AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Dernières citations /RSS
Je vais défendre la petite salope. La petite menteuse.

Oui, défendre.
Commenter  J’apprécie          20
AU BEAU TÉTIN



Tétin refait, plus blanc qu'un œuf,

Tétin de satin blanc tout neuf,

Tétin qui fais honte à la rose,

Tétin plus beau que nulle chose,

Tétin dur, non pas tétin, voire

Mais petite boule d'ivoire,

Au milieu duquel est assise

Une fraise ou une cerise,

Mais je gage qu'il est ainsi.

Que nul ne voit, ne touche aussi,

Tétin donc au petit bout rouge,

Tétin qui jamais ne se bouge,

Soit pour venir, soit pour aller,

Soit pour courir, soit pour baller,

Tétin gauche, tétin mignon,

Toujours loin de son compagnon,

Tétin qui porte témoignage

Du demeurant du personnage,

Quand on te voit, il vient à maints

Une envie de dedans les mains,

De te tâter, de te tenir ;

Mais il se faut bien contenir

D'en approcher, bon grès ma vie!

Car il viendrait une autre envie.



...



C. Marot
Commenter  J’apprécie          12
S'envolent les colombes

Se posent les colombes



Prépare-moi la terre, que je me repose

Car je t'aime jusqu'à l'épuisement

Ton matin est un fruit offert aux chansons

Et ce soir est d'or

Nous nous appartenons lorsque l'ombre rejoint son ombre dans le marbre

Je ressemble à moi-même lorsque je me suspends

Au cou qui ne sabandonne qu'aux étreintes des nuages

Tu es l'air se dénudant devant moi comme les larmes du raisin

L'origine de l'espèce des vagues quand elles s'agrippent au rivage

Et s'expatrient

Je t'aime, toi le commencement de mon âme, toi la fin
Commenter  J’apprécie          90
Je savais ce que ma mère pensait : bientôt, les mains qui avaient largué ces bombes caresseraient le corps nu de sa fille.
Commenter  J’apprécie          152
En résumé, pour un Chinois, la négociation d'affaires, c'est d'abord une espèce de " je te respecte ou je ne te respecte pas". Un type de relation difficile à saisir pour les non-initiés.
Commenter  J’apprécie          00
Lors des révélations sur le producteur Harvey Weinstein qui faisait et défaisait la carrière de nombreuses actrices en fonction de leur capacité à résister à ses agressions sexuelles, on a beaucoup parlé des particularités du milieu du cinéma, ses actrices glamour, ses hommes tout-puissants... Puis on enchaîné les révélations dans tous les domaines : #MeToo de l'édition. De la politique. Du patin à glace. Du journalisme, de la pub. Doit-on attendre le #MeToo des artisans plumiers, de la chirurgie orthognatique et du rempaillage de chaises pour admettre que le problème n'est pas lié à un secteur, une profession ?
Commenter  J’apprécie          00
Depuis fort longtemps, les Chinois sont convaincus que l'art des affaires offre des similitudes avec l'art de la guerre. Aujourd'hui et plus qu'hier, ils s'inspirent de la stratégie militaire Sunzi ou d'autres fameux guerriers chinois.
Commenter  J’apprécie          00
- Ce type est infect !

- Viens, on va lui creuser une tombe au fond du jardin.
Commenter  J’apprécie          00
- J'ai voulu cuire des gyoza, mais ils accrochaient à la poêle. Du coup, j'ai gratté pour les décoller, et ils se sont déchirés. Pendant que je grattais, le riz sauté a cramé... Et en fin de compte, les gyoza aussi !
Commenter  J’apprécie          00
" Un français sur deux a désormais entendu parler du commerce équitable", disent les sondeurs. Mais combien de sondés pourraient dire ce qu'est vraiment le commerce équitable? Où il commence? Où il finit? Et quelle réalité se cache derrière ces mots qui fleurent bon la solidarité?
Commenter  J’apprécie          00
C'est ce qui m'a le plus blessé à mon retour à la vie ! Nous avions la culpabilité d'être revenus...
Commenter  J’apprécie          20
Latapie en offre de saisissants témoignages, comme lorsqu'il consacre à la « Beauté de la Méditerranée» un passage de son journal de voyage écrit au moment de la traversée maritime qui le conduit de Civitavecchia à Naples :

J'avais peu d'envie de dormir hier au soir. Je me mis à regarder la mer. C'est une superbe chose que cette longue trace brillante que laissent les vaisseaux derrière eux, C'est comme une flamme mêlée d'une infinité de diamants. Toute l'écume qui environne le vaisseau ressemble au sillon et présente un magnifique spectacle
Commenter  J’apprécie          110
Ce n’était pas un combat à mort pour toi, mais ça l’était pour lui.
Commenter  J’apprécie          00
Si tu me tiens pour un errant,

