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Critiques de Serge Rezvani (47)
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L'Énigme

Trois hommes enquêtent sur une étrange affaire, la disparition en plein océan de toute une famille d'écrivains, les Knigh.

On a retrouvé leur bateau, l'"Ouranos", vide, dérivant en pleine mer, la coque striée de griffures.

L'Enquêteur du Domaine maritime et le Poète Criminologiste ont fait appel à un troisième homme, le Théseur, pour les assister dans leur recherche de la vérité. Ce dernier connaissait bien la famille Knigh.

En compulsant les divers manuscrits, écrits, poèmes et carnets de la famille, tous trois vont plonger au coeur d'une fascinante énigme.



Romancier, dramaturge, peintre, compositeur...touche à tout, Serge Rezvani est un artiste complet et accompli.

Figure incontournable des années 1960, il a écrit des textes pour Jeanne Moreau, des chansons de films de Truffaut ou Godard, telle l'inoubliable "J'ai la mémoire qui flanche".

Rezvani est doué, il a l'art dans le sang. "L'Enigme" en est une indéniable preuve.

Ce captivant et singulier roman explore, sur fond d'intrigue policière, le thème de la création artistique, creuset où plaisir, besoin et fatalité s'entremêlent pour déchiffrer le mystère insoluble de l'humain.

Ici pas de scènes d'actions - si l'intrigue policière est présente il ne s'agit toutefois pas d'un roman policier - mais une suite d'échanges érudits entre les personnages, une étude captivante des écrits de la famille disparue et surtout, un hommage puissant à la littérature et à la création.
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L'Origine du monde

Grand amateur des reproductions de chefs- d'oeuvre, le conservateur du Grand Musée Gerbraun ne semble pas se méfier du faussaire Bergamme. Ou peut-être agit-il en connaissance de cause? Le commissaire Quévédo parviendra-il à sauver quelque chose?

Cet épais roman contient tous les thèmes qui alimentent l'écriture de Rezvani.
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L'Origine du monde

Ce livre est très intéressant, même si ce n'est pas vraiment un roman à proprement parler. C'est plutôt un débat sur ce qu'est l'art, sur les pratiques des musées. Ce livre nous interpelle, et remet en question nos propres conceptions dans ce domaine. À lire, même par petits bouts.
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La Cité Potemkine ou les Géométries de Dieu

Livre philosophique. Suite à l'explosion d'une centrale nucléaire, des savants sont réunis pour propager des mensonges quant à la situations réelle des populations. Mais la réalité prend le dessus, les amours se cherchent, les secrets intimes s'avouent.
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La Femme dérobée : De l'inutilité du vêtement

Deux prémisses : le centre de contrôle thermique corporel situé dans l'hypothalamus possède une précision de régulation telle que "nous aurions pu nous passer de vêtements même par les froids les plus rigoureux" (p. 10) ; pour autant, l'usage des habits est attesté depuis une période antérieure au glaciaire.

D'où la problématique de la raison de l'habillement, conçu comme "costume", comme deuxième peau, comme travestissement lié à l'embellissement et à la séduction dans le cadre de la complexe dialectique de l'enrobement et du dérobement, de la différence et de la conformité, du caché et de l'exhibé, de l'excitation et de la possession différée, de l'humanité et de l'animalité... La perspective est focalisée sur le côté féminin, l'invention vestimentaire et en général la compétence de la femme sur son corps s'avérant être un aspect de sa conscience aussi précoce que très remarquablement développé.

D'un bref traité (au style plutôt XIXe s. malgré un ton parfois très contemporain) de paléoanthropologie de l'habillement - les chapitres concernant l'époque qui s'étend entre le paléolithique et l'antiquité comportant presque deux tiers de l'ouvrage - le texte devient ensuite une simple histoire de la mode féminine, et hélas, bien que les sources historiques progressivement de plus en plus abondantes eussent permis de se pencher davantage sur la problématique, et notamment sur l'évolution des "stratégies de séduction" à travers la grande variété des modes vestimentaires qui se sont succédées parfois de façon cyclique - ce qui était sans doute ce que je recherchais dans ma lecture -, cette analyse tarit. Le choix du costume féminin se fait aussi plus arbitraire. Les quelques remarques théoriques ultérieures sont également et paradoxalement plutôt dés-historicisées, même si parfois elles sont pénétrantes et donnent matière à réflexion :

"Le vêtement n'est que fétiche. [...] la raison d'être de l'habillement est vite oubliée au profit de sa représentation. Là est sa réalité qui, grâce à notre intelligence, nous a permis de devenir, à travers le costume, à la fois acteurs et spectateurs de nous-mêmes. [...] Nous nous sommes vus, nous nous sommes plu et depuis nous ne nous sommes plus perdus de vue. Depuis, nous avons toujours cherché à nous étonner de nous-mêmes. Étonne-moi ! Toute l'histoire de l'habillement tient dans cette petite phrase." (pp. 64-65).



