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Critiques de Serge Rezvani (47)
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La Traversée des monts Noirs

Quel mystère ... Pourquoi un livre aride parvient à vous captiver au point de vouloir le relire encore et encore ? C'est la vision de son auteur, et sa capacité à transmettre son propre désarroi devant la difficulté d'exister.

Le procédé d'écriture est d'une rigueur insensée et complètement anti-naturel : le personnage principal ne s'exprime jamais, il est pris comme témoin par les autres protagonistes, qui lui racontent (souvent dans une langue qu'ils lui pensent étrangère) les histoires qui les déchirent et les rapprochent.

Tout cela se passe pendant un colloque scientifique sur les oiseaux migrateurs dans des montagnes caucasiennes battues par la tempête, et les réflexions sur les volatiles sont autant d'occasions d'évoquer les populations déplacées, l'inné et l'acquis, l'attirance de l'homme pour la destruction et celle de la femme pour cet homme.

Traversant ces réflexions philosophiques, c'est l'écriture même et le verbe qui sont au cœur de ce livre, où chacun ne cesse de se raconter, et où le témoin est indispensable pour rendre réelles ces passions contradictoires.

Un très grand livre pour celui ou celle qui peut s'y perdre.
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La Femme dérobée : De l'inutilité du vêtement

Deux prémisses : le centre de contrôle thermique corporel situé dans l'hypothalamus possède une précision de régulation telle que "nous aurions pu nous passer de vêtements même par les froids les plus rigoureux" (p. 10) ; pour autant, l'usage des habits est attesté depuis une période antérieure au glaciaire.

D'où la problématique de la raison de l'habillement, conçu comme "costume", comme deuxième peau, comme travestissement lié à l'embellissement et à la séduction dans le cadre de la complexe dialectique de l'enrobement et du dérobement, de la différence et de la conformité, du caché et de l'exhibé, de l'excitation et de la possession différée, de l'humanité et de l'animalité... La perspective est focalisée sur le côté féminin, l'invention vestimentaire et en général la compétence de la femme sur son corps s'avérant être un aspect de sa conscience aussi précoce que très remarquablement développé.

D'un bref traité (au style plutôt XIXe s. malgré un ton parfois très contemporain) de paléoanthropologie de l'habillement - les chapitres concernant l'époque qui s'étend entre le paléolithique et l'antiquité comportant presque deux tiers de l'ouvrage - le texte devient ensuite une simple histoire de la mode féminine, et hélas, bien que les sources historiques progressivement de plus en plus abondantes eussent permis de se pencher davantage sur la problématique, et notamment sur l'évolution des "stratégies de séduction" à travers la grande variété des modes vestimentaires qui se sont succédées parfois de façon cyclique - ce qui était sans doute ce que je recherchais dans ma lecture -, cette analyse tarit. Le choix du costume féminin se fait aussi plus arbitraire. Les quelques remarques théoriques ultérieures sont également et paradoxalement plutôt dés-historicisées, même si parfois elles sont pénétrantes et donnent matière à réflexion :

"Le vêtement n'est que fétiche. [...] la raison d'être de l'habillement est vite oubliée au profit de sa représentation. Là est sa réalité qui, grâce à notre intelligence, nous a permis de devenir, à travers le costume, à la fois acteurs et spectateurs de nous-mêmes. [...] Nous nous sommes vus, nous nous sommes plu et depuis nous ne nous sommes plus perdus de vue. Depuis, nous avons toujours cherché à nous étonner de nous-mêmes. Étonne-moi ! Toute l'histoire de l'habillement tient dans cette petite phrase." (pp. 64-65).



La chute est plutôt intéressante : dans le contexte du vêtement comme "armure sociale", la démocratisation de la voiture déplace cette fonction vers la "carrosserie-vêtement", d'où la pénibilité, maladresse et mauvaise volonté à se mouvoir en s'extrayant de "l'habit-tacle" (p. 180)... (mais là, il me semble que nous sommes totalement sortis de la spécificité féminine !)



PS: les croquis d'habits par l'auteur (dont celui de la Korê archaïque du VIe s. av. J.-C. figure sur la couverture rose fuchsia qui pourrait en décourager une phalange...) sont très beaux.
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Les americanoïaques

Aussi court et rapide à lire que gorgé de fun à l'état pur ! Une magnifique virée vous attend : non pas quelque duo atypique ou bande de jeunes gens réfractaires à l'autorité, non non... on parle ici d'un couple de vieux clochards dont le plaisir favori - en dehors de la bibine - est de trucider des marins américains à coups de bouteilles derrière la tête...





