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3.67/5 (sur 96 notes)

Nationalité : Hongrie
Né(e) à : Budapest , le 25/06/1887
Mort(e) à : Siófok , le 29/08/1938
Biographie :

Frigyes Karinthy est un écrivain, dramaturge, poète, journaliste et traducteur hongrois.

À dix-neuf ans, il publie régulièrement des chroniques, des nouvelles et des poèmes. Dès 1909, il atteint la célébrité et fréquente les cafés littéraires où une cour l’entoure chaque jour à sa place d’habitué.

Dans les années 1910 à 1930, les éditeurs s'arrachent ses œuvres. Journaux, revues et périodiques attendent de lui une présence quotidienne, tandis qu'il écrit ses romans: "Danse sur la corde" (Kötéltánc, 1923), "Capillaria" (Capillária, 1921), "Voyage à Farémido" (Utazás Faremidóba, 1915); des pièces de théâtre et de nombreuses nouvelles.

Son œuvre reflète l’extrême sagacité de son regard, une soif insatiable de connaissances dans tous les domaines, sciences, psychanalyse, et un goût inaltérable pour le rire.

Frigyes Karinthy est l'inventeur du concept des "six degrés de séparation", dans sa nouvelle "Chaînes" de 1929. Cette théorie veut que chacun d'entre nous, sur la planète, peut être connecté à une autre personne en suivant une chaîne de connaissances ne contenant pas plus de cinq intermédiaires.

Satiriste, amateur de jeux de mots et de langage, célébré pour son humour décapant, il connaitra une renommée internationale avec "Voyage autour de mon crâne" (Utazás a koponyám körül, 1937), ouvrage dans lequel il a raconté sa maladie, alors qu'il venait d'être opéré d'une tumeur au cerveau, en 1936.

Il meurt deux années plus tard d’une attaque cérébrale.

Frigyes Karinthy est le père de l'écrivain Ferenc Karinthy (1921-1992), l'auteur d'"Épépé" (1970).
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Dans cet épisode, nous vous présentons des livres qui nous ont fait rire. Huit propositions de lectures pour différents âges : de l'humour, fin ou gras, des jeux de mots, de l'absurde, du comique de situation, de la satire sociales... Des livres que nous avons beaucoup aimés, auxquels nous repensons avec le sourire et que nous adorons mettre entre les mains des lecteurs. Une liste à garder précieusement, concoctée par nos libraires Laure, Rozenn, Nolwenn, Jérémy, Nicolas et Adeline ! Voici les livres cités dans cet épisode : Un ours, un vrai, de Stéphane Servant et Laëtitia le Saux (éd. Didier Jeunesse) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/23128786-un-ours-un-vrai-stephane-servant-didier-jeunesse ; Horace. Tome 1, Cheval de l'Ouest, de Poirier (éd. Revival) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/23359947-horace-tome-1-poirier--revival ; Les Culs-reptiles, de Mahamat-Saleh Haroun (éd. Gallimard/Folio) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/22745328-les-culs-reptiles-mahamat-saleh-haroun-folio ; Admirable, de Sophie Fontanel (éd. Seghers) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/22540820-admirable-l-histoire-de-la-derniere-femme-ride--sophie-fontanel-seghers ; Chroniques du Château faible, de Jean-Christophe Mazurie (éd. Fluide Glacial) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/23032241-1-chroniques-du-chateau-faible-tome-01-jean-christophe-mazurie-fluide-glacial ; Stella et l'Amérique, de Joseph Incardona (éd. Finitude) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/23109474-stella-et-l-amerique-joseph-incardona-finitude ; Le Rire des autres, d'Emma Tholozan (éd. Denoël) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/23030426-le-rire-des-autres-emma-tholozan-denoel ; Roman fleuve, de Philibert Humm (éd. des Équateurs/Folio) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/23286751-roman-fleuve-philibert-humm-folio. Et quelques autres titres qui auraient pu faire partie de cette sélection de livres drôles : Le Discours, de Fabrice Caro (éd. Gallimard/Folio) ; Miracle à la tombe aux Aspics, d'Ante Tomi (éd. Libretto) ; N'essayez jamais d'aider un kangourou !, de Kenneth Cook (éd. Autrement) ; Je dénonce l'humanité, de Frigyes Karinthy (éd. Viviane Hamy) ; Le Chien de madame Halberstadt, de Stéphane Carlier (éd. le Tripode) ; Roulio fauche le poil, de Julia (éd. le Tripode) ; La Vie est une corvée, de Salomé Lahoche (éd. Superexemplaire) ; Idées noires, de Franquin (éd. Fluide Glacial) ; #Les Mémés, de Sylvain Frécon (éd. Fluide Glacial). -- Les Éclaireurs de Dialogues, c'est le podcast de la librairie Dialogues, à Brest. Chaque mois, nous vous proposons deux nouveaux épisodes : une plongée dans le parcours d'un auteur ou d'une autrice au fil d'un entretien, de lectures et de plusieurs conseils de livres, et la présentation des derniers coups de coeur de nos libraires, dans tous les rayons : romans, polar, science-fiction, fantasy, BD, livres pour enfants et adolescents, essais de sciences humaines, récits de voyage…