La chute est plutôt intéressante : dans le contexte du vêtement comme "armure sociale", la démocratisation de la voiture déplace cette fonction vers la "carrosserie-vêtement", d'où la pénibilité, maladresse et mauvaise volonté à se mouvoir en s'extrayant de "l'habit-tacle" (p. 180)... (mais là, il me semble que nous sommes totalement sortis de la spécificité féminine !)



PS: les croquis d'habits par l'auteur (dont celui de la Korê archaïque du VIe s. av. J.-C. figure sur la couverture rose fuchsia qui pourrait en décourager une phalange...) sont très beaux.
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La Traversée des monts Noirs

Quel mystère ... Pourquoi un livre aride parvient à vous captiver au point de vouloir le relire encore et encore ? C'est la vision de son auteur, et sa capacité à transmettre son propre désarroi devant la difficulté d'exister.

Le procédé d'écriture est d'une rigueur insensée et complètement anti-naturel : le personnage principal ne s'exprime jamais, il est pris comme témoin par les autres protagonistes, qui lui racontent (souvent dans une langue qu'ils lui pensent étrangère) les histoires qui les déchirent et les rapprochent.

Tout cela se passe pendant un colloque scientifique sur les oiseaux migrateurs dans des montagnes caucasiennes battues par la tempête, et les réflexions sur les volatiles sont autant d'occasions d'évoquer les populations déplacées, l'inné et l'acquis, l'attirance de l'homme pour la destruction et celle de la femme pour cet homme.

Traversant ces réflexions philosophiques, c'est l'écriture même et le verbe qui sont au cœur de ce livre, où chacun ne cesse de se raconter, et où le témoin est indispensable pour rendre réelles ces passions contradictoires.

Un très grand livre pour celui ou celle qui peut s'y perdre.
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Le Canard du doute

Je n'ai pas accroché… Les nouvelles semblent renvoyer à la jeunesse (ses parents par exemple) et à la vie de Serge Rezvani, mais bien qu'ayant lu plusieurs de ses (auto)biographies, je n'arrive pas à me sentir impliqué, même indirectement. Un style très narratif, presque cinématographique, décrivant des situations qui laissent un peu le lecteur à distance.
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Le Dresseur

Ginette et Véronique ont quitté le confort bourgeois de la capitale pour vivre leur amour dans une maison isolée au fond des bois.

Mais Ginette, atteinte d'une maladie dégénérative ne peut plus marcher et peu à peu les deux femmes, en proie à la solitude, cèdent à la panique.

Pour pallier à leur sentiment d'insécurité, elles font l'acquisition d'un chien, un Rottweiller.

Arnulfe, le maître chien du village voisin, aidera à son dressage.

Mais cet homme rustre, à l'assurance mâle, sans aucune moralité, est bien décidé à dresser avant tout les deux femmes…

Assisté par sa compagne Angine, aussi dénuée de scrupules que son « homme », il les réduit bientôt à un état de totale servilité.

Enchaînées, rabaissées, humiliées, le cou ceint d’un collier de chien, Ginette et Véronique voient se transformer leur maison du bonheur en théâtre de l’horreur.



Délaissant le genre autobiographique et poétique « L’éclipse », « Les années Lula », très littéraire « L’énigme », ou philosophico-fantastique « Le magicien », le touche-à-tout Serge Rezvani s’attelle, avec « Le dresseur », au genre « noir », nous donnant à lire une œuvre dure, intransigeante et sinistre sur les relations dominants-dominés.

Si l’écriture y est beaucoup moins travaillée que de coutume (et c’est bien dommage), le romancier réussit néanmoins à nous enchaîner à ce texte sombre et cruel qui nous entraîne loin dans les rapports de soumission et de domination entre les êtres.

