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Critiques de William Boyle (210)
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Gravesend

Ce roman très noir se déroule dans un quartier de Brooklyn peuplé de Russes et d’Italiens.



D’une part, Conway apprend que Ray Boy Calabrese, responsable de la mort de son frère Duncan, est sorti de prison et décide de se venger. Conway est un faible et se dégonfle mais Ray Boy rempli de remords, l’oblige à accomplir sa vengeance. Pendant ce temps, Eugene, le neveu de Ray Boy idéalise son oncle et se la joue au dur.



D’autre part, Alessandra revient chez son père après quelques années à Los Angeles. Le retour est difficile, le contraste avec son ancienne vie important ; elle va côtoyer Stephanie, une camarade d’école devenue vieille fille qui se décoince un peu au contact d’Alessandra et réalise le vide de sa vie.



A part Alessandra, les différents personnages n’ont pas quitté le quartier qui est leur monde, ils sont enfermés dans leurs habitudes et leurs routines, chacun reste dans sa misère relative. Le retour de Ray Boy est le déclencheur qui va dérégler cette vie bien monotone. Les motivations des personnages de ce roman, rédemption, vengeance, ambition, pourraient paraître nobles mais ne leur permettent pas de sortir de leur condition, voire les enferment un peu plus dans leur destin. Cette histoire très sombre ne donne aucune lueur d’espoir.
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Tout est brisé

Un coup de cœur de cette rentrée littéraire pour ce livre bouleversant. Le titre nous prévient que « tout est brisé » ; L’auteur nous décrit la vie de quelques personnage brisés par la vie ; Il y a la mère qui essaie de survivre avec un boulot de secrétaire médicale, elle a perdu son mari après un cancer, puis sa mère et s’occupe de son grognon de père. Elle se décide de ne pas le laisser dans un centre de rééducation et le ramène dans leur étrange maison dans un quartier populaire de New York. Et elle est sans nouvelles de son fils mais il va rentrer. Mais il rentre lui aussi brisé, après des études inachevées et une vie bohème. Mais ce texte est touchant, bouleversant, même s’il nous parle de dépressions, de vies mornes, difficiles, il y a tout de même beaucoup de tendresse dans la description de ses personnages. Au fils des pages, on s’attache à ces personnages et à leur relation. Wiliam Boyle nous parle de la difficulté de la vie, en nous décrivant aussi très bien la société américaine, bien que certaines situations soient universelles. De belles pages sur les rencontres entre les personnages, même si c’est en buvant beaucoup trop d’alcool !! ou sur les relations difficiles dans les familles. Très réaliste, nous pouvons aussi nous reconnaître dans ces êtres qui essaient de continuer malgré des obstacles que la vie leur fait subir. Un texte qui m’incite à lire les autres romans de cet auteur.

Merci à Léa et aux éditions Gallmeister pour l’envoi de ce livre
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L’amitié est un cadeau à se faire

Alors c’est une histoire avant tout de nanas. Il y a Rena, veuve d’un mafioso, qui s’ennuie sévère. Il y a sa fille, Adrienne, en rupture totale avec sa mère. Il y a aussi la petite-fille, Lucia, ado rebelle, pas commode du tout (c’est un pléonasme, non ?). Et puis, une nana hors norme, Lacey Wolfstein, actrice de films pornos en retraite.

Bien sûr, leurs chemins vont se croiser.

Nous voici embarqués dans une équipée rocambolesque, complètement déjantée, joyeuse et solidaire. Autant je n’avais pas vraiment adhéré à L’usine de lapins, autant là j’ai suivi ces femmes qui auraient pu baisser les bras et se morfondre face aux turpitudes de leurs vies. Que nenni. C’est gai, c’est un peu fou et ça fait du bien.
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L’amitié est un cadeau à se faire

Un livre décalé et inclassable !



Prenez une dose de road trip, ajoutez-y un pactole volé presque involontairement, une pincée de mafia, quelques personnages improbables, un peu de torture et de mort, et saupoudrez tout ça d’humour noir, vous avez ce roman !



