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Commissaire van Veeteren tome 5 sur 5

Agneta Segol (Traducteur)Marianne Ségol-Samoy (Traducteur)
EAN : 9782020598972
337 pages
Seuil (27/01/2011)
2.84/5   28 notes
Résumé :

Qu'est-il arrivé à Mikaela Lijphart ? Après avoir rendu visite à son père interné depuis des années dans un hôpital psychiatrique à la suite d'un meurtre, la jeune fille disparaît mystérieusement. Pour l'inspectrice Eva Moreno, les vacances en tête à tête avec son nouveau fiancé prennent une tournure qu'elle n'avait pas envisagée. Elle se retrouve, malgré elle, impliqu&#x... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Il m'est toujours difficile de donner un avis négatif sur un ouvrage car je pense au travail fourni par son auteur qui voit peut-être en lui l'oeuvre de sa vie. Mais voilà, je suis aussi une lectrice qui n'aime perdre ni son temps ni son argent (comme c'est trivial), et encore moins se sentir victime d'un bon coup commercial.


Rien ne m'a accrochée dans Eva Moreno, en premier lieu le fait que l'héroïne soit toujours nommée Moreno, et son compagnon Mikael Bau, c'est un détail qui m'a retenue d'éprouver de la sympathie pour ces personnages. L'intrigue est cousue de fil blanc. Dès les premières pages, après un court flash-back, on sait que “quelque chose” s'est passé 16 ans auparavant. C'est souvent le point de départ de nombreux thrillers, mais selon le talent de l'auteur, on peut être entortillé dans une recherche passionnante et haletante. Ici, ce n'est pas le cas, tout est banal, sans aucun relief, autant de pages n'étaient pas utiles pour relater ce qui aurait fait un bon article de presse à la rubrique des faits divers.


Les dialogues sont surabondants, laborieux, bien explicatifs comme si lecteur n'avait que deux neurones à sa disposition. Les chutes de chaque chapitre sont pathétiques. Certaines métaphores sont risibles : “Oui. Ses mots pesaient lourds. Aussi lourds qu'un amen à l'église”. Et celle-ci, ma préférée, pour le fou-rire qu'elle m'a procuré : “Ils retrouvèrent la vieille Trabant de Mikael Bau coincée entre une Mercedes argentée rutilante et une BMW étincelante. Comme un vieux choucas fatigué entre deux aigles, pensa Moreno”. A part elle, qui peut penser à un choucas en voyant une bagnole ? le style est réduit au minimum syndical, donnant ce genre de paragraphe : “Un enfant doit connaître la vérité sur ses parents. du moins en partie. Il y a droit. Incontestablement. Impossible de passer outre”. Ce qui pourrait être un style épuré, dégraissé chez certains auteurs talentueux ne reflète ici qu'un bâclage, un manque de maîtrise, peut-être même l'inaptitude de l'auteur à rédiger une phrase-sujet-verbe-complément. Ici ou là, quelques gros mots sont placés dans le récit comme des cheveux sur la soupe, n'apportant rien.


