir des mots, au pouvoir des livres. Mais attention, Régine Detambel semble formelle : pas grâce à ces livres de développement personnel qui pullulent dans les rayons des librairies, qui vous disent clairement comment penser et agir face à telle ou telle situation. Non, dans cette approche de la bibliothérapie, une grande place est faite au monde de la fiction, de la poésie, à la musicalité des mots, en plus du sens qu’on peut leur donner…



Pas question de véhiculer une pensée unique, des recettes miracles, comme c’est souvent le cas dans les livres de développement personnel, mais au contraire laisser libre cours à notre interprétation dans l’acte de lecture, pour puiser dans les mots les ressources dont nous avons besoin pour comprendre, pour avancer… (d’où la notion de bibliothérapie « créative »).



Qui d’entre nous n’a jamais ressenti, à la lecture d’un roman, un tel bien-être, un vrai « mieux-être », tout simplement parce que les mots qu’il contenait ont trouvé une résonance toute particulière et unique en nous ? Se plonger dans un livre, s’immerger dans sa bulle, le temps de quelques pages, et se retrouver soi-même… Qui d’entre nous se s’est jamais projeté à travers une histoire, ne s’est jamais identifié à l’un des personnages, qui nous parlait mieux que les autres ? Bien plus que les mots qu’ils nous livrent, les plus férus d’entre nous sont d’autant plus attachés à la forme même du livre, aux sensations qu’ils provoquent lorsqu’on le touche, lorsqu’on le sent…



Et le livre, objet au cœur même du concept de bibliothérapie, devient alors comme un « doudou » rassurant, un pansement, un remède à même d’apaiser les maux de celui qui le détient…



L’essai de Régine Detambel regorge de références et d’exemples qui viennent étayer ses propos et même si quelques unes m’ont échappée, cela n’a pas réduit l’intérêt que j’ai eu pour ce livre, dont je conseille la lecture à toute personne qui s’intéresse de près ou de loin aux « pouvoirs » que peuvent avoir les mots sur nos maux…
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Sarah quand même

Cette fois, c'est un roman d'une auteur régionale relatant la vie de Sarah Bernhard.

Si peu connue par notre génération, elle est pourtant une tragédienne renommée de son époque, femme qui s'assume et qui assume, une forte personnalité comme on dirait maintenant.



Une lecture plus qu'agréable avec une écriture fine, mais remplie de détails pertinents, réels. Cet auteur nous embarque dans son univers grâce à des syntaxes de phrases mûrement réfléchis.



Une belle découverte pour moi.

A vous!
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Sarah quand même

Ce roman n’est pas une biographie.

C’est une ode. Une ode à cette extraordinaire comédienne qu’était Sarah Bernhardt, celle dont on se souvient encore alors que 2023 marque le centenaire de sa mort.

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C’est Susan, amante d’une ou deux nuits, admiratrice fervente, qui nous offre son regard émerveillé, jaloux, amoureux et pourtant lucide sur les dernières années de la femme qu’elle idolâtre et suit dans tous ses déplacements, à la fois suivante, servante et souffre-douleur.

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Sarah Bernhardt n’apparaît pas toujours sous son meilleur jour, obstinée, parfois égoïste, mais la fascination qu’elle exerçait sur son public et ses proches se transmet jusqu’à nous.

Et l’on reste subjugué devant le spectacle de cette force de la nature, qui continuera à jouer assise une fois sa jambe amputée.

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Pour appuyer cette lecture, je n’ai plus qu’à aller faire un tour au Petit Palais voir l’exposition qui lui est consacrée.
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Les livres prennent soin de nous: Pour une ..

"Aux petits mots les grands remèdes" de Michael Uras.. Pourquoi débuter par ce roman ?

Car si vous souhaitez d'un roman qui parle de bibliothérapie en voici donc un, pour la partie théorique, ce sera "Les livres prennent soin de nous" et c'est avec beaucoup de connaissance et des exemples que l'auteur Régine Detambel nous parle des bienfaits de la lecture.

