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Critiques de Robert Sabatier (210)
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David et Olivier

Je me dis que je suis d'une génération qui comprend cette langue. L'argot parisien m'est familier. Il m'arrive de l'utiliser encore parfois, mais de plus en plus rarement. En replongeant dans cette atmosphère, je me suis dit que les enfants ne devaient pas toujours comprendre leur grand-mère. Maman qui le parlait comme tout le monde en Seine et Oise, je me demande si ces mots avaient leur correct sens dans la tête de mes filles. Que pouic probablement ! A tester et faire revivre le souvenir au travers de ces réminiscences qui m'ont émue plus que je ne m'y attendais. Et puis la rue Caulaincourt, la bute Montmartre, j'y ai promené des années mes filles en bas âge.

J'ai donc suivi les déambulations de David et Olivier en "audiovision". J'en ai pris plein les mirettes et les esgourdes bien ouvertes, je me suis régalée pendant cette lecture. J'ai aimé l'amitié des ces enfants si différents, les habitants de la rue Labat et les artisans qui déambulaient dans les rue, du rémouleur au vitrier.

En marge du livre, Robert Sabatier écrit :

« Prolonger la durée, lutter contre le temps irréversible, voilà bien une des magies de l'écriture. » Je confirme !
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Paris des poètes

Lundi 25 décembre 2023....dans la bibliothèque d'un ami !



Quel incroyable bonheur et heureux hasard ! Ce matin, pour envoyer des gentils mots à mes amis sur F.B , pour ce Noël, je mets en avant des clichés de cet artiste- photographe, IZIS, je me rends ensuite chez un vieil ami , octogénaire fringant et toujours curieux , ayant habité toute sa vie dans le quartier de la Butte aux Cailles, et OUPS...il était le voisin de l'artiste, alors qu'il avait environ 20 ans, et Izis la cinquantaine !.



Mon ami, très gentiment, me sort un exemplaire dédicacé de son artiste- voisin...J'ai goulûment savouré les clichés, ..en noir et blanc, accompagnés de textes d'écrivains et de poètes...Un vrai régal pour les yeux...et aussi pour les mots choisis , en regard de ces instantanés d'hier..!



"Paris est une usine à réduire le temps en miettes. Mais il existe des réparateurs du temps d'avant, qui faisait tic- tac et était plus consistant. Il existe aussi les fabricants de temps entier; les amoureux, les philosophes, les poètes, les enfants, les vieillards et les chats. " (Louis Pauwels)



IZIS, contemporain de Doisneau et de Ronis, fut curieusement moins connu....Toutefois son oeuvre est d'une magnifique élégance et naturel...l'artiste travailla et collabora à plusieurs reprises avec son ami, Jacques Prévert....

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La Souris verte

Nous sommes à Paris en 1940. le narrateur, Marc, est étudiant en lettres. Il tombe amoureux d'une traductrice allemande, Maria, travaillant pour l'armée d'occupation, une souris grise. Il l'appelera souris verte car elle aime mieux cette couleur. le père de Marc, actif dans la résistance, lui fait transporter des lettres et des colis d'un point à l'autre de Paris. Lorsque Maria doit partir pour l'Allemagne et que la police militaire commence à enquêter, Marc prend le maquis d'où il reviendra à la Libération pour retrouver la trace de Maria...



Pour moi ce livre ne contient pas beaucoup plus que ce résumé, si ce n'est quelques banalités, quelques poncives adresses au lecteur, quelques aphorismes sur le temps qui passe, des comparaisons entre la résistance et les artichauts. J'avais imaginé une sorte de classique moderne, quelque chose approchant l'Aurélien d'Aragon. Eh, non! Dommage.

