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EAN : 9791090566149
267 pages
Editions du Mauconduit (15/01/2015)
4.33/5   12 notes
Résumé :
« La faiseuse d’anges a commencé avec des queues de persil. J’étais allongée sur la table de la cuisine, j’ai fini par faire une septicémie » raconte Maryse. Et Élisabeth : « Elle a pris très cher, plus du salaire que j’ai eu ensuite au SMIC. » Et encore Michelle : « J’étais prête à aller jusqu’au bout, jusqu’à la mort. » Anne : « Elle m’a mis un mouchoir dans la bouche pour qu’on n’entende pas mes cris. » Jeanne : « Quand je suis arrivée au sixième étage, des homme... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
En discutant de mon livre reçu lors du dernier masse critique, une fille de mon entourage m'a dit : "Ah, mais je savais pas qu'on pouvait mourir d'un avortement clandestin, ça craint!".

Ouais, « ça craint » ! Et c'est grave qu'en 2015, des filles de 25 ans (ou plus vieilles, mais surtout plus jeunes il me semble) ne sachent pas ça. Ne sachent pas que des femmes se sont battues, que des femmes sont mortes pour les droits que nous avons aujourd'hui en France -souvent remis en cause- et que de nombreuses femmes dans d'autres pays n'ont pas. Lâche donc durant une heure tes révisions de concours, de baccalauréat et autres partiels et prends donc le temps de lire le livre de Xavière Gauthier "Avortées Clandestines", car c'est pour toi qu'elle l'a écrit!

Tu ne regarderas ensuite plus ta mère, ta grand-mère, ta boulangère ou ta tante de la même façon car ce livre parle d'ELLES, de toutes ces femmes qui ont avorté dans la clandestinité avant que la loi Veil ne passe, de toutes ces femmes qui ont souffert autant physiquement que moralement, ces femmes qui vivaient dans la honte et le silence, ces femmes mais aussi ces hommes qui ont parfois partagé leur douleur.

Tu te sentiras également plus proche de certaines femmes -dont beaucoup de ton âge- africaines, chinoises, polonaises, irlandaises pour lesquelles l'IVG est encore interdit par la loi.

Xavière Gauthier a mis en forme cet ouvrage pour que la mémoire perdure, recueillant les témoignages de femmes qui ont vécu l'avortement clandestin et qui ont osé parler -certaines pour la toute première fois de leur vie- de cette expérience, en retraçant leur combat au sein d'une époque révolue en France, mais sans cesse remise en question.

Merci à Babelio, à Xavière Gauthier et aux Editions Mauconduit pour ce bel ouvrage, à mettre entre toutes les mains des femmes en devenir.
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Comme beaucoup, j'ai été atterré de lire la décision de la Cour suprême des Etats-Unis qui revenait sur l'arrêt Roe vs Wade et laissait les États américains libres d'interdire l'IVG.
Une décision faisant suite à cinquante ans d'une lutte méthodique menée par la droite religieuse étatsunienne, et plus largement par les droites, mais pas que, du monde entier.
Cette décision vient après beaucoup d'autres et montre à quel point Simone de Beauvoir avait raison lorsqu'elle disait : "Rien n'est jamais définitivement acquis. Il suffira d'une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Votre vie durant, vous devrez rester vigilantes."

C'est pourquoi la lecture de ce magnifique et fracassant « Avortées clandestines » de Xavière Gauthier (acheté à Concarneau après la visite de l'exposition d'Ernest Pignon Ernest) est si essentielle.
Bouquin qui reprend d'ailleurs en couverture l'une des oeuvres d'Ernest Pignon Ernest.
En 1975, l'artiste s'engage au côté du MLF pour dénoncer la campagne réactionnaire contre l'avortement dont le projet de loi était alors débattu à l'Assemblée Nationale par Simone Veil. A l'époque une campagne d'affichage particulièrement réactionnaire, illustrée par un foetus, proclamait « l'avortement tue ». Ernest Pignon-Ernest a imaginé de retourner le slogan « oui l'avortement tue, mais d'abord des femmes ».