Je dérangerai tes cheveux avec mon soupir de l'aube!
Commenter  J’apprécie          150
Le dojo, où se déroulent les séances d'entraînement d'aïkido, devient un espace sacré où les pratiquants se rassemblent pour explorer les aspects spirituels de l'art.
Commenter  J’apprécie          00
Je t'aime parce que tout l'univers a conspiré à me faire arriver jusqu'à toi
Commenter  J’apprécie          00
Hippolyte est le fils de Thésée, célèbre dans la mythologie pour son

combat et sa victoire contre le Minotaure, une créature mi-homme mi-

taureau. Thésée était lui-même marié à Phèdre, mais cette dernière tombe

amoureuse du fils de son époux, Hippolyte. Celui-ci ne s’intéressant pas

aux femmes, il décline les avances de sa belle-mère. Dans la version écrite

par l’auteur Euripide, face à ce refus et vexée, Phèdre se suicide. Mais elle

meurt en laissant une lettre accusant Hippolyte de l’avoir violée et de

vouloir tuer son père pour le remplacer. Évidemment, Thésée croit Phèdre.

Non pas parce qu’on croit les femmes, lesquelles sont toujours soupçonnées

d’être des menteuses cherchant à monter les hommes les uns contre les

autres, mais bien parce qu’il est persuadé qu’Hippolyte veut prendre sa

place. Pour Thésée, cela va de soi, son fils convoite ses attributs du pouvoir

et cherche à se les approprier, à commencer par sa femme. Bref, Thésée

demande à Poséidon de tuer Hippolyte, ce que le dieu fait en envoyant un

monstre marin effrayer et emballer ses chevaux. Ce récit ne raconte donc

pas l’histoire d’un homme amoureux de sa femme qu’il venge d’un viol,

mais plutôt celle d’un père violent et impitoyable qui protège son territoire,

quitte à supprimer son propre fils. Tout le long du mythe, Hippolyte tente de

convaincre son père de son innocence et de sa loyauté envers lui. Mais

croire en l’innocence de son fils reviendrait à considérer qu’il n’a aucune

prétention et ambition au trône. D’ailleurs, les justifications de son fils ne

font qu’accentuer son ressentiment, car Hippolyte croit convaincre son père

en lui répondant qu’il ne convoite pas le pouvoir car celui-ci est

incompatible avec la sagesse qu’il recherche. Ainsi, en imaginant se

dédouaner et espérant recevoir la reconnaissance de son père, Hippolyte

renvoie en réalité à Thésée sa soif de pouvoir et son manque de vertu…

Face à ce qu’il prend pour un affront de la part de son fils, il importe peu à

Thésée de savoir si Hippolyte l’a réellement trahi ou non, car dans tous les

cas celui-ci n’est pas digne de son héritage. S’il l’a trahi, il ne peut se fier à

lui, s’il ne l’a pas fait, il reste quand même un fils illégitime qui mérite

d’être puni parce qu’il ne s’inscrit pas dans la masculinité hégémonique. À

la suite de la mort de Phèdre, Thésée laisse ainsi exploser sa rage et raille

violemment les comportements de son fils. Ce qui lui est insupportable et

exaspérant, c’est son apparente pureté et sa vertu : en effet, Hippolyte ne

cherche pas à séduire les femmes, est peu intéressé par la guerre et refuse

même de consommer de la viande ! Un mode de vie qui ne convient pas à

l’image du fils héritier que se fait Thésée . Ainsi, l’erreur du roi est de ne

pas voir qu’Hippolyte, fils mal-aimé et illégitime, ne souhaite en réalité

qu’une chose : son amour et sa reconnaissance pour ce qu’il est et non ce

que Thésée attend de lui. La vraie tragédie présentée dans ce récit est celle

d’un père qui refuse de croire ou d’accepter que son fils n’ait pas envie de

s’inscrire dans sa vision de la masculinité hégémonique. Encore une fois,

dans ce récit, ce qui se joue, c’est la relation entre un fils héritier et son

père. La figure de l’épouse n’apparaît quant à elle que plus tard et incarne la

menace séparant le fils du père. Ainsi, si nous jouions au jeu de

l’interprétation des récits antiques, nous pourrions déduire que ce mythe

explique le complexe des jeunes garçons craignant d’être répudiés par la

figure d’autorité légitime de la masculinité. Nous pourrions alors en déduire

que le complexe de Thésée pousse les garçons vivant en société patriarcale

à reproduire les schémas virilistes et sexistes qu’ils ont observés, dans

l’espoir de conserver les privilèges que leur octroie le genre masculin.
Commenter  J’apprécie          00
Certaines personnes ont tendance à voir la vie en négatif. Elles sont faciles à reconnaître car elles ne s'expriment qu'en négations. Elles ne passeront pas une bonne journée. Pour elles, "la journée n'aura pas été mal". Elles ne diront pas que tout va bien, mais qu'il "n'y a pas à se plaindre".
Commenter  J’apprécie          00
Dans son livre Un souvenir d’enfance, paru en 1905, Freud énonce l’idée