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Les allumettes suédoises

Même si le récit s’inscrit à une époque et dans un décor bien précis - le Montmartre des années 1930 et une partie en province, à Saugues - il garde une étonnante modernité. Comme tous les grands livres, sa magie opère toujours.
Lien : https://www.lefigaro.fr/livr..
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Les Noisettes sauvages

Pourquoi le choix de cette lecture ? Je me suis laissé influencer par les suggestions de Babelio : « Que lire après ce livre » où il y avait : « Les Saints vont en enfer » de Gilbert Cesbron, livre que j’avais lu et aimé. De ma propre analyse, je ne vois pas de points communs entre ces livres.



Dans « Les noisettes sauvages, il faut se délecter de la nature décrite de façon poétique, des liens forts entre Olivier, son pépé, sa mémé et son oncle Victor. Le petit parisien qui arrive dans un village perdu d’Auvergne prend goût à la vie à la campagne qui a ses codes. Je vous donne un aperçu des descriptions de la nature et des hommes et femmes qui y sont associés.

« Olivier reconnut la sœur, celle qu’on disait simple, à qui le royaume des cieux serait ouvert, et qui s’occupait des gros travaux de l’école religieuse. La sœur, que la mémé appelait Clémentine, dans ce jardin touffu parait toute heureuse. Son dur travail devenait sa récréation. Gavé de fruits, assis sur une pierre, Olivier la regarda buter les céleris, lier les chicorées pour les faire blanchir, mettre la paille brillante comme de l’or au pied des plantes pour leur garder le frais. Se dressaient là des poiriers en espaliers, des pruniers, un cerisier où il restait quelques fruits minuscules portant les cicatrices des blessures d’oiseaux.

La sœur accompagnait ses gestes de commentaires, parlait aux plantes, priait pour le soleil et la pluie. »



Dans : « Les Allumettes Suédoises » Olivier a perdu sa mère après son père. Il devient un enfant des rues. Ils se fait des amis : Bougras, Manon, David…. Il est hébergé, chez des cousins.



Dans : « Les sucettes à la menthe », il va vivre chez son oncle Henri et sa tante Victoria de bons bourgeois parisiens où il reçoit une éducation stricte. Adieu, la liberté ! Il y a deux fils dans cette famille. En début de récit ses cousins sont absents. Par la suite, Olivier fait leur connaissance. Il se lie d’amitiés avec l’aîné, Marceau qui a des ennuis respiratoires et revient d’un sanatorium.



Pour les vacances scolaires, il est placé chez son grand-père et sa grand-mère à Saugues en Auvergne. Sous ce toit familial vit son Oncle Victor, qui est maréchal ferrant.



Le grand-père qui n’a pas ou peu fréquenté l’école à de la culture et du savoir. Il s’est formé en autodidacte. La grand-mère vit avec le temps de sa jeunesse. Elle ne s’adapte nullement à l’évolution. Elle assure le ménage et travaille à la ferme. L’oncle Victor initie Olivier aux travaux de maréchal Ferrand. Il est bien aidé par Olivier. Olivier fait connaissance des gens du village. Ceux-ci évoquent des souvenirs car ils ont connu son père. Olivier se fait de nouveaux amis. Il observe la nature, pose des questions à ses grands-parents. A défaut de réponse, il questionne le pharmacien qui est un savant.



Ce récit est d’une autre époque. Pour la mémé la religion, ses convictions tiennent une certaine place.



Quelques détails sur le mode de vie :

Dans les hameaux, quand un paysan est malade, les autres font son travail, rentrent son foin, soignent ses bêtes. Ici un proverbe dit : « Si tu glisses, tends la main ! »

Sa famille savait faire la fête. L’entente, la solidarité comptait. Pas de grands cadeaux à la Noël. Chacun se contentait de choses simples. A la campagne on salue les gens croisés en chemin, même si on ne les connait pas. Lorsque Olivier ou la mémé menait les vaches en pâture, pour repérer l’heure du retour ils observaient les taches d’ombres. Les temps d’observations d’Olivier dans la nature suscitaient une foule de questions. Il ne se privait pas d’en savoir plus sur les plantes et les animaux en posant bien des questions à son oncle Victor ou au pépé. Lorsqu’il n’obtenait pas de réponse, il interrogeait le pharmacien qui savait tout.





