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Citations de Willa Cather (219)


L'air léger me disait que nous étions aux confins du monde : il ne restait que la terre, le soleil et le ciel.
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L'herbe rouge donnait à l'immense prairie une couleur vineuse, cette couleur qu'ont certaines algues quand elles viennent d'être rejetées sur la plage.
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Nous évoquions la vie des enfants dans ces petites villes, dans ces villages ensevelis au milieu des blés et du maïs, et nous vantions l'effet stimulant des variations extrêmes du climat : les étés incandescents où l'immensité de la verdure ondoie sous un ciel étincelant, où l'homme est noyé dans la végétation, dans les couleurs, dans l'odeur des herbes vigoureuses et des lourdes moissons; les hivers cinglant de neige fine, quand tout le pays est nu et gris comme une plaque d'acier.
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Il savait que les splendeurs de la vie sont rares, après tout, et qu'il est si facile de les manquer.
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Willa Cather
Si la jeunesse ne s'accordait pas elle-même une telle importance, jamais elle ne trouverait le coeur de continuer.
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Mais en regardant les choses autrement, il y a un tas d'intermédiaires dans ce monde qui font que les gagnants gagnent et que les perdants perdent. Pour peu qu'un gars trébuche, il manque pas de gens pour le faire tomber. Mais s'il ressemble à ce "jeune qui fait front", le destin de ces mêmes gens c'est de l'aider à avancer.
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Le grand Noir se tourna vers Nancy et lui posa une main sur l'épaule, " C'est pas des inconnus, ma douce, les gens chez qui tu vas. Ils s'appellent les Amis, et ils sont amis avec tout le peuple de Dieu. Tu seras traitée comme s'ils t'avaient élevée depuis petite, et tout au long de ton chemin tu passeras d'une famille gentille à une autre. Z'ont reçu une lettre qui raconte tout sur toi, que le révèrent Fairhead il leur a écrite, et c'est comme s'i't'connaissaient déjà.


p.257
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La vie lui est impossible, mais l'énergie de son désespoir soutiendrait un régiment.
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La lumière et le silence : ils peuvent à eux deux guérir toutes les blessures.
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 Les Américains, avait-il remarqué, avaient tendance à se sentir tout à fait chez eux, à confondre bonnes manières et bonne volonté. Il n’avait néanmoins aucun droit de douter de l’affection des Joubert. Elle était authentique et c’était bien à lui qu’ils la réservaient. Il ne s’agissait pas d’une surface lisse capable de dissimuler presque n’importe quelle nuance de mépris… il ne s’agissait pas, en d’autres termes, de cette “politesse française” perfide à laquelle il ne fallait jamais se laisser prendre.
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La plupart des jeunes gens qui vivent à New York dans d'obscurs ateliers de ce genre sont sortis de quelque chose : quelque part une ville est pour eux leur ville, quelque part les attend une famille, un toit paternel.
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Soldat inconnu, Mort pour la France