Fouillant dans les abîmes les plus opaques de la conscience, il appréhende assez justement comment la peur, la honte, l'humiliation et les penchants déviants peuvent annihiler toute volonté et conduire à un état de totale servitude.

La fin est un peu expéditive mais cette critique au vitriol de notre société évite l'écueil de la vulgarité et se lit avec un plaisir coupable mêlé d'effroi...



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Le Magicien ou l'ultime voyage initiatique

Je ne suis pas philosophe, donc les considérations philosophiques et physiques étendues sur plusieurs dizaines de pages ne me touchent pas. Mais au niveau de l'écriture, il pose un sujet hors du temps, dans un non espace entre ciel et terre. Divisé en courts chapitres, un peu facile quand il ne fait que juxtaposer les avis des différents personnages. On a à certains moments l'impression de tourner en rond, que la progression est un peu suspendue, mais ça colle assez bien au cadre, ça participe à l'esthétique générale. Un peu décalé donc, à lire à petites doses, mais ça change (comme souvent avec les auteurs FLE).
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Le Portrait ovale

Très beau livre. Beau style et belle ambiance.
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Le roman d'une maison

Voilà un livre inclassable ! Il fait partie de cette collection d'Actes Sud qui s'appelle "Archives privées" et donne carte blanche à un auteur pour parler de sujets intimes. Et Rezvani nous parle de ce qui est très intime pour lui, sa maison. Ou plutôt leur maison, à lui et à Lula.





Tout au long de son œuvre, il évoque cette demeure, "La Béate", dans le massif des Maures. C'est là qu'il s'est installé il y a quarante ans avec la femme de sa vie, Lula, après avoir abandonné la vie parisienne. Ils resteront tout le temps là-bas et l’œuvre de Rezvani sera intimement liée à cette demeure. L'isolement, la nature sauvage, le paysage, tout sera pour lui des éléments de son inspiration. Ce récit est aussi pour lui l'occasion de revenir sur sa vie en suivant le fil de cette maison. Quelques photos l'accompagnent.



A lire si on est amateur de la très belle œuvre littéraire de Rezvani.



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Le Testament amoureux

Le testament amoureux - Serge Rezvani



Serge Rezvani a été peintre puis écrivain sans parler des nombreuses chansons composées, notamment « Le tourbillon de la vie » chantée par Jeanne Moreau.



Serge Rezvani a entretenu une solitude et s’en est nourri refusant même l’image du père. Cela dit, dans le testament amoureux il témoigne de la pérennité de son amour pour Danièle, son épouse, et sa complicité absolue pendant 50 ans.



Jamais ils ne sont engagés l’un pour l’autre, vivant le jour le jour, s’appuyant sur la fragilité suspendue pour aiguiser l’angoisse et les plaisirs.



A travers des lignes mélancoliques de son enfance, nostalgiques sur ses origines, des lignes tourmentées de son engagement peureux, sa bibliographie est une transmission voulue de l’indicible. Il y écrit parfois dans un désordre sentimental qui a pris sur l’ordre de la tête, mais son naturel est touchant !
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Le Testament amoureux

Comment ça il n'y a qu'une critique sur Babelio sur ce bouquin '' Mémoires '' de l'incroyable Serge Rezvani ?



Allez, je vais essayer de vous donner envie de lire ce bouquin vraiment intéressant sur deux personnes, Serge Rezvani et Lula, deux grandes personnes pas très intéressées par le conformisme ni l'âge adulte, deux artistes qui vont réussir à vivre comme ils l'entendent ensemble dans un vingtième siècle déjà bien consumériste.





Vous avez toutes, tous entendu la chanson '' Le tourbillon de la vie '' non ? Par Jeanne Moreau,ou Vanessa Paradis ?

Oui?



Bon, et bien cette chanson et bien d'autres sont de lui.

D'abord sous le pseudonyme de Bassiak puis en son nom .



Serge Rezvani qui est toujours en vie et a donné un joli concert à Avignon lors du dernier festival ( que j'ai pour ma part juste dégusté à la radio merci radio France !) n'a pas immédiatement été compositeur interprète.



Il fut peintre avant tout.



Avant cela il nous raconte ici son incroyable enfance entre une maman russe juive immigrée et un père magicien iranien, il est né lui-même en Iran.