Les vaches : La Marcade, la Dourade, la Blanche. Pieds blancs, le chien. Olivier ne craignait plus les cornes. Il aimait ces bêtes mélancoliques et affectueuses.



Vient enfin, le temps du départ qui attristait Olivier. Il aurait voulu ne pas dormir, profiter de tous les instants, arrêter les aiguilles de l’horloge. Le jour J, le départ était plein d’émotions. Le grand-père, vu son âge, attristé se disait qu’il ne reverrait plus son petit-fils. La mémé habituellement dure, froide, distante, de ses yeux coulèrent deux larmes. Ensuite, Olivier salua son oncle Victor, les trois vaches et embrassa Pieds-Blancs, le chien sur la tête.



De temps à autre, Robert Sabatier évoque le parler en patois.



Et voilà le troisième livre autobiographique de Robert Sabatier qui se referme.



Il existe une adaptation télévisée qui recouvrent les trois premiers livres de l’enfance d’Olivier c’est-à-dire de Robert Sabatier. Elle est fort plaisante à voir ; Cependant pour la partie consacrée à : « Les noisettes sauvages », sur laquelle, je me suis plus attardé, j’ai constaté que le scénariste se permettait des libertés, qu’il s’éloignait dans une certaine mesure du livre.



Livre plaisant à lire sur les parties qui décrivent la nature.

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Les allumettes suédoises

Apparemment ce livre était très connu alors comme je ne l'avais pas encore lu, je me suis dit que j'allais le commencer.



Au départ, je me suis dit :"chouette, un style à la Marcel Pagnol et La gloire de mon père mais avec l'histoire d'un petit parisien habitant Montmartre."



Et puis les pages se sont tournées et tournées encore. Je découvrais des personnages certes haut en couleurs mais pas franchement d'intrigue, juste une suite de petites anecdotes et encore. De plus n'ayant jamais vécu à Paris et n'ayant QUE 50 ans, beaucoup de personnalités citées dans le roman me sont totalement étrangères.



A la moitié, je me suis demandé si j'arrêtais ma lecture ou si je continuais. Je me disais que ce livre était tellement reconnu en France qu'il devait bien y avoir une raison alors j'ai voulu arriver à la fin, espérant y trouver un peu plus de plaisir de lecture. Mais en fait non. Je le repose déçue en me disant qu'encore une fois la grande littérature ne doit pas être faite pour moi puisqu'à chaque fois que je prends le roman d'un auteur encensé par ses pairs (comme M Sabatier qui a fait partie de l'académie Goncourt entre autres) je n'y trouve rien de bien intéressant.



Je crois que je devrais rester sur de la lecture tout public, peut-être plus accessible à la commune des mortels que je suis car je ne dois pas arriver à la hauteur de compréhension des grands de ce monde.
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Le lit de la merveille

Robert Sabatier a le don de faire passer le soleil au travers de ses pages.Cet ouvrage,encore une fois le prouve en nous offrantun recit joyeux,heureux et tres agreable a decouvrir.Une eclaircie dans votre journée.Rien que pour cela je remercie l'auteur de ce cadeau.
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Les années secrètes de la vie d'un homme

Un livre inclassable,très spécial et très eloignée des autres oeuvres de l'auteur plus habitue à nous offrir des romans plus simples et bon enfant.Ici on a un vrai travail d'analyse hyper interressant et tres riche pour nous lecteurs.Decouvrez cet ouvrage vous ne le regretterez pas.
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Les allumettes suédoises

Les allumettes suédoises /Robert Sabatier (1923-2012) Académie Goncourt



Nous sommes au début des années trente à Paris. Rue Labat sur les pentes de Montmartre, un enfant de dix ans musarde le jour et la nuit. Olivier, fils de Pierre et Virginie Châteauneuf est orphelin ; il vient de se voir infliger une correction par deux voyous de la rue voisine, payant le prix d’une vieille rivalité de quartiers.

