Il était un temps ou la terre était un paradis fait de cristal, de lumière, d'or et de pierres précieuses, mais les enfants de Dieu qui la peuplaient étaient devenus égoïstes, avides, orgueilleux et avaient méprisé la nature en entrainant ainsi le chaos !
C'est pour cela que le sage Amael a donné à Elina et Yanis à qui il raconte cette légende un talisman qui doit les protéger dans les temps futurs....
Maya ( une "gadjé " ) et Yonko le gitan vont s'aimer comme l'ont fait Elina et Yanis, puis se quitter et, un troisième couple : Anya et Diego au fil des incarnations vont les remplacer...car dans l'espace et dans le temps, de transmissions en transmissions, de mémoires en mémoires...ils sont dans le " tourbillon de la vie " ( Chanson de
Jeanne Moreau ) à savoir " ils se sont connus, se sont reconnus, se sont perdus de vue...se sont retrouvés...se sont réchauffés " !
Mais, finalement ce sera Anya ( Elina/Maya ) qui va mettre fin au cycle des incarnations successives grâce au vieux Kakou qui va la conduire chez Sara-la-Kali ( Vierge noire des gitans ), qui après une transe mystique et l'utilisation de son talisman, va voir défiler toutes ses vies, ses souffrances, ses joies passées : elle va se réveiller libre à jamais "pour garder en elle " tous les soleils" !
Ce " conte" merveilleux traite dans un style fluide, agréable, enchanteur et coloré (comme les paysages qu'il nous fait visiter ) est en fait , un prétexte pour
Marianne Poncelet ( philologue de formation ! ) de nous parler de la spécificité des Tsiganes venus depuis fort longtemps de l'Inde du Nord , de leur vie de nomades au travers de l'Europe, de leurs croyances, de leurs rites, de leur gout pour la liberté car ils sont "comme des oiseaux...comme le vent ", attachés viscéralement à la nature et à son respect !
Je remercie Babelio pour cette Masse Critique et les éditions
L Harmattan...