La lecture est un bienfait, pour moi, cela me sert à m'échapper ailleurs, et puis j'apprends tout le temps en lisant !

Un bon documentaire sur les livres thérapeutiques, mais attention un livre peut parfois ouvrir certaines blessures, une sorte de réminiscence..
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La comédie des mots

Qu’est-ce qu’un palindrome ? Que signifie le mot "rhétorique" ? Peut-on pratiquer l’imparfait du subjonctif, même si on est un imbécile ? Quelle est l’origine du mot "cravate" ? Et qui a eu l’idée de faire parler le schtroumpf aux schtroumpfs ? La pantoufle de cendrillon était-elle de verre ou de vair ? Pourquoi se moque-t-on toujours de l’an quarante ? De quel alphabet oublié vient l’arrobase – @ –, ce a enroulé qui se glisse aujourd’hui dans toutes les adresses électroniques ? Les réponses à ces questions, et à bien d’autres, sont dans La Comédie des mots…



L'avis de la rédaction : Chaque nouvelle page est une nouvelle surprise, on se régale !



L'avis d'Hadrien, 14 ans : J'ai trouvé ce livre excellent, passionnant, futé et bourré d'humour. Il y a beaucoup d'astuces qui vont me permettre d'épater les copains et les profs !
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Trois ex

Pas vrai­ment convain­cue par cette lecture. Je me demande ce que les écri­vains d’aujourd’hui vont recher­cher à travers la biogra­phie des artis­tes d’hier. La vie ratée de l’écrivain August Strind­berg est pire qu’un mauvais roman. La lecture d’articles qui lui sont consa­crés sur le net, en disent autant que ce petit livre, moins le style de l’auteure. Trois fois, cet homme tour­menté, drogué alcoo­li­que, violent a essayé grâce à trois maria­ges diffé­rents de se sortir de la misère. Il a sans doute eu des senti­ments pour ces trois femmes, mais aimer pour lui voulait dire les inju­rier et les mépri­ser. Je ne connais pas l’oeuvre de Strind­berg et ce n’est pas ce livre qui me donnera envie de lire ces livres ni d’aller voir ses pièces.



Il reste donc le style de Régine Detam­bel. Pour se mettre à la place du cerveau souf­frant de cet auteur, elle saccade ses phra­ses, supprime au maxi­mum les verbes. Ce n’est pas agréa­ble à lire, c’est très certai­ne­ment pour rendre compte de la vie aux côté de ce grand malade de Strind­berg. Les deux derniè­res pages, celles où elle raconte l’enterrement de cet écri­vain sulfu­reux pren­nent un peu plus de hauteur. Bref, un pensum de lecture qui n’a duré qu’une soirée.
Lien : http://luocine.fr/?p=8051
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Les livres prennent soin de nous: Pour une ..

Dans cet essai, l’écrivaine Régine Detambel met l’accent sur le pouvoir guérisseur ou apaisant de certaines lectures. Mais faisant fi des ouvrages de développement personnel, l’auteure conseille plutôt de s’imprégner de littérature, remède plus consistant même si d’un lecteur à l’autre les prescriptions ne plaisent pas à tout le monde. Ici, il est aussi et surtout question du plaisir de lire et de la sensualité de l’objet livre.
Lien : http://puchkinalit.tumblr.com/
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Les livres prennent soin de nous: Pour une ..

Difficile de résumer ce petit livre de 157 pages sans paraphraser.

J'avais cru acheter un livre qui reprenait les plus belles pages de la littérature, celles qui, à leur lecture, procurent joie, sérénité.

Un livre qui aurait justement conseillé de lire (ou relire) tel ou tel livre (romans, essais, poésie...) pour ce qu'il peut apporter, dans telle ou telle circonstance …

Ce n'est pas le cas. Pas de prescription ! Ce n'est pas non plus un livre de développement personnel ! (et je ne recherchais justement pas ce genre de littérature).

C'est à chacun de nous de trouver le livre qui nous aide à mieux vivre , à nous évader. C'est donc une recherche constante, et pour trouver, il faut donc lire et interpréter et détecter ce qu'on veut (consciemment ou inconsciemment) !