Presque une fable, tant on est gorgé de satire joyeuse et cruelle, ce petit livre nous entraine dans des réflexions politiques et culturelles loin d'être inintéressantes. Bien sûr, il faut gratter un petit le vernis littéraire pour cela, mais rien de bien méchant pour quiconque, capable de lire, possède des connexions neuronales en bon état.





Un excellent moment donc. Drôle, bien écrit, parfois scabreux mais toujours intelligent. Je le recommande chaudement, bien qu'il ne soit certainement pas facile à trouver aujourd'hui.
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Ultime amour

L'oeuvre intime de Rezvani traverse ainsi les jours, en associant sa longue félicité de couple, les rappels du passé, les arrangements nécessaires avec le présent.
Lien : http://www.lemonde.fr/livres..
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Moi, Artemisia !

Une pièce de théâtre est faite avant tout pour être vue, et je pense que cette lecture m'a moins enthousiasmée que si j'étais allée voir un spectacle.

C'est le sujet qui m'a intéressée au premier abord : Artemisia Gentileschi, peintre italienne, connue pour son tableau de Judith tranchant la tête d'Holopherne, où elle s'est elle-même mise en scène.

Ici, un dispositif quasi fantastique nous la fait sortir du tableau pour entamer un dialogue avec un peintre de notre époque. La remise en contexte de la peinture, le viol d'Artemisia Gentileschi et le procès qui s'ensuivit, m'ont intéressée dans la première partie de la pièce. Le peintre explique ensuite à quel point les rapports hommes-femmes ont changé depuis cette époque, et que tous les hommes ne sont pas à mettre dans le même panier... tout en essayant insidieusement de se rapprocher d'Artémisia, de soulever son jupon...

Et pourtant, la deuxième moitié de la pièce me laisse un peu perplexe, quand l'auteur se dévoile et se met "lui-même" en scène. Le propos manque de clarté, certains passages frisent le burlesque mais l'ensemble manque d'unité, de fil directeur. Il n'est pas évident de lire du théâtre, mais j'irai volontiers voir la pièce si elle est jouée.

Merci à babelio et aux Belles Lettres pour cet ouvrage reçu lors de la dernière masse critique.
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Venise

Commentaire de dommar56 sur Rakuten



Ce ''guide intime'' de Venise ne vaut que par le très court texte d'introduction de Rezvani. Un observateur amoureux et critique de la Sérénissime. Toute la partie guide, shopping, cafés, bars, restaurants et autres bonnes adresses est on ne peut plus datée (1986). Quand on lit: ''prix modérés'', ''bon marché'', et quand on connaît la ville telle qu'elle est devenue (2016), on sait que cela n'existe pas... du moins, plus du tout dans la Venise d'aujourd'hui. Trente ans sont passés par-dessus ce guide qui reste quand même une curiosité, un très joli petit livre à collectionner. Pour les amoureux de la Dominante, uniquement.
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Le Canard du doute

Je n'ai pas accroché… Les nouvelles semblent renvoyer à la jeunesse (ses parents par exemple) et à la vie de Serge Rezvani, mais bien qu'ayant lu plusieurs de ses (auto)biographies, je n'arrive pas à me sentir impliqué, même indirectement. Un style très narratif, presque cinématographique, décrivant des situations qui laissent un peu le lecteur à distance.
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Ce qu'ils font est juste

Ce recueil commence avec des dessins de Enki Bilal et comprend 27 nouvelles, toutes d’auteurs différents et très variées que ce soit dans le style ou le thème mais elles ont toutes un point commun et mettent en avant : l’étranger, la solidarité et l’hospitalité.

Quelques-unes peuvent déconcertées par le style, d’autres vous happées mais aucune ne m’a laissée indifférente. De plus, cela m’a permis de découvrir des auteurs.

Ma préférée : Laissez passer les loups de Serge Quadruppani.

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L'Origine du monde

Grand amateur des reproductions de chefs- d'oeuvre, le conservateur du Grand Musée Gerbraun ne semble pas se méfier du faussaire Bergamme. Ou peut-être agit-il en connaissance de cause? Le commissaire Quévédo parviendra-il à sauver quelque chose?