J’ai trouvé l’écriture très agréable, la lecture fluide, et j’ai été agréablement surprise par le rythme effréné de cette course poursuite.



Surprise également par la rencontre entre cette histoire dingue, noire et digne d’un film d’action, et l’amitié qui va se développer entre les personnages, apportant quelque chose de plus doux et de savoureux à l’intrigue.



J’ai aimé les personnages féminins forts sans le savoir, l’une perdue dans l’adolescence, les autres entrant dans un âge répugné par notre société, avec l’impression d’être mises de côté. Ce voyage va leur permettre de se (re?) découvrir tout en vivant l’aventure de leur vie !



Une bonne lecture donc, drôle, prenante, rythmée et avec juste ce qu’il faut d’émotions.
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Éteindre la lune

1996, Brooklyn, deux jeunes s'amusent à balancer des cailloux depuis un pont sur les bagnoles en contre bas, jusqu'au moment où Bobby l'un des deux atteint une conductrice en pleine tête. Une conductrice qui s'avère être la fille de Jack, un père de famille qui tente d'arrondir les fins de mois en rendant des services à droite à gauche avec ses gros bras. Le roman démarre sur cet évènement dramatique avant d'emmener le lecteur quelques années plus tard. On rencontre un autre personnage, Lily. Une jeune fille passionnée d'écriture qui décide d'ouvrir un atelier d'écriture dans le sous-sol d'une paroisse. C'est là que Jack débarque dans cet atelier d'écriture pour coucher sur le papier toute la souffrance accumulée depuis la perte de sa fille. Ajoutez à cela quelques personnages pas toujours recommandables et le roman est lancé. William Boyle en s'attardant sur chaque personnage développe une intrigue prenante. Il prend le temps de développer les personnalités de chacun et chacune et on est embarqués par son regard aiguisé sur les relations humaines. Tout ce petit monde va finir d'une manière ou d'une autre par se croiser et ce ne sera pas forcément pour le meilleur. L'auteur offre un très bon moment de lecture avec des touches d'humour, mais aussi des passages plus touchants. Il questionne avec justesse la paternité et les relations, notamment amicales. Le tout sans tomber dans le pathos et avec une réflexion bien amenée sur l'écriture en filigrane. "Éteindre la lune" livre un récit que l'on a du mal à poser une fois démarré, avec pas mal de références musicales ce qui ne gâche rien (un peu à la manière d'un Michael Mention). Du très bon du début à la fin.
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La Cité des marges

Une histoire construite comme une tragédie classique, hormis le prologue et l'épilogue, l'action se déroule sur 2 jours dans un quartier italien de New-York. Les flics sont véreux et travaillent pour un mafieux local. Les femmes plus âgées sont endeuillées et préparent des pâtes à la sauce à la viande ou écoutent des disques. Les jeunes hommes sans père sont perdus.

Le lecteur est omnicient par rapport aux personnages, ce qui ajoute au plaisir de la lecture de ce livre extrêmement bien construit et rythmé.

L'envie de raconter doit s'effacer devant le risque de divulgacher les multiples rebondissements, les couples qui se créent, les règlements de compte qui tournent mal.

L'amour, la vengeance, le désir de rédemption lient tous les nombreux personnages. Aucun n'est sacrifié par l'auteur mais nous aurons tous nos préférés.

J'aime beaucoup le duo composé de Ralph Sottile, un flic mélancolique et d' Antonina Divino, une belle lycéenne qui n'a peur de personne. Les scènes violentes alternent avec d'autres plus tristes comme celle bouleversante où Donnie Parascandolo parle à son fils derrière une porte.

L'auteur s'offre même une mise en abyme sur le métier d'écrivain via le personnage de loser de Nick Bifulco qui a l'idée du livre que nous sommes en train de lire ! En effet il pense avoir trouvé un excellent personnage en la personne de Donnie et un bon décor en utilisant le quartier italien où tous se côtoient et se croisent. L'épilogue laisse quelques personnages en suspens, au lecteur d'imaginer ce que les protagonistes survivants vont devenir.

