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EAN : 9781094902135
292 pages
Nitchevo Factory (06/08/2018)
4.76/5   17 notes
Résumé :
Ceci est un conte tranché par la ligne coupante de la limite des eaux.
Au-dessus de la surface miroitante, une maison à Kyoto, engloutie sous les couleurs d’un automne tardif. Son ancienneté ne peut être égalée que par celle de la lignée qui y réside, attachée génération après génération au passé, et aux codes du guerrier.
En dessous, par-delà la neige d’un écran, l’horizon digital qui a pris racine à Tokyo : le Grid, impitoyable interface où il n’ex... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Hanami Sonata est un recueil qui contient deux novellas : le maître de Kodo et La maîtresse d'Echos.

Dans le maître de Kodo, nous suivons Hatsuyuki Izôkage, qui fait venir une délégation de 5 fays américains pour sauver sa soeur Fuyue, piégée dans le Grid pour retrouver son âme soeur. le Grid, c'est la Matrice de Neuromancien et de Matrix. Cependant, sa modélisation diffère un peu, et d'ailleurs elle est décrite dans ces pages. Je vous laisserai découvrir cela. Parmi la délégation Fay on retrouve des personnages croisés dans le dit de Frontier : Priest, Jay, Margret/Crescent, et on aperçoit aussi indirectement Shade, qui mène la révolte et la mise en sécurité des Fays aux USA, vers Frontier.
On est donc, au début du recueil, dans un univers bien cyberpunk. Un monde contemporain, résolument urbain; une technologie dangereuse, mal maîtrisée, terrain de jeu favori des pirates du Darknet; un réseau de Fays et de changelings, dont le sort aux USA et au Japon est sujet de tensions. C'est d'ailleurs tout l'enjeu de la Maîtresse d'Echos, où les deux personnages principaux endosser des rôles politiques et diplomatiques dans ce grand échiquier.
Il y a plusieurs rythmes dans ce roman. Tout ce qui est lié au Grid (son explication, sa modélisation, les différentes tentatives d'y pénétrer pour retrouver Fuyue) est traité de manière très directe. Factuelle, sans digressions. Droit au but. Et entre ces différentes scènes, coupées souvent d'ellipses, l'autrice insère des scènes de dialogues assez longs. Comme si elle zoomait et appuyait sur le bouton pause en même temps. Ces échanges sont beaucoup plus poétiques, et surtout tragiques, au sens théâtral du terme. J'en parlerai plus bas.

Recueil cyberpunk, et pourtant, donc, assez contemplatif. Les deux novellas se lisent comme une pièce musicale en deux mouvements, soulignés par le passage du temps. Léa Silhol nous offre des pages de toute beauté, assorties de photographies (magnifiques, avec des macros impeccables) de son jardin japonais, pour souligner la fugacité du temps.
Le Maître de Kodo est comme une poussée de sève; les personnages sont vifs mais ploient sous un destin lourd, implacable. Puis La maîtresse d'échos apporte la renaissance. La floraison réapparait. Léa Silhol nous invite à apprécier le Hanami, cette coutume japonaise qui consiste à apprécier la beauté des fleurs de sakura, particulièrement au printemps lorsqu'elles sont en pleine floraison. Toute l'histoire d'Hatsuyuki et de Crescent est illustrée par ces saisons qui passent, ce renouvellement perpétuel, et la fugacité de la beauté, soulignant les rares moments de grâce qu'ils partagent.
Et au-delà du Hanami, l'autrice nous offre un regard sur la culture, l'intimité et l'esprit japonais. Il n'est pas seulement question d'apprécier les beautés d'une Nature environnante. Il y a dans Hanami Sonata une ode à la vie japonaise. Ce qui définit les individus, leur état d'esprit, leur philosophie, leur regard sur le monde. Il y a quelque chose de très intime dans ces pages, à travers à la fois les dialogues mais aussi les silences reposants dans le jardin d'Hatsuyuki. J'ai particulièrement aimé le contraste entre les manières d'être très discrètes, empruntées, et la fougue des personnages, résolus, entiers, droits et presque sauvages, sous leur réserve première.


