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EAN : 9782917559321
312 pages
Editions Baker Street (14/11/2013)
3.42/5   12 notes
Résumé :
En pleine seconde guerre mondiale, Lucia Holley vit avec son vieux père et ses deux enfants adolescents au bord d'un lac, son mari étant parti se battre depuis trois ans dans le Pacifique. Mère dévouée, elle essaie de protéger sa fille d'une amourette avec un homme marié au passé louche, jusqu'au matin où elle le trouve mort dans le hangar à bateaux de la propriété. En tâchant de dissimuler le corps pour éviter tout scandale, elle va vite se retrouver prise dans les... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Je n'ai pas été marqué par cette histoire; voilà, c'est dit. Ce roman a été publié deux fois en français, en 1953 et en 1966. L'édition actuelle bénéficie d'une traduction mise à jour et complétée par des passages qui avaient disparus dans la traduction originale. Allez savoir pourquoi, je n'en sais pas plus.

Je ferai une ou deux remarques après vous avoir expliqué ce que vous allez retrouver dans cette histoire, mais sinon - et oui ça arrive! - ce roman ne m'a pas inspiré grand-chose. Une belle écriture, il faut le reconnaître, mais avec une trame qui n'est pas spécialement originale. En tous les cas, elle ne m'a pas convenu.

Nous sommes dans la période de la 2ème guerre mondiale. Lucia Holley vit dans la région de New-York, près d'un petit lac dans une contrée un peu retirée. Son mari étant loin depuis plus de trois ans dans le Pacifique pour se battre, elle se retrouve seule avec son vieux père pour s'occuper de ses deux enfants, Béatrice, 17 ans, et David, 15 ans.

Lucia, et accessoirement son père, voulant protéger Béatrice d'une mauvaise rencontre - selon eux - qu'elle vient de faire, d'un mauvais choix - un homme marié, vous imaginez.... -, un drame va se produire dans l'enceinte de la demeure familiale. Peut-être accidentellement, oui, mais un drame tout de même. Et cette fois-ci, c'est Lucia elle-même qui va faire un très mauvais choix.

L'auteur nous décrit une femme totalement dévouée à sa famille, mais une femme relativement faible, pas très influente, assez influençable plutôt, qui "laisse aller les choses comme elles viennent". Lucia n'agrippe pas la vie pour la prendre vers elle, c'est plutôt la vie qui la manipule. Mais elle dit qu'elle est heureuse... Ce n'est pas vraiment l'avis de ses jeunes enfants qui n'ont pas vraiment envie de suivre sa voie. Dur constat.

Mais voilà, cette femme très maniaque va devoir régler un problème qui est bien trop compliqué et certainement au-delà de ses capacités pour le résoudre. Mais son instinct protecteur, ce qui semble être sa principale qualité, va lui donner la force et le courage nécessaire pour surmonter et surtout régler cet enchaînement d'emmerdes. Oui d'emmerdes, c'est bien le mot approprié. Un bel exemple de ce qu'est capable d'entreprendre une personne ayant la tête coincée entre le marteau et l'enclume!

Chantage, pression psychologique, manipulation, fausses informations; Lucia va devoir faire face à une pression assez intense pour sauver l'honneur de sa famille, et surtout pour sauver la vie des membres qui la composent. Entre les pires et les moins mauvais, elle devra faire des choix ignobles, mais nécessaires. Pas vraiment un choix finalement, je le conçois... Des obligations?

L'auteur nous conduit gentiment vers une machination diabolique, d'une manière assez légère, une pente pas vraiment raide à gravir. J'attendais une petite montée en puissance qui n'est pas venue, malheureusement.

De rapports ambigus en contacts douteux et incertains, notre héroïne ne saura pas trop à quelle sauce elle va se faire manger; je pense même qu'elle est si naïve qu'elle ne remarquera finalement même pas les maintes mâchoires qui claquent autour d'elle, prêtes à l'engloutir à la moindre inattention.

Au niveau de l'intrigue, ce roman ne casse pas grand-chose; assez banal, ne sortant pas vraiment des sentiers battus. Il faut l'apprécier au niveau des personnages qui sont assez bien campés et relativement forts, - cela je le reconnais quand même! Si l'on se focalise sur les deux adolescents, on pourra apprécier leurs caractères forts et presque inquiétants à certains moments; bien vu. Intéressant également de suivre ce roman qui a été écrit il y a bien longtemps, donc fort sympathique de remarquer les différences entre l'écriture d'aujourd'hui, contemporaine, et celle de hier, comme ici dans ce roman.

