Le fond de commerce du mangaka
Tôru Fujisawa, c'est le school life barré qui derrière la grosse déconne pointe du doigt les nombreux maux de la société, et dans ce domaine il est très doué ! Après avoir rencontré le succès avec "GTO", il a remis le couvert avec "Kamen Teacher", l'improbable croisement entre "Equalizer" et "L'Instit", l'incroyable prof justicier déguisé en metal hero (remember "X-Or" !). Il s'est ensuite essayé au seinen en abordant de manière plus mature des thèmes et des sujets plus sérieux, mais il a reçu des fins de non recevoir de la part d'éditeurs politiquement corrects ne voulant surtout pas se fâcher avec le Japon bien-pensant (sous savez, les gens qui comptent et qui ont de l'influence mais qui en fait ne servent à rien du tout).
Crise des subprimes, décroissance, chômage, rodomontades du néolibéralisme, magouilles et compagnie… et "
Le Capital" de
Karl Marx bestseller au Japon ! le mangaka finit par revenir à la charge plus durement encore, mais pour faire passer la pilule enrobe sa nouvelle série avec les gros nibards et les petites culottes tant prisés les Tartuffes éditoriaux (de plus en plus de mangakas se plaignent de cette malédiction boobesque, même si certains ne se font guère violence pour se plier aux exigences éditoriales ^^)
Eikichi Onizuka, crétin de 24 ans encore puceau, après avoir fait le ménage dans la terrible classe de 3e4, est muté au lycée de l'école Kisshô pour s'occuper de la classe G, dédiée aux élèves acteurs, tandis qu'Hiroshi Uchiyamada suit le mouvement en passant du poste du Sous-directeur à celui de Directeur adjoint. Chacun des deux compères réalise son rêve (son fantasme ? ^^) et l'équipe de choc est reconstituée : les élèves n'ont qu'à bien se tenir ! ^^
Dans ce tome 3, c'est Onizuka ange-gardien… ^^
Dans un 1er temps Sadako devient Eri Dômyoji et sa nouvelle moi se tourne vers un nouveau rêve ; Tetsuya Niizaki se rend compte que lui en poursuivant sans vergognes ses ambitions a perdu de vue son rêve… Il revient de justesse en arrière avant de basculer dans la crevardise : ce n'est pas parce qu'il existe qu'il a des fans, mais qu'il y a des fans qu'il existe !
Dans un 2e nous vivons les heurs et malheur du Directeur Adjoint Hiroshi Uchiyamada, qui sont ceux des pères de famille des classes moyennes japonaises : sa femme le méprise, son enfant le déteste et son chien lui pisse dessous… Après s'être réfugié dans le rêve mécanique de sa Crown, il se réfugie dans le home sweet home d'un camping-car nouvelle génération. En surfant sur le net lors d'une soirée porno, il tombe sur des selfies cochons de lycéennes, et parmi eux il croit reconnaître celui de sa fille… C'est le drame, et il entre la trouille au ventre dans le monde terrifiant des adolescentes plein de photos dénudées postées sur snapchat, de sextapes postées sur instagram, de séances skype avec des érotomanes, des voyeurs et des pervers…
Dans un 3e temps, le mangaka s'attaque au tabou du droit de cuissage dans l'industrie du showbusiness, d'autant plus tabou qu'ici il sévit dans le monde des enfants-acteurs. L'actrice montante Natsu Ooishi, élève de la classe G, préfère se donner à Onizuka plutôt qu'à son producteur amateur de chair fraîche… Onizuka n'est pas dupe, et retarde l'échéance pour son élève en simulant son kidnapping et en l'emmenant en excursion à Kobé… L'enseignant justicier se montre très patient en accordant une possibilité aux queutards et aux maquereaux des agences de se repentir mais ces derniers ne comprennent même pas où le mal… C'est tout naturellement qu'il demande à la Directrice de lui accorder carte blanche pour régler le problème une bonne fois pour toute : pour les crevards bien-pensants, c'est l'heure du german souplex ! oh yeah !!!