Désirs de pèlerinages

Un recueil qui attendait son heure dans ma bibliothèque. Je crois qu'il m'avait été prêté par une autre lectrice. J'escomptais un bon moment, il fut agréable sans être inoubliable, d'ailleurs j'ai déjà un peu oublié. Dommage...

Il me semble que le thème global des nouvelles soit "les actes manqués", la frustration, le désir non accompli comme celui de ce gardien de bétail qui propose à la fille de son chef de s'enfuir avec lui dans les montagnes pour mener une autre vie et qui recule dès qu'elle se montre audacieuse ou cet homme qui rencontre une femme, une chanteuse, extraordinaire dans un cabaret et rentre le soir chez sa vieille tante dont il s'occupe sans même avoir tenté de la séduire. Hélas, je n'emporte pas un souvenir particulier dans mes bagages avec ces courts récits. Cela m'arrive souvent avec les nouvelles, elles dégagent un sentiment diffus marqué ou non mais ne laissent pas de traces intenses. Peut-être est-ce le but.

En somme, une belle écriture, fluide et évidente, poétique parfois juste ce qu'il faut pour donner un rythme aux textes, on sent qu'Elizabeth Gilbert en à sous les doigts et dans la tête, ce doit être la nouvelle qui, encore une fois, ne m'apporte pas ce que j'attends !

Je suis une lectrice de romans.

Je ne sais pas trop quoi dire de cette lecture... Elle n'a pas été désagréable mais c'était quand même assez ennuyeux.

D'abord parce que je n'ai pas voyagé : je m'attendais à une excursion dans l'Ouest américain mais ce ne fut pas le cas. Ces nouvelles auraient pu se passer ailleurs sans que l'atmosphère qui s'en dégage en soit changé.

Ensuite je n'ai vu aucun enjeu dans les histoires qui sont racontées. Je sais que ce sont des nouvelles et qu'il ne faut pas en attendre autant que pour des formats plus imposants mais j'aime quand ce que je lis va quelque part. Là, la plupart des textes racontent des histoires qui m'ont semblé sans intérêt : une rencontre qui ne va pas plus loin (on apprend pourquoi des personnes n'ayant aucun lien doivent passer un moment ensemble mais on ne sait rien de ce fameux moment puisque la nouvelle s'arrête avant que ça arrive), un début de fuite qui devient un moment de folie mais dont on ignore toutes les conséquences possibles, un bar qui ouvre et qui promet une concurrence déloyale à celui d'en face mais sans qu'on sache ce qui arrive ensuite (on découvre juste le bar, rien de plus), etc.

Certes, c'est bien écrit et ça passe tout seul, c'est très fluide et les pages se tournent assez vite. Mais je n'ai pris aucun intérêt à cette lecture et je me suis ennuyée.

Déçu par ce recueil, qui est bien loin de réunir les qualités de Mange, Prie, Aime. Ecrit quelques années auparavant, on sent que l'auteur cherche sa voix. Il y a certes, en germe, une sensibilité (pour créer une atmosphère, pour décrire des personnages), mais l'ensemble n'est pas assez abouti. Cela sent l'atelier d'écriture à l'américaine, la recherche de l'excentricité et pas la sincérité que j'apprécie chez cet auteur. La plupart des nouvelles se terminent "en queue de poisson", sans l'art de la chute qui donne ses lettres de noblesse au genre.

Comme l'impression d'avoir piqué au hasard des extraits de romans à droite et à gauche... c'est le principe d'un recueil de nouvelles me direz-vous... mais ici ni réelles intrigues, ni chutes, ni fins... beaucoup d'ennui par contre...
Ces nouvelles m'ont fait penser à celles d'Annie Proulx, mais on y voyage moins loin, moins bien...

Il s'agit de nouvelles, genre que je n'apprécie pas trop.
Ces douze nouvelles racontent les destinées de différents personnages : différents dans tous les sens du terme.
Certaines de ces nouvelles m'ont plu, d'autres moins.