« Ce petit bout de la rue Labat, c’était le cinéma du pauvre, le paradis des mal logés, le lieu de la liberté, l’espace d’une aventure. On disait : « La rue est à tout le monde », et cela exprimait un lieu où l’on pouvait être chez soi. »

Virginie, belle femme veuve depuis cinq ans, tenait une mercerie et Olivier l’aidait toujours pour faire l’inventaire. Avec son fils, elle se conduisait plutôt en grande sœur qu’en mère. Depuis qu’elle a succombé il y a peu d’une tuberculose, Olivier s’est réfugié chez ses cousins Jean et Élodie. Madame Albertine Haque, une voisine, elle aussi prend soin de lui. L’argent vient à manquer pour payer les frais des obsèques et c’est Olivier, la pile de factures à la main qui fait du porte à porte pour que les débiteurs de la mercerie règlent leurs dettes.

À présent Olivier, qui porte le deuil et ne se rend pas à l’école, va et vient dans ce quartier de la Butte qui ressemble alors à un petit village grec tendre et joyeux avec ses rues en pente, tant et si bien qu’on se croirait loin de Paris. Souvent mélancolique, Olivier, sans mère ni sœur, pense qu’il va ainsi errer à la recherche de quelque chose qu’il ne pourra jamais rejoindre.

C’est un quartier où règne la bonne humeur. Mais Olivier ne comprend pas toujours les regards et les mots prononcés concernant sa mère : il ignore qu’elle avait une mauvaise réputation. Ce n’est qu’au fil des années qu’il entreverra la vérité. Virginie était très jolie et avait de nombreux amants.

Olivier a bon cœur et n’hésite pas à prendre sur sa nourriture pour offrir aux déshérités comme l’Araignée, un infirme fortement handicapé qui mendie dans le quartier.

Installé chez Jean et Élodie, Olivier veille à respecter l’intimité du jeune couple très amoureux.

Chaque jour des souvenirs du temps de sa mère lui reviennent en mémoire lorsqu’il accomplit telle ou telle action, et cela le plonge dans une grande tristesse. Alors il se réfugie dans son terrier, à l’abri de tout, dans une remise à balais dans un recoin de l’immeuble. Il est là dans un autre monde pour rassembler ses idées et ses images. Jusqu’au jour où jouant avec des allumettes suédoises offertes par Gastounet, fasciné par la flamme, il met le feu aux balais et torchons de la remise. Pompiers, police, la peur au ventre, Olivier et sauvé par Bougras qui veille au grain et l’emporte à l’abri des regards médisants. Bougras, un citadin bougon vieil anarchiste, fabricant astucieusement des bagues avec des pièces de monnaie, qui veut le meilleur pour Olivier qui le lui rend par de petits gestes amicaux et mitigatifs.

Et puis il y a la rencontre avec Mado, la Princesse comme on l’appelle dans le quartier, une femme belle et sémillante qui opère du côté de la Madeleine, et se prend d’affection pour ce petit garçon musard. Elle habite dans la même rue que lui ce qui lui permet de faire des allées et venues sans éveiller les soupçons de Jean et Élodie.

Olivier veut rester chez ses cousins car c’est tout près de la mercerie où se trouvent tous ses souvenirs avec sa mère. Ils ont peu de moyens et il veut tout faire pour les aider afin de demeurer là. Jean peu après est au chômage et ne touche qu’une maigre allocation après avoir fait la queue une demie journée. L’avenir d’Olivier est de plus en plus incertain. Il le comprend mais ne sait pas que se fomente à son insu un destin qu’il n’aura pas choisi.

Quelques bons moments cependant avec la petite italienne lui font ressentir une sensation inconnue et délicieuse…

Et puis les souvenirs de la petite enfance peu à peu s’estompent, celui de Virginie perd de sa netteté et reçoit en surimpression Mado ou Élodie… Olivier porte en lui un vide qu’il sent que rien ne peut combler comme si les jours avaient creusé une petite tombe quelque part dans sa poitrine.