Ses parents ne s'entendent pas et son enfance ne sera pas douce

Serge Rezvani est de toutes façons un grand sensible,un écorché vif et il absorbe tout comme une éponge.



Il devient donc en France où il grandit un jeune homme plutôt torturé mais intelligent.



Dans ce livre il veut tout raconter, ce qui est impossible, mais il souhaite nous faire comprendre à la fois d'où il vient, et aussi, ce qui est son essentiel, combien avant sa rencontre avec Lula (son grand amour) il aura erré, cherché mais que ce n'est qu'avec elle qu'il aura pu être lui-même et petit à petit trouver un endroit où vivre et créer lui comme elle.



En effet ils vont quitter Paris et par la grâce de certaines rencontres, pouvoir jouir d'une maison dans les terres au dessus de Nice, eux qui étaient sans le sou.



À partir de là, leur légende va se créer : leur couple va attirer des visiteurs du monde de la culture, étonnés de les voir vivre dans cette maison isolée,loin de Paris, mais ils tiendront bon, et finalement en feront une sorte d'Ile terrienne pour vivre simplement mais bien.



C'est ainsi que Serge Rezvani deviendra sans y penser au début compositeur de chansons, c'est Ici aussi qu'il arrêtera la peinture, c'est là qu'ils recevront Jeanne Moreau et son mari, des tas d'autres artistes du monde du cinéma,de la peinture de la musique, ou de la haute couture,

Nous comprendrons pourquoi il voudra arrêter la peinture et préférera écrire à la fois des romans et des chansons.



Chacun d'eux tiendra des carnets également et Lula peindra mais elle ne cherchera pas à diffuser ses créations.



Le grand sujet est leur amour fort, leur soif de liberté, leur vie choisie.



J'ai trouvé ça très intéressant et touchant c'est assez rare pour vouloir en profiter, ces témoignages de vie d'humains chercheurs de liberté, emplis de lumière et d'ombre, s'isolant sans pour autant être indifférents au reste du Monde puisque ils se sont aussi engagés plusieurs fois.



C'est un livre qui peut être inspirant, je vais dans la foulée sans me presser lire '' Les carnets de Lula '' dont plusieurs extraits sont cités dans ce livre.



Lula a malheureusement été atteinte de la maladie d'Alzheimer très jeune, et au terme d'une vie commune de 50 années décédera sans que Serge ne l'ait quittée.



C'est un livre à lire pour avoir envie de liberté, de création, d'amour et encore d'amour, de mélange des cultures, de vies simples proche de la nature en lien fort avec les formes d'art qui nous sont je crois aussi essentielles que les jardins, l'eau l'air et l'eau.



Si vous n'êtes pas convaincu.e écoutez les entretiens avec Serge Rezvani sur France culture ou France Inter, je suis sûre que d'une manière ou d'une autre, vous finirez par ressentir un intérêt, une amitié, une inspiration.



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Les americanoïaques

Loupiote et Cypriuche, deux clochards cannois, « zigouillent artisanalement des amerlos », marins en escale, à « coup de bouteille sur la tronche ». Ils envoient l’argent trouvé dans les poches à un Fonds International. « Nous ne tuons pas pour vivre, on n’est pas américains, nous ! Nous tuons par conviction. Na ! » Tous deux sont complètement américanoïaques. « Il y a des peuples qui vivent du sang des autres peuples. » Par conviction et en toute discrétion. C’est Loupiote qui tient les comptes : 2 622 en 50 ans !

(...)

Cette rage sourde, contenue par l’humour constant, parvient à se faire entendre en évitant de sombrer dans l’amertume d’une colère haineuse. Le dispositif narratif, notamment par ses rebondissements finaux dont nous ne révélerons bien évidemment rien, sans grande originalité peut-être mais avec beaucoup de maitrise, développe une force de dénonciation ravageuse et joyeuse.



Article complet en suivant le lien.
Lien : https://bibliothequefahrenhe..
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Les americanoïaques

Aussi court et rapide à lire que gorgé de fun à l'état pur ! Une magnifique virée vous attend : non pas quelque duo atypique ou bande de jeunes gens réfractaires à l'autorité, non non... on parle ici d'un couple de vieux clochards dont le plaisir favori - en dehors de la bibine - est de trucider des marins américains à coups de bouteilles derrière la tête...





