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Critiques de William Boyle (210)
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Tout est brisé

J’ai beaucoup aimé ce livre. J’ai même ressenti de l’apaisement à sa lecture, et c’est vraiment le sentiment que j’ai gardé en le refermant. Pourquoi le ressentir alors que rien ne semble aller dans ce sens ?

Prenez le titre, par exemple : Tout est brisé. Erica est veuve – son mari a été emporté par un cancer – elle prend seule en charge son père malade. Seule, encore, elle n’a pas de nouvelles de son fils unique. Alors ?

Et bien Erica est quelqu’un qui ne baisse pas les bras. Son travail est ingrat ? Elle le fait. Son vieux père est ingérable ? Une heure passée sans plainte est déjà une heure de gagnée. Erica se contente de ce qu’elle a, parce qu’elle n’a franchement pas le temps de rêver à mieux.

Et son fils la contacte. Parce qu’il est seul, lui aussi, démesurément. Plus personne ne le supporte, sans doute parce qu’il ne se supporte pas lui-même. Rien ne l’apaise, lui qui peine à donner un sens à sa vie, à ses amours, lui dont le mal-être a été accentué par le rejet, violent, intemporel, de son père.

Erica est sa mère, et vole, quasiment, à son secours. J’ai senti que ce ne serait sans doute pas la dernière fois qu’elle répondrait à un tel appel de son fils. Parce que c’est son fils, parce que c’est son devoir, parce qu’elle l’aime aussi (j’ai presque envie de dire « bien sûr ») et qu’en dépit des années, de la distance, le lien entre eux existe toujours.

Erica, Jimmy, les membres de leur famille, leurs proches, ce sont ceux que l’on ne montre pas à la télévision, ceux dont on n’écrit pas les histoires. Pas tout à fait en marge de la société – pas encore ? ils font ce qu’ils peuvent pour garder la tête hors de l’eau – même de quelques centimètres. Ils semblent presque complètement coupés de tous les avantages de la société américaine, de tout ce qui peut faire rêver quand on pense à ce pays. Nous passons quelques jours avec eux, à partager leurs combats ordinaires, et nous les quittons en nous disant que si le pire devait arriver, Erica essaierait encore et toujours de faire face.
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Le témoin solitaire

C’est l’histoire d’une fille qui deux fois dans sa vie est témoin d’un meurtre et qui deux fois prend la même décision… se taire. Non parce qu’elle y est obligée mais simplement parce qu’elle choisit de le faire.



Cette fille c’est Amy. Elle a des comportements plutôt étranges, elle ne sait pas trop où elle campe. Tantôt déterminée, tantôt influençable, elle donne l’impression d’un manque de personnalité. J’ai malheureusement eu des difficultés à m’y attacher, à la comprendre.



Ce roman est un enchaînement de (mauvaises) décisions qui nous amène à une fin pas forcément heureuse. Je me suis souvent dit « mais pourquoi fait elle ça ? Ça n’a pas de sens ».



On a la sensation que tous les personnages sont en fuite, de quelque chose ou d’eux mêmes. Ils portent des masques leur permettant de fuir la dure réalité. Les masques tombent au fur et à mesure. Pourtant malgré cela je ne suis pas parvenue à cerner la personnalité de la jeune protagoniste, trop fuyante.



Tel le manque de profondeur d’Amy, j’ai moi même eu du mal à me positionner sur ce livre. Une première moitié assez soporifique, une accélération de rythme bienvenue ensuite. Néanmoins, je me suis plutôt ennuyée et les différents personnages ne m’ont pas permis d’y trouver mon compte.
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Éteindre la lune

Coup de cœur pour roman noir: un texte âpre où les destins s'entrecroisent dans un quartier de Brooklyn.



