La Petite Librairie, c'est tous les mois ! Votre libraire Gérard Collard vous présentent leurs dernières pépites littéraires. Un programme qui vous réservera des surprises et des rencontres exclusives ! A NE PAS MANQUER !!!!!!!
Ce qu'il faut de nuit de Laurent Petitmangin aux éditions Manufacture de livre
https://www.lagriffenoire.com/1049859-divers-litterature-ce-qu-il-faut-de-nuit.html
Rosa dolorosa de Caroline Dorka-Fenech aux éditions De La Martinière
https://www.lagriffenoire.com/1050467-romans--rosa-dolorosa.html
Des poignards dans les sourires de Cécile Cabanac aux éditions Pocket
https://www.lagriffenoire.com/1045062-nouveautes-polar-des-poignards-dans-les-sourires.html
Requiem pour un diamant de Cécile Cabanac aux éditions Fleuve Noir
https://www.lagriffenoire.com/1053675-nouveautes-polar-requiem-pour-un-diamant.html
Gonzo Girl de Cheryl Della Pietra aux éditions Stéphane Marsan
https://www.lagriffenoire.com/1049044-divers-litterature-gonzo-girl.html
du côté des Indiens de Isabelle Carré aux éditions Grasset
https://www.lagriffenoire.com/1049059-divers-litterature-du-cote-des-indiens.html
Yoga de Emmanuel Carrère aux éditions P.O.L.
https://www.lagriffenoire.com/1050886-divers-litterature-yoga.html
Peindre la pluie en couleurs de Aurélie Tramier aux éditions Marabout
https://www.lagriffenoire.com/1041693-divers-litterature-peindre-la-pluie-en-couleurs.html
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La Fantasy, en tant qu’œuvre d'art, est à la fois liberté et contrainte. C'est le domaine du merveilleux, où l'extraordinaire n'exige aucune explication, contrairement à la SF par exemple. "Dans un trou vivait un hobbit". Ainsi commence Tolkien. Voilà, c'est dit. Ça existe pas de besoin de permission, de prétexte ou de rationalisation. Bienvenue dans un monde de Fantasy. "Il était une fois..." Après tout peut arriver. Un magicien, des nains, un anneau, un dragon... Tout ce que vous voudrez. Et même un vaisseau spatial, "il y a très longtemps, dans une galaxie très lointaine...".
Autrefois, en Grèce antique, un homme ne pouvait être considéré comme un héros que si un poète chantait ses exploits. Sans récit, pas de postérité. La Fantasy renvoie l'être humain à son désir d'immortalité. Par cette alliance d'un infiniment possible et d'une structure inscrite dans un langage, elle est une fiction de l'aventure humaine, de la dure réalité concrète de la vie et des rêves démesurés qu'elle engendre.
Sous ses airs de littérature répétitive et stéréotypée, la Fantasy, se révèle une fiction majeure, par la portée et l’effet de structure narrative et des éléments symboliques qu’elle véhicule. En ce sens, plus elle prédictible, plus elle est elle-même. Les atours dont elle se pare, c’est-à-dire les modifications du schéma de base et des passages obligés du récit, ne sont que mille façons de surprendre le lecteur pour le ramener à l’essentiel. Ainsi, quelle que soit sa qualité littéraire (ou cinématographique s’il s’agit de cinéma, graphique si l’on parle d’illustration etc.), la Fantasy remplit son office. Elle fait naître les émotions auxquelles le lecteur d’attend, elle satisfait un désir. Si, parfois, en plus, elle utilise ce désir pour étonner, qu’elle fait déraper l’itinéraire qui semblait tout tracé, tant mieux ! Un genre évolue de l’intérieur. Mais le désir initial ne doit jamais être perdu de vue.
De fait la Fantasy vit actuellement sur un paradoxe : elle est dénoncée comme une sous-littérature par la critique et fait en même temps les beaux jours de l’édition, même si elle n’a pas encore atteint le grand public (du moins, pas chez nous, car aux USA, lorsque Robert Jordan arrive en tête de la liste des best-sellers du New York Times, on conviendra qu’un public suffisamment « grand » est au rendez-vous…). Or on ne peut pas traiter une matière en l’évitant. Ni par le mépris. La Fantasy est peut-être une littérature fantôme pour la critique de l’Université, mais c’est un fantôme qui hante beaucoup de lecteurs !
Le discours des tenants de la Science-Fiction et de ceux de la Fantasy, renvoyés dos à dos, est celui du capitaine Haddock se voyant proposer de l'eau gazeuse dans son whisky : "Hola, malheureux ! Pas de SF dans ma Fantasy ! Pas de Fantasy dans ma SF !".
Il existe un langage universel : celui de la tendresse. (Magali Ségura, "A Chloé")
L’espoir est comme une graine. Il réclame de constantes attentions, quel que soit le terreau. L’espoir, le plus exigeant de tous les maîtres – le seul qui vous promette quelque chose. (Fabrice Colin, "L'Homme dont la mort était une forêt")
C’est beau, un désert qui meurt. (Richard Canal, dans "Ton Linceul sera de sable")
L’avenir n’est que la mort du passé, il le dévore. (Nikos Leterrier, dans "La Mort apprivoisée")
Je connais une légende. Su tu passes la nuit sur une pierre couchée, sous le jugement de la lune, au matin tu te réveilleras poète. Ou fou. Ma mère disait que l’idée même d’essayer prouverait la folie, parce qu’envisager pareille nuit reviendrait à vouer ses poumons à trois semaines de bronchite ! (Nathalie Dau dans "Les Débris du chaudron")