Lire des mots pour soigner les maux, invitation aussi à écrire ce qu'on lit pour mieux s'en imprégner :

« je préconise la copie de certains paragraphes particulièrement apaisants, nourrissants. Recopier c'est lire de tout son corps ; recopier quelques vers d'une poésie vaut le coloriage d'un mandala (…) » et elle ajoute « et puis la caresse sur le papier , le tranchant de la main effleurant la feuille, ce n'est pas rien. Certains cahiers au papier velouté, blanc au point de fermer les yeux, et soigneusement cousus, sont d'une grande douceur de page. Cette douceur, comme celle des lainages, des tapis, des éponges, se mesure en grammes par mètre carré. Véritables couches où l'on va pouvoir s'étendre. »



Invitation donc à lire mais aussi à écrire, à retranscrire !

Lire c'est aussi prendre soin de soi quand on est bien portant !

Lire pour s'évader ou mieux côtoyer la réalité, peu importe, mais un bon livre est toujours jouissif !



Selon l'auteure, un livre est avant tout un hymne à la littérature et lire nous apporte bien être et évasion.

C'est cela la bibliothérapie

dont la définition est « l'utilisation d'un ensemble de lectures sélectionnées en tant qu'outils thérapeutiques en médecine et en psychiatrie ».



Je me bornerai à multiplier les citations extraites de cet ouvrage en tentant de les classer sous ces deux rubriques :

- celles qui rendent hommage à la littérature

- celles qui visent une thérapie,

mais en relisant ces pages, je me suis aperçu qu'il n'y a pas, bien sûr, de barrière entre les deux.



Elle cite différents auteurs, mais ne recommande aucun titre particulier parce que chacun a son propre ressenti, son propre vécu, sa propre interprétation .Livres qui bercent, secouent, consolent … Prendre dans le livre ce qui est bon pour chacun.



La littérature

« Lire est un voyage, une évasion mais aussi une défense. »

« Tout est déjà dans les livres. Y compris l'art d'aimer. »

« Le livre offre une découverte, une révélation, un déclic. »

« Si les lecteurs sortent du livre tout à fait transformés, c'est pas l'effet de captation exercé par une page, un paragraphe, un seul mot. Cette force étrange c'est la métaphore » : l'image qu'il faut interpréter, qu'il faut élaborer .



La bibliothérapie, un cadre : les livres mais aussi leur odeur, leur toucher, leur rythme, leur musicalité, leur sens... nous accompagnent .

« Elle permet de sortir de l'enfermement, de la lassitude pour se reconvertir, de vivre, de renaître. »

« La lecture motivée d'un support écrit a pour finalité l'amélioration de la santé mentale soir par la diminution de la souffrance psychologique soit par le renforcement du bien être psychologique.

Porté par la page, le lecteur échappe au moins temporairement à l'angoisse , à la tristesse quand ses ruminations sont chassées par les péripéties que le récit lui impose.

La poésie est une thérapie particulièrement active. Le rythme de la poésie est l'accord parfait de tous les rythmes humains. Il est la pulsation absolue... Il est pourvu d'une énergie motrice. Il bouleverse profondément l'être ».



Elle cite longuement Lucie Guillet, psychothérapeute française.

« La sonorité d'un vers est la somme vibratoire de ses notes parlées.

Préférer les sons vifs et clairs en cas de dépression, la sourdine pour les irritables, les timbres vigoureux pour leur magnétisme d'entraînement si l'on a affaire à des apathiques.

Baudelaire est un coup de fouet , qui agit sur l'atonie.

Des invectives de Verlaine ont fait merveille sur des épisodes de toux spasmodique, pour s'isoler dans un groupe, se réciter mentalement une strophe de Hugo... »



« Le texte littéraire travaille à la restauration du lien avec autrui.

La lecture répare , qualifie, affirme, confirme, projette dans le futur ou dans le passé , elle sublime, elle explore, elle identifie, elle éduque , elle crée. »



Elle cite Montesquieu « Je n'ai jamais eu de chagrin qu'une heure de lecture n'ai dissipé ».

et … aussi Camus !