Le temps passe, de bêtises d'adolescents désœuvrés à un atelier d'écriture aux allures de rédemption. Tandis que les personnages se livrent, égratignés par la vie, l'auteur excelle à distiller émotions et humanités. Une belle découverte.
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Éteindre la lune





William Boyle nous entraîne à nouveau au cœur de Brooklyn et nous offre un superbe roman noir empli d’humanité. Dans ce quartier en perpétuel mouvement, des mafieux sévissent, les jeunes rêvent d’ailleurs sans pouvoir s’échapper et des tragédies sociales se jouent en silence. C’est là que prend naissance l’intrigue de ce roman à la fin des années 90. Deux adolescents désœuvrés jettent des cailloux du haut d’un pont et atteignent de manière fatale une jeune automobiliste. Un geste irréfléchi lourd de conséquences.



Dans ce récit, il y a plusieurs histoires, ce qui permet à l’auteur de mêler très habilement les codes du roman noir à une étude de caractères subtile. Il se focalise sur la vie de ses personnages avec beaucoup de sensibilité, tisse des liens entre eux jusqu’à ce que leurs destins se rapprochent irrémédiablement pour finir par se croiser quelques années après le drame.



Si les activités douteuses des escrocs, les règlements de comptes, les crimes perpétrés par les gangsters entretiennent la noirceur de l’intrigue, c’est surtout la manière dont William Boyle explore l’âme, les fêlures et les zones d’ombre de ses personnages qui retient l’attention, la manière dont il se concentre sur leur vie. Une vie qui donne et reprend sans état d’âme, qui façonne les destins. Celui de la jeune Amélia qui se rêvait écrivain et meurt dans cet accident tragique, celui de Bobby, le coupable, rongé par le remords et toujours englué dans les ennuis, du père, Jack, inconsolable, dévasté par le chagrin et la colère. Cet homme, qui porte le récit sur ses épaules, redresseur de torts à ses heures, anéanti par les deuils successifs, devient encore plus émouvant lorsqu’il trouve dans un atelier d’écriture animé par la jeune Lily une manière d’exorciser sa douleur, lorsqu’une étincelle paternelle se rallume en lui et lui redonne goût à la vie.



William Boyle excelle à écrire la complexité de l’humain. Son empathie pour ses personnages est palpable, comme s’il y avait une petite part de lui dans chacun d’eux, un peu de la vie de Jack, un peu des passions de Lily pour la littérature ou de Francesca pour le cinéma. Il pose un regard d’une grande bienveillance sur ceux que la vie n’a pas épargnés, se penche aussi sur ceux qui ne sont pas toujours fréquentables.



Au fil du roman, il décline les thèmes qu’il affectionne, les trajectoires de vie qui s’entrechoquent, le hasard qui donne des tournures inattendues à la vie, l’amour, le sens de la famille, celle qu’on se choisit, qu’on recompose et le chemin si difficile qui mène au pardon, à la résilience. La littérature, le la musique et le cinéma sont omniprésents, donnent du sens au monde, à la vie. Quel autre remède que l’art pour adoucir les chagrins ?



En poursuivant son exploration quasiment cinématographique de Brooklyn, du quartier où il a grandi, il donne au récit une atmosphère particulière, enveloppante et mélancolique et on lui emboîte le pas sans hésiter.



William Boyle écrit à hauteur d’homme. En fabuleux conteur d’histoires, il fait surgir de la lumière et de l’amour au beau milieu de la noirceur. Éteindre la lune est un roman profondément humain, à la fois émouvant et tendre, sombre et lumineux. Une très belle réussite !



- Shoot the moonlight out - William Boyle - Traduit par Simon Baril - Éditions Gallmeister













































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Le témoin solitaire

Lorsqu'elle suit Vincent qui a menacé une vieille dame dont elle s'occupe, Amy n'imaginait pas que le jeune homme se ferait assassiner devant ses yeux. Et au lieu d'alerter la police, elle s'empare du couteau, l'arme du crime, et essaie de suivre le meurtrier. Mais n'est-ce pas ce dernier qui en réalité suit Amy ?