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Citations et extraits (55) Voir plus Ajouter une citation
Page 188 […] La superbe locomotive a foncé dans la foule … le sang jaillit, la cervelle gicle. Séance de dissection, examen du cadavre, le nerf couine : on a tranché dans le vif. Un automate vomit chaussures, chapeaux, habits et aliments, des hommes nus, affamés, s'engouffrent dans la trémie supérieure, les roues les déchiquètent, les broient. Les rotatives grinçantes, vomissant la lumière des lettres et des mots et des images, répandent les scènes des tragédies grand-guignolesques des faubourgs : rival poignardé dans un taudis répugnant, femme à la gorge tranchée avec les dents, enfant empoissonné, c'est pire que la caverne de Croc-Magnon … Le fier Oiseau-Homme prend son vol, et l'instant suivant, il en tombe une pluie de bombes, et dessous : gémissements et mort ...La radio crachote la déclaration de guerre jusqu'aux confins de la Planète … Un savant se penche au-dessus d'un microscope : une vie créée par la raison commence presque à s'éveiller sous l'objectif … qu'est-ce que c'est ? Mais je le connais, j'ai parlé avec lui, contemporain, ami, connaissance – fini ! Elle a éclaté, ce n'était qu'une bulle … Je suis chez moi … cette foule-ci, je la connais personnellement … deux millions, sur le champ de manœuvres de Tempelhof … hurlements frénétiques … « Sois notre guide … jusqu'à la mort … avec toi ! »
Tête bourdonnante, cœur palpitant, je me cherche.
- Allo ! Allo !
Une faible voix dans l'espace.
- Allo ! Allo !
- Diderot … c'est vous ?
- C'est moi … où êtes-vous ?
- Je l'ignore … Dites, qu'est-ce que c'est ?
- Vous êtes mieux placé que moi pour le savoir … [...]
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- Sancta simplicitas ! Si tu leur montres une machine, tout va bien, ils sont prêts à gober que j'ai fait engager la grand-mère du diable à Hollywood comme prima donna ; ils croient tout d'une machine mais rien de l'esprit qui l'a inventée ! Durant six mille ans ils ont trouvé tout naturel que le mâle du grand paon de jour trouve sa femelle à cent miles de distance, mais ensuite est venu le télégraphe ; alors là ils ont eu bonne mine : les papillons auraient-ils eu le télégraphe, eux ? À ces gens on pourrait faire avaler que les Égyptiens connaissaient le téléphone sans fil puisqu'on n'a pas trouvé de fil dans les pyramides ; qu'est-ce qu'on peut y faire ? Ils sont incapables de s'abstraire de l'écoulement du temps dans leur réflexion. La pendule, la pendule, la pendule remontée a arrêté leur entendement.
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Je continue ma course en tâtonnant, je trébuche, je m'affale, je me relève.
En vain.
Partout, entre les arbres entrouverts, d'autres niches d'horreur, des programmes variés. Hommes pendus la tête en bas, enfants ligotés, mourants empalés, corps martyrisés au plomb fondu. Hurlements, râles, odeur de chair grillée, sang, intestins pendants... épouvante et abomination. Et chaque fois, dans l'arrière-plan, illuminant l'image infernale de la lanterne de ses yeux de chat brillant d'une couleur verdâtre, les lèvres tremblantes, haletant de plaisir, le tortionnaire...
Où ai-je donc débarqué, âme malheureuse, rebroussons chemin à travers le soufre, retournons dans la vie terrestre, et de là plus loin même, le plus profond possible... alors, il y a quand même un enfer ? et un seul faux pas, un seul mot maladroit, la glissade sur la pierre d'une seule pensée distraite... j'y ai d'un coup sombré comme ce Méphistophélès dont parle la légende ? Si c'est comme cela on peut comprendre que je me trouve au fond de la géhenne ; plus tu tombes de haut, plus bas tu tomberas : le chemin est plus court du paradis à l'enfer que de n'importe lequel des deux au niveau médian de l'existence terrestre, au niveau de la mer, altitude zéro de cette cloison si facile à franchir.
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Il sourit, reste légèrement pensif. Puis il dit prudemment :
- Vous confondez objectif et direction, ce sont deux choses différentes car les yeux de l'âme, agneau bigle comme vous le verrez, ne regardent pas là où le corps se dirige. Vous, Merlin, ne pourrez jamais comprendre ce que cela signifie, parce que vous êtes journaliste, vous êtes propulsé par la curiosité de connaître, vous voulez savoir de quoi il retourne. Chez le poète, une autre agitation se manifeste aussi : savoir comment les choses pourraient en être autrement... L'un cherche la réalité, l'autre cherche la vérité.
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Le plus grave était que Merlin, avec la morgue d'un moderne Cyrano, ne se résignait pas à l'ordre normal et évident des choses selon lequel toute personnalité originale, remuante et surtout active provoque nécessairement de l'hostilité, se fait des ennemis dans l'ire ou la haine contrebalancent la vanité hypertrophiée suscitée par les admirateurs et les thuriféraires, à la manière d'un lest pour une montgolfière, et par là même elles stimulent de façon fort utile et salutaire la probité par le travail.
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Je ne me connais pas. Mais je connais quelqu'un qui habite en moi, avec qui je n'ai jamais eu commerce mais qui intervient souvent, le verbe haut, arrogant, sans s'inquiéter de ma réponse qui ne vient jamais, de la honte et de la gêne qu'il me cause, tel un parent très comme il faut qui présente à la société son gosse mal élevé.