Un beau roman noir.

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Gravesend

Dans un Brooklyn triste et froid, Boyle dépeint des individus esseulés, englués dans une existence terne dont ils ne parviennent pas à se dépétrer. Leurs vies semblent être circonscrites à ce quartier italo-américain qui les a vus naître, grandir puis dépérir si bien que l'envergure de leurs destinées paraît proportionnelle à la superficie du lieu. Qu'il s'agisse d'une soif de vengeance qui détruit l'âme de la victime voulant se faire bourreau, d'une mère folle qu'on ne réussit pas à quitter, d'une carrière cinématographique qui n'arrive pas à se lancer, nous assistons au déclin de cette jeunesse précarisée, peuplée de "losers" tiraillés entre le sentiment d'être redevables à une famille et l'envie de tout envoyer valdinguer, quitte à tout détruire. Un vrai roman noir donc qui met en scène des existences dérisoires étouffant sous une chape de plomb et qui s'incarnent dans des personnages qui voudraient oublier ou vivre plus fort mais qui, accumulant les mauvaises décisions, ne se sauvent pas. Ils suscitent indéniablement notre empathie, peut-être parce que leurs désillusions ne nous semblent pas si éloignées, nous rendant ainsi sensibles à leur désespoir.

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Le témoin solitaire



Le témoin solitaire.

William BOYLE



Amy a changé de vie.

Elle s’est rangé.

Elle a quitté sa vie dissolue de barmaid pour celle plus tranquille de visiteuse paroissiale.

Mais Amy et la tranquillité ça fait deux !

Aussi lorsque sur une drôle d’impression elle suit un jeune homme puis est témoin de son meurtre, s’en est fini de la petite vie rangée.

Amy va découvrir des secrets inavoués, va tremper dans une combine minable, va voir réapparaître quelqu’un qu’elle croyait mort, va être poursuivie, traquée, menacée même !

Tout ça dans un Brooklyn peu reluisant mais tellement typique !



💰Un roman agréable à lire avec quelques rebondissements inattendus.

Les quartiers de Brooklyn (Gravesend et Bensonhurst) sont des personnages à part entière, créant un vrai climat, une véritable atmosphère.

Les (anti) héros que sont Amy et Fred sont simples et crédibles, touchants.

Moi qui avait été déçue par mon 1 er William Boyle « Tout est brisé », je suis ravie de ce 2 ème essai.

J’ai bien fait d’écouter les conseils de

Marie et Clotilde !

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Tout est brisé

Quelle tristesse ce roman !

Entre le grand père qui se chie dessus, la fille qui se pisse dessus et le petit fils qui lui ne se contente que de se vomir dessus, le ton est donné... c'est glauque !



Malgré ces personnages avec leur vie de m...e, la grisaille ambiante, les dialogues pas très constructifs et une histoire somme toute assez banale, il y a un certain intérêt à lire ce roman.

L'auteur a assurément un style, c'est à mes yeux le plus important (avant l'histoire même) et de plus en plus rare (vu le formatage galopant).



Je propose tout de même après lecture de se refaire l'intégral d'Annie Cordy histoire de...
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L’amitié est un cadeau à se faire

Un road trip rondement mené où les images défilent au gré des rebondissements et des références cinématographiques. À la croisée de Scorcese, Tarantino et Almodovar, William Boyle nous entraîne dans ce récit déjanté, avant tout hymne à la liberté.

Un bel hommage rendu aux femmes !
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L’amitié est un cadeau à se faire

Comment le refus un peu vif des avances d'un octogénaire un brin lourdaud par une veuve sexagénaire peut-il entraîner une telle succession d'événements semés de cadavres ? C'est ce que raconte William Boyle dans son dernier roman.