Cet épais roman contient tous les thèmes qui alimentent l'écriture de Rezvani.
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Histoire masquée

Reçu dans le cadre de masse critique, "Histoire masquée" ne tient pas vraiment ses promesses. Le résumé nous annonce l'histoire palpitante d'une famille française, descendant de Gilles de Rais dans ce qu'elle aura de sombre et de cruelle. Impression renforcée par une citation de ce bon vieux Marquis de Sade.

Sauf que au lieu de ça nous assistons à un récit familial assez classique d'une famille qui se délite dans les jeux (secrets) de pouvoir (y compris religieux). De Gilles de Rais ou de Sade pas de traces, par contre des pages fumeuses sur les auteurs russes, l'héritage de Rousseau et "la race" des puissants européens. J'ajoute aussi que le prologue tellement XVIIIe du récit confié via via où l'on masque les noms et lieux, franchement la littérature française en a déjà trop bouffé.

Globalement, je me suis perdue dans ce roman qui toutefois demeure bien écrit et plaira sans doute aux amateurs d'un clacissisme renouvelé.
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Histoire masquée

Livre reçu par masse critique. Le résumé officiel est très alléchant pour un amateur d'histoire et de philosophie. Mais en réalité le nom de Gilles de Rais n'est utilisé que comme appât (je ne suis pas au fait des dernières découvertes, mais il me semble qu'il aurait été au moins partiellement réhabilité, ce qui n'est pas du tout pris en compte ici). Oublions le côté "un des plus grands noms de l'Histoire de France" puisque de toute façon il reste anonyme (au début on est frustré de ne pas savoir ce nom, mais après on se rappelle que c'est un roman et que donc ce nom n'a aucune importance).

Le récit est donc uniquement celui d'un narrateur qui raconte la vie de son oncle Marc, prêtre ayant perdu la foi, et pour le contexte un peu du reste de sa famille également. Cependant on n'entre pas dans des considérations trop théologiques, c'est plus du Da Vinci Code.

Néanmoins le style est agréable et j'ai bien aimé les personnages malgré ce procédé un peu malhonnête que j'ai vu dans plusieurs romans dernièrement qui est de prétendre à l'authenticité pour semer la confusion chez le lecteur.
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Feu

Personnellement je me suis ennuyée lors de la lecture de ce roman .
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Vers les confins

Voilà des contes tirés des mille et une dunes d’un désert sans fin, illimité

Comme dit la 4° de couverture : « depuis l’aube de l’intelligence humaine, ne faisons-nous pas que délirer…poétiquement, dites-vous, pourquoi pas ? », reprise d’une remarque de la mathématicienne Adema, page 168

Évidemment, l’écrivain de langue française, d’origine russe et perse, de nulle part, muet dans La Traversée des Monts Noirs, est amené à se dévoiler comme écrivain, donc à parler d’écriture donc de lecture; puisque est énoncé le lieu commun bien éculé (pratiqué par qui ?) du lecteur faisant la moitié du chemin.



Lecteur, je vais tenter de faire la moitié du chemin emprunté par l’auteur se parodiant dans le personnage de l’écrivain de langue française.



Les lieux :

- les Monts Noirs, gelés, glacés, un tunnel sous les Monts qu’il faut deux nuits, un jour pour les traverser avec arrêt dans une gare de triage, de réapprovisionnement, de contrôles… Chemins de fer = trains de la mort de masse, des déportations de masse. Monts Noirs = métaphore = réalité des territoires immenses sous la coupe de tyrans et dictateurs, se prétendant porteurs d’un monde nouveau, d’un homme nouveau.

- Les Confins, du sable encore du sable, des dunes encore des dunes ; et des surprises, des carcasses d’engins indescriptibles, innommables, innommés car rien ne doit être nommé de ce qui est vu. Un cratère géant dû à la chute d’un météorite. Des Esséniens de la lointaine époque de la langue araméenne, des Sages, tous fous merveilleux, le Sage des poules, le Sage des tombes et peut-être le Sage des sages qui a la Réponse. La Déesse des sables, descendante de Lilith, préférée à Ève. S’il est trop curieux, s’il veut aller plus loin que la Montagne Rouge, l’écrivain de langue française est prévenu, il n’en reviendra pas.



