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Citations de Roger Zelazny (471)


- Mais, mais vous ne me feriez pas de mal, dit-elle. Nous... Nous sommes apparentés...
- Que diable sais-tu de ce qui me motive ou de ce que je pense ? Dis-je. Tu viens peut-être de passer un nœud coulant autour de ta propre gorge et de celle de Benedict !
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Les péripéties de la vie se succèdent par bonds, les êtres humains s'embarquent toujours sur les ailes de l'espoir, et souvent les malheurs s'espacent.
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Tête baissée, Black descendit la colline en plongeant dans le brouillard, les yeux tels des charbons ardents. Le sol ne cessait de trembler et ses parties visibles se fendaient de lézardes qui allaient s'élargissant. Des rubans de fumée en surgissaient parfois pour se fondre dans le brouillard. Les vents se remirent à souffler.
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Il s'arrangea donc pour que j'aie un accident sur cette ombre, nommée Terre - un accident qui aurait dû me coûter la vie mais dont je réchappai. [...] Le coup sur la tête me donna ce que même Sigmund Freud n'avait pu obtenir pour moi auparavant.
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Je suis un chien de garde. Mon nom est Snuff. Je vis avec mon maître Jack dans les faubourg de Londres. J'aime beaucoup Soho la nuit avec ses brumes odorantes et ses rues sombres. Tout y est silencieux et nous faisons de longues promenades. Jack est sous le coup d'une malédiction depuis très longtemps et doit faire l'essentiel de son travail la nuit pour éviter le pire. Je monte la garde pendant qu'il s'active. Si quelqu'un approche, je hurle.
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J'éprouvais un certain malaise, sans pouvoir en définir la raison. Je n'étais pas déconcerté outre mesure de me retrouver dans un bar en compagnie d'un Lapin Blanc, d'un personnage de petite taille ressemblant à Bertrand Russell, d'un Chat qui arborait un large sourire, et de mon vieil ami Luke Raynard qui chantait des ballades irlandaises alors qu'une étrange fresque défilait derrière lui en obtenant au passage un statut de véritable paysage. La Chenille bleue qui fumait son narguilé sur le chapeau d'un champignon géant m'impressionnait fortement, car il est très difficile d'empêcher ces pipes à eau de s'éteindre, mais telle n'était pas la cause de ce que je ressentais. Il s'agissait d'une scène paisible, et que Luke fût parfois entouré d'étranges compagnons n'était pas une nouveauté. Alors, à quoi fallait-il attribuer cette vague angoisse ?
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Alors que personne n'a jamais réussi à manipuler le temps, ce pont de cendres que l'homme laisse dans son sillage....
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il y a quelque cinq mille ans, dans un plan cosmique peu différent de celui-ci, une guerre éclata entre deux factions. Pour un meilleure compréhension, appelons-les dieux et les démons. Les raisons précises de ce conflit se sont perdues dans les limbes du Temps et de la Rationalisation. Le fait est que les dieux gagnèrent la guerre. Ils bannirent les démons survivants les exilèrent dans un autre plan que nous appellerons le Kong Shyh Jieh. Le monde vide ? ……..
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Sa fille [..] ressemblait aux rayons de lune qu’évoquait son nom. Sa forme naturelle, contrairement à celle de Sept-Doigts, solidement constitué, était partiellement éthérée. Imaginez sur une feuille une tache d’encre qui suggère une silhouette féminine, une courbe, une ondulation, une simple allusion à une ossature délicate. Complétez-la avec une chevelure argentée tombant jusqu’au sol – mais qui n’est visible qu’en partie sur le plan où elle se trouve – soulignez les traits par des rayons de lune ou des poussières d’étoiles et vous obtiendrez Rayon-de-Lune.
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Je donnais à ma cape le même gris que celui de mes autres vêtements et y ajoutai une touche de poussière d’étoiles. Les bottes que je portais m’arrivaient à mi-cuisse et une épée ordinaire était fixée à mon flanc. Je m’accordais qu’une touche de couleur : une plume rouge à mon chapeau. Puis, je remontais mon capuchon sur la tête, de façon à me donner un air désinvolte. Satisfait de mon effet, je sortis pour me rendre dans le monde des humains. Je me glissais sur un plan de transit et commençai à voler à travers l’aurore étincelante, survolant des dolmens fantomatiques et des châteaux en ruine. Personne ne vivait là. Ce n’était que des mirages, créés par la force vitale de cet endroit, copie conforme de la Terre.
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Je suis un Hell’s Angel. Peut-être le dernier. Et je suis resté un Ange de l’Enfer, même si on a dû échanger nos jeans contre des cuirs rapport à ces foutues tempêtes. Tu sais ce que ça signifie ? Je suis le dernier, et je dois être à la hauteur de notre réputation. Personne ne vient nous emmerder, ou sinon, on lui fait la peau. C’est comme ça. Et ce dealer de merde croyait pouvoir faire le malin parce qu’il a deux ou trois nervis qui traînent quelque part dans cette putain de ville, et il s’imaginait que si j’étais ici, c’était pour effectuer une livraison à un autre que lui. Et le voilà qui vient taper sa frime devant moi, comme si j’étais le dernier des caves. Tu comprends ? Il fallait que je lui pète la gueule. Je lui ai donné une chance de la fermer, et il ne l’a pas saisie. À partir de là, je me devais de le massacrer. Simple question d’honneur.
.../...