Craignant d'avoir occis son voisin trop entreprenant, Rena, dont le mari Vic, un ponte de la mafia de Brooklyn, a été assassiné neuf ans plus tôt, se réfugie chez sa fille Adrienne (rappelez-vous le grand amour de Rocky Balboa !). Ayant des relations tendues avec elle, l'accueil est plutôt frais. Pour une raison que je ne dévoilerai pas, elle se retrouve, en compagnie de sa petite-fille Lucia, 15 ans, chez une certaine Wolfstein, ancienne actrice porno pleine de bon sens et d'énergie. Une belle amitié va naître entre ces deux êtres que tout oppose : l'épicurienne et la grenouille de bénitier qui a pourtant fermé les yeux sur les crimes de son époux.

Commence alors une course-poursuite menée tambour battant. Tout en se moquant allègrement de la mafia et de son supposé code d'honneur, William Boyle nous embarque dans un road trip rythmé par une bande-son bigarrée et des références cinématographiques qui font la part belle aux films de gangsters.

Personnages caricaturaux, situations cocasses, dialogues burlesques, telle est la recette de l'auteur qui manie l'humour avec la même rapidité que ses protagonistes dégainent leurs armes.

Malheureusement, le récit traîne en longueur et fleure le déjà-lu. Je pense à Iain Levison ou encore à Don Winslow.








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Gravesend

RÉSUMÉ:"Gravesend, une enclave Italienne au sud de Brooklyn. Conway y vit avec son père et, depuis seize ans, il pleure son frère Duncan, renversé par une voiture alors qu'il tentait d'échapper à Ray Boy Calabrese et à sa bande de petites frappes. Depuis seize ans, Conway attend que Ray Boy sorte de prison afin de lui infliger la seule condamnation valable à ses yeux : la peine de mort. Mais la vengeance ne prendra pas le tour attendu dans ce quartier hanté par la mélancolie et les fantômes, la colère, la frustration et les regrets."



MON AVIS: Premier roman de William Boyle, il distille le noir à travers des personnages paumés, lâches, désabusés, et pour certains aux ambitions mafieuses surréalistes.

Une bande de loosers coincés dans ce quartier italien de Brooklyn se lamentant sur eux même, rêvant de fortune, de vengeance, de lumière, d'une autre vie ou de pas de vie du tout.

Des hommes et des femmes au passé commun , assez lamentables les uns et les autres .

2 gamins totalement déconnectés de la réalité, sans morale, sans repère, se rêvant braqueurs magnifiques.

Et tout ça pour une fin minable, dans une vie minable à l'avenir éteint .

L'écriture est assez remarquable, dépeignant sans concession un paysage morne, où les personnages évoluent, englués dans ce quartier défraîchit.

Depuis William Boyle a écrit d'autres romans et vu la qualité de celui ci je ne doute pas de son succès.

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Gravesend

A Gravesend, une enclave italienne au sud de Brooklyn, un jeune homme a été tué seize ans auparavant. Conway, le frère de la victime, attend que sorte de prison Ray Boy, un vrai dur, pour s'opposer à lui et venger son frère. Mais Conway manque de courage et Ray Boy a bien changé...

Description d'un quartier miteux, vies de petits malfrats, sentiments ambivalents, violence jaillissante...C'est un polar précis de plutôt bien conduit.

Malgré ces bonnes paroles, l'histoire en elle-même m'a intéressée sans plus et je n'ai pas été très sensible au style de l'auteur.
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Le témoin solitaire

Je suis en ce moment plongé dans cette collection :Gallmeister dont l'esprit m'enchante

J'ai aimé Amy et suivi son parcours avec beaucoup de curiosité; les rebondissements de sa vie (drogue,chagrin d'amour,retour de son père)

Amy est pour la seconde fois de sa vie témoin d'un meurtre mais cette fois elle prend la décision de connaitre la victime et de plonger dans sa vie ; ce qui va complètement bouleverser la sienne
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Tout est brisé

Erica vit seule dans sa maison de Brooklyn avec son père malade et acariâtre. Son mari et sa mère sont décédés. Sa sœur ne l’aide pas et son fils Jimmy ne donne plus de nouvelle. Mais un jour, Jimmy revient avec ses démons et ses angoisses. Homosexuel, rejeté par son père, il traîne avec lui son mal-être et tente de le dissoudre dans l’alcool. Il est fuyant avec sa mère et mal à l’aise dans ce quartier peuplé de ses souvenirs d’enfance. Erica veut essayer de renouer avec son fils malgré tout.