Très bonne épitaphe, pensait Claude. La plupart des jeunes gens qui tombaient dans cette guerre étaient des inconnus, même d'eux-mêmes. Ils étaient trop jeunes. Ils mouraient et emportaient leur secret avec eux - ce qu'ils étaient, ce qu'ils auraient pu être. Le seul nom qui demeurât était celui de la France...
Hicks, lui aussi, semblait perdu dans ses pensées. Tout à coup, il rompit le silence. "Je ne sais pas pourquoi, mon lieutenant, mais "mort" ça me fait plus l'effet d'être mort que "dead". Ca vous fait comme un bruit de cercueil. Et puis là-bas, à l'autre bout, ils sont tous "tot", et tout ça c'est la sacrée bon sang de même chose idiote. Regardez-les-moi un peu, là-bas, tous, en noir et blanc, disposés comme sur un échiquier. Et puis la question d'après c'est ça : qui qui les a mis là, et à quoi que ça sert ?
- Trop compliqué pour moi", murmura l'autre d'une voix absente?
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Elle reconnut le pas lourd d'une botte cloutée qui montait rapidement l'escalier. Quand Claude entra, le chapeau à la main, elle vit à sa façon de marcher, à ses épaules, à son port de tête, que le moment était venu et qu'il ne tenait pas à ce qu'il dure. Elle se leva, lui tendant les bras au moment où il venait vers elle et la prenait dans les siens. Elle arborait son petit sourire curieux et complice, les yeux mi-clos.
"On se dit adieu, alors ?" murmura-t-elle. Elle lui passa la main sur les épaules, le long de son dos puissant, sur les flancs bien ajustés de sa capote, comme si elle prenait le moule et la mesure de son être mortel. Son menton parvenait tout juste à hauteur de la poitrine de son fils, et elle le frotta contre le lourd tissu. Claude, debout, baissait les yeux vers elle sans dire un mot. Soudain, ses bras se contractèrent et il l'écrasa presque contre lui.
"Maman !" murmura-t-il en l'embrassant. Il descendit l'escalier et sortit en courant de la maison sans se retourner.
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The Captain looked down the table between the candles at Mrs. Forrester, as if to consult her. She smiled and nodded, and her beautiful earrings swung beside her pale cheeks. She was wearing her diamonds tonight, and a black velvet gown. Her husband had archaic ideas about jewels; a man bought them for his wife in acknowledgement of things he could not gracefully utter. They must be costly; they must show that he was able to buy them, and that she was worthy to wear them.
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Elle se laissa aller sur le sol chaud et luisant de la colline. Le soleil dardait ses rayons rouges à travers le sommet des ormes ; petits cailloux et minuscules fragments de quartz étincelaient, aveuglants. Dans le lit du ruisseau, l'eau, là où plongeait la lumière, scintillait comme de l'or terni. La tête de Claude, couleur de sable, et ses épaules courbées étaient tachetées de soleil alors qu'elles se déplaçaient sur les vertes, et son pantalon aux jambes évasées paraissait beaucoup plus blanc qu'il ne l'était. Gladys était trop pauvre pour voyager, mais elle avait la chance d'être capable de voir beaucoup de choses dans un rayon de quelques kilomètres seulement autour de Frankfort ; son imagination chaleureuse l'aidait à trouver la vie intéressante. Certes, comme elle s'en était ouverte à Enid, elle aurait bien voulu aller dans le Colorado ; elle avait honte de n'avoir jamais vu de montagne.
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Il se demandait cet après-midi combien de jeunes gens découragés s'étaient assis là, sur les marches du parlement, pour regarder le soleil décliner derrière les montagnes. Tout le monde disait toujours combien il était merveilleux d'être jeune, mais c'était également douloureux. Il ne pensait pas que les gens plus âgés fussent jamais aussi malheureux. Là-bas, dans la lumière dorée, la masse montagneuse se partageait en quatre chaînes différentes, et, alors, que le soleil descendait de plus en plus, les pics émergeaient en perspective, l'un derrière l'autre. C'était une splendeur solitaire qui ne faisait que renforcer la douleur qu'il avait dans la poitrine. Mais qu'avait-il donc à la fin ? se demanda-t-il avec insistance.
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Tout de suite après dîner, Claude attela au traîneau Pompey et Satan, leurs deux petits chevaux noirs, secs et nerveux. La lune s'était levée bien avant que le soleil ne déclinât, elle était suspendue, toute pâle, dans le ciel presque depuis le début de l'après-midi et elle inondait maintenant d'argent les terrasses de neige qui recouvraient la terre. C'était l'un de ces soirs d'hiver étincelants où un jeune homme a le sentiment que le monde a beau être très grand, il est plus grand encore, que sous l'immensité cristalline du ciel bleu il n'est personne qui soit si chaleureux et sensible que lui-même et que toute cette magnificence lui est directement destinée. Les grelots du traîneau sonnaient, comme si, musicalement, ils avaient le coeur léger, comme heureux de chanter à nouveau, après tous les hivers qu'ils avaient passés, tout rouillés, suspendus dans la grange, envahis par la poussière.
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La cave avait un sol en ciment, elle était fraîche et sèche, avec des placards profonds destinés aux fruits en bocaux, à la farine et à l'épicerie, des coffres pour le charbon et les épis de maïs, ainsi qu'une chambre noire pleine d'appareils photographiques. Claude prit place à l'établi sous l'une des fenêtres carrées. Des objets mystérieux étaient disposés autour de lui dans la lumière grise : accus, vieilles bicyclettes et machines à écrire antiques, un appareil permettant de fabriquer des piquets de clôture en ciment, une machine à vulcaniser, un stéréoscope à la lentille brisée. Les jouets mécaniques que Ralph n'arrivait pas à faire fonctionner comme il le voulait, ainsi que ceux dont il s'était lassé, étaient également entreposés là. S'il les laissait dans la grange, Mr Wheeler les voyait trop souvent et faisait parfois des commentaires sarcastiques lorsqu'ils se trouvaient sur son chemin. Claude avait supplié sa mère de le laisser entasser tout ce bazar dans une charrette et s'en débarrasser dans un trou quelconque, le long de la rivière, mais Mrs Wheeler avait dit qu'il ne devais pas y songer, Ralph en serait vexé. Presque à chaque fois que Claude descendait à la cave, il se disait, en désespoir de cause, qu'un jour il déménagerait tout cela, et songeait, amer, que l'argent que toute cette brocante avait coûté aurait permis d'offrir des études universitaires décentes à un jeune homme.
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Il y avait dans sa voix un accent de gratitude si vraie que je regrettai de ne pas avoir plus souvent donné à ce garçon l’occasion de manifester un tel sentiment.
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Semblable à un potiron, j’étais simplement quelque chose qui gisait sous le soleil et recevait ses rayons, et je n’en demandais pas davantage. Je me sentais parfaitement heureux. Peut-être est-ce cela qu’on éprouve quand on meurt et qu’on devient partie d’un grand tout, que ce soit l’air et le soleil, ou la bonté et la connaissance. Je ne sais pas, mais le bonheur, c’est ça : se dissoudre dans un grand tout. Et quand le bonheur vous vient, il vous vient aussi naturellement que le sommeil.
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