Celle-ci, que tout le monde connait à Gravesend (quartier de Brooklyn) comme une jeune fille pieuse, serviable et sérieuse, va renouer avec son ancienne vie, résumée par l'expression sexe, drogue et rock and roll. Harcelée par le meurtrier et par un homme qui dit être son père, elle retrouve son ancienne compagne, et hésite entre les deux mondes, celui de son passé et celui d'aujourd'hui,. Quand en plus de l'argent, beaucoup d'argent, apparait dans l'histoire, Amy ne sait plus que faire.

Un roman où le quartier de Gravesend prend une importance capitale : un quartier pauvre, mais un village au milieu d'une ville tentaculaire, un endroit où tout le monde se connait, mais où chacun doit garder son rôle et marcher droit… le portrait du quartier, ainsi que ceux de vieilles dames qui luttent contre la solitude et les années vaut la lecture du livre. Les errances et les hésitations d'Amy sont par contre peu réalistes, tout comme l'attitude du meurtrier.

Mieux vaut commencer par Gravesend ou Tout est brisé pour découvrir cet auteur, d'autant plus que de nombreux thèmes sont communs à ses différents livres.
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L’amitié est un cadeau à se faire

Truculente et burlesque sont évidemment les deux éléments caractéristiques de ce road movie qu'une Nadine Monfils ou un Tonino Benacquista avec les dialogues à la Michel Audiard ne renieraient pas.

Règlement de compte familial, mafieux mêlant veuves et vieille gloire du porno, parrain à la petite semaine et tout cela dans une course contre la montre de 428 pages.

Comment reconstituer les liens entre une grand-mère et sa petite-fille que bêtise crasse et mafieuse ont séparées, comment cette même petite-fille en quête de son père biologique peut-elle se construire ? comment une ex vedette du porno arnaqueuse de haut vol peut-elle tirer un trait sur ses petits travers et anciens amants. Il n'y a plus que la fuite possible et quand en plus c'est avec un pactole conséquent volé à la maffia... on peut dire que cela défouraille sec à coup de feu, de marteau et tout cela dans un joyeux chaos où les maladresses et la bêtise se succèdent.

Une fuite en avant colorée donc à la Sailor et Lula, mais en moins gore, avec trahisons, alcools, regrets, reconstructions et beaucoup d'humour, un road movie d'un nouveau genre mais où le lecteur parvient néanmoins à s'attacher à ces anti héroines Wolfstein, Rena et Lucia, vénales pour certaines mais surtout cocasses. Un bon divertissement au global que l'on ne peut que recommander.
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Tout est brisé

Pour les fans de Bukowski, dont je ne suis pas...



Tout y est : le désespoir, l'alcool, l'ivresse, la drogue, le vomi, le pipi... manque juste le caca !

Mais n'étant pas de ceux qui dépriment en lisant des histoires de déprimés, j'ai poursuivi malgré tout jusqu'au bout, et sans affect, ces errances de personnes en rupture de vie sociale.



L'écriture, dans sa version originale américaine, est sans doute en harmonie avec le sujet traité, mais elle souffre peut-être d'une traduction souvent approximative, qui livre des expressions incohérentes en français.

La mention systématique de marques américaines de produits en tous genres, si elle américanise avantageusement le récit, finit par être lassante.



A la lecture de ces errances de paumés, j'ai pris conscience que j'avais bien de la chance d'être (à peu près) normal ! Et rien que pour ça, le livre vaut le coup...

Alors... à vous de voir !
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Tout est brisé



Tout est brisé.

William BOYLE



Erica vit à Brooklyn dans une maison austère.

Son mari est mort.

Son fils Jimmy est parti sans explications dans un autre état.

Son père est vieux, malade et il refuse de rester en rééducation obligeant Erica à le prendre chez elle (qui est aussi chez lui).

La vie d’Erica n’est faite que de tristesse et lassitude.

Aussi le jour où Jimmy réapparaît dans sa vie cette mère veut y croire.

Mais Jimmy est froid, fermé et intéressé uniquement par les sorties dans les bars loin de sa mère (à fumer et boire) et ses vinyles de Jeff Buckley.