C’est un roman très court et intimiste qui parle de la difficulté à communiquer dans une famille et du mal-être. L’auteur nous dépeint le lien ténu et compliqué entre les personnages. C’est une famille ordinaire que le vie n’a pas épargnée et qui n’arrive pas à se parler. Leur silence les isole. Ils sont touchants par leur fragilité mais aussi par leur endurance. Ils résistent aux épreuves et à la solitude. Je regrette que le roman soit si court car j’aurai aimé les voir évoluer encore. Au moment où j’avais la sensation de les comprendre le roman s’achevait.



Il était impossible d’aimer véritablement une personne sans l’accepter telle qu’elle était.



Le livre met en lumière un sujet que j’ai peu trouvé dans les romans, celui de la dépendance des personnes âgés. Erica décide de s’occuper de son père à domicile faute d’argent pour une aide soignante et parce qu’elle ne supporte pas de le voir souffrir seul à l’hôpital. Malgré le caractère compliqué du vieil homme et la charge de travail qu’il représente, elle le garde à domicile. Erica est une héroïne ordinaire. Elle est convaincue que ce qu’elle fait est juste donc elle résiste et endure.



La question de l’homophobie est aussi inhérente au récit. Jimmy à subi le rejet de son père durant toute son adolescence. Il n’est pas le fils qu’il aurait aimé avoir et il le lui a fait comprendre. Entre eux deux, Erica fut prise dans un conflit de loyauté et n’a pas su défendre son fils ou résonner son mari. Elle a fermé les yeux sur l’homophobie de celui-ci. Alors le jeune homme s’est renfermé sur lui même et noie ses démons et ses souffrances dans l’alcool. Il sait la violence et le rejet qu’il suscite alors il se tait ou fuit.



Dehors, le monde parut à Jimmy beaucoup plus éclatant qu’il n’aurait dû l’être, les arbres plus verts, le ciel plus bleu. Ça l’avait toujours étonné. À jeun, il passait son temps à se plaindre de la laideur généralisée. Ivre ou avec la gueule de bois, le monde lui semblait d’une beauté parfaite et il n’y voyait qu’un défaut, lui-même.



C’est un roman profondément mélancolique mais dans lequel apparaissent quelques lueurs. Erica peut compter sur Ludmilla, une amie sincère et aimante. Et il y a Franck, un poète croisé au hasard d’une soirée dont l’empathie et le sensibilité permettent à la mère et au fils de se comprendre à nouveau. Dans les moments de désespérance les personnages ont encore des gens pour les éclairer, les soutenir. Ce qui rend le roman touchant c’est aussi l’infini réalisme des personnages. Leur vie est tellement ordinaire qu’elle nous parait familière. C’est un instantané sur un moment de la vie d’une mère et de son fils, un moment où se retrouver semble possible. L’histoire est portée par une écriture délicate et pudique.
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Le témoin solitaire

Amy vit seule dans un petit appartement au sous-sol d'une maison de Gravesend à Brooklyn, New-York depuis qu'Alessandra est parti à Los Angeles. Elle a quitté sa vie d'avant, les fêtes et l'alcool pour une existence tranquille entre petits boulots, bénévolat à l'église et assistance aux personnes âgées de son quartier. Mais un soir, Amy assiste à l'assassinat de Vincent, une petite frappe du quartier. Dom, le meurtrier, l'a vue et veut qu'elle l'aide à retrouver les bijoux que Vincent lui avait volé. S'ajoute à ça, le retour d'Alessandra à New York après six d'absence pour passer un casting et le père d'Amy qui refait surface alors qu'elle le croyait mort. Amy voit sa vie s'accélérer et les derniers événements l'exposer à mille dangers…

Tel un Zola moderne, William Boyle continue de tracer son sillon dans son quartier d'enfance de Gravesend, racontant le destin souvent tragique de personnages à la dérive. C'est noir, humaniste et très cinématographique.