Presque une fable, tant on est gorgé de satire joyeuse et cruelle, ce petit livre nous entraine dans des réflexions politiques et culturelles loin d'être inintéressantes. Bien sûr, il faut gratter un petit le vernis littéraire pour cela, mais rien de bien méchant pour quiconque, capable de lire, possède des connexions neuronales en bon état.





Un excellent moment donc. Drôle, bien écrit, parfois scabreux mais toujours intelligent. Je le recommande chaudement, bien qu'il ne soit certainement pas facile à trouver aujourd'hui.
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Les Années Lula

Tout simplement le plus bel hymne à l'Amour et à La Femme que j'aie eu l'occasion de lire !

Avec son écriture saccadée et envoûtante, Rezvani nous fait partager son amour fou pour Lula.

Un superbe portrait de femme libre et moderne, dans le Paris des années 50.
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Les Années Lula

J'ai toujours aimé les histoires d'amour dans et de Paris, et celle là est particulièrement enflammée. L'écriture de Rezvani rend le quotidien amoureux passionnant, sans qu'il ne se passe quoi que ce soit d'extraordinaire. Je ne ferai que paraphraser les critiques existantes : un hymne à l'amour ! J'ai lu ce livre adolescent et je rêvais de rencontrer une Lula !
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Les années-lumière

j'ai lu ce livre après les années Lula, alors qu'il s'agit de son autobiographie avant l'age adulte, enfant et adolescent balloté par des évènements qui le dépassent, et j'ai le souvenir d'une écriture lumineuse, amoureuse, servant une histoire dramatique, voire sordide.

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Les Voluptés de la déveine

Le narrateur se retrouve en possession des écrits d'un commissaire récemment décédé. Celui-ci y raconte ses mésaventures. Il s'avère que c'est de famille, et quand il remonte au plus loin dans l'histoire de ses ancêtres, on se rend compte qu'eux aussi ont connu des histoires semblables, la poisse les poursuivant ... On est évidemment dans le burlesque le plus total.

J'ai beaucoup ri au début, c'est bien écrit mais je me suis lassée.
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Moi, Artemisia !

Dans le silence d'un musée, un tableau s’anime. Le personnage féminin central, interpelé par un peintre d’aujourd’hui, prend alors la parole et débute entre eux une longue conversation. Car, Artemisia Gentileschi, artiste de la Renaissance à qui l’on doit cette version particulièrement crue de la décapitation d’Holopherne par Judith, s’est représentée elle-même sous les traits de celle qui tient le glaive sanglant, pour se venger de celui qui l’a violé, lui donnant son vrai visage.

Elle explique vouloir s’exprimer au nom de toutes « les femmes de l’infinie lignée des violentées », de celles que les mythologies mettent en scène pour être la proie de Dieux descendus de l’Olympe ou du Ciel, telle « la sainte Marie […], restée vierge malgré l’épée de chair divine, et donc sanctifiée pour cela ». Elle dénonce leur condition commune de potentielles victimes : « Que La Femme soit en permanente conscience que votre main masculine peut à tout moment soulever par-derrière cette pudique et trop souple barrière ! Cette conscience, imposée à toutes les femmes et de tout les temps, ne les a jamais quittées, à aucun moment… Bien qu'apparemment couvertes il a toujours fallu qu'elles se sachent constamment offertes… » La discrimination est constante et à tous niveaux : « Et oui, il y a le sang honteux des femmes… Et le sang noble des hommes ! »

Elle dénonce les « tendresses » de son père, l’ignominie de l’élève de celui-ci à qui il la « prêta », la fourberie de son oncle qui l’accusa de lui avoir fait des avances depuis le berceau.



Son interlocuteur n’a de cesse d’apaiser sa colère, de l’assurer que tout a changé désormais, « en ce siècle de [son] futur », de l’inviter à descendre de son tableau pour « mettre le pied sur la terre promise de notre repentir ». Mais il accompagne chacune de ses flatteries, de tentatives d’approches et d’esquisses de caresses, preuves de sa duplicité et que rien ne changera jamais : « Jeunes ou vieux, tous les hommes sont fourbes, forcément, avec nous autres qui ne sommes rien d'autre que des femmes pour eux, des femmes et rien que des femmes. »



À lire à haute voix, pour apprécier pleinement la beauté de la langue.



Article à retrouver sur le blog de la Bibliothèque Fahrenheit 451 :
Lien : https://bibliothequefahrenhe..
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