« Tu ne lui as même pas serré la main, dit-il. — Et alors ? La plupart des gens font ça de façon mécanique, sans y penser. Il y eut un temps où lorsque tu tendais la main grande ouverte, c’était pour prouver que tu ne tenais pas d’armes, et c’est tout. Et si t’étais gaucher, eh bien, ils l’avaient dans l’os. Et vice versa. Moi, j’suis gaucher, ce qui fait que je peux tendre la main à qui je veux sans trop m’engager, mais pour moi, ça ne veut rien dire. Si j’avais un véritable ami, on n’aurait pas besoin de se serrer la pogne pour se le prouver. Il le saurait, et je le saurais. Et ça, tu sais aussi bien que moi comment ça marche. Tu rencontres quelqu’un, et tout d’un coup vous comprenez tous les deux que vous êtes pareils. Pas besoin de sang, pas besoin de protocole merdique. Vous êtes potes, un point c’est tout. Le reste, les rites sociaux, c’est du passé. Ils sont morts avec l’ancien monde.
.../...
« Lorsqu’on est jeune, reprit Tanner, on a tous un rêve, quelque chose qu’on veut absolument réaliser. Mais on découvre vite que cela ne suffit pas. Soit ce rêve est inaccessible, soit on n’a jamais l’occasion de le concrétiser.
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- Regarde ce morceau de glace, puissant Gel. Tu peux me dire quels sont sa composition, ses dimensions, son poids, sa température. Un homme n'aurait pu faire de même rien qu'à le voir. Il pouvait fabriquer des outils capables de l'informer sur toutes ces choses et, pourtant Il ne savait pas mesurer comme tu le fais. Ce qu'Il savait de cette glace, en revanche, c'est une chose que tu ne peux pas connaitre.
- Quoi donc ?
- Que c'est froid, dit Mordel, la lançant dans l'air.
- "Froid" est une notion relative.
- Oui, relative à l'Homme. (pp. 24-25)
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Au bout de quelques siècles, l’un d’eux mit au jour une série de produits ouvragés – couteaux primitifs, défenses d’animaux taillées et autres objets de même nature.
Gel ne savait pas ce que c’était, hormis qu’il ne s’agissait pas d’objets naturels.
Il s’en enquit auprès de Solcom. « Ce sont des reliques de l’Homme primitif », dit Solcom, sans s’étendre davantage sur la question. Gel étudia les objets. Grossiers mais portant la marque d’une conception intelligente ; fonctionnels mais transcendant en quelque sorte leur fonction pure.
C’est alors que l’Homme devint son violon d’Ingres.
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Je n'avais pas eu le temps de suivre ma pratique usuelle,de devenir un individu entièremet neuf ,avec un passé vérifiable .Juste un nom et une histoire , voila tout.
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En un lieu situé au bord de la mer ,un être marche le long de l'eau farfouillant au moyen de sa canne métallique fourchue dans les autres choses rejetées par les vagues.La partie humaine,ou une partie de la partie humaine , est morte.
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-Un homme comme toi devrait faire quelque chose
_Quoi?
-C'est à toi de le dire .Quand ls dieux gardent le silence ,quelqu'un doit choisir.
-Les dieux gardent le silence " dit-il ,la regardant en fin dans les yeux , antiques et brillants, "et mes ressources sont toutes épuisées."
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Le grand bureau était recouvert de tout un bric-à-bric, mais il en avait toujours été ainsi. [...] Sans doute était-il trop volumineux et trop lourd pour tenter un cambrioleur. Mes livres étaient tous sagement rangés à leur place dans la bibliothèque. Il n'y a que les amis pour vous voler des livres.
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Il tendit ses bras dans ma direction et des étincelles crépitèrent à l'extrémité de ses doigts .je doutais qu'il eût l'intention de me serrer la main.
La seule réplique qui me vint à l'esprit fut :" oh! Ton lacet est défait" ...
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— ... Quoi que tu aies fait durant ta vie, la mort toi aussi t'a enlevé, dis-je. Tu es parti voir la fleur imprégnée de rosée éclore sur les rives de l'Achéron parmi les ombres tourmentée qui jaillissent des Enfers. Si tu avais été emporté dans la fleur de l'âge, ta mort aurait été saluée comme étant la destructrice d'un grand talent qui n'avait pas encore atteint sa plénitude. Mais on ne peut plus utiliser cette oraison funèbre vu ton grand âge. D'aucuns préfèrent une vie courte et glorieuse au pied du mur de leur Troie, d'autres une vie plus longue, mais moins mouvementée. Et qui oserait se poser en juge pour décider du meilleur choix ? Le dieux qui avaient promis à Achille une gloire éternelle ont tenu leur promesse en inspirant le poète qui lui dédia un immortel péan. Mais au fond, maintenant qu'Achille est aussi mort que toi, en est-il plus heureux ? Il m'est impossible d'en juger. Tu ne fus sans doute pas le plus célèbre des bardes, mais tu as chanté toi aussi, je m'en souviens, les exploits du plus grand Argien et les temps sans pitié des morts foudroyants : "Le souffle glacé des désillusions balaie ce lieu de rendez-vous universel : légions menaçantes de soupirs déferlant en un instant. Mais les cendres des bûchers ne peuvent redevenir forêts, et si je feu dévorant façonne l'air à sa chaleur sur une musique insaisissable, le jour s'éteint quand même." Adieu Phillip Graber. Puissent Phébus et Dionysos, qui aiment et tuent leurs chantres, te recommander à Hadès, leur frère et seigneur du royaume des morts ; puisses-tu trouver grâce auprès de sa Perséphone, Reine des Ténèbres, pour qu'elle t'accorde une place d'honneur aux Champs-Élyséens. Adieu.
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— […] L’héroïsme n’est qu’une question de circonstance et d’opportunisme.
— Un certain idéalisme peut parfois s’y mêler.
— Qu’est-ce qu’un idéal ? Rien de plus que le fantôme d’une chimère.
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