Masse Critique Babelio.
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Gravesend

Gravesend est un quartier pauvre et déshérité de Brooklyn où les personnages sont complètement désabusés et hors-jeu. C'est le cas de Conway, un trentenaire paumé depuis l'assassinat de son frère homosexuel 16 ans plus tôt. Il va enfin pouvoir accomplir sa vengeance et tuer son meurtrier, Ray Boy qui sort juste de prison. Evidemment passer à l'acte n'est aussi simple que prévu. D'autres personnages tout aussi désespérés et malchanceux vont eux aussi se retrouver dans des situations de plus en plus glauques.



Tous les ingrédients d'un roman noir sont réunis : drame, vengeance, fatalisme. Pour l'ambiance, c'est réussi. Si j'étais au départ avec ces personnages de loser, peu à peu il m'ont semblé manquer d'épaisseur ou du moins, je m'y ai accroché de moins en moins. Côté intrigue, pareil. C'est du déjà vu, ce qui n'est pas un problème en soit, mais il y a un truc qui pour moi manque. Par certains côtés, ce roman m'a rappelé ceux de Jason Starr où les personnages sont plus crédibles et l'intrigue plus intense. Je vous donne l'impression de n'avoir pas tant aimé ce roman et pourtant je voulais savoir comment tous ces malheureux allaient finir. Pas bien, on s'en doutait.
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Gravesend

[...] Alors elle décida d’aller s’encanailler au Wrong Number.



Les éditions Rivages/Noir ont décidé de fêter leur millième numéro avec un ... premier roman, celui d'un auteur américain encore méconnu : William Boyle.

On aime bien ces bouquins noirs où des personnages malchanceux sont emberlificotés dans des histoires implacables, lorsqu'un destin fatal les entraîne, quoiqu'ils fassent (et en général, ils ne font qu'aggraver les choses) sur une pente inexorable.

À Gravesend, quartir sud de Brooklyn, les personnages de William Boyle font partie de la même cohorte de toux ceux qui se retrouvent au mauvais endroit, au mauvais moment pour de mauvaises rencontres, tous ceux qui n'ont pas tiré une carte chance, mais plutôt un mauvais numéro à la grande loterie.



[...] Le moment tant attendu arrive. C’était probablement écrit que ça devait se dérouler comme ça.

[...] Elle regrettait de ne pas être née ailleurs qu’à Brooklyn, qu’à Gravesend.

[...] Alors elle décida d’aller s’encanailler au Wrong Number.



Pour réussir la recette, quelques ingrédients de base sont nécessaires, faciles à trouver dans tout mauvais quartier.

Un décor sinistre.

[...] Des bourgades affublées du genre de noms qu’on donnerait à son chien : Monroe, Chester.



Un vieux drame jamais pardonné.

[...] Ça n’a rien d’involontaire. C’est un meurtre pur et simple. Je ne vais pas te dire que je suis désolé et que je voudrais pouvoir revenir en arrière. Ça ne servirait à rien.



Quelques personnages qu'un sombre passé pousse à la dépression.

[...] Non, il abandonnerait, c’est tout. Devant la télé, il arrêterait de respirer.



Et d'autres qu'un sombre passé pousse à des jeux plus dangereux.

[...] Elle repensa à Conway arrachant le fil du socle du téléphone. On aurait dit un gamin piquant une crise, avec en plus quelque chose de réellement psychopathique dans le regard.



