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Citations de Stefan Zweig (6038)


Quand une femme se défend contre un amour qu'elle ne partage pas, elle ne fait qu'obéir à la loi de son sexe, le geste du refus lui est tout à fait naturel, et même quand elle se dérobe au désir le plus ardent, on ne peut la taxer de cruauté. Il en est, hélas ! tout autrement dans le cas où le destin inverse les rôles, quand une femme a vaincu sa pudeur jusqu'à manifester à un homme son amour et à le lui offrir, sans être certaine de trouver la réciproque, et que lui se cabre et reste froid ! Celui qui se refuse à une femme qui le désire, l'offense toujours dans sa fierté et la rend honteuse. [...] Immanquablement la résistance d'un homme devient alors cruauté et s'il refuse cet amour, il est coupable, sans avoir commis aucune faute.
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Un exploit n’entre pas dans l’histoire du seul fait qu’il a été accompli, mais seulement parce qu’il a été transmis à la postérité. Ce que nous appelons l’histoire n’est nullement la somme des événements qui se sont déroulés dans le temps et l’espace, mais seulement la petite partie d’entre eux qui est passée dans l’œuvre des poètes ou des savants. Que serait Achille sans Homère ? Sans l’historien qui les raconte ou l’artiste qui les recrée sur le plan de l’art les plus grandes figures resteraient à tout jamais ensevelies dans l’ombre et les prouesses les plus héroïques tomberaient irrévocablement dans la mer insondable de l’oubli.
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Sa tante arrive, (…) et lui rappelle la promenade commune promise tandis que l’oncle passe sa journée au poker. Est-ce vraiment la même route que celle d’hier ou bien une âme plus ouverte, plus épanouie, voit-elle les choses plus claires, plus gaies, qu’une âme étriquée ?
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Vous vous figurez sans doute que je vais maintenant vous parler d’un de ces camps de concentration où furent conduits tant d’Autrichiens restés fidèles à notre vieux pays, et que je vais vous décrire toutes les humiliations et les tortures que j’y souffris. Mais il n’arriva rien de pareil. Je fus classé dans une autre catégorie. On ne me mit pas avec ces malheureux sur lesquels on se vengeait d’un long ressentiment par des humiliations physiques et psychiques, mais dans cet autre groupe beaucoup moins nombreux, dont les national-socialistes espéraient tirer de l’argent ou des renseignements importants.
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Mais la raison n'avait aucun pouvoir sur ma passion ardente (...).
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Je t’attendais, je t’attendais toujours, comme, pendant toute ma destinée, j’ai attendu devant ta vie qui m’était fermée.
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Produire, pour l’artiste, signifie toujours réaliser, faire passer de l’intérieur à l’extérieur une vision intérieure, une image onirique que son esprit a vue dans une forme parfaite, la porter dans notre monde en recourant à ce matériau rétif qu’est la langue, la couleur ou le son. L’artiste commence par rêver sa vision.
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Attendre ! Attendre quelques minutes ! Et combien de temps encore, alors qu'en une seule seconde un homme peut mourir, un destin se décider, un monde s'écrouler !
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Mais moi on ne m'entendra jamais employer le mot "incurable". Jamais ! Je sais, l'homme le plus intelligent du XIXe siècle, Nietzsche, a dit: "Il ne faut pas vouloir guérir l'inguérissable." Mais c'est à mon avis la phrase la plus fausse et la plus dangereuse qu'il ait écrite, parmi tous les paradoxes qu'il nous a donnés à résoudre. C'est justement le contraire qui est vrai et je prétends, quant à moi, que c’est précisément l'inguérissable - comme on l'appelle - qu'il faut guérir si l'on devient médecin, et bien plus: j'ajouterai que c'est devant l'inguérissable que se montre le médecin. Le médecin qui accepte d'avance l'idée de l'incurabilité, déserte sa tâche, il capitule avant la bataille.
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Un livre !

Mes genoux se mirent à trembler: un livre ! Il y avait quatre mois que je n'en avais pas tenu dans ma main, et sa simple représentation m'éblouissait. Un livre dans lequel je verrais des mots alignés les uns à côté des autres des lignes, des pages, des feuillets que je pourrais tourner. Un livre où je pourrais suivre d'autres pensées, des pensées neuves qui me détourneraient de la mienne, et que je pourrais garder dans ma tête, quelle trouvaille enivrante et calmante à la fois !
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Celui qui n'est pas passionné devient tout au plus un pédagogue; c'est toujours par l'intérieur qu'il faut aller aux choses, toujours, toujours en partant de la passion.
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Moi, je pars, moi je passe
Comme à travers les champs un filet d’eau s’en va
Comme un oiseau s’enfuit, je m’en vais dans l’espace
Chercher l’immense amour, où mon coeur s’abreuvera.

(page 116).
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Il est toujours merveilleux dans le cours de l'histoire de voir le génie d'un individu communier avec le génie de l'heure, un homme comprendre clairement le désir de son époque ...
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Toujours, les hommes qui prétendent combattre pour Dieu, sont les plus insociables de la terre.
Parce qu'ils croient entendre des messages divins, leurs oreilles restent sourdes à toute parole d'humanité.
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C'est seulement quand on sait qu'on n'est pas inutile aux autres que l'existence prend un sens.
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Le jeu révèle l'homme, c'est un mot banal, je le sais ; mais je dis, moi, que sa propre main, pendant le jeu, le révèle plus nettement encore. Car tous ceux ou presque tous ceux qui pratiquent les jeux de hasard ont bientôt appris à maîtriser l'expression de leur visage : tout en haut, au-dessus du col de leur chemise, ils portent le masque froid de l'impassibilité... Mais précisément parce que toute leur attention se concentre convulsivement sur ce travail de dissimulation de ce qu'il y a de plus visible dans leur personne, c'est-à-dire leur figure, ils oublient leurs mains...
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Stefan Zweig
La raison et la politique suivent rarement le même chemin.
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Les livres sont faits pour unir les hommes par-delà la mort, et nous défendre contre l'ennemi le plus implacable de toute vie : la fugacité et l'oubli ...
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Dans la neige.

Il s’arrête un instant. Puis il dit d’une voix plus ferme : « Assez, maintenant, de tout cela ! Pour l’heure, que faire ? »
Et de toute part, la réponse :
« La fuite ! — Nous devons fuir ! — Passer en Pologne ! »
C’est l’unique expédient qu’ils connaissent tous, le mode de combat usé, pitoyable et pourtant irremplaçable du plus faible face au fort. Aucun ne pense à résister. Un Juif, se battre ou se défendre ? C’est à leurs yeux quelque chose de grotesque et d’impensable, ils ne vivent plus au temps des Maccabées, les jours de l’esclavage sont revenus, les Égyptiens sont encore là, qui ont imprimé sur le peuple le sceau éternel de la faiblesse et de la servitude, ce sceau que le flot des siècles ne peut effacer.
Alors, la fuite !
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Les grands moments sont toujours au-delà du temps.
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