que l’amour que le nourrisson porte à sa mère est comparable à la nature

d’une relation amoureuse puisque celle-ci « comble non seulement tous les

désirs psychiques mais aussi tous les besoins corporels ». Pour lui, le

premier objet d’amour chez l’enfant, peu importe son genre, serait la figure

maternelle. Puis vers l’âge de 3 ans, se déclenche chez le petit garçon le

complexe d’Œdipe qui se résout vers 7 ans, à l’âge de raison. Or, comme le

rappelle la sexologue et autrice Amélie Sauvé, nous savons aujourd’hui

qu’entre 18 mois et 3 ans, l’enfant prend conscience de son genre. Par ce

qu’il observe autour de lui, il déduit qu’il existe deux genres, un masculin et

l’autre féminin. Avant 3 ans, l’enfant est capable d’identifier les éléments

extérieurs différenciant l’un et l’autre. L’enfant comprend que le masculin

et le féminin se différencient par une manière de s’habiller, par l’apparence,

les comportements et attitudes… Amélie Sauvé rappelle que l’enfant de

moins de trois ans « a aussi conscience qu’il appartient à l’un ou l’autre de

ces genres et rejettera tout ce qui est associé au genre opposé, car il est

convaincu que le fait d’être un garçon ou une fille dépend uniquement des

signes qu’il perçoit dans son environnement ». Puis, entre 3 et 5 ans, âge

du prétendu complexe d’Œdipe, c’est l’étape dite de la stabilité de genre.

D’après les sociologues, c’est à cet âge que les enfants vont performer à

outrance l’expression du genre qui leur a été assigné à la naissance, afin de

prouver au monde extérieur qu’ils appartiennent à la catégorie de genre

attendue d’eux. Évidemment, certains enfants se conforment plus ou moins

facilement. Parfois, l’observation seule suffit, parfois, l’enfant change en

raison de moqueries d’autres enfants ou de réflexions d’adultes. D’autres

enfants encore, une minorité, ne s’y conforment jamais, préférant

l’éventualité de subir la potentielle pression et la violence sociale à celle de

se ranger.

Au regard des connaissances que nous possédons aujourd’hui sur le

genre, je pense qu’il existe une autre manière de comprendre ce qu’il se

passe en termes de dynamiques dans la petite enfance. Dans un premier

temps, l’enfant aime et s’attache à celui qui s’occupe de lui et comble ses

besoins affectifs et psychiques, or, le plus souvent, et en raison des

répartitions genrées au sein de notre société, c’est la mère qui s’occupe du

nourrisson dans le cadre d’un modèle familial hétérosexuel. Lorsque

l’enfant assigné garçon prend conscience de son genre, celui-ci va donc

performer l’image qu’il se fait de la masculinité et imiter les représentations

qui sont autour de lui. Il peut alors ressentir de la jalousie envers son père,

non pas parce qu’il est secrètement amoureux de sa mère mais bien parce

que la figure du père est l’archétype de la masculinité. Dans un mélange

d’admiration et de volonté d’être validé par la figure d’autorité masculine

qui se présente à lui, l’enfant assigné garçon va alors convoiter les attributs

du pouvoir masculin. Il comprend alors, par les représentations qu’il

observe autour de lui, que la conjugalité hétéro fais partie des

représentations de cette masculinité qu’il convoite. Ainsi, la jalousie du fils

envers son père peut se porter sur la mère, non pas parce que celui-ci est

déjà un Casanova dans l’âme, mais bien parce que les représentations qui

l’entourent expriment l’idée qu’être un homme, un vrai, implique d’avoir

une compagne. L’enfant assigné garçon se construisant en se distanciant de

tout ce qui est féminin et donc inférieur, il peut trouver en sa mère une

figure de trophée viril qu’il sait inaccessible. Ce n’est pas sa mère qu’il

désire et qu’il peut convoiter en tant que telle, mais les attributs du pouvoir

masculin auquel on lui demande d’adhérer. D’ailleurs, le petit garçon est

loin de vouer un amour total à la figure maternelle. Comme le notait déjà le

philosophe, économiste et politicien anglais Stuart Mill : « Les gens ne

savent pas comme les garçons se rendent vite compte de leur statut de

supériorité. Comme ce sentiment grandit et prend force en même temps

qu’eux. Comme tous les écoliers se le transmettent. Comme le fils se croit

vite supérieur à sa mère tout en montrant peut-être une certaine indulgence

à son égard mais aucun respect réel . » Ainsi, dès l’enfance, l’enfant

assigné garçon est déjà partagé entre sa volonté de se distancier de la gent

féminine et l’injonction paradoxale à l’hétérosexualité qui l’accompagne.