Erica refuse d’abandonner et essaie encore et encore un rapprochement avec ce fils…

Comme un insecte pris dans une toile d’hommes : père, fils, mari…



🥃 Je n’ai pas trouvé d’intérêt à ce livre.

Ce qui est très rare chez moi quand il est édité par les éditions Gallmeister.

Je l’ai trouvé sans relief, j’étais sans empathie pour les personnagesn

Le côté sombre était plaisant pourtant mais je ne suis pas séduite.

J’essaierai un autre Boyle très vite pour voir si je suis passée à côté du livre ou de l’auteur.



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Gravesend

Un homme a décidé de venger son frère assassiné parce qu'il était homosexuel. Quand son assassin sort de prison, la vengeance tant espérée a du mal à avoir lieu, ce retour remuant un passé douloureux et qui a bouleversé la vie d'un quartier défavorisé. L'auteur nous parle avec précision de ces personnages brisés par la vie et par un drame. C'est puissant, violent et profondément triste et la force de ce livre est de le rendre intéressant et réussi.
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Le témoin solitaire

William Boyle, né à Brooklyn (New York), est un romancier et disquaire américain. Il vit aujourd'hui à Oxford, dans le Mississippi. Le Témoin solitaire, son nouveau roman, vient de paraître.

Après une jeunesse tumultueuse, Amy, la trentaine, s’occupe de personnes âgées ou en détresse au sein de l’église de son quartier à Brooklyn. Lors d’une visite, l’une de ces dames se plaint d’un jeune homme venu l’importuner à plusieurs reprises. Intriguée Amy va suivre cet homme et assister à son assassinat dans une rue déserte. Témoin du crime, elle décide de se taire et de mener son enquête….

Tel est le pitch affriolant ( ?) de ce polar carrément minable ! Je ne vais pas m’éterniser à disséquer cette ânerie : l’intrigue est d’un ridicule total et c’est écrit d’une manière tellement nunuche (« il lui semble apercevoir quelque chose du coin de l’œil ») que les mots me manquent pour en parler. Pour vous donner une idée générale du machin, si je l’avais lu sans indication de l’auteur, j’aurais juré qu’il avait été écrit par une gamine de douze ou treize ans : la psychologie des personnages est au niveau zéro et l’auteur – qui en fait n’a rien à dire – est obligé d’étayer son petit bouquin avec des détails et digressions sans intérêt pour atteindre le nombre de pages minimum requis. Au mieux, ce bouquin trouvera son public dans les écoles maternelles…

Du coup la vraie question qui se pose, comment un tel objet peut-il être édité ? Quand je pense que de nombreux écrivains ayant un minimum de talent rament pour trouver un éditeur, ce bouquin a réussi à franchir l’Atlantique et être traduit en français ! J’en reste baba d’étonnement autant que d’énervement. Car si tous les goûts sont dans la nature, je l’admets, ce roman n’a absolument aucune qualité ! Je mets au défi quiconque de me prouver le contraire. Et ce ne sont pas les petites phrases mirifiques citées sur la couverture qui me feront changer d’avis (« L’écriture de William Boyle est exceptionnelle » selon Rolling Stone ! Et puis quoi encore ?) J’arrête, vous avez compris que j’enrage.



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Tout est brisé

Il n’y a rien de plus touchant et mémorable que l’histoire de gens ordinaires.

William Boyle sait à la perfection nous parler d’eux et nous plonger dans cette ambiance sombre qui colle aux basques.

Parfois, on tatonne, à la recherche de l’interrupteur.

Mais où est la lumière, bordel ?!

Et puis, on s’habitue à l’obscurité, on dérive avec cette famille fracassée par la vie.

N’attendez pas de Bam et et de Boum dans ce roman !

Sauf ceux, peut-être, des coeurs qui s’accrochent.

Et des espoirs de reconstruction.

L’auteur fait montre d’une telle empathie envers ses personnages qu’il la partage, la communique.

On peut dire, tous en choeur : Chapeau Mister Boyle !
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Tout est brisé

Gravesend, quartier de Brooklyn, New York City.