« Ses yeux verts étaient tout baignés d’une mélancolie, d’une tendre nostalgie qu’il retrouverait tout au long de sa vie à chaque promenade solitaire dans une ville nocturne. Il glanait inconsciemment les images qui nourrissaient son imagination. »

La vie continue auprès de Jean et Élodie, il les suit, les précède, les entoure, « tantôt gambadant comme un cabri, tantôt fixant les raies du trottoir, et soudain voletant comme un paillon ivre de lumière pour faire semblant de ne pas être seul. »

L’auteur tout au long de ce très beau roman plein de fraîcheur et de charme, de tendresse et d’humour, nous replonge dans une époque passée en décrivant minutieusement d’abord le quartier lui-même et puis aussi les détails de la vie quotidienne de ce temps qui a précédé la deuxième guerre mondiale et que l’on retrouvera à la fin des années 40 et début des années 50. En fait l’auteur mêle ses souvenirs personnels pour évoquer par exemple l’école primaire d’une époque où l’on écrivait avec un porte-plume que l’on trempait dans l’encrier. Il cite aussi les livres, les cahiers, les marques des crayons et des gommes que personnellement j’ai aussi connus à l’école primaire. Olivier tout au long du roman rencontre une multitude de personnages populaires qui l’émerveillent et souvent l’intriguent et participent à la féerie des rues qui efface un peu sa peine et sa solitude.

C’est anecdotique mais j’ai noté page 135 une erreur à savoir que le kiwi qui figurait sur les boites de cirage n’est pas l’animal emblématique de l’Australie mais de la Nouvelle-Zélande.

Un roman sobre avec une foule d’observations et de tableaux ensoleillés, et empreint d’une grande sensibilité pour évoquer l’enfance qui nous fit connaître les plus beaux jours de notre vie.

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David et Olivier

Robert Sabatier a sûrement été puiser dans ses souvenirs d'enfance pour écrire ce livre, l'amitié entre deux garçons de 8 ans, les jeux, l'insouciance, les bagarres...

Le principal intérêt de cette lecture est la reconstitution minutieuse par l'auteur d'une vie de quartier parisien dans les années 1930, bien différente de celle d'aujourd'hui, où les gens l'été sortaient les chaises sur le trottoir et passaient leurs soirées entre voisins, où des métiers disparus resurgissent.

Malgré tout, je n'ai pas réussi à m'immerger totalement dans l'histoire. J'ai suivi les aventures de ces deux garçons sans déplaisir mais sans ressentir un réel intérêt non plus. Peut-être mon âme d'enfant est-elle trop loin désormais ;-)
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Les Trompettes guerrières

Dès les premières pages lues, je me suis rendue compte que j'avais déjà lu ce livre il y a quelques années. J'ai retrouvé avec douceur les charmes de Saugues, cette petite ville de Haute Loire si chère à Sabatier et que j'ai visité il y a plus de vingt ans. Mais les "exploits" d'Olivier dans le maquis ne m'ont pas intéressée outre mesure et j'ai trouvé ce roman autobiographique un peu désuet .
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Trois sucettes à la menthe

Ce qu’on lit s’appuie sur un choix, une circonstance, un conseil… . Il y avait une vente de livres de deuxième main à laquelle, je n’avais pas l’opportunité de me rendre. J’avais donné à une personne qui s’y rendait une liste de livres. S’ils pouvaient être trouvés, ils seraient achetés pour moi.

C’est ainsi que j’ai acquis le livre : « Trois sucettes à la menthe » dont Robert Sabatier est l’auteur. L’auteur nous raconte l’histoire d’Olivier qui est sa propre histoire. Ce livre fait suite à : « Les allumettes suédoises ».



Dans « Les allumettes suédoises », Olivier devient orphelin. Il est hébergé chez ses cousins Jean et Elodie. Un couple qui critique Olivier qui traîne en rue mais ne font rien pour qu’il en soit autrement. Bougras, Mado et d’autres qu’il a rencontré en rue dans le quartier de Montmartre font son bonheur et comble sa solitude.