"Bibi et moi", p 171.
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De nos jours, contrairement à autrefois, le pouvoir n'est plus entre les mains d'hommes chargés des choses de l'âme. Si les prêtres du monde moderne, es écrivains, les savants et les penseurs, représentants l’aristocratie intellectuelle, étaient en même temps les ministres ou chefs d'États ou rois (comme il conviendrait, dans une société résolue, à une humanité logique et conséquente) , l'attention accordée à l'enquête londonienne aurait sûrement reflété plus fidèlement l’importance de la question posée. Enfin, si l'on pense (mais justement, toute la question est là!), savoir s'il existe ou non une vie dans l'au-delà n'est pas tout à fait négligeable pour décider comment je dois vivre, ce que je dois faire, à quoi m'en tenir dans ce monde, dans ma vie ici-bas.

[Extrait de la préface de l'auteur]
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- Eh oui, c'est toujours comme ça. Les grands hommes (cela doit obéir à une loi cachée) ont presque systématiquement été abandonnés par leurs contemporains, non seulement ceux-ci ne les ont pas soutenus mais ils les ont plutôt entravés dans leurs actions pour le bien public.
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Avez-vous déjà remarqué qu'une ville peut sembler inconnue, étrangère, non seulement quand on la voit pour la première fois, mais aussi quand on la parcours pour la dernière fois, avant un voyage, un exil, pour ne plus jamais y revenir ?
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Dans le taxi je bougonne, mécontent : Schwer krank, très malade : ridicule ! Je n'ai même pas encore de diagnostic ! Ça le regarde ? Quand j'aurai un diagnostic, je tâcherai de me comporter comme il faut. Pour le moment, je suis malade, rien d'autre. Le statut de malade en vaut bien un autre, le statut de gentleman par exemple.
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