« Qui , dans son « discours de Suède » conseillait à chacun de nous de se forger « un art de vivre par temps de catastrophe », pour lutter « à visage découvert, contre l'instinct de mort à l’œuvre de notre histoire ».



En conclusion, une invitation !

Lisons de vrais livres, immergeons nous dans des livres puissants , ceux qui mordent , qui piquent, qui pansent, ceux qui donnent des mots de l'infinité pour nous exprimer , pour dire les choses autrement. Laissons nous toucher par les livres, ils sont sensuels, sensoriels.

Lisons les vrais écrivains,Lisons de la poésie..

. et... partageons nos lectures qui ouvriront , pour d'autres, d'autres portes !

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Les livres prennent soin de nous: Pour une ..

Tout bon passionné de lecture, ou dirais-je même, tout bon amoureux des livres, devrait lire cet ouvrage. Vous ne vivrez plus vos lectures comme avant, vous ne verrez plus vos livres comme jusqu'à présent. Elle sait, elle détecte, elle décèle en ses lecteurs ce que la lecture provoque chez eux, ce qu'elle engendre, ce qu'elle peut soigner. Ce livre est également une boîte à idées de nouvelles découvertes de nouveaux auteurs... Un vocabulaire riche, un rythme bien dosé... A lire, à conserver sur nos étagères déjà bien chargées, et à relire quand le besoin se fera sentir.
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Opéra sérieux

Un livre mystérieux, émouvant et troublant. L'histoire d'une future diva qui naît pendant que son père, ténor, triomphe sur scène et dont la mère, elle-même soprano, meurt en lui donnant vie....elle ne peut que devenir chanteuse d'opéra, mais à quel prix ! Sa vie tourne autour de sa voix, de gros sacrifices et de souffrances qui la fragilisent et même beaucoup plus que cela...l'écriture somptueuse dégage une atmosphère très lourde, d'une grande intensité dans l'évocation de la musique et du chant et, en même temps, déroutante et inquiétante autour de disparitions étranges...une lecture pas toujours facile mais très attachante.
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La verrière

Ce qui vient de me frapper, en reprenant le livre quelques jours après l'avoir refermé, c'est qu'il n'est nulle part fait mention du prénom de l'héroïne-narratrice.. On ne la connaît qu'à travers son "je", à travers cette verrière aussi. Elle en fait sa frontière d'ailleurs, entre le monde hostile et la découverte d'un autre, entre le rien et l'éternité..



Pas de prénom donc, pour celle qui se laisse bercer par les bras de Mina, l'habitante derrière la verrière, celle qui occupe un espace exigu. Un si petit espace pour les si grands déserts de solitude de Mina, qui n'aspire qu'à rentrer chez elle, au pays, là-bas, après la Méditerrannée. Sans elle, sans "je".



"Je" habite avec ses parents, un appartement complexe, difforme, dans un immeuble tordu de partout.. Ses parents ont dû se mouler aux encoignures, aux angles aigus, à force de se cogner à leur étroite vision des choses, de la vie, de leur fille. Ils ne réalisent pas la quantité d'air dont elle a besoin pour respirer, la largeur de sa porte de chambre dont elle a besoin pour pouvoir y entrer, et non pas y être enfermée. ils ne comprennent pas que des livres doivent être synonyme de liberté, et non pas de porte blindée. On n'empêche pas une adolescente de découvrir, son corps, son coeur, dehors. Alors elle quitte un espace confiné pour un autre, se leurre dans un amour de femmes, chacune solitaire, à sa manière. Enfin une main caressante, enfin de la tendresse. "Je" découvre la notion de plaisir.



Mina, elle, a des couleurs, les couleurs de là-bas, du safran, du henné et du piment. Elle a se soleil de son pays dans les yeux, mais le voile aussi. Oh, c'est de "je" qu'elle voile la face. Elle aussi, finalement, ne lui montre rien d'autre que sa fatigue à vivre dans un tel univers.



