AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782896152599
209 pages
Editions Alire (03/04/2018)
3.43/5   7 notes
Résumé :
Policier à la carrière peu exemplaire, Marcel Banville, un célibataire endurci qui ne s'est guère fait d'amis au fil des ans, a repoussé à l'extrême limite le moment de prendre sa retraite tant il appréhende l'ennui qui s'ensuivra. Or, c'est à quelques semaines de la date fatidique qu'il hérite de l'enquête sur les meurtres sordides de prêtres associés à des actes pédophiles, enquête qu'il sait ne pouvoir résoudre avant de remettre son insigne.C'est donc en toute il... >Voir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Que lire après De ton fils charmant et clarinettisteVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Loin de l'inspecteur philosophe Pagliaro, auquel nous étions habitués, Marcel Banville est un flic médiocre, peu regardant sur les procédures, ex délinquant et solitaire. Alors que l'heure de la retraite approche, il se voit en charge d'une enquête pour faits de pédophilie et meurtres qui éclabousse le clergé. Il n'aura cependant pas le temps de la résoudre avant son départ. Mais elle continuera à occuper son esprit et le poussera à renouer avec son passé.

J'ai été surprise par le ton et la véhémence de ce polar, loin de ce dont Richard Ste Marie nous avait habitués. Banville éructe plus qu'il ne parle, est cynique, vulgaire dans ses propos et n'a pas la probité de Pagliaro. Je n'ai pas réussi à le trouver sympathique. L'enquête qu'il mène est aussi bien plus sombre et les faits immondes. C'est l'occasion pour lui de régler des comptes avec le milieu clérical. Une fois encore, les personnages de Richard Ste Marie sont plus que crédibles et le récit est rythmé malgré les flashbacks qui hantent l'esprit de Banville entre souvenirs d'enfance et cauchemars.

Comme dans ses romans précédents, Richard Ste Marie fait référence à son passé de musicien, une des nombreuses vies de l'auteur. Il campe aussi l'histoire dans le quartier Limoilou de son enfance à Québec. Sans doute, le sujet est-il aussi en lien avec des faits s'étant déroulés quand il était adolescent même s'il précise que tout n'est que fiction. On sait que le Québec a été profondément marqué par la domination du clergé sur les écoles, l'éducation et la vie quotidienne des familles et que cela a laissé des traces hostiles (jusque dans les jurons typiquement québécois). L'auteur plonge dans ce milieu et ces années-là, pour tisser l'intrigue de son polar. Un pari osé car les blessures sont loin d'être refermées.

J'aime la plume de Richard Ste Marie, ses intrigues à la construction impeccable qui propose toujours des retournements ou des fins inattendus et sa manière de conter si bien des histoires dans l'histoire. Tout sonne juste et ses personnages ont une réelle épaisseur et de plus, il sait se renouveler. Mais le sujet était trop lourd et trop grave pour que ce 7e roman soit parmi mes préférés. J'attends impatiemment de retrouver Francis Pagliaro. Et si ce policier philosophe venait faire un séjour en Europe ?
Commenter  J’apprécie          60
Résumé : Policier à la carrière peu exemplaire, Marcel Banville, un célibataire endurci qui ne s'est guère fait d'amis, a repoussé à l'extrême limite le moment de prendre sa retraite tant il appréhende l'ennui qui s'ensuivra. Or, c'est à quelques semaines de la date fatidique qu'il hérite de l'enquête sur les meurtres sordides de prêtres associés à des actes pédophiles, enquête qu'il sait ne pouvoir se résoudre avant de remettre son insigne.

C'est donc en toute illégalité que Marcel décide de reprendre son rôle quand, en feuilletant les albums photos de sa mère – dont le suicide en pleine force de l'âge constitue le douloureux mystère de sa jeunesse –, il réalise que de nombreux religieux gravitaient à cette époque autour de sa mère.

Avec un sentiment d'urgence qu'il n'avait pas ressenti depuis ses années folles de petit délinquant dans ce quartier Limoilou qu'il habite toujours, Banville s'associe avec des gens possédant un sens tout aussi personnel que lui de la justice, comme Charles McNicoll, un tueur à gages mélomane de son état.

Et les voilà sur la piste d'un véritable panier de crabes de religieux sans scrupules… et d'un lugubre prédateur qui, étrangement, semble poursuivre les mêmes objectifs qu'eux!

Commentaires : Un autre excellent polar de Richard Ste-Marie avec comme thématique un sujet de l'heure : la pédophilie religieuse et la problématique du célibat des prêtres catholiques. Des événements « dus à l'imagination de l'auteur » et pour lesquels « toute ressemblance entre certains personnages et des personnes vivantes [est] purement fortuite ».