Les personnages :

- ceux de la mission sous la responsabilité de l’enquêteur du district, la doctoresse Déborah, la mathématicienne Adema, le criminologue, le chercheur en philosophies oubliés, l’écrivain de langue française

- les personnages rencontrés : l’Arpenteur sans arpents, le Sage des poules, Sarah, le Sage des tombes, le Christ errant éternellement ressuscité, la Déesse des sables

- Les personnages évoqués : l’anthropologue, Math, Sterne, l’ornithologue des Fauvettes



Les styles :

- Très peu de descriptions, alors même que l’écrivain de langue française y est invité mais attention, seulement pour lui et eux, pas à diffuser, d’ailleurs, pas de prises de notes ou si, destruction des notes

- Très peu de narrations, sauf confidences de l’écrivain de langue française évoquant la maladie de son aimée de 50 ans ou certains de ses écrits antérieurs dont les paroles d’une neuve marseillaise

- Essentiellement des discussions entre les personnages avec insistance sur la nomination de l’émetteur de chaque réplique, et sa façon de dire, ironique, agacée, énervée, colérique, railleuse, câline, ce qui produit beaucoup de comique



Le sujet :



c’est quoi cette espèce tueuse douée d’intelligence et qui en est arrivée à rendre invivable son milieu de vie et à être au bord de la disparition collective ? Comment comprendre cette propension, cette pulsion archaïque à tuer, d’abord les siens, pères et frères assassinés, enfants égorgés, femmes lapidées, ensuite les autres, mis en esclavage et exterminés

est interrogée, questionnée la Bible; sont cités des épisodes et des recommandations à se demander comment expliquer la fascination exercée par ce Livre et par son symétrique, le Coran, tous deux engendrant des fous de Dieu, Yavhé, Allah depuis des millénaires

Comment est-on passé de la Bible, de son Dieu irascible, en colère au Nouveau Testament, au Fils du Père, mourant pour tous sur la croix, par amour de l’homme. Comment est-on passé de la colère divine à l’amour divin, sans pour autant renoncer aux meurtres de masse, aux inquisitions, aux bûchers pour sorcières, aux tortures les plus abominables, aux évangélisations forcées, aux missions colonisatrices … et comment s’est opéré le glissement vers les messianismes terrestres, eux-mêmes porteurs d’exterminations de masse



Ce livre n’épargne rien, aborde tous les aspects liés à trois questions : d’où venons-nous ? Où allons-nous ? Qui sommes-nous ?



D’où venons-nous ?





de la première femme, d’un utérus originel, d’entre les cuisses de la Mère, et donc d’incestes à répétition ?

de l’homme insufflé par le souffle divin, la femme étant tirée de la cuisse de l’homme ?

Genèse utérine = ire es tu - égal en grand écart

(Ève rêve)



Où allons-nous ?



Fin du monde, fin de l’humanité sont des métaphores; le temps de l’extinction sera peut-être le temps de la métamorphose (rire de Kafka se lisant), le temps de l’adaptation aux pires conditions de survie, comme les monstres animaux engendrés par la vie sous terre dans les confins; nous nous acheminons vers une métamorphose de monstres humains en monstres insectes

(rions noirs)



Qui sommes-nous ?



Des monstres originels, des monstres de tout temps, d’avant, de maintenant, d’après, d’ici, d’ailleurs, de nulle part, des monstres éternels
Lien : https://les4saisons.over-blo..
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Le Testament amoureux

Le testament amoureux - Serge Rezvani



Serge Rezvani a été peintre puis écrivain sans parler des nombreuses chansons composées, notamment « Le tourbillon de la vie » chantée par Jeanne Moreau.



Serge Rezvani a entretenu une solitude et s’en est nourri refusant même l’image du père. Cela dit, dans le testament amoureux il témoigne de la pérennité de son amour pour Danièle, son épouse, et sa complicité absolue pendant 50 ans.



Jamais ils ne sont engagés l’un pour l’autre, vivant le jour le jour, s’appuyant sur la fragilité suspendue pour aiguiser l’angoisse et les plaisirs.