Tout est brisé pour Erica : après une mauvaise chute, son vieux père refuse de rester dans un centre de rééducation. Il l'oblige à le ramener chez eux.

Tout est brisé pour Erica : son seul fils, Jimmy, a arrêté ses études. Depuis, elle n'a plus de nouvelles de lui. Cela fait des années.

Tout est brisé pour Erica : sa mère est décédée. Elle a vu son mari, Eddie, mourrir d'une tumeur au cerveau dans un hospice.

"A cinquante ans, elle (Erica) avait l'impression d'être centenaire.... Elle sortit son téléphone et essaya d'appeler le dernier numéro que Jimmy lui avait donné..... Elle pria pour qu'il réponde.... Est-ce qu'il ignorait quel bien cela ferait à Erica rien que de lui parler rien que de l'entendre demander : comment ça va, maman ? Personne ne décrocha."

Jimmy est bien au centre de cette histoire : jeune homme mal dans sa peau (surtout quand on se fait traiter de pédé par son père), vivant de petits boulots.... "Une tristesse noire le (Jimmy) réveilla. Elle se déversait de ses os et vibrait dans son sang tels de petits insectes crachant leur poison."



"Tout est brisé" est un livre à part. William Boyle nous livre une histoire à hauteur d'homme (et surtout de femme). Il nous donne à montrer une Amérique des laissés pour compte du rêve américain, dieu lui-même les a oubliés. Vus de France, nous avons souvent une vision idyllique des Etats-Unis : tout y est possible.... Et pourtant, la vérité est tout autre. Combien d'américains ont du mal à faire face au quotidien ?

Tout le propos du roman de William Boyle est là : trouver en soi, chaque jour, la force de continuer d'avancer, d'exister... ; et pour cela pas beaucoup de choix : se battre, espérer que les lendemains seront meilleurs.

William Boyle nous livre une fin pleine de points d'interrogations. Erica et son fils Jimmy vont-ils enfin trouver un terrain d'entente pour se réconcilier ? Ils n'ont, sans doute, pas le choix. Ils doivent reconstruire une relation sur les ruines du passé.

" This ain't all there is

But if it's all that I have

What's broken will become better

If we can."

Jason Molina,

"What' nroken necomes better"

" Ce n'est pas tout ce qu'il y'a/ Mais c'est tout ce que j'ai/ Ce qui est brisé va aller mieux/ Si on y arrive."



William Boyle a déjà écrit un premier roman "Gravesend" qui a eu l'honneur d'être le 1000ème roman paru aux Editions Rivages. Il a rejoint depuis peu les Editions Gallmeister avec ce roman "Tout est brisé". Dans une première vie, il a été disquaire à New York, spécialisé dans le rock indépendant américain.
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Gravesend

Un premier roman déchirant.
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Tout est brisé

A la loterie de la vie, Erika a tiré un lot de merde.

En l'espace de 2 ans, elle perd son mari (tumeur au cerveau), puis sa mère (grosses complications d'une fracture de la hanche).

Elle s'installe dans la maison de ses parents (étanche comme une passoire, glaciale tout l'hiver) pour prendre soin d'un père grabataire et irascible.

Son maigre salaire de secrétaire médicale est tout juste suffisant pour assurer les dépenses courantes.



Lorsque le roman démarre, son fils unique rentre au bercail, faute d'une meilleure option.

Les poches vides, le moral en berne, avec une sévère addiction à l'alcool.



On l'aura deviné, le récit n'est pas riant.

Mère et fils tentent maladroitement de recoller quelques morceaux.

Le fil psychologique est plutôt finement tendu, l'écriture simple et plaisante.

Pas si mal que ça...
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Éteindre la lune

Plusieurs personnages de tous les âges, vont se trouver reliés par des événements en cascades, ainsi que des décisions, quelques fois hasardeuses. Mais leurs destins vont tous converger pour se retrouver dans une fin tragique, pour certains. L'auteur aime Brooklyn, on sent une certaine nostalgie du temps qui passe. Bref un très bon moment à passer, avec cet excellent roman noir.
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Éteindre la lune

Bobby, 14 ans, et son pote Zeke s'ennuient ferme en cet été 1996. Pour s'occuper, ils s'installent sur le pont Verrazano du haut duquel ils balancent du ketchup, des ballons remplis d'eau ou encore des balles de tennis sur les voitures qui roulent en contrebas.