Enfin, lorsque l'on lit une traduction, on ne peut jamais savoir dans quelle proportion le travail du traducteur sert ou dénature l'écriture originelle. Dans ce cas précis, j'ai eu un doute, car les phrases ne sont pas liées, s'entrechoquent, comme lors d'une éprouvante traduction mot-à-mot, rendant la lecture très pénible et heurtée. le vocabulaire est pauvre, Eva “perçoit les choses”. Je ne peux conclure sans noter qu'une enquête effectuée au cours d'un été caniculaire en Scandinavie commence à faire un peu poncif. Au final, une lecture périssable.
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L' intrigue débute de façon classique par la disparition d' une adolescente en quête d' un lourd secret de famille. Pour l' enquêtrice Eva Moreno, assurant la relève du commissaire van Veeteren, héros récurrent des premiers romans de l' auteur, cet évènement fait remonter à la surface une sordide affaire de détournement de mineure suivie de meurtre ayant eu lieu seize ans plus tôt. Cette jeune femme , forte et zélée, va aller jusqu' à sacrifier ses vacances ainsi qu' une liaison à ses balbutiements pour se consacrer bénévolement à cette enquête psychologique complexe et minutieuse! En semant efficacement les indices avec parcimonie, l' auteur maintient un suspens élevé tout au long du récit.Sans crier au chef- d' oeuvre, c' est un roman habilement construit, offrant un bon moment de détente et permettant de(re)découvrir cet écrivain figurant dans le peloton de tête des auteurs suédois de romans policiers.
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Sur la couverture de cette édition, on peut lire que l'auteur, Hakan Nesser, "occuppe le premier rang des auteurs suédois", (d'après The Sunday Times). Je dois dire que ce roman, par la mise en scène d'une inspectrice suédoise qui se démêne à la fois sur une enquête et sur sa vie privée et la mise en scène météorologique, m'a tout de suite fait penser à mon auteur suédois chouchou, Mons Kallentoft. Comme dans Eté, la Suède est ici en proie à une vague de canicule !

Mais la comparaison avec Mons s'arrête ici. Ce polar est d'une facture toute classique et sans grande surprise. L'héroïne et l'intrigue sont bien moins creusées que chez Kallentoft et il n'y a pas d'originalité d'écriture (rappelons que chez Kallentoft, les morts parlent au lecteur). Ca se lit facilement mais avoir enchaîné cette lecture après le sublime Etranges Rivages d'Arnaldur Indridason me l'a fait paraître bien fade. Et j'ai été un zeste agacée par une traduction qui nomme l'héroïne systématiquement par son prénom + son nom. En français, ça sonne faux. Reste un peu d'humour qui ne rend pas ce polar désagréable. Mais voilà, ce ne sera pas une lecture inoubliable et l'on n'apprend pas grand chose sur la Suède. Hakan Nesser n'occupera pas donc pas pour moi le premier rang des auteurs suédois.
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Au premier contact, on est surpris par les noms des lieux et des protagonistes. L'action se situe donc - en tenant compte des noms de lieux - dans un pays indéfini, au bord de la mer, plutôt dans les pays de l'est sur la Baltique, à moins que ce ne soit aux Pays Bas. Quant aux protagonistes, ils sont néerlandais, espagnols, allemands, scandinaves et français, toujours en considérant leurs prénoms ou leurs noms de famille. Mais quel méli-mélo! Quelle mouche a piqué Hakan Nesser, suédois, pour décider de situer de tels protagonistes dans un tel cadre? Personnellement, j'aime bien pouvoir me situer géographiquement au fil des pérégrinations des personnages. Enfin, faisons avec.


L'action commence lentement. Puis on rentre progressivement dans l'intrigue. Une femme révèle à sa fille, Mikaela, à l'occasion de ses 18 ans, le nom de son vrai père. Il a commis un meurtre et réside dans un hôpital psychiatrique. Mikaela va voir son père. Puis tous deux disparaissent. Eva Moreno en vacances sur le lieu des disparitions enquête (on se demande bien pourquoi), conjointement avec la police locale. Elle va aussi enquêter sur ce qui s'est passé 16 ans auparavant, quand le père de Mikaela est censé avoir commis ce meurtre, ce qu'il n'a d'ailleurs jamais reconnu. En même temps, Eva se demande si son amant actuel est bien l'homme de sa vie, ou si elle est trop exigeante en matière de conjoint. Va-t-elle rompre sa relation avec Mikael?