A travers des lignes mélancoliques de son enfance, nostalgiques sur ses origines, des lignes tourmentées de son engagement peureux, sa bibliographie est une transmission voulue de l’indicible. Il y écrit parfois dans un désordre sentimental qui a pris sur l’ordre de la tête, mais son naturel est touchant !
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Divagations sentimentales dans les Maures

Ce petit livre illustré de dessins est à la fois un cri d'amour et un cri de colère pour le massif des Maures. En 1947 Serge Rezvani et sa compagne s'installe dans une maison nommée La Béate à la Garde Freinet, il tombe amoureux du pays, il en décrit la beauté, la nature sauvage, la végétation, la faune, la flore, le ciel, la mer, les habitants. Mais au fur et à mesure qu'il y vit, que les années passent, il pousse un cri de colère pêle-mêle contre le bétonnage de la côte, les touristes et leurs détritus, contre les nudistes, la percée des routes qui détruisent la végétation ou les forestiers sont remplacés par des agents immobiliers ou les terres cultivables ont été partagées en parcelles pour construire des villas de luxe. L'écriture est poétique lorsqu'elle décrit le pays d'autrefois et efficace, directe lorsqu'elle le décrit défiguré. Merci à ma fille de me l'avoir offert !
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L'éclipse

On m'a offert l'Eclipse. Je ne connaissait pas Rezvani. Je n'avais jamais rien lu sur les maladies dégénératives, jamais lu de récit aussi poignant et dur, réaliste sur ce mal "moderne".

Paradoxalement cette éclipse est aussi un roman d'amour. Une déclaration à celle qui dorénavant est absente, mais si encore là.

Je ne sais pas vraiment quoi dire de ce livre, dont on ne peut pas dire qu'il est un roman, ni une biographie, ni un journal, ni un essai ; plutôt un mélange des trois sous une forme un peu déroutante, mais peut être est-ce un fait exprès, appuyant sur la déroute qui s'installe dans les esprits.

On souffre vraiment avec lui, pour lui, mais on ne sait que faire, que dire, on veut que ça se termine, ne plus lire la chute, inéluctable, ne pas savoir, ne pas voir, ne pas lire tout cela.

En même temps l'empathie est très forte malgré l'écriture simple, on espère qu'il aille mieux puisque pour son aimée, c'est foutu...

Dans mes lectures j'aime voyager, m'évader, sentir le vent frais sur mon visage. Ici c'est un huis clôt terrible et suffocant comme doit l'être cette maladie horrible.

Revzani nous fait très bien ressentir cela tout au long de son récit terrifiant... à réserver aux cœurs bien accrochés !
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L'éclipse

Comme l'art est la seule façon de résister, Rezvani écrit le gouffre de cette maladie qu'il a tant de mal à nommer, Alzheimer, qui transforme Danielle, dite Lulla, son immense amour, en une morte sans cadavre. Il s'interroge sur le sens de l'amour : qu'aimait-il en elle puisqu'il ne l'aime plus, même s'il la chérit et l'entoure de toute sa tendresse épuisée. Qu'est ce qui faisait qu'elle était elle, et ne l'est plus? Et que pourtant, il veut à tout prix la garder, alors que justement elle n'est plus elle?



Il dit l'insoluble dilemme de ne savoir s'il la veut vaillante et en lutte, donc sachant, ou protégée par l'innocence..

C'est tragique, très réfléchi dans son épuisement mortifère, décapant par son intelligence d'analyse, dévastant.
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Au bonheur des sphères

Je n'ai pas apprécié ce petit texte, cette nouvelle qui se lit vite. Je n'ai pas compris l'intérêt si ce n'est illustré le mal et la bêtise issus de l'ennui (le viol, et le jet de boulons). J'aurais aimé que les 2 filles aient plus de consistance : comment peuvent elles si peu réagir ? comment peuvent elles retourner dans le manège ? ...
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La Cité Potemkine ou les Géométries de Dieu

Livre philosophique. Suite à l'explosion d'une centrale nucléaire, des savants sont réunis pour propager des mensonges quant à la situations réelle des populations. Mais la réalité prend le dessus, les amours se cherchent, les secrets intimes s'avouent.
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Les Voluptés de la déveine

Le narrateur se retrouve en possession des écrits d'un commissaire récemment décédé. Celui-ci y raconte ses mésaventures. Il s'avère que c'est de famille, et quand il remonte au plus loin dans l'histoire de ses ancêtres, on se rend compte qu'eux aussi ont connu des histoires semblables, la poisse les poursuivant ... On est évidemment dans le burlesque le plus total.

J'ai beaucoup ri au début, c'est bien écrit mais je me suis lassée.
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