Le mariage cyberpunk et sakuras donne déjà quelque chose d'assez singulier. Mais il faut rajouter à cela d'autres éléments qui donnent au recueil une coloration plus complexe, kaléidoscopique. D'abord, les clins d'oeil permanents à la quête de Seuil et à ces temps anciens/alternatifs. La fantasy celtique et mythique n'est jamais loin, et est même inextricablement liée à ces temps modernes.
Et puis magie, avec l'Eysh et l'art du tatouage. Cela donne au roman une dimension supplémentaire, et complètement reliée au Grid puisque cette magie est incontournable pour aller délivrer Fuyue. C'est aussi elle qui parvient à recréer les ponts entre les époques et à générer la renaissance de Margret. On est dans quelque chose de presque alchimique, ésotérique. J'ai énormément aimé cet aspect-là, en plus de sa beauté visuelle. En bref, Léa Silhol mélange dans Hanami Sonata plusieurs genres et sous-genres et crée là une association réussie.


Hanami Sonata, je l'ai dit plus haut, c'est le récit d'une métamorphose. Celui de Margret, qui renoue avec ses origines. le fil rouge de ce roman, c'est elle. Venue des Etats-Unis au Japon, ce pays qu'elle ne connait pas, c'est là qu'elle va (re)trouver du sens. Sa moitié, sa patrie, sa Terre. Alors le chemin n'est pas linéaire, loin de là, et le roman s'étire sur une durée assez longue.
Une quête, donc, de soi. de son identité, de ce qui est au fond de nous. Crescent n'est pas une jeune femme, c'est une femme de pouvoir qui a traversé les époques. Intéressant de la voir de nouveau renaître ici sous une autre forme, comme un phénix. Et intéressant aussi de voir comment elle finit par balayer ce qui l'a tant de fois contrainte. Une sorte de maturité qui permet au personnage de clamer, enfin, qui elle est et surtout ce qu'elle veut. J'ai beaucoup aimé cette métamorphose, qui se fait à travers un cheminement difficile, fait de séparations, de douleurs tant physiques que psychologiques… Il y a des scènes d'une très grande intensité et d'une beauté pure, dans ce roman; je pense notamment à la révélation que reçoit Crescent lors de son marquage, à certains dialogues et surtout à beaucoup de silences et de non-dits, comme pour éviter de mettre des mots sur la douleur. Parfois, le silence a une force bien plus redoutable que tous les mots.

La relation entre Crescent et Hatsuyuki m'a un peu fait penser à la chanson de Jeanne Moreau dans Jules et Jim : « On s'est trouvés, on s'est retrouvés, on s'est perdus d'vue, on s'est r'perdus d'vue… »
Une petite ritournelle qui a accompagné ma lecture pendant ce pas de deux entre Margret/Crescent et Hatsuyuki. Un pas de deux subtilement souligné par la division en deux parties du roman : le Maître de Kodo//La maîtresse d'Echos. La chute, avant la renaissance.
Une tragédie en deux actes : voilà ce qu'est Hanami Sonata. Une histoire d'amour poignante, faite d'impossibilité, contrainte par le Destin, les menaces extérieures et le sens des responsabilités et du devoir de chacun. C'est beau, c'est vibrant, et c'est puissant, aussi. Moi qui clame sans arrêt que je n'aime pas les romances, hé bien j'ai adoré la relation entre Crescent et Hatsu. Il est vrai que leur histoire personnelle est magnifique, mais j'ai aussi aimé parce que les deux personnages font un pont entre les espaces (Etats-Unis, Japon), les cultures et le temps. le lien, c'est eux. Et ils ouvrent des perspectives fort intéressantes pour la suite. Il va donc sans dire que je vais me plonger dans les autres chants du cycle très rapidement…

