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Citations de Éric Fottorino (710)


L'être humain est comme une mayonnaise. Pour que ça prenne il faut verser les ingrédients au bon moment. Sinon rien ne se passe, c'est trop tard.
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Je revois son cou maigre avec sa pomme d'Adam pointue qui plonge et remonte comme un bouchon de pêcheur.
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Le paradis, pour toi, c'était loin de ta mère, loin de ton frère, loin des curés à cou de poulet, loin.
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j'ai choisi l'écriture, ce continent d'incontinence, pour retenir ce qui peut l'être avant que le temps n'engloutisse tout ce qu'il fut dans les brumes de la mémoire
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Ce matin on a pris la SIRÈNE DES MERS près du ponton aux yachts et on a foncé vers le phare de Cordouan.Le bateau a stoppé son moteur à la sortie du port pour attacher derrière lui un zodiac Zeppelin avec de gros boudins car à travers le haut-parleur le capitaine a prévenu qu'on allait accoster les pieds dans l'eau.Oncle Abel s'est Assis sur une bouée canard.Il avait des hėmorroïdes et ça le soulageait de s'asseoir dessus mais pas la tête du canard qui gonflait à vue d'oeil comme si elle avait reçu un gnon de Cassius Clay. Il a dit qu'un trop plein de vin blanc hier soir lui avait donné le rhume du derrière et monsieur Archibouleau avec.Nous ,on était deja couchés quand le docteur Malik les avait rejoints pour vider quelques bouteilles.Ils avaient chialė comme des oueds tellement ils riaient avec leur vin gai dans les veines et copains comme cochons vu que le docteur Malik il fait pas le musulman.
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Avez-vous remarqué au cinéma ? Tant que la lumière est allumée, les spectateurs bavardent. Quand le noir se fait, tout le monde se tait. Le noir commande au silence.
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Le reste de sa vie, Norman Jail l'avait passé à noircir des milliers de pages, n'en publiant aucune. Son œuvre était un monument aux mots.
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Je crois qu'un grand livre est une armée de petits mots couleur de muraille qui savent s'effacer sous le regard au point qu'une fois lus vous les oubliez. Le propre du grand livre, c'est de pouvoir le relire avec la sensation de ne l'avoir jamais lu.
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Il était français mais portait ce nom américain qui sonnait comme un tour d'écrou, Norman Jail.
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Je sais ce qui m’a manqué. L’épaisseur des jours, la fluidité des jours. Se dire bonsoir le soir, et se retrouver au matin. Les mêmes. Ensemble. Sans jamais se poser la question de savoir si quelque chose d’autre nous séparerait que le temps qui passe, les petits qui grandissent et les grands qui vieillissent.
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Certains jours oncle Abel il a le Groenland partout sur le figure tellement il est pâle jusque dans ses yeux et Lisa elle porte la Roumanie sur sa figure aussi vu qu'elle est fermée de long en large comme une poutre. Ces jours-là c'est pas drôle car oncle Abel il veut plus rien faire. Pas nous emmener au minigolf et pas débarrasser son fourgon où le passé finit par moisir. Il est tout vieux tellement il est tout seul. Il reste en robe de chambre et à force de s'entraîner à mourir j'ai peur qu'il réussisse un bon coup. Il est tellement la tête en l'air qu'il serait cap de se fausser compagnie. Depuis le temps qu'il est sans la tante Louise ça lui a cassé les phrases avec les mots qui vont dedans. E quand on plus les mots on est mort un peu.
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Elle n’appela pas de toute la semaine. Son parfum persistait à la surface de mon lit, et il y avait cette épingle à cheveux, ma pièce à conviction. Mayliss m’avait prévenu en partant : je marcherai dans tes rêves et ils seront très bleus. Elle m’avait récité la liste des bleus qu’elle connaissait, le bleu alcyon, le bleu de toluidine, le bleu azur, le bleu de coloriage, le bleu nuit. Il aurait fallu inventer le bleu Mayliss, un bleu tendre et douloureux à la fois. Mais je ne rêvais pas. Du moins mes rêves ne laissaient-ils aucune trace au réveil.
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mes questions se cognent
ivres lucioles sevrées de lumière
sur les quais de Bordeaux-Saint-Jean
ai-je pu te respirer
sans te connaître

plus le temps sans toi
s'entasse

et plus j'ai froid
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Les éoliennes, c'est la dernière arme qu'ils ont trouvée pour nous éliminer, nous les paysans. Quand le béton aura éventré nos terres, quand nos paysages seront devenus des usines en mouvement, nous aurons disparu à jamais.
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Je te suis à la trace sur cette place
Tu es partout là où je suis
Suspendues dans la lumière flottent
Des syllabes de poussière
L'ombrage immuable des platanes
Rien ne meurt rien ne fane
Je suis là Harissa
Je ne pars pas
Je t'entends je t'attends
Ma sœur mon enfant
Mon enfant ma sœur.
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- Ecoutez.
- Je sens une présence. Plusieurs, même.
- C'est la salle des cris.
- Quels cris ?
- On les remonte dans nos filets. On ne sait pas à qui ils sont. Toutes sortes de cris. Des cris étouffés. Pas si étouffés. Vous les entendez maintenant ?
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On est au bout du rouleau. On achètera bientôt le porc en supermarché moins cher que du papier toilette. Tes amis écolos ont voulu faire de nous des paysagistes pour garder la campagne propre et silencieuse–pas de bruit de tracteur surtout !–quand les citadins arrivent dans leur 4/4 avec des vitres teintées, soi-disant pour se mettre au vert et montrer à leurs enfants que le lait de vache ne pousse pas dans les packs en carton mais qu’il sort des mamelles de nos bêtes. Pas de fortes odeurs, de purin, de lisier, pour ces gens au nez délicat. Même nos tracteurs sur les routes ils ne les supportent plus, ça fait des bouchons. On disparaîtrait que ça serait bon débarras.
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Il en connaissait un, le père Hubert, qui n'avait pas résisté. Un soir on l'avait retrouvé pendu dans sa grange avec une lettre de relance pour impayé dans la poche de sa veste. Sa mort avait fait moins de bruit que son tracteur à quatre roues motrices. C'était bien fini l'entraide, le partage des machines, les achats de semences groupés. Le blé avait installé sa tyrannie. (P.114)
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Question hygiène, il fallait que Suzanne soit vigilante. "J'ai trempé", se défendait-il quand il rapportait dans la chambre les remugles de l'étable ou du cochonnier. Tremper, pour lui, c'était plonger ses pieds dans une bassine en fer et se frotter au gant de crin sans savon ni rien. Et il pestait que Suzanne lui dise : "Tu as de la crasse sous les ongles." La terre ce n'était pas sale. Ce ne serait jamais sale. (P.43)
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Les éoliennes, c'est la dernière arme qu'ils sont trouvée pour nous éliminer, nous les paysans. Quand le béton aura éventré nos terres, quand nos paysages seront devenus des usines en mouvement, nous aurons disparu à jamais.
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