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EAN : 9782330133412
112 pages
Actes Sud (04/03/2020)
3.6/5   24 notes
Résumé :
En classe de terminale, un professeur de philosophie propose à ses élèves de s'attacher au récit d'un seul souvenir, de n'en choisir qu'un, comme si c'était le dernier, avant que tout ne disparaisse... Une trentaine de fragments, mélancoliques ou pleins d'ardeur, comme autant de séquences cinématographiques de ces états transitoires, qui forment le portrait sensible de l'adolescence.
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
"Je raconte l'histoire de ce jeune garçon qui perd la mémoire. Bientôt il ne pourra garder qu'un seul souvenir, dernier souvenir qu'il peut néanmoins choisir. Je propose aux élèves de se mettre à la place du jeune garçon et d'écrire sur leurs plus beaux papiers le souvenir qu'ils souhaiteraient conserver."
Voilà pour le sujet.
De très courts récits, des beaux textes émouvants, d'une syntaxe simple, dont j'ignore la part de réelle ou de fantasmes, mais qu'importe ! Sentiments et sensations d'enfance et d'adolescence à vif, nature, dont la plupart encore peu touchée par les aléas de la Vie qui les attend.
Premiers émois, premières caresses, premiers baisers....souvent pendant les vacances, et une sensibilité inouïe face à la nature et aux détails du quotidien. Mais aussi des souvenirs douloureux, exprimés avec beaucoup de douceur et de délicatesse, garçons et filles confondus.
Bref lisez-les, la majorité vous emportera dans un passé proche ou lointain selon votre âge, où tout était encore intact d'espérance et d'idéal, et où vous pouviez encore entendre les battements de coeur de la Vie, et les vôtres. Les autres moins gais vous toucheront également par ces premières rencontres avec les côtés douloureux de l'existence qui abrègent nos enfances et adolescences.
Ce petit livre n'est pas un chef-d'oeuvre , un mot d'ailleurs que je n'aime pas, mais elle vaut pour moi cinq étoiles pour la beauté et la simplicité de ces courts témoignages, qui m'ont beaucoup touchée.
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À la deuxième page, un prof de philo, raconte à ses élèves l'histoire d'un jeune garçon qui perd la mémoire. Je cite : « Bientôt il ne pourra garder qu'un seul souvenir, dernier souvenir qu'il peut néanmoins choisir. Je propose aux élèves de se mettre à la place du jeune garçon et d'écrire sur leurs plus beaux papiers le souvenir qu'ils souhaiteraient conserver. »
Cette mise en bouche de Bookycooky dans sa critique, m'a donné envie de le lire.
De courts récits d'adolescents pleins de poésie, frais, tendre, dramatique et tout ce qui fait le sel de la vie, en font un plaisir de lecture. Et vous qui êtes en train de me lire, quel serait le seul souvenir que vous garderiez en mémoire ?
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J'anime occasionnellement des séances d'atelier d'écriture et , inspiré par le magnifique texte d'Annie Erneaux intitulé les années, je demande aux personnes en formation de venir avec une photo d'enfance ou d'adolescence. La proposition d'écriture consiste à produire un texte en tentant de faire passer l'ambiance de l'époque. Je corse un peu l'exercice en rajoutant 6 mots imposés tirés du dictionnaire le jour de la séance. Cela produit de beaux textes pleins d'émotion. Je n'ai jamais imaginé que cela pourrait constituer la matière première d'un livre, de plus je ne me serais jamais autorisé à retravailler sur le texte de quelqu'un d'autre. C'est pourtant bien le chemin qu'a emprunté Sébastien Berlendis et avec quel talent ! J'aurais aimé savoir comment il s'y est pris, comment ses élèves de terminale ont été associés à la version finale. Quoi qu'il en soit, c'est beau, ça se déguste lentement, un peu comme on lit du Philippe Delherm : des textes courts, riches, des instants captés, un brin de naïveté, une belle émotion.

Challenge multi-défis 2021.
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Si je ne devais garder qu'un seul souvenir, je choisirais peut-être un après-midi d'été 1990, sur un chemin de terre en Corse, où ma mère marchait à côté de moi jusqu'à la plage en fredonnant « mademoiselle chante le blues » de Patricia Kaas.

Et vous, quel souvenir le plus cher voudriez-vous rendre éternel ?