Il a été décidé que son oncle Henri et sa tante Victoria le prendront en charge.



La famille Desrousseaux est composé de son oncle, de sa tante et de leurs fils Marceau et Jami. Il y a deux employées de maison qui assure le nettoyage de la maison et les repas, celles qu’à l’époque de rédaction du livre on nommaient servantes. Olivier fera connaissance de ses cousins qui arriveront plus tard. Marceau est soigné dans un sanatorium en Suisse. Olivier a difficile à s’adapté à son nouveau cadre de vie. Ou il s’enferme dans des lectures ou il est en pensée avec la rue Labat et ses amis Jean, Elodie, Bougras, Mado etc….



Olivier et Jami ne peuvent pas prendre les repas avec les adultes



Chez l’oncle et la tante, il y a de nombreuses réceptions. L’allure et les comportements des invités intrigue Olivier.



A l’école, la discipline serait beaucoup plus ferme qu’à Montmartre. Les fortes têtes étaient rapidement matées.



Olivier s’était acheté une lampe de poche et lisait jusqu’à presque s’étouffer sous les draps. Quand la tante disait au lit, il fallait dormir.



Olivier était libre et autonome à Montmartre. Ici à l’appartement de son oncle Henri et de sa tante Victoria, il ne pouvait être question de langage argotique, de mauvaise tenue à table. Il fallait faire ce que la tante voulait. Il y avait les corvées cirage de chaussures, les vaisselles. Les sorties en rue étaient accompagnées de l’oncle, de la tante ou du personnel de maison Marguerite ou Blanche.



Olivier était seul. Il attendait Marceau son cousin, plus grand que lui qui suivait une cure dans un sanatorium en Suisse. Il fallait que chacun trouve sa place, s’installait un jeu d’influences. Olivier rend d’abord service à Marceau mais ce dernier fini par le dominer. Jami était vraiment trop petit pour que Olivier joue avec lui.



Marceau vivait sa vie. Rarement à l’appartement, il rentrait toujours en retard pour diner et s’attirait des reproches.



Œuvre adaptée au cinéma, mais le scénario présente beaucoup de composition bien éloignée du livre.



Roman, gentillet. Histoire jeunesse dont les jeunes lecteurs doivent se retrouver dans certaines situations décrites et dans l’un ou l’autre personnage. Roman qui ne m’a guère enthousiasmé. Description d’un cadre de vie sans plus.

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Olivier 1940

La Seconde Guerre mondiale racontée par un très jeune homme de 17 ans. C'est une autobiographie romancée qui devrait intéresser les "adolescents-lecteurs", car les diverses aventures et turpitudes d'Olivier, tantôt drôles, tantôt tragiques, sont décrites, vécues avec une certaine insouciance mais une belle réalité par un garçon qui découvre "la vraie" vie mais aussi l'amour physique . La gouaille du héros participe à rendre cette lecture divertissante et généreuse, nostalgie de notre adolescence...
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Olivier et ses amis

Robert Sabatier nous offre ici encore un tres beau recit sur ses souvenirs d'enfance.Avec Marcel Pagnol il est le meillleur conteur de ces periodes charnières de la vie d'un individu.Ce roman se devore tres vite car les personnages sont tres attachants et vivants et c'est une suite de saynetes qui nous sont proposées ici.Dans la lignee des Allumettes suedoises,un autre grand succès dexl'auteur.
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Les allumettes suédoises

Dans les rues de Paris



Ca se passe au début des années 30.

Olivier est un petit garçon de dix ans.

Sa mère tient une mercerie.

Et puis, un jour, sans crier gare, elle meurt.

Un couple de jeunes cousins le recueille le restant de l’année scolaire (il ne retourne pas en classe) en attendant qu’un sacro-saint conseil de famille ne décide ce qu’il va advenir de lui.

Le garçonnet va alors passer sa vie dans sa rue, rentrant parfois tard le soir.