Quant aux filles, elles comprennent très vite que la validation de leur

identité de genre passe par le regard masculin et notamment par leur

apparence. La petite fille intègre tôt qu’on attend d’elle qu’elle soit belle,

sage et docile dans l’espoir de trouver plus tard son prince charmant. Poussé

à imiter sa mère tout en se comparant à elle, l’enfant assigné fille se

détournera lui aussi de la figure maternelle pour davantage s’intéresser à la

reconnaissance masculine. En définitive, si l’enfant aime indéniablement sa

mère, il comprend très tôt que l’amour le plus valorisé n’est pas l’amour

maternel. Puisque cet amour est réputé inconditionnel, dans une société où

l’on place le mérite comme valeur suprême, l’intérêt de l’enfant pour sa

mère décline, puisqu’il la pense acquise. Ainsi, qu’il soit assigné fille ou

garçon à la naissance, l’enfant désire avant tout la reconnaissance

paternelle, puisqu’elle est foncièrement plus gratifiante en société

patriarcale. La psychanalyse commet donc selon moi une erreur

fondamentale : celle de plaquer un désir sur des enfants qui sont en réalité

en quête de reconnaissance et construisent leur identité en fonction de ce

qu’ils imaginent être attendu d’eux.

Pour Judith Butler, ce conditionnement dans l’enfance se construisant sur

des normes genrées très distinctes a pour conséquence d’annihiler une

partie de notre identité. Afin d’obtenir de la reconnaissance sociale, nous

allons donc encrypter une partie de nous-même, celle qui ne correspond pas

aux normes de genres attendues de nous . Tout comme nous sommes

nombreuses et nombreux à avoir enfoui notre créativité infantile, qui

s’exprimait par la peinture ou le chant, nous encryptons notre part non

hétéronormative en nous. Au fil du temps, nous oublions donc une partie de

ce que nous sommes pour coller au moule social. Pour la philosophe, cette

entreprise n’est pas sans conséquences puisque l’enfant conditionné à

l’hétérosexualité va enterrer au fond de lui sa part non hétérosexuelle au

point de développer plus tard une forme de mélancolie. Pour en revenir à

Freud et au complexe d’Œdipe, il est intéressant de comprendre que le

psychanalyste a choisi d’isoler ce mythe plutôt accessoire dans la

mythologie grecque pour établir sa théorie, alors qu’une immense partie de

cette mythologie, notamment dans l’Iliade et l’Odyssée, ne parle que de

quête des héros cherchant à obtenir une reconnaissance paternelle. Je pense

à Télémaque, fils d’Ulysse, partant à la recherche du père disparu et

fantasmé. Ou encore à Hippolyte, fils de Thésée, cherchant à être reconnu et

aimé, mais qui sera désavoué par ce dernier. C’est aussi Polyphème, le fils

cyclope de Poséidon qui l’appelle à la rescousse pour se venger d’Ulysse

parce que ce dernier a crevé son seul œil. C’est enfin tout ce petit monde

qui craint autant qu’il vénère le père suprême, Zeus. Si je pense qu’il est

vain d’interpréter des textes antiques en les analysant avec nos yeux

modernes, nous pourrions rétorquer aux partisans du complexe d’Œdipe un

tout autre complexe : celui du complexe d’Hippolyte, pour désigner les

conséquences de l’éducation genrée sur les petits garçons, poussés à se

construire en idéalisant la figure d’un père fantasmé et idéalisé qui revêt

tous les attributs de la masculinité hégémonique. Ces derniers fondent leur

identité dès la petite enfance en se séparant du féminin pour se construire

comme des fils en quête d’un héritage paternel qu’ils considèrent comme

légitime. Pour parvenir à obtenir la reconnaissance paternelle et les attributs

du pouvoir détenus par ce dernier, l’enfant doit marcher dans ses pas et lui

obéir, sans quoi il sera déshérité voire éliminé.
Commenter  J’apprécie          00
Étrangement, les cauchemars sont arrivés bien après la libération, et ils persistent encore aujourd'hui.
Commenter  J’apprécie          10












{* *}