Voilà, pas un style de roman qui me convient, mais par contre une écriture qui est vraiment excellente. Ah oui.. Il y a aussi une histoire d'amour qui démarre dans cette histoire. Avis aux amateurs.

Bonne lecture.
Lien : http://passion-romans.over-b..
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Alléchée par l'avis de Raymond Chandler "De loin le meilleur auteur de romans à suspense", j'ai abordé la lecture de ce roman en toute confiance....et au final la lecture de ce policier m'a laissée dubitative.
Lucia, une mère de famille gère sa famille comme elle le peut, son mari combattant dans le pacifique, non loin de New York. La découverte d'un cadavre (dont elle pense son père responsable) à deux pas de sa maison va la précipiter dans un engrenage où vont se succéder des personnages plus ou moins louches.
Tout était présent pour en faire un bon polar : des personnages ambigus à souhait, par contraste une famille typiquement américaine, un style agréable une intrigue qui se tient.......;malheureusement à mes yeux la magie ne s'est pas produite, peut être un manque de muscle, trop de circonvolutions et de questionnements de l'héroïne qui ralentissent le rythme et un dénouement qui ne tient pas vraiment ses promesses, bref une lecture neutre.
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Étrange roman mélancolique et doux amer, ce “Au pied du Mur” n'en est pas à sa première parution, loin de là. Il a déjà été édité deux fois en « Série Noire » en 53 et 66, sans compter deux films qui en ont été tirés, dont, excusez du peu, « Les Désemparés » de Max Ophüls.

Quelque part dans le nord des Etats-Unis, aux environs de 1942. Une famille américaine typique a été bouleversée par la guerre. La mère et ses deux enfants adolescents ont quitté la ville en compagnie du grand-père pour vivre dans la maison de campagne au bord d'un lac. Lucia, la mère, aidée par Sybil, la domestique noire, tentent tant bien que mal de faire vivre la famille comme si de rien n'était. le fils de seize ans se prend pour le garant du foyer et regarde sa mère d'un sale oeil quand elle fume, tandis que la fille de dix-huit suit des cours de dessin et s'amourache de Ted, un mauvais garçon. Si seulement elle ne l'avait pas inondé de lettres d'amour !
Tom, le père, lutte quelque part dans le Pacifique. Chaque jour, Lucia lui écrit des lettres parfaitement banales. Les tickets de rationnement, les potins, les petits bobos des uns des autres. Jamais au grand jamais, elle ne se lancerait dans le décompte des catastrophes. Et pourtant il y aurait de quoi faire avec Ted qui poursuit sa fille de ses assiduités. Qui les relance chez eux, qu'elle cherche à chasser. le premier sentiment de Lucia en retrouvant le corps froid du séducteur c'est l'horreur de voir le scandale s'abattre sur sa famille. Car elle se sent responsable, comme si maintenir la cohésion familiale représentait son propre pan de la guerre.
Lucia est une femme typique des années cinquante, à qui on n'a jamais rien demandé d'autre que de tenir sa maison. Elle va cependant faire montre d'une force qu'elle ignorait elle-même. Si la panique la jette quasiment dans les bras d'un gangster mystique, c'est qu'elle court toujours plus vite pour protéger un mode de vie en train de disparaitre dans les tourbillons de l'époque. Un corps, un chantage, des lettres scandaleuses (dont les extraits font sourire en notre époque de sex tape) un mauvais garçon et un flic juif avec des grands pieds et un air triste animent le roman presque à leur corps défendant.
La narration se centre sur les pensées intérieures de Lucia, sur la prise de conscience progressive de son aliénation. Avec des mots de peu, les pauvres mots ordinaires de sa vie centrée sur les courses et les tickets de rationnement. C'est une peinture désuète, mais touchante, focalisée sur les petits détails de la vie courante qui permet au lecteur d'aujourd'hui de mesurer le chemin parcouru. ...
la suite sur le blog de Jeanne Desaubry

Lien : http://jeanne.desaubry.over-..
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Année 1942, Lucia Holley dont le mari est parti depuis trois sans se battre dans le Pacifique s'occupe de son vieux père et de ses deux adolescents. Elle a pour tâche la vie domestique du foyer en ce temps difficiles et doit se débrouiller avec un quota d'essence, les tickets de rationnement pour la nourriture. Heureusement, elle peut compter sur Sybil sa domestique Noire à son service depuis très longtemps.