Et puis Mina s'en va, les parents jubilent, ils rient en voyant leur fille descendre chercher le sable du désert de Mina dans la boîte aux lettres. Et n'y trouver que le vent, vide, creux, cruel. Mina l'a oubliée. Mina est comme morte.



Alors "je" fuit. Contre toute attente. Se retrouve dans une petite bande de jeunes. Pas voyou, un peu sauvage, les pieds dans l'eau. Ils habitent une péniche. Et puis Denis s'éprend du "je". Enfin je crois. Et là, c'est l'embrasement. Mais pas celui auquel vous pensez. Non. Un autre..



Lisez. Vous saurez...
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Opéra sérieux

Elina Marsch naît en 1926 alors que sa mère pousse son dernier souffle en lui donnant la vie. Fille d’un célèbre ténor, Elina est élevée dans le monde du chant. Entre les maîtresses de son père qui sont toutes des cantatrices et les salles d’opéra, la fillette écoute les chants. La deuxième Guerre Mondiale signera leur exil en Amérique où la voix d’Elina dévoilera toute son ampleur.



J’ai lu ce livre enveloppée par l’écriture de Régine Detambel. Une écriture riche, poétique où les phrases d’une intensité majestueuse nous parlent de peur, d’amour, de vie et de mort comme un air d’opéra. Elina vit dans le monde du chant.



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Des petits riens au goût de citron

Cette collection de Thierry Magnier est une mine de pépites. Elle propose des recueils de nouvelles pour grands ados, à savourer aussi à l'âge adulte.



Ici, Régine Detambel visite divers sentiments et préoccupations de lycéens : l'amour, les secrets de famille, le poids des non-dits, le mal-être, le harcèlement, l'ennui, la musique, l'amitié, les envies de liberté. Pas de grands drames, rien de spectaculaire, des tranches de vie rafraîchissantes et/ou acides, bref, effectivement juste "des petits riens au goût de citron".



Un plaisir de lecture, beaucoup de situations bien vues. J'ai déploré le ton peut-être un chouïa trop sage, la banalité des récits car j'ai - bêtement ! - comparé avec ma récente lecture de Pas folle la guêpe et Quelle mouche nous pique, de Hervé Giraud, dans cette même collection, deux recueils incisifs et souvent très amusants.



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Son corps extrême





Alice, la cinquantaine, a eu un grave accident de voiture. Plongée dans le coma pendant plusieurs jours, elle va devoir ré-apprivoiser ce corps meurtri. Admise dans un centre de rééducation, elle fait la connaissance d’autres patients qui ont tous leur histoire, une équipe médicale qui œuvre vers un seul et même but. Alice au lieu de s’enfoncer dans le drame de son accident va le considérer comme une chance de redémarrer sa vie.



L’histoire et l’écriture de ce livre sont si puissantes, si intenses que j’ai terminé ce livre le souffle coupé et les yeux embués de larmes ! Je ne pouvais que vibrer à cette lecture qui a trouvé de nombreux échos en ma personne. Suite à son accident de voiture, Alice est plongée dans le coma. Dans ce paradis artificiel de la non-douleur, elle flotte tiraillée par la tentation de rester dans ce monde indolore, de pas ne pas réincarner sa vie d’avant.



la suite sur :

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Platine

Une autrice que j'ai découverte à travers ce livre et dont l'écriture est plaisante. Je connaissais pas l'existence et le destin de Jean Harlow et j'ai eu plaisir à le découvrir. Il est vrai que Marilyn Monroe a été vraiment la star qui a supplanté toutes les petites starlettes et on apprend que Jean l'a inspiré.

Un livre que je conseille de lire pour découvrir comment Hollywood a broyé et utilisé toutes ces pauvres actrices pour son profit.
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Sarah quand même

Dans cette biographie, j’ai apprécié le décor, l’écrin, tout ce qui entoure Sarah Bernhardt, le rendu de la vie culturelle de l’époque, de la Commune et de la guerre de 14, l’évocation de la tournée en Amérique. Par contre, je n’ai absolument pas réussi à ressentir quoi que ce soit de positif à l'encontre du personnage principal du tableau, je n’ai pas vu le féminisme, la modernité, la rage, l’envie de dévorer la vie à pleines dents qui sont censés la caractériser, juste des caprices de diva surannée.