Leurs exploits n'ayant pas d'impact sur la circulation, ils décident de passer à la vitesse supérieure en lançant des pierres. L'une d'entre elles frappe à la tempe une jeune conductrice prénommée Amelia, la tuant sur le coup.

Ce qui devait être une bonne blague vire au drame.

Quelques années après la perte de son épouse, Jack, le père de la morte, une aspirante-écrivaine, est de nouveau endeuillé. Professionnellement, Jack est un redresseur de torts et un défenseur de toutes les victimes : d'inceste, de viol, d'escroquerie... Et pour rendre justice à ses « clients », il considère que tous les moyens sont bons, y compris les plus radicaux.

Cinq ans plus tard, toujours seul et accablé par la douleur, il se rend dans un atelier d'écriture animé par Lily, une jeune femme qui lui rappelle Amelia.

L'amitié et l'amour des mots vont lui redonner le goût de vivre.

Trop beau pour être vrai se dit le lecteur face au récit qui balance entre la mièvrerie et la violence qui règne à Brooklyn, personnage à part entière du roman, avec sa misère, ses mafieux et ses dealers.

D'autant plus que William Boyle, originaire de cet arrondissement de New York, convoque d'autres personnages tout aussi fracassés que Jack et Amelia.

Un peu trop feelgood pour moi !


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Éteindre la lune

Voilà un roman qui me faisait de l’oeil mais que sans la venue prochaine de William Boyle pour Quai du Polar, je n’aurais peut-être pas lu tout de suite. Je suis bien content du coup, car il m’a énormément plu.



William Boyle situe une fois de plus son roman à Brooklyn son quartier. On perçoit dans chacune des pages de son livre son besoin profond de décrire et de montrer aux lecteurs sont attachement à ce quartier de New-York. Dans ce Brooklyn des années 2000, on y trouve une population qui a l’air enchaînée et qui n’a pas les moyens de quitter cet endroit. Une des forces pour moi de ce roman c’est justement le portrait que fait William Boyle de Brooklyn.



Dans Éteindre la lune, William Boyle va faire se croiser plusieurs personnages et au fur et à mesure, de manière vraiment majestueuse, nous nous rendons compte qu’ils sont tous liés les uns aux autres. Au départ, c’est assez subtil, des petits indices glissés par-ci par-là mais si nous sommes attentifs on comprend où souhaite nous emmener William Boyle. J’ai aimé justement ce petit jeu de piste pour découvrir ce qui lie les personnages entre eux. La dernière partie, dans laquelle forcément tout s’accélère est pour moi magistrale. Ils sont tous unis par un même destin.



Il y a une chose que j’apprécie tout particulièrement dans les romans, c’est quand ceux-ci parlent d’écrivains, et dans Éteindre la lune, j’ai été gâté car deux jeunes femmes rêvent de ce métier. L’une d’entre elles crée même un atelier d’écriture. William Boyle montre dans son roman que l’écriture est un moyen de faire sortir de soi nos émotions et un moyen de laisser partir les êtres aimés.



Le gros sujet de ce roman, c’est le deuil, tous ont perdu un être aimé, même plusieurs pour certains. C’est ce qui les rassemblent, tous unis par les pertes et par le souvenir. J’ai trouvé que William Boyle traite admirablement le sujet, pas de larmoiement, c’est juste et même beau. Ils essayent tous d’exorciser la douleur de la perte à leur manière, chacun dans leur coin. Mais c’est une fois rassemblés que pour moi ils y parviennent. J’ai énormément aimé les chapitres dans la maison de Jack où celui-ci reçoit les trois jeunes femmes.