Le mélange demande quelques précautions et il faut touiller lentement, toujours dans le même sens fatidique.

William Boyle (pas facile comme patronyme !) a choisit des ingrédients classiques : un mauvais coin de Brooklyn, un gars qui sort de taule, un autre qui rêve de vengeance et une fille trop belle pour le quartier.

Malheureusement notre jeune cuistot n'y est pas allé avec le dos de la main morte et il en fait des kilos et il en rajoute des louches dans le genre loser paumé.

Peu à peu les personnages (pourtant bien campés) perdent humanité et vraisemblance et finalement s'éloignent de nous.

Dommage, car on a bien senti que le service pouvait être de qualité.

On mettra cela sur le compte du manque de maîtrise d'un premier roman, de l'enthousiasme d'un marmiton qui a voulu rendre hommage aux grands chefs, et on espèrera que le coup de projecteur offert par Rivages/Noir donnera à cette nouvelle cuisine l'élan nécessaire pour une suite qui méritera toute notre attention.

Pour celles et ceux qui aiment les losers.
Lien : http://bmr-mam.blogspot.fr/
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Éteindre la lune

William Boyle nous emmène à Brooklyn, là où il a vécu et où il fait vivre Jack, Lily, Francesca, trois personnages abîmés par le deuil, Bobby dont la mère est partie lorsqu'il avait six ans, Max l'arnaqueur qui veille sur ses parents, Charlie French le bad boy à la gachette facile. L'histoire se passe en 2001, bien avant la vulgarisation des téléphones portables. Il y a de la nostalgie lorsque que Boyle nous parle des téléphones publics,de sa ville si proche de New York, des pizzérias aux pizzas peut-être un peu caoutchouteuses et de la maison de Jack.

A quatorze ans, Bobby a causé la mort d'Amélia la fille de Jack, lors d'un jeu bête, tellement bête. Mais la vie ne permet pas de revenir en arrière et effacé les bêtises. Depuis, il porte cette mort et vit dans une culpabilité infinie qui l'a enfermé. Ainsi va la vie : Bobby va rencontrer Francesca alors qu'il accompagne Max le roi de la pyramide de ponzy , Jack va rencontrer Lily à un atelier d'écriture animé par la jeune fille, Charlie va aller tuer quelques personnes après avoir confié un sac rempli de drogue et d'argent à Max. Beaucoup d'humanité, de sincérité et d'empathie dans ce livre que j'ai adoré.
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La Cité des marges

Après avoir oublié ce roman dans ma PAL de septembre pour le Challenge Gallmeister, j’ai oublié d’en faire une critique… décidément !

Pourtant ça a été pour moi une super découverte de William Boyle. J’aime beaucoup cet univers italo - new-yorkais entre mafia et flics ripoux. Moi qui ne suis pas une grande connaisseuse de romans noirs j’ai complètement accrochée à cette lecture.

Comme son nom l’indique, l’histoire se déroule dans une ville « à la marge » (Brooklyn, dans le quartier de Gravesend si connu de Boyle puisqu’il y a grandi, Coney Island…) avec des personnages à la marge également, chacun dans leur genre … une galerie de portraits qui semblent vivre au tournant de leurs vies, là, juste devant nos yeux.

L’ex-flic bourru un peu trop porté sur la bouteille qui est finalement moins insensible qu’on pourrait le penser, le prof paumé qui a tout mais reste dans les jupes de maman, cette veuve qui a du mal à reprendre pied …



L’histoire commence par un règlement de compte qui dégénère… un « petit » débordement qui aurait pu passer inaperçu dans cet univers mafieux et corrompu. Mais c’était sans compter sur les rencontres du destin, qui, de fil en aiguille, vont changer le cours des événements…



J’ai beaucoup aimé l’écriture de William Boyle qui nous entraîne dans cet univers que l’on s’imagine fort bien. Jusqu’au bout, on se demande comment tout cela va se terminer … je vous laisse lire du coup !
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