Pour nous raconter cette histoire sordide de meurtres en série écrite sans pusillanimité, l'auteur a confié l'enquête à un nouveau protagoniste, le sergent Marcel Banville, policier plus ou moins intègre du Service de police de la ville de Québec (SPVQ), délaissant temporairement, on peut le souhaiter, son héros fétiche : Francis Pagliaro. Un enquêteur qui a toutes les raisons de vouloir démasquer l'imposture cléricale, de dénoncer la domination de ces curés (prêtres, révérends pères, frères membres de certains ordres religieux) dans la vie quotidienne, après des familles, dans les écoles et les sacristies.

Comme nous y a habitués Richard Ste-Marie, la structure romanesque est très efficace et les personnages sont des plus crédibles. L'ensemble est bien rythmé avec une montée de tension de chapitre en chapitre. le lecteur est progressivement entraîné dans la découverte des mises en scènes des crimes et des indices menant à la résolution de l'enquête. Avec une finale tout à fait inattendue. L'action est campée en bonne partie dans le quartier Limoilou de Québec, le quartier de mon enfance et celui de l'auteur, et, entre autres, à Saint-Agapit, à une quarantaine de kilomètres à l'ouest de la capitale. Avec une touche « musicale » incontournable quand on connaît l'auteur.

Mentionnons que la citation de Théodore Agrippa d'Aubigné (1552-1630) extraite de Contre la présence réelle et placée en exergue de l'ouvrage ne pouvait être mieux choisie pour caractériser ce récit noir et troublant.

Vous avez compris que je suis un inconditionnel et que j'attends impatiemment le prochain roman de Richard Ste-Marie.

Ce que j'ai aimé : L'audace de l'auteur dans le choix du sujet susceptible de rouvrir des plaies inguérissables du passé. La crédibilité des personnages. La chute finale (ne lisez surtout pas le paragraphe de la dernière page : vous gâcheriez votre plaisir).

Ce que j'ai moins aimé : -
Lien : http://avisdelecturepolarsro..
Commenter  J’apprécie          00
Baon !
En voilà un bon livre, à mon avis.
L'auteur nous rammène quelques personnes de ses livres précédents.
Une bonne intrigue !
Bien écrite, c'est le plus important, pour moi.

J'espère qu'on aura la chance de revoir ce Marcel retraité dans d'autres aventures !


Commenter  J’apprécie          10


critiques presse (2)
LeDevoir
06 août 2018
Il est rare qu’une histoire policière répondant aux critères du genre et reposant sur des personnages solides et crédibles fasse ici, chez nous, surgir les fantômes de ce passé pas très lumineux. Il faut reconnaître à Richard Ste-Marie d’avoir osé entrouvrir la porte.
Lire la critique sur le site : LeDevoir
LeJournaldeQuebec
23 avril 2018
Le romancier Richard Ste-Marie s’attaque sans retenue aux dérives auxquelles certains membres du clergé se sont adonnés dans son nouveau roman, De ton fils charmant et clarinettiste.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
On ne voit pas ce qu’on ne comprend pas.
Commenter  J’apprécie          10

Video de Richard Ste-Marie (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Richard Ste-Marie
Trois entre­vues en solo et en rafale avec des auteurs autour d'un même sujet: la musique dans la lit­téra­ture. Quand des auteur·rice·s men­tion­nent des titres musi­caux ou ajoutent des paroles dans leurs pages, cela ampli­fie notre com­préhen­sion de l'univers du livre et nous amène sou­vent vers la nos­tal­gie. Pour dis­cuter de musique dans la lit­téra­ture québé­coise, le Salon a invité Hervé Gagnon (Cross­roads: la dernière chan­son de Robert John­son), Richard Ste-Marie (Stig­mates) et Marie Hélène Poitras (La désidéra­ta) à des entre­tiens express. Ani­ma­tion: Valérie Roberts.
Avec: Hervé Gagnon, Auteur·rice Marie Hélène Poitras, Auteur·rice Richard Ste-Marie, Auteur·rice Valérie Roberts, Animateurrice
Livres: Désidérata (La). Stigmates Crossroads
Le Site Web du #SalonDuLivreDeMontreal : https://www.salondulivredemontreal.com/
Retrouve-nous sur tous nos réseaux sociaux
INSTAGRAM: https://www.instagram.com/salonlivremtl/ TIKTOK: https://www.tiktok.com/@salonlivremtl TWITCH: https://www.twitch.tv/lismoimontreal DISCORD: https://discord.gg/7MP3veRP FACEBOOK: https://www.facebook.com/salondulivredemontreal/
#slm2021
+ Lire la suite
autres livres classés : clergéVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten


Lecteurs (18) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2873 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}