La chronique complète figure sur le blog avec un peu plus de points de repère qui replacent le recueil dans la Trame.
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S'ouvrant sur une version amplifiée de la nouvelle le Maître de Kodo, Hanami Sonata centralise son intrigue sur la relation qui se tisse entre Hatsuyuki, Trésor Vivant du Japon, et Margret (qui fut Nicnevin, qui sera Crescent), fay américaine « détachée » avec quatre de ses compagnons pour prêter secours à la jeune soeur du premier, Fuyue-Neko, prisonnière du Grid. Il s'avérera cependant que l'attirance qu'ils nourrissent l'un envers l'autre n'a que peu de rapport avec la nécessité diplomatique qui sous-tend cette visite, et tout à voir avec une très ancienne malédiction que la famille d'Hatsuyuki cherche à garder secrète.
Le Maître de Kodo dépeint une tombée en amour, et donc une chute ; l'autre partie de l'ouvrage, La Maîtresse d'Echo, reprend de la chute et s'élève jusqu'aux retrouvailles : en ce sens, le livre est construit autour de l'image du « pétale qui revient à sa corolle après en être tombé », de la contemplation de la floraison, du Hanami, ainsi. Dans Romaji Horizon, les protagonistes sont pleins de vitesse et de sève, mais les personnages de Hanami Sonata sont plus âgés, adultes, et pétris de devoirs et de responsabilités – ce qui rend leur lutte contre le destin peut-être plus lourde et plus tragique encore, et leur victoire, leur « révolte », plus impactante.
Toutefois, il m'a manqué quelque chose dans cette lecture, sans que j'arrive à vraiment mettre le doigt dessus. C'est peut-être la distinction trop « tranchée », ces deux parties trop nettes ; certains enjeux assez flous – toutefois, l'ayant relu après Romaji Horizon, je l'ai davantage apprécié qu'à la première lecture, alors ça vient peut-être juste du fait qu'il me manquait certaines clés. Je conseille cependant de lire Romaji Horizon (et croyez-moi, ça vaut le coup) avant Hanami Sonata pour vraiment en apprécier toute la saveur.
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Hanami Sonata de Léa Silhol paru aux éditions Nitchevo Factory en Octobre 2018. Ce roman s'intègre dans le cycle Seppenko Monogotari. Il est relié au Dit de Frontier, à Vertigen.
Il est composé du «Maître de Kõdõ » et de « La Maîtresse d'échos ».
La première partie reprend la novella le Maître de Kõdõ paru dans Sacra II, Parfums d'Isenne et d'ailleurs, en 2016, p. 151. Nous retrouvons une partie des Premiers Fays de Seattle. En effet, Caleb-Jay, Margret-Crescent, Abel-Priest, Brand-Sealed et Sean-Walk sont au Japon, et sont venus aider une des leurs à sortir du Grid.
Le Grid, c'est un monde virtuel issu du Darknet où seuls quelques gridrunners peuvent y descendre.
A partir de ce motif, Léa Silhol raconte plusieurs histoires entrelacées, la rencontre entre les fays et la famille Izôkage, une magnifique rencontre empreinte de poésie entre Margret et l'aîné de la famille, la transformation de Margret en Crescent, la Visionnaire de Frontier, avec en toile de fond une malédiction millénaire, des milliers de "Sakura", ajouté à du cyber punk. Rien de tel pour nous emmener loin dans ce paysage si particulier, si différent d'un Japon peint à la Hokusai.
La deuxième histoire est inédite. Avec « La Maîtresse d'échos », nous faisons un bond dans le futur où nous retrouvons Crescent et Hatsuyuki séparé par un Océan. Ici, Léa Silhol nous conte une histoire d'amour contre vents et marées et bercée par l'Hanami du Cerisier, au temps de leur rencontre.
C'est avec une certaine avidité que j'ai lu ce roman. Il se lit d'une traite. J'ai adoré retrouver les fays de Frontier et du Japon, comprendre les liens entre ces deux clans fays, les clins d'oeil de l'auteur avec certains personnages (The passenger). On commence à entrevoir quelques petites touches de l'histoire de Frontier. Et on en redemande.
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Grande fan de Léa Silhol, je n'ai pourtant pas encore lu toutes ses parutions. Après avoir savouré le premier opus de la saga Seppenko Monogatari, je me suis lancée dans le second, profitant du Hanami Book Challenge. À noter que ce second volume peut se lire indépendamment du premier, qui était un recueil de nouvelles.