Durant l'été, Bee encore mineure s'amourache de Ted un homme beaucoup plus âgé qu'elle et Lucia comprend très vite que cet hommes n'est pas un ange. Lucia retrouve Ted mort dans leur hangar à bateaux alors qu'auparavant il était à son avec son vieux père. Pour protéger sa famille et éviter un scandale, Lucia amène le corps sur une île. Dès le lendemain, des hommes viennent sonner à la porte de Lucie à la recherche de Ted. Des hommes avec qui Ted trempait dans des magouilles, l'un deux possèdent des lettres que Bee a écrit à son amant et demande de l'argent.
Lucia est confrontée à des situations que jamais elle n'aurait imaginé. Et contrairement à ce que l'on pourrait penser, elle va puiser en elle une force et une volonté incroyable ! L'intrigue est sans temps mort avec un vrai suspense mais surtout ce qui est très intéressant c'est que l'auteure nous dépeint le changement social et féministe qui s'opère durant ces années. Lucia n'a jamais travaillé, elle considère cela comme normal ( l'épouse se doit d'élever ses enfants et de s'occuper de son foyer) mais Bee affirme plus tard vouloir travailler pour être indépendante.

Il se dégage de ce polar très bien mené (sans flic alcoolo et/ou dépressif) un charme suranné d'une époque en pleine mutation. L'écriture d'Elisabeth Sanxay Holding est économe, pleine de subtilités et j'ai savouré cette lecture !
Lien : http://fibromaman.blogspot.f..
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Un polar assez efficace dans lequel l'héroïne est prise dans une spirale infernale : quoiqu'elle fasse son sort empire. D'autant plus que la société états-unienne de l'époque n'est pas très ouverte à l'émancipation des femmes : Lucia ne travaille pas, son mari ne le voulait pas, elle doit s'occuper de son intérieur et de ses enfants, aidée par Sibyl, la domestique noire très débrouillarde, discrète et efficace. Il est très intéressant de se replonger dans ces années-là, pour voir comment la société a évolué : pas de machine à laver, pas de portable, pas d'ordinateur, pas beaucoup de voitures car l'essence était rationnée et les pneumatiques également ; on est vraiment en plein coeur des préoccupations d'une femme de l'époque, seule un peu perdue, car pas habituée à tout gérer et en plus on lui rajoute des événements exceptionnels auxquels elle doit faire face. Lucia est une femme courageuse qui s'ignorait telle avant. Elle est présente de la première à la dernière page du roman, on connaît ses tourments, ses angoisses, ses peurs, ses interrogations
Elle fait face courageusement, doit affronter ses enfants qui ne la comprennent plus, la pègre et les flics dans une montée inexorable de la tension et du suspense. Alors, certes, depuis on a lu beaucoup plus dur, violent, trash ; on est allé plus loin dans beaucoup de domaines, mais ce roman a un charme certain et se lit très agréablement. Rythme enlevé, très rapide grâce à des phrases courtes et un texte très dialogué, ce qui fait que les 315 pages passent très rapidement d'autant plus vite que l'intrigue n'a pas de temps mort. Très bien construit et maîtrisé, on ne s'y ennuie pas une seconde. C'est sans doute la raison pour laquelle Max Ophüls en a fait un film dès 1949 (le livre est édité aux États-Unis en 1947), Les désemparés (avec Jona Bennet et James Mason et que deux réalisateurs états-uniens en ont tourné un autre en 2010, Bleu profond, avec Tilda Swinton. Preuve supplémentaire que c'est un bon livre, il connut une première réédition en français en 1966, dans la Série noire de Gallimard et celle que j'ai le plaisir de vous présenter chez Baker Street en 2013 !
Lien : http://lyvres.over-blog.com/
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Et si on m'enferme, moi aussi ? J'ai déplacé le corps. Les enfants n'auraient plus personne. Je sais que Sibyl prendrait soin d'eux, mais quel scandale ! Non ce n'est pas possible ! Ce genre de choses ne peut pas arriver à des gens comme nous. Je ne peux pas tout avouer à l'inspecteur Levy. Mais je ne peux pas non plus laisser ce Murray en prison, même une nuit de plus. J'ai sûrement enfreint la loi en déplaçant Ted. Mais si je laisse Murray en prison tout en sachant qu'il est innocent, c'est criminel. C'est un véritable péché.(p.151)
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