Deux parties dans ce livre, la première livre des réflexions sur la question de l'avortement, la seconde consacrée aux témoignages « d'avortées ».
Autant j'ai été sidéré à la lecture de la première partie relatant « le carnage » qu'avait provoqué l'interdiction de l'IVG (et qui continue là où ce droit est contesté) autant j'avais la nausée à la lecture des témoignages.
La nausée et la rage.
Il est essentiel d'écouter ces femmes, d'écouter nos mères.
Depuis que j'ai évoqué la lecture de ce livre avec des amies (mon âge fait que beaucoup de ces amies avaient la trentaine en 1975), je me suis aperçu que beaucoup d'entre elles avaient eu à subir des épreuves similaires et qu'elles l'avaient tu. Épreuves que parfois même leur compagnon de l'époque ou actuel ignorait, tant elles n'avaient pu dire cette violence de l'avortement clandestin, tant elles avaient du mal à la surmonter.

Ce livre publié en 2015 est plus que jamais d'actualité.
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Tout commence par un constat. Aujourd' hui en 2015, quelles soient françaises, européennes,... les femmes sont inégales face à l' accés à l' interruption volontaire de grossesse.
Xavière Gauthier veut autravers de ces 267 pages parler et faire parler ces femmes, qui ont vécu l' avortement avant la loi Veil, pour que personne n' oublie, pour que leur histoire ne tombe pas dans l' oubli, pour que celles qui en sont mortes ne le soient pas pour rien, elle veut que ce livre soit un témoin de l' Histoire.

Ce livre tourne autour de trois axes : un constat, des témoignages et une partie plus documentaire (centrale) avec photos, caricatures, coupures de presse,....

Ce sont des récits bouleversants, à la limite du supportable pour certains. Ils abordent bien sur le point de vue des femmes, de leur condition dans la société... Mais sont aussi évoqués les services de mèdecine, cruels et inhumains pour certrains, le côté illégal de cet acte avec la peur de la police, de la prison. Ces femmes avaient des maris, des amants, des petits amis. Quelle fut la place de ces hommes dans ce combat, mais aussi celle des familles, des politiques, l' aspcet financier,....

Pour moi un livre choc, qui je pense atteint son objectif : ce dire plus jamais ça!
Une période de l' histoire qui m' était inconnue (je suis née après la loi Veil) et qui fait froid dans le dos....
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Ce livre est constitué de trois parties.
Il commence par des réflexions sur la question de l'avortement, avec un point sur le droit dans le monde.
Puis quelques pages centrales avec des dessins humoristiques, des photos de manifestations...
et enfin la troisième partie constitué d'un trentaine de témoignages de femmes qui racontent...

J'ai commencé ce livre avec un petit élan féministe. Il m'a happé. le début fait le point sur la situation, un peu partout dans le monde, et puis avec les témoignages, on passe de la douleur, de la découverte, de la monstruosité à la révolte.

Un grand merci à Xavière Gauthier, pour ce bel ouvrage pour ce livre, très émouvant mais qui donne envie de s'engager, de lutter pour le droit des femmes.
Merci à Babelio, et aux Editions Mauconduit pour ce bel ouvrage reçu dans le cadre d'une masse critique.
J'espère que beaucoup d'entre vous vont lire ce livre!
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Alors que resurgissent des menaces contre l'avortement légal en Europe et aux Etats-Unis, et son interdiction toujours d'actualité dans certains pays, ce livre de Xavière Gauthier nous rappelle très utilement ce que vivaient les femmes qui avortaient clandestinement en France avant la loi Veil : l'angoisse, la douleur, la honte et le secret et parfois la mort au bout du chemin.
Une mise en garde essentielle pour chacune d'entre nous.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Avant la loi Veil donc, les femmes avaient vécue des blessures, des minutes, des heures de torture, des jours de désespoir, parfois des mois d'angoisse. Elles avaient eu l'incroyable courage de l'affronter, il fallait que l'aie le courage de l'écouter. C'est exactement ce qu'on nomme le DEVOIR DE MÉMOIRE.
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Il suffit d'écouter les femmes...si elles parlent.
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Video de Xavière Gauthier (2) Voir plusAjouter une vidéo

Xavière Gauthier à propos des "Parleuses" , entretiens avec Marguerite Duras
Xavière GAUTHIER présente "Les Parleuses", un livre à deux voix, l'autre étant celle de Marguerite DURAS. Elle souligne l'atmosphère dans laquelle s'est déroulé leur entretien, parle des femmes dans l'oeuvre de Duras.
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