Fleur de Cendre est sous la tutelle de sa belle-mère qui en profite méchamment. Au service de cette marâtre et de ses deux filles insupportables, la jeune fille est reléguée près d'un hibashi, un petit fourneau dans la cuisine. Seule, elle pense avoir été oubliée par son père qui doit s'absenter régulièrement pour son travail.
Le quotidien est fait de labeurs et de vexations. Triste vie qui, cependant, ne ternit pas la beauté de
Fleur de Cendre…
Un jour, pour célébrer le printemps, un bal est organisé au palais de l'empereur. Les invitations sont envoyées à toutes les familles honorables.
La maison est en émoi, il faudra paraître de soie, poudrées et parfumées pour séduire le prince.
"Poudre de riz,
Et l'éventail palpitait
Au nô du printemps."
Lorsque
Fleur de Cendre se retrouve recluse et solitaire en cette soirée de fête, elle ne peut s'empêcher de verser ses larmes… mais pour peu de temps car apparaît alors une mystérieuse dame qui la console. Si
Fleur de Cendre peut lui apporter un chou, un grillon et des grenouilles, elle pourrait elle aussi se rendre au bal !
D'un coup d'éventail, la magie s'opère et
Fleur de Cendre se métamorphose en une magnifique princesse, jusqu'à minuit.
Le prince sera-t-il sensible à cette beauté ? Ses soeurs la reconnaîtront-elle ? Et que se passera-t-il après minuit ? Une
Fleur de Cendre ne peut épouser un prince !
Une geta de nacre, petite chaussure précieuse, que
Fleur de Cendre oubliera, sera la clef de ce conte…
Ainsi Cendrillon est aussi une histoire venue du Japon. On ne peut dire comment elle a voyagé, "d'est en ouest ou d'ouest en est…".
Annick Combier l'a adaptée et partage la beauté de ce conte avec l'illustratrice
Anne Romby.
J'ai pu admirer cette association d'artistes dans l'album "
La nuit du prince grenouille", un conte balinais, et j'en étais ressortie émerveillée. La magie est toujours au rendez-vous avec
Fleur de Cendre.
Je me permets à nouveau d'insister sur le beau travail d'
Anne Romby. On retrouve les caractéristiques que je vante chaque fois… couleurs, traits, ornements, paysages, matières… le toucher n'est pas lisse, le regard se pose pour ne plus partir, l'esprit s'envole. C'est un vrai enchantement, un conte de fées.