La saga suit une famille japonaise, tout au long des siècles, ainsi que ses liens avec le peuple féerique – celui, issu du folklore, croisé dans le Cycle de Vertigen, et celui, plus contemporain mais lié au précédent, croisé dans le Dit de Frontier. Car dans l'oeuvre de Léa Silhol, tout est lié !

Hanami Sonata rassemble deux novellas. La première, le maître de Kodo, est une version longue de celle parue dans Sacra. C'était déjà l'un de mes textes préférés de ce recueil, j'ai été ravie de le savourer à nouveau ici ! La seconde novella, La maîtresse d'échos, est inédite. Les deux textes fonctionnent en contrepoint l'un de l'autre, restituant l'histoire de Crescent et de Hatsuyuki, d'un pont jeté entre les fays et le Japon, d'un amour qui transcende les siècles et valse au rythme des saisons.

Dans le maître de Kodo, nous suivons Hatsuyuki Izôkage, qui fait venir des fays des États-Unis pour sauver sa soeur, piégée dans le Grid. le Grid, c'est un environnement virtuel, mais ces quelques mots descriptifs sont insuffisants pour en dévoiler la nature exacte, nature que je vous laisserai découvrir ! Parmi la délégation fay se trouve Margret, une jeune femme au caractère entier qui n'hésitera pas à risquer de tout perdre, pour sauver la jeune fille. Entre Margret et Hatsuyuki naît un amour qui défie toute mesure. Et qui risque bien d'attirer l'ire de l'Hiver, ennemi de la famille Izôkage…

Une novella placée sous le signe d'un éveil d'importance – celui de Crescent – mais aussi d'un amour digne des tragédies shakespeariennes. Féerie et univers virtuel s'y mêlent, de même que le Japon traditionnel et l'Occident contemporain. Un premier texte qui narre la chute exaltée de ses personnages, leur éveil mais aussi le déchirement.

La maîtresse d'échos, le second texte, c'est l'élévation, tel les fleurs renaissant au printemps. Plusieurs années se sont écoulées depuis les événements survenus dans le maître de Kodo, et l'on retrouve ses personnages pour découvrir les conséquences des dits-événements. L'ombre du tsunami qui frappa si tragiquement le Japon en 2011 apparaît aussi dans ce texte, qui se déroule à la même époque.

Je n'en dirai pas plus pour ne pas déflorer l'intrigue, mais cette seconde novella fut tout aussi intense que la première, car chez Léa Silhol, les personnages expriment leurs sentiments dans la démesure, une démesure poétique et à gestes comptés, mais on perçoit bien toute l'emphase qui les emporte à travers leurs mots.

La symbolique de la danse des saisons comme celle de l'Hanami parcourt les pages, entre frimas impitoyable de l'Hiver et fragilité des pétales des fleurs de cerisiers. Autant dire que le fait de l'avoir lu dans le cadre du Hanami Book Challenge a apporté une saveur particulière à cette lecture !

Et, comme toujours avec la plume de Léa Silhol, les mots coulent de façon somptueuse. J'ai noté bien des citations, été transportée ligne après ligne par la pure poésie des phrases. Hanami Sonata a été une lecture marquée par la beauté, celle des mots comme celle du printemps. J'avais le souffle coupé, par cette plume, par ces histoires, par ces personnages.

Un coup de coeur, que dis-je, un coup au coeur !
Lien : https://lullastories.wordpre..
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Izôkage Hatsuyuki a fait appel aux Fays pour sauver sa soeur Fuyue. Celle-ci s'est égarée dans le Grid, cette réalité virtuelle dangereuse et immense, et refuse d'en sortir avant d'avoir retrouvé la personne qu'elle y cherche.