Ce petit livre, c'est ça : trente-six souvenirs plus précieux que la plus précieuse des pierres.
Il est né grâce aux travaux personnels de lycéens, à qui Sébastien Berlendis, professeur de philosophie, a demandé de capturer en quelques mots l'instant de leur jeunesse qui résisterait à l'oubli. Plus tard, et avec leur accord, il décide d'utiliser ce matériau pour réaliser un recueil en remaniant et en étoffant les textes. le résultat est d'une beauté époustouflante : c'est comme parcourir un carnet de photos Polaroid où figurent des paysages et des portraits à la fois anonymes et familiers.
Ce sont des fragments intimes et universels : chacun y trouvera, au moins une fois, le reflet de l'adolescent qu'il a été, depuis le geste lascif jusqu'aux chagrins les plus intenses, en passant par les joies les plus douces, et la sensualité la plus timide.

Ce petit livre m'enchante d'autant plus que Lyon y fait quelques apparitions - et ce n'est pas si courant en littérature : « Nous escaladons le haut portail du parc de la basilique qui domine Lyon. C'est lui qui propose malgré l'interdit et nos tenues peu adéquates, jeans serré, petits talons et robe courte. [...] Il n'est pas le plus beau garçon de la classe, mais ses cheveux comme s'il sortait du lit, des lèvres en coussin, un regard comme si l'on ne m'avait jamais regardé. »

Lisez Des saisons adolescentes, c'est une pure merveille.
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Lu en 2020 (à la sortie du livre). J'avais vraiment savouré ces histoires teintées de souvenirs, de fraîcheur et de poésie. de courts récits d'une rare intensité et sensibilité, dont la fulgurance et la véracité m'avaient vraiment touchée !
Ce recueil de textes d'adolescents (lycéens de terminale) se compose d'une quinzaine de morceaux choisis par l'auteur (professeur de philosophie)... L'adolescence dans tous ses états ! Cet apprentissage, plus ou moins douloureux, de l'attachement et de l'abandon, mêlant nonchalance et impulsivité, serments et trahisons, regrets et remords, mémoire et oubli.
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Un repas de midi, et le blanc partout qui éclate et fait plisser mes yeux. Le blanc des nappes, des serviettes, celui des robes, des fleurs de marguerite, des rubans dans les cheveux, la blondeur brûlée par le soleil de mes sœurs jumelles, les blancs des voiles du bateau qui attend, accroché au ponton. Seul le rouge des fraises des bois ramassées le matin, éparpillées sur la table à la fin du déjeuner, vient rompre cette blancheur.
( Texte d'un ado anonyme)
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[...] j’évoque un texte argentin récemment mis en scène au théâtre. Je raconte l’histoire de ce jeune garçon qui perd la mémoire. Bientôt il ne pourra garder qu’un seul souvenir, dernier souvenir qu’il peut néanmoins choisir. Je propose aux élèves de se mettre à la place du jeune garçon et d’écrire sur leurs plus beaux papiers le souvenir qu’ils souhaiteraient conserver. 
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Torses nus, bermudas colorés, nous cherchons l’ombre dans les escaliers des barres d’immeuble, les terrasses secrètes – même si je ne viens que l’été, je connais la cartographie de la cité par cœur. Nous cherchons les frictions et l’épuisement sur les pelouses sèches des terrains de football, l’excitation des plongeons à la piscine municipale, nous n’allons jamais à la mer, nous attendons la nuit pour embrasser Carla.
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Avant cette nuit, nous nous sommes déjà caressés, chastement ; il n’a jamais fait l’amour, il ne s’en émeut pas. Chacun retire les vêtements de l’autre, j’entends le clic du soutien-gorge, je regrette l’étroitesse de son jeans. Dans ses gestes, aucune hésitation de l’adolescent, aucune sûreté de l’adulte non plus. Le désir exige que nous abandonnions la lenteur des premières caresses. Jeux de langues, jeux de mains électrisent les peaux, ses longs cils sur mon sein gauche, il préfère rester sur le dos je te vois mieux, je serre ses poignets, il ne ferme pas les yeux, je sens les miens tourner, comment éviter de le mordre.
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Comment cesser d’être insensible, et dévoiler aux autres ses émotions lorsqu’on a appris trop tôt leur nocivité, leur capacité à nous perdre. Je vois aussi le rire de mes amis, la légèreté de leurs moqueries lorsque j’affirme que l’amour n’existe pas. Peut-il en être autrement lorsque le seul amour dont j’ai été témoin a volé en éclats comme le vase de porcelaine sur la table du salon.
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Videos de Sébastien Berlendis (8) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Sébastien Berlendis
Une virée italienne entre songe et fantasme, acoustique des années 1970 et photographie solarisée, désinvolture et mélancolie.
le nouveau roman de Sébastien Berlendis paraît en librairie le 3 janvier 2024 ! https://www.actes-sud.fr/catalogue/litterature-francophone/lungomare #litterature #rentreedhiver
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