Jack, justement, est le personnage que j’ai préféré. Il y a beaucoup de dualité en lui. Le pardon se frotte à la vengeance en permanence. C’est vraiment un personnage qui va me rester longtemps en tête.



Vous l’aurez compris, j’ai énormément aimé ce roman, je n’ai rien à lui reprocher. J’ai avalé les pages les unes après les autres. Je suis vraiment ravi de l’avoir lu et j’ai hâte d’échanger avec William Boyle lors de sa venue prochaine.
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Éteindre la lune

On commence bien l’année, avec un coup de cœur explosif, percutant, réfléchi et terriblement addictif.

Par ennui, deux jeunes enfants vont un jour lancer une pierre du haut d’un pont et malheureusement provoquer un accident en contrebas, qui entraîne la mort d'une jeune femme. Des années plus tard, c’est tout un panel de personnages que l’on retrouve et qui gravite autour de ce drame ; le père de la défunte qui renoue avec le rêve de celle-ci, un homme étrange qui trempe dans des affaires sombres, l’ex belle-sœur du coupable désireuse d'animer des ateliers d'écriture et le coupable lui-même, envahi par des remords qui le font progressivement sombrer. Chacun est tiraillé par ses démons et chacun tente de lutter à sa façon pour remonter à la surface, avec plus ou moins de succès.

Le gros point fort de ce roman, c'est justement sa capacité à dépeindre des personnages à la psychologie cohérente, construite avec soin. Les thématiques et les émotions sont traitées avec un réalisme irréprochable et il est facile de s'identifier aux différents personnages voire, tout du moins, de mieux les comprendre (eux et leurs choix). Et que dire du rythme des chapitres, de l’histoire elle-même, qui nous embarquent quasi immédiatement, qui nous tiennent en haleine de bout en bout, avec une question précise en tête : comment toute cette histoire va-t-elle littéralement exploser ? À dévorer de toute urgence.
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Éteindre la lune

Nous voilà au cœur de Brooklyn, où nous rencontrons quatre destins, quatre personnages troublés dans leur existence, portant la mort d'un proche chaque jour. Deux adolescents ayant perdu un parent, cherchant l'exil comme seul refuge, une homme à la recherche de l'assassin de sa fille et une jeune femme un peu paumée, toujours bouleversé par la perte de son père.



Premier livre de Boyle que je lis! D'habitude je fait une confiance aveugle aux éditions Gallmeister, mais voilà, je n'ai pas réussis à rentrer dans l'histoire, j'ai même trouvé ce livre mauvais. Les personnages sont tous sans profondeurs, c'est limite si ils ne se ressemblent pas un peu tous, avec leur passé torturé. La première partie est d'une lenteur sans nom tandis que la seconde m'as paru bâclée. Les histoires de mafias m'ont parurent exagérés, j'avais l'impression d'être devant un mauvais film d'action. Sans parler de la fin qui ... ne ressemble pas du tout à une fin !

Un petit peu déçues des éditions Gallmeister qui m'avaient séduit avec cette quatrième de couverture, me vendant un roman noir et un "Balzac moderne". Ils auraient du s'abstenir.
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L’amitié est un cadeau à se faire

Que dire d'autre que... J'ai adoré! Vraiment, c'est frais, drôle, pétillant et profond à la fois. A la différence des autres Gallmeister que j'ai pu lire, cette fois-ci les côtés sombres de l'âme humaine sont bien plus contrebalancés avec un humour noir, et cela donne un cocktail explosif.



Un vrai roman d'amitié improbables et de situations cocasses, je me suis très vite attachée aux personnages.



Le trio Rena, Wolfstein et Lucia m'a fait beaucoup rire et ému à la fois. On enchaîne les pages à une vitesse folle tant la plume est fluide. Pour les fans de nature-writing que l'on retrouve souvent chez Gallmeister, je dirai que ce n'est pas là le bouquin qui la représente le mieux, mais je vous la suggère tout autant ! 😍



Je ne suis vraiment jamais déçue par cette maison d'édition, et j'y retourne toujours les yeux fermés.
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