J’ai écouté via France Culture une interview de Régine Détambel et de la commissaire de l’expo dédiée à Sarah Bernhardt, on l’y entend déclamer un poème de Hugo, ça craque mais c’est édifiant.

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Petit éloge de la peau

~ Peau-ésie ~



La peau, étrange paysage complexe où s'écrit notre histoire, où se dessine en signes cabalistiques un langage connu par soi, mais aussi les initiés.

La peau, cette enveloppe délicate & tactile du corps, fragile écorce par laquelle nous percevons le monde extérieur, où l'on garde les expériences de la vie, imprimant douleurs & joies en cicatrices, en rides, en callosités. Liaison entre le dedans & le dehors, territoire du plaisir & de la souffrance !

La peau sous toutes ses coutures, Detembel, puise dans l'histoire, l'art, la littérature, la mythologie, la bible, et relate le vécu de personnages qui ont été séduit, passionné, tourmenté ou envoûtés par le sujet.



Peau de balle & ballet de crin à cause d'Epiméthée l'imprevoyant, qui oublie de doter l'homme en armes & engins ce survie.

Rachel accusant Joseph d'abus après lui avoir arraché la peau de la joue & la chair de Job qui tombe.

Balzac gêné devant Nadar qui lui tire le portrait, Le lazard de Flaubert & Valéry qui habite un manteau mouvant qui le panse

L'invention du stigmate par les grecs.

Le dos du condamné à mort de la colonie pénitentiaire de Kafka, la souffrance au bout des aiguilles de l’étrange tatoueur de Tanizaki ou encore Heijû amoureux fou de Jijû, mariée, peignant sur les bras de son fils, poèmes, ainsi, il s'aimerent & se desirerent a travers l'enfant caressé par l'un & par l'autre dans La mère du général Shigemoto du même écrivain.

“Le language est une peau je frotte mon langage contre l'autre” disait Barthes.

Peau de chagrin de Balzac, la peau de Malaparte, la nymphette de Nabokov, la peau de Frida & Plath née sans peau, Achille en peau de vache, l'île déserte de Bioy Casarès dans l'invention de Morel, Vitto Acconci, St Barthélemy sur le plafond de la chapelle Sixtine et j'en passe !

Je garde "Les tengantes" la peau quand elle rencontre une autre peau, qui se met à chanter, à vibrer, à frissonner, cet étrange récital à quatre mains qui parfois se joue à l'unisson !

D’histoires en histoires, un voyage peauétique, tantôt caressant, tantôt mutilant, que j'ai dû échelonner sur plusieurs jours, tant ce petit éloge est si complexe & foisonnant !



A lire, a découvrir, à annoter !



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Les livres prennent soin de nous: Pour une ..

J'avoue avoir découvert grâce à ce livre , une discipline très intéressante : la bibliothérapie. Ce petit essai rend accessible aux grands publics l'intérêt de cette science, fait le point sur les recherches et sur l'utilisation de cette méthode. Une science qui parle à l'âme meurtrie par la maladie, le deuil, les épreuves de la vie....Une science qui permet grâce à un livre, à la musicalité des mots de reprendre goût à la vie, d'affronter cette épreuve, d'en sortir vainqueur. Mais attention il ne faut pas jouer les apprentis sorciers car tel ou tel livre conviendra à l'un et ne conviendra pas à l'autre, et l'effet escompté sera annulé. Mais elle est utile auprès des enfants, des personnes dépressives, souffrant de maladies mentales, des personnes âgées. En comprenant leurs souffrances. Le texte leur donne un horizon, la poésie les calme. J'avoue que je ne m'étais jamais posé la question ; en tant que coordinatrice lecture, je conseille des ouvrages, parfois je vise juste, parfois je me trompe. Et cette science est ainsi. Cela m'intéresse d'aller plus loin dans cette science et d'emprunter d'autres ouvrages. A emprunter à la médiathèque d'Eps Herbeval.
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