Je reconnais un certain charme au style de l'auteur. On prend plaisir à suivre le déroulement de l'intrigue. L'auteur a réussi à nous rendre attachants plusieurs de ses protagonistes Eva Moreno bien sûr, mais aussi le lieutenant Vegesack et l'inspecteur Baasteuwel. La fin est intelligente, touchante, peut-être un peu invraisemblable, mais comme on évolue depuis le début dans un monde fictif… Pour ceux qui veulent lire un très bon Hakan Nesser et qui ont gardé leur âme d'enfant, qu'ils choisissent plutôt Un été avec Kim Novak: « C'est du tonnerre !».
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Eva Moreno doit partir en vacance, quelques heures avant de partir ,le commissaire la fait appeler pour lui signaler qu' un suspect ne veux parler qu 'avec elle .Dans le train qui l'emmene vers la prison,se trouve une jeune fille de 18 ans qui n' arrête pas de pleurer.Lui demandant pourquoi elle pleure autant , jeune fille lui explique qu 'elle a rendez-vous avec son père qui se trouve dans un asile et qu 'elle n' a jamais entendu parler. Entre disparition, et meurtre notre Eva Moreno a bien du travail pendant ses vacances
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
....pour la première fois de sa vie elle sut qu' il était possible de percevoir les choses, sans les évoquer.De les percevoir avec une autre personne sans les nommer.../...Elle comprit que nos mots lourds et grossiers ne correspondent jamais entièrement à ce que nous voulons exprimer et qu' il est parfois nécessaire de s' en passer.Pour ne pas écraser nos sensations, ne pas les détourner avec notre langage.(p50)
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Winnie Maas est morte pour avoir changé d’avis. Plus tard, il y a ceux qui prétendirent que si elle était morte c’est parce qu’elle était à la fois belle et stupide. Une combinaison notoirement risquée. Ou parce qu’elle était naïve et faisait confiance aux gens qui n’en étaient pas dignes. Ou parce que son père était un salaud qui avait laissé sa famille à la dérive bien avant que Winnie soit capable de se passer de couches et de biberons. Il y avait également ceux qui avaient fait remarquer que Winnie Maas portait des jupes un peu trop courtes et des corsages un peu trop serrés et qu’elle ne pouvait donc s’en prendre qu’à elle même. Aucune de ces explications ne manquait de fondement, mais la goutte fatale fut tout de même celle là: elle avait changé d’avis. La seconde qui précéda l’instant où elle s’éclata la tête contre l’impitoyable rail de fer, elle le comprit elle même.
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Rien dans ses relations avec Mikael ne justifiait une rupture aussi rapide. Il ne l’avait pas battue, même si l’idée lui avait traversé l’esprit, lors d’un moment de vertige. Il n’était pas macho. Pas idiot. Il n’avait pas montré de vices cachés ni fait preuve d’un caractère fourbe. Pas de penchants tortueux. Pas de cadavre dans le placard. Seulement une vieille Trabant. En avait-elle juste marre? Était-ce une explication suffisante? Elle n’avait pas de reproches à faire, ni à Mikael Bau ni à leur relation de façon générale. Rien de précis. Mais peut-être était-ce justement ça, l’explication. Elle n’avait rien à lui reprocher. Je n’ai rien à reprocher à mon vieux réfrigérateur non plus, se dit-elle. Mais ça ne me viendrait pas à l’idée de faire un enfant avec lui pour autant. Il lui fallait quelque chose de plus. L’absence de points négatifs n’était pas suffisante.
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C’est seulement en vacances qu’on a le temps d’adopter une attitude morale, avait dit quelqu’un, mais elle ne se rappelait plus qui. […] Toujours est-il que cette idée concernant le temps libre et l’éthique n’était pas vide de sens. Quand nous sommes pris dans l’engrenage de nos obligations habituelles, nous passons devant des mendiants aveugles, des enfants apeurés et des femmes battue sans faire attention. En revanche, si nous croisons une personne malheureuse lors d’une promenade tranquille sur la plage, notre réaction est différente. la morale a besoin de temps.
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Pourquoi ne pas se taire, au lieu de déterrer tout ce passé
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