Une véritable faune se dévoile à ses yeux et à ceux, plus avide encore, du lecteur. Car ce Paris de quartier au début des années 30 est à ranger au rayon des souvenirs perdus.

A part de vieux grands pères et de vieilles grands-mères, plus personne ne se souvient des calèches, des fenêtres du rez-de-chaussée toujours ouvertes, des concierges d’avant les digicodes, bref un monde résolument humain où l’on se parlait encore.

C’est comme une chanson de Cabrel, appliquée à la capitale.

Au fil de ses divagations, Olivier va rencontrer des personnages avec un grand P.

Bougras, le vieil anar qui va « en faire un vrai romanichel » se plaint la gentille cousine.

Madeleine, dite Mado, une élégante dont on devine l’occupation avant de se rendre compte qu’elle n’est « que » mannequin et qui se lie d’amitié pour ce petit bout d’chou.

Mac, le jeune premier aux traits d’Albert Préjean, mauvais garçon bien mis qui finira mal.

Il y a aussi Daniel, surnommé l’araignée car il se meut difficilement. Il disparaitra mystérieusement, laissant sa bibliothèque de philosophie à Olivier qui n’y comprend rien.

Il y a Albertine, avec la gouaille des vraies concierges aux multiples tares mais qui réchauffaient les arrières cours mieux qu’un brasier.

Et il y a, enfin, la rue. Car c’est bien le personnage principal du livre de Sabatier.

Une rue qui vit, au gré des allées et venues, des rencontres, des marchés. Un autre temps, une autre époque. Nostalgie quand tu nous tiens.

On sait bien dès le départ que tout cela est voué à disparaitre et on y est d’autant plus attaché.

On l’a compris : cet inventaire à la Prévert est à déguster comme une bonne vieille madeleine, n’est-ce pas Marcel ?

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Les allumettes suédoises

Bon passé la nostalgie et l’amour que je porte à ce roman de mon enfance ( surtout de par le téléfilm qui passait sur Gulli, la bonne époque, disponible sur YouTube par ailleurs et bien moins longuet que le roman ), je dois être honnête, Les allumettes suédoises n’est pas un roman transpirant de dynamisme et d’intrigue. Pour l’apprécier, il faut être féru d’autobiographie et même celles les plus basiques. Malgré tout, je ne peux m’empêche d’apprécier car je suis déjà très attachée à ce pauvre Olivier et à sa drôle de vie. Toutefois, je ne peux qu’entendre les avis mitigés sur ce livre, il est assez long et il ne s’y passe pas grand chose. Il faut VRAIMENT aimer la nostalgie. Cependant, je pense que ce roman serait PARFAIT en littérature jeunesse. De quoi booster cette nouvelle littérature jeunesse sans âme et toute gentillette. Finalement je trouve que ce roman est adapté à un publique plus jeune, adapté à la vision d’enfant.
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Le Sourire aux lèvres

Il s'agit d'une autofiction dans laquelle l'auteur, Robert Sabatier membre de l'académie Goncourt né en 1923, se livre à des confidences sur sa vie prolongée jusqu'en 2043 grâce aux progrès de la science. L'histoire commence au moment ou Robert fête ses 117 ans, nous sommes en 2040. Cet allègre centenaire a bénéficié des prodigieux progrès de la médecine pour conserver un corps jeune et dynamique. Il s'interroge sur le présent et sur le passé avec une certaine nostalgie. Il vit dans un monde étrange où l'on dit bonjour en levant l'index et où les conversations se limitent à quelques mots parfois seulement trois, la « trinité », pas toujours explicite. le pays est gouverné par le « tandem », deux hommes choisis par une élite, mais une femme joue un grand rôle Alcida Maria Hartmann, un génie auquel on doit les plus grandes découvertes de ce 21e siècle. Il y a aussi la séduisante Alexandra dont Robert semble épris, il y a son ami Euler Pascal un mathématicien autiste à corps de bilboquet et Christiane la femme De Robert dont il est séparé depuis plusieurs années sans avoir si elle est encore en vie. Robert est intrigué par une minorité « les rebelles » vivant en marge de cette société où tous les problèmes sociaux, économiques et politiques semblent résolus. Il apprend un jour qu'une mission de la plus haute importance lui est confiée par le « tandem ». Il doit se rendre chez les rebelles avec une valise diplomatique dont il ignore le contenu. Robert qui a conservé le langage et les manières de l'ancien temps se retrouve au pays des rebelles en terrain familier. Il se sent aussi vaillant que son maréchal-ferrant de grand-père il y a un siècle et demi. Ce qu'il va découvrir chez les rebelles va le bouleverser.



