Je ne partage pas cette image négative que l'auteur donne du Laos. Qu'il laisse une image négative de lui-même, cela le regarde, mais que le lecteur ne s'arrête pas à ce livre. Il y a tellement à vivre et à découvrir avec le peuple du Laos que je trouve lamentable d'aller là-bas pour rester enfermé nuit à jour à forniquer et à fumer des pipes d'opium. Bref, un livre très décevant !
Commenter  J’apprécie         21
Au cours de notre séjour, j'eus l'occasion de constater une fois de plus qu'à côté du laos, la Thaïlande est une machine bien huilée. Tout est parfaitement organisé, la notion de service, particulièrement du service touristique, est omniprésente. Dans l'un, les infrastructures sont inexistantes, on attend, il n'y a pas ce que l'on veut, on doit tout arranger soi-même. Dans l'autre, au contraire, on se charge de tout pour nous. Un désir ? Pas de problème, nous sommes là pour l'assouvir, au cas où nous n'aurions su le précéder. Çà roule, çà s'enchaîne, çà va vite et le touriste en profite. En payant, bien sûr. C'est là la contrepartie, mais çà revient si peu cher !
A la suite de ses quelques semaines au Laos, Patrice a ressenti ce que j'avais moi-même éprouvé lors de ma première visite en Thaïlande . Tout va trop bien, çà sonne trop juste, çà ne fait pas assez dépaysant. Après l'aventure laotienne, çà semblerait presque trop tranquille, trop carré. On se croirait dans un parc d'attraction géant. Çà glisse tout seul, et de ce fait, çà manque un peu de charme. De ce charme langoureux et ingénu qui caractérise si bien le Laos et qui le rend si attachant !
En Asie, on ne cherche pas à lutter contre le temps ; on s'en accommode, on s'en fait un ami ou on l'oublie.
Dans cette partie du monde, on a une autre notion du temps. Ce qu'on ne peut faire aujourd'hui, on le fera demain, un autre jour, une autre vie peut-être.
Reportage effectué pour France Bleue Champagne Ardenne et diffusé le 16 juin 2014 à 13h40.