AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Darkwood tome 5 sur 5

Benjamin Kuntzer (Traducteur)
EAN : 9782811204389
480 pages
Milady (18/02/2011)
3.5/5   14 notes
Résumé :
Jordan s'est toujours targué de ses talents de comédien, mais est désormais confronté au plus grand défi de sa carrière. Transformé par magie en un double parfait du prince Viktor, fils cadet du roi Malcolm récemment assassiné, il a été engagé pour interpréter le rôle de son sosie dans la guerre de succession qui déchire Château Minuit.
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Que lire après Darkwood, Tome 5 : Sang & honneurVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Darkwood est une saga assez étonnante dans la mesure où son homogénéité est complexe à appréhender, les cinq tomes se suivent mais ne se ressemblent pas vraiment, tant en contexte qu'en qualité.
C'est la principale raison qui fait que j'ai pris mon temps pour en venir à bout, ce cinquième opus, il me fallait bien finir par le lire histoire de clôturer cette série...
Pas très motivé donc au moment de tourner la première page, façon de parler s'agissant d'une liseuse ;)
Contre toute attente j'ai pris beaucoup de plaisir à cette lecture, j'ai aimé l'intrigue, bien que pas très originale, j'ai surtout aimé le personnage de Jordan, dit le "comédien", dit "l'acteur".
Jordan (le Grand) est un acteur qui a connu son heure de gloire, il pense toujours être le meilleur même si son quotidien se résume désormais à des représentations dans des villages, la condition d'acteur itinérant est plutôt dure à vivre, surtout quand on a un égo surdimensionné.
Aussi quand trois personnages mystérieux lui proposent un pont d'or pour une interprétation faisant appel à son talent d'acteur, il hésite peu, même si pour cela il doit subir un sort de transformation qui va le transformer en "quelqu'un d'autre"...
J'ai suivi avec intérêt la conspiration et les intrigues de palais proposés dans cette histoire, aimé le contexte du "château de minuit" et un peu moins apprécié la partie des "combats contre l'irréel".
Le style est plutôt sobre, difficile à définir en fait, pas désagréable mais pas flamboyant non plus.
Par bien des aspects ce livre est a classer plutôt en "dark fantasy", à l'arrivée je parlerai d'un bon moment de lecture.
Commenter  J’apprécie          500
Comme feu David Gemmell, qui a toujours revendiqué marcher dans les pas de Louis L'Amour, Simon R. Green écrit toujours la même histoire que désormais je connais par coeur… L'auteur est fan de Roger Zelazny, donc on passe joliment du Dallas Fantasy à l'Agatha Christie Fantasy, et il est pote avec Terry Pratchett donc il passe sa méthode à la moulinette Dark Fantasy (sans parler de toutes les références à la littérature anglaise assez cool et aux films et séries populares qu'on aime bien, genre "Dr Who" et "James Bond", ainsi qu'un esprit comics toujours de bon aloi ^^)
Pour ne rien gâcher l'auteur est entré en résistance contre cette saloperie de thatchérisme ! (comme la quasi intégralité de la SFFF anglaise en fait)


Sept années se sont écoulées depuis la Guerre des Démons (cf. "La Lune bleue") et le Grand Jordan, célèbre ménestrel désormais réduit au rang de romanichel, est engagé pour être la doublure du prince Viktor de Rougemont en raison de ses talents de prestidigitation… le guerrier Gawaine de la Tour Rouge (oui on t'a reconnu Druss à la Hache ^^), le Comte Roderick Crichton et le négociant Robert Argent lui servent de chaperons pour tenir son rôle dans le panier de crabes qu'est la cour De Rougemont… Lewis le géomancien, Viktor le pyromancien et Dominic l'aquamancien, sans compter Gabrielle l'aéromancienne mariée au régent William Howerd plus intègre tu meurs, se disputent la succession du roi Malcom mort si subitement… Et pour ne rien gâcher, le Château Minuit a été construit sur un tumulus sidhe, et sans roi pour la domestiquer la frontière entre les mondes devient dangereusement poreuse (le trône De Rougemont jouant à la fois le rôle de la pierre qui hurle et du siège périlleux : remember la Quête du Graal ^^)... Au début les fantômes sont plutôt drôles, puis arrive un bestiaire gothique plus ou moins patibulaire avant que ne déboulent en masse des horreurs cauchemardesques sortant directement du "The Thing" de John Carpenter… ^^