Ce roman est la version longue d'une nouvelle originellement parue dans le recueil Sacra, Parfum d'Isenne et d'ailleurs: Nulle Âme invincible, sous le titre le Maître de Kodo.

Sous ce format, l'histoire est encore plus immersive. A mi-chemin entre les traditions et le folklore japonais et la mythologie celtique et féérique, l'intrigue ne se contente pas de mixer des inspirations différentes, mais offre un univers original, avec ses propres règles, et s'aventure également dans un cyberpunk onirique. Déjà présent dans d'autres livres de l'autrice, cet aspect ajoute une strate supplémentaire à un ensemble de royaumes et d'univers juxtaposés, ceux que nous explorons un peu plus à chaque lecture.

Comme toujours, la richesse de ces univers est servie par la plume si personnelle de Léa Silhol.

Seul bémol: je regrette de ne pas avoir lu l'ensemble des livres de l'autrice, qui forment un entrelacs d'univers partagés, dans l'ordre d'écriture, certaines références qui étaient faites au passé des personnages, si elles ne m'ont pas totalement échappé, étaient un peu vagues, j'aurais voulu en savoir plus.

Une jolie pépite, que j'ai dégustée avec plaisir, autant pour l'intrigue que pour la plume.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Nous pensons peut-être, en rêvant sous ces arbres, que malgré l'impermanence des floraisons, chaque pétale sait de quelle corolle il est tombé ? Que dans ce tapis de neige de soie qui poudre nos allées, et qui nous semble à la fois uniforme, et tout autant constitué de pétales uniques, chacun estimable et précieux à sa façon, gît une vibration unique. Celle de la partie constituante qui, bien que friable, brève, et censément accessoire, sait toujours exactement de quelle corolle, de quel tout, elle est issue. Il est possible, alors, qu'à chaque printemps le moindre de ces pétales regagne sa corolle, et nulle autre. Que la Roue le retisse exactement à sa place légitime. Admirable serait alors, ne le crois-tu pas, l'infinie patience du pétale qui revient vie après vie à sa juste place, sur la même fleur, pour quelques jours si brefs de magnificence ? Sa patience, et sa sagesse. Car ce que le pétale et la fleur savent, c'est cela : il vaut mieux ne vivre qu'un seul mois ainsi, dans la gloire éphémère de la floraison des sakura, que d'endurer des décennies à ne jamais faire partie de la splendeur des choses.
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Lorsque les pétales se détachent des corolles, ils flottent dans l'air doux du printemps avec une grâce que l'on ne peut imaginer. La beauté de ce spectacle est presque insoutenable. Nous nous souvenons, alors, avec une acuité poignante, que la vie est brève, fragile, sans importance, et que, pourtant, et d'autant plus, peut-être, elle vaut d'être vécue. Nous pourrions marcher sous ces cerisiers, vous et moi, et sourire de l'impermanence de la vie, si vous restiez jusqu'au printemps.
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Murmures, plaintes, cris d’oiseaux nocturnes, quelques syllabes effrangées, parfois, figurant les bois flottés de cette tourmente, portés sur un cours à la fois lent et tumultueux, inlassablement nourri et forci par la pluie, encore, et celle que donnent les hommes, quand ils se font pareils à la mer. Le sel. La craie. La marque. L’écume sèche et blanche que les yeux concèdent, parfois, feignant d’ignorer la brûlure, ou la tenant réellement pour rien, tant que l’emprise dure, puisque le sel n’est rien en comparaison de ces noyades intérieures qui déchirent les vivants jusqu’à en faire des morts.
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Le temps n'est rien, comparé au lien intangible qui relie les choses, et forme l'unité des ensembles. Que le pétale est, dans l'éternité, aussi inséparable de sa fleur que le flocon l'est de la neige. Il tombe pour que vienne le fruit : la transmission, l'héritage, le renouvellement de la vie. Il tombe parce qu'il le doit, et il reviendra de même.
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C'est ainsi, toujours : l'aube est le baume perpétuel des cœurs solitaires, et la malédiction crucifiante des amants.
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