Ce roman est une curieuse et tardive incursion d'un académicien Goncourt dans le domaine de la science-fiction.



On est très loin des maîtres du genre, mais à sa manière, Robert Sabatier a su créer une ambiance et un univers assez étonnant. Il nous embarque progressivement dans un voyage original dans le futur. Cependant la chute est un peu décevante et l'ensemble se révèle un peu naïf. le manque de culture scientifique de l'auteur enlève beaucoup de crédibilité à son récit.



Robert Sabatier a été rendu célèbre par son livre « les allumettes suédoises ». Son avant-dernier livre « Le sourire aux lèvres » ne semble pas être du même niveau.



— « Le sourire aux lèvres », Robert Sabatier, Albin Michel (2000), 343 pages.
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La Souris verte

J'avais lu "La souris verte" il y a bien longtemps et j'en avais gardé un bon souvenir . Peut-être n'aurais je pas du le relire ? L'histoire d'amour entre un jeune Français et une jeune Allemande de l'armée d'occupation est toujours émouvante mais le style a ,en ce qui me concerne , horriblement mal vieilli. Les dialogues et les pensées de ce jeune garçon sonnent tellement faux , loin de la vie réelle .Certes il s'agit d'un texte écrit dans une langue française impeccable mais cela m'a semblé lourd , froid ,sans que l'amour entre ces deux êtres ressorte réellement . Pour être honnête je me suis ennuyé à cette lecture et j'ai terminé le livre en diagonale .
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David et Olivier

Une chose est sûr, j'adore la plume de Robert Sabatier. Lui et son personnage iconique du petit Olivier me font toujours transmettre de douces sensations d'enfances mélées à la dureté de la vie. Evidemment, David et Olivier est un roman plus doux que les Allumettes Suèdoises, plus bonne enfant. L'histoire d'une vie insouciante, traitant de l'amour, des différences ethniques, des différences de mode de vie, des yeux d'enfants qui ne cherchent que le bonheur et l'amusement. Il s'y passe moins de chose tout de même. Je conseille évidement d'avoir lu ou regarder les Allumettes Suèdoises pour plus d'attachement aux personnages!



Encore une lecture très agréable au coté de mon cher Olivier!
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Le lit de la merveille

Bonjour



J'ai lu ce livre voila bien longtemps .

Une " merveille " que cet ouvrage de Robert Sabatier.

Une qualité d'écriture mise au service d'un roman me remémorant cette époque quant " le quartier latin " fourmillait de librairies .

Il me faut vous avouer que mon apprentissage de libraire se déroula dans cet endroit lieu dédié aux livres .

Outre le romanesque de cet ouvrage , que je viens de relire , j'y ai retrouvé cet atmosphère des années 1960 .

Une ambiance que seuls les grandes ou petites librairies ( par la taille ) procurent

Aujourd'hui ,à 76 ans , après le décès de mon ma TRES CHERE compagne me voilà très seul , en bord d'Océan .

Merci , Monsieur Sabatier de me donner à revivre à la relecture de ce " lit de la merveille" des temps révolus

De plus , quels personnages en cette histoire .... permettez de ne rien dévoiler .

Une autre époque , une autre littérature



Merci de m'avoir lu



Jean- Claude Desré



































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Victoria Ocampo

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Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur cet auteur

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