Pendant que les princes et les aristocrates jouent à leurs petits games of thrones à la con (quitte à user et à abuser de la théorie du choc pour hâter les événements), Jordan lui lutte avec Catriona Taggert, Damon Cord, Matthew Doyle et tous les autres défenseurs du château pour sauver autant les grands que les petites gens… Au fur et à mesure de ses choix Jordan gagne des alliés des deux côtés du voile qui sépare le monde des morts de celui des vivants, et quand vient l'heure de vérité c'est tout le peuple qui est prêt à se rallier à la cause de l'imposteur… Quand il n'existe plus personne de bien c'est à vous qu'il revient de devenir une personne bien : Jordan sait qu'il est la doublure d'un méchant obnubilé par un esprit de vengeance qui n'hésite pas à exécuter plusieurs dizaines de personnes sur un coup de tête et qui ne perd pas une occasion de cracher tout son venin sur les sans-dents censés se reproduire comme des lapins, mais aussi que ses concurrents sont pires encore avec Lewis qui aime violer, torturer et tuer les femmes qui lui tapent dans l'oeil, et Dominic l'hyperactif sociopathe qui finit par détruire tout ce qui suscite son ennui… Il est complètement déchiré car il sait que finalement c'est de lui que dépend la survie du peuple tour entier !
Comme d'habitude avec l'auteur, on a droit à un super dramatis personae mis en scène comme la Duchesse de la Mort savait si bien le faire :


On démarre comme dans "Le Prisonnier de Zenda", classique la culture anglaise, et on poursuit comme dans "Ghostbusters", classique de la culture populaire, pour enfin balancer entre révolution et coup d'Etat… Reste à savoir si on est dans "Le Cuirassé Potemkine" qui relatait l'année 1905 ou dans "Octobre" qui relatait l'année 1917 : l'aristocratie puante et arrogante, ce cancer de l'humanité dont on aimerait bien se passer, va-t-elle encore accoucher d'un nouveau Seigneur des Cendres ?
Au final le sort du monde se joue en l'âme d'un seul homme, et celui-ci pourrait être vous ou moi : êtes-vous prêt à laisser triompher les forces obscures de la crevardise, quitte à dérouler le tapis rouge à la Bête Immonde, ou êtes vous prêts à vous battre pour faire triompher la liberté, l'égalité et la fraternité ?...


Est-il utile de préciser que j'ai kiffé, voire surkiffé ? On frôle le Rhââ lovely : 4,5 étoiles ! ^^
J'ai certes trouvé un peu moins de clins d'oeil, de private jokes et de coolitude que d'habitude, mais cela est sûrement dû à la traduction de Benjamin Kuntzer qui doit être moins averti que Cédric Perdereau concernant les spécificités des univers déjantés de l'auteur punk…
Lien : http://david-gemmell.frbb.ne..
Commenter  J’apprécie          262
Pour moi ce roman n'a pas grand chose à faire avec la série Hawk et Fischer, il est la suite de la Nuit de la Lune Bleue et de par delà celle-ci, seul le contexte "greenien" le rattache aux précédents ainsi que la présence de H et F dans "Par delà la lune bleue".
Un peu comme dans les séries télévisuelles où il est très mode de faire se croiser les différents protagonistes d'une série à l'autre.
Basta!! Un très bon moment quand même
Commenter  J’apprécie          10
Une fin un peu décevante pour une saga pourtant sympathique. Il manque l'humour qui faisait l'attrait de cette série.
Lien : http://euphemia.sparkling-co..
Commenter  J’apprécie          01

Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
— Ceux-là risquent de ne pas apprécier.
— Ouais, admit Taggert. N’est-ce pas malheureux que tous ces riches nobles et courtisans aient parfois à subir un léger désagrément, comme nous autres, les gens ordinaires ?
Elle adressa à Doyle un large sourire puis s’éloigna et le laissa à son devoir ; le sourire flotta sur ses lèvres un court moment. De temps à autre, elle prenait de petites revanches sur les nobles pour toutes les fois où ils les avaient raillés, elle et son père, sous prétexte qu’ils ne possédaient pas de sang. Le tout pour l’amour du devoir bien fait, bien sûr…
Commenter  J’apprécie          180
C’était bien beau de jouer les valeureux guerriers et les nobles héroïques lors des spectacles, mais il était douloureusement conscient que, dans le monde réel, il ne possédait aucune des qualités nécessaires pour endosser un tel personnage. Il était comédien, pas combattant, et cela lui convenait parfaitement ainsi. D’après son expérience, les héros avaient tendance à vivre des existences courtes et périlleuses qui s’achevaient généralement bien mal. Ceux qui déclaraient ouvertement leur position devenaient des cibles autrement plus faciles à atteindre. Et pourtant, voilà qu’il pénétrait dans une arène plus dangereuse encore qu’un champ de bataille : une Cour déchirée par les complots.
Commenter  J’apprécie          120
— Dans le cas d’une guerre civile, des milliers de personnes mourraient.
— Sans doute. Cela n’a pas d’importance. Après tout, ce ne sont que des paysans. Ils copulent comme des lapins. Ne fais pas la délicate avec moi, Heather. Je vais avoir besoin de ta force. J’ai bien retenu la leçon de ces années passées en exil. Pense d’abord à toi, et aux autres ensuite, ou pas du tout. Je me fous des paysans, des courtisans, ou de quiconque dans ce pays pourri. Aucun d’entre eux n’a levé le petit doigt pour me venir en aide quand j’en avais le plus besoin. Qu’ils aillent tous au diable.
Commenter  J’apprécie          111
- J’ai, depuis, appris la patience, à pourrir en exil avec pour seule compagnie ce vieux débris de Gawaine. Il n’en a que pour le devoir, l’honneur, et l’obéissance. Tout cela concerne les petites gens, pas les princes ou les rois. Les rois n’ont à répondre qu’à eux-mêmes. C’est ainsi. Non, l’acteur, j’ai passé suffisamment de temps loin d’ici pour penser à tout ce que je ferais s’ils étaient un jour assez stupides pour m’autoriser à revenir. Lorsque je me réveillerai roi pour la première fois, je veillerai à ce que Lewis, Dominic et Elizabeth soient exécutés. Leurs têtes seront plantées sur des piques devant les grilles de mon château, et les corbeaux leur dévoreront les yeux.
Commenter  J’apprécie          90
En tant qu’acteur, Jordan était habitué à pouvoir se reposer sur un scénario, une scène et des accessoires. Il savait improviser si nécessaire, comme n’importe quel comédien digne de ce nom, mais, en vérité, sa pièce n’avait pas beaucoup évolué en quatre ans. Cela n’était pas nécessaire. Désormais, il devait interpréter un nouveau personnage, dans un décor étrange, sans texte, et devant un public qui n’hésiterait sans doute pas à l’exécuter s’il ne se montrait pas extrêmement convaincant.
À la réflexion, 50 000 ducats n’était plus une somme si importante…
Commenter  J’apprécie          90

Videos de Simon R. Green (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Simon R. Green
Simon R Green interviewed at C2E2
autres livres classés : fantasyVoir plus
Les plus populaires : Imaginaire Voir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten


Lecteurs (52) Voir plus



Quiz Voir plus

La fantasy pour les nuls

Tolkien, le seigneur des ....

anneaux
agneaux
mouches

9 questions
2488 lecteurs ont répondu
Thèmes : fantasy , sfff , heroic fantasyCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..