AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782954737416
340 pages
Le Chapelier Fou (27/11/2013)
4.25/5   8 notes
Résumé :
IGNOTO DEO... Quand Andrew se voit offrir de manière bien étrange un médaillon, il ne se doute pas que sa destinée va subitement se lier à celles de forces ancestrales... Poursuivi par une secte obscure, à la recherche d'une vérité qu'il préfererait ne pas connaître, son chemin va croiser celui d'une jeune femme avec qui il entretient une osmose surnaturelle... Poussé par des forces qui le dépassent, il va se retrouver plongé au coeur de sa propre noirceur. Le Diabl... >Voir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Que lire après Ignoto DeoVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Voici un roman que l'on ne quitte pas indifférent. Quelle imagination ! Je ne ferai pas le résumé de l'histoire dans cette critique, d'autres l'auront déjà fait.
Je préfère aborder mon commentaire par grandes idées.

- Thème principal :
Globalement, je ne suis pas familier de ce genre de thème. J'ai apprécié le Da Vinci code par exemple, et bien sur, on peut faire un parallèle entre les deux ouvrages. Cependant, il existe un certain nombre de particularités qui les différencient : choix narratif, structure, thème. Ici le thème abordé concerne l'origine du monde, de l'homme et de certaines forces qui gravitent autour de tout cela. Cela conduit à aborder les notions de vengeance, de haine, de folie, de manipulation, de sadisme, de christ ou d'Antéchrist.
Un livre sur la lutte de pouvoir. On ne sait pas exactement ce que l'on cherche, mais on veut le pouvoir.

-Structure et écriture :
Il s'agit d'un livre divisé en chapitres "Homme" et en chapitres "Diable".
Les parties "hommes" sont d'emblée très bien écrites, faciles et agréables à suivre. Les chapitres "Diable", très oniriques sont plus difficiles à intégrer.
On se demande d'ailleurs si l'auteur à écrit deux romans pour en mélanger ensuite les chapitres ou s'il a construit l'enchainement des chapitres tels qu'ils sont présentés dans le livre.
Il faut persévérer et lire les 100 premières pages qui surprennent, car ensuite les deux types de récits semblent se structurer et deviennent plus facile à suivre.
L'ensemble est écrit avec beaucoup de poésie. le style est agréable et on est assez vite conduit à se poser une question :
"Aurai-je choisi le même style narratif, utilisant la troisième personne au lieu du -Je- ; c'est à dire y-avait-il intérêt à vivre le roman de l'intérieur ou en tant qu'observateur extérieur ?
Il est vrai que le nombre de personnages concernés et les divers rebondissements compliquent certainement l'utilisation de la première personne, Peut être pourrait-on différencier le style "Homme" et le style "Diable" afin de mettre le lecteur encore plus au coeur de l'histoire.

-Préalables :
Au court du récit, l'auteur se réfère à des peintres comme von Stuck, Rothko, ou des auteurs comme yung ou Coelho, Je conseille à ceux qui ne les connaissent pas de rechercher ces noms sur internet, afin de visualiser les tableaux par exemple. C'est très intéressant.
Il est préférable d'avoir des notions relatives à la religion, d'avoir lu un peu sur le "new-âge" , le travail sur soi, de tarots, pour bien apprécier tous les aspects proposés dans ce texte..

- Pour conclure, nous avons affaire à un ouvrage original et qui comme je l'ai dit en introduction, ne laisse pas indifférent, qui monte en puissance dans l'écriture et dans l'intrigue au fur et à mesure des chapitres.
A tel point que je dois avouer avoir relu le dernier chapitre afin d'être sur d'avoir tout enregistré.
Un roman qui change et qui peut déranger, mais qu'il faut lire !

Commenter  J’apprécie          80
J'ai pris le temps mais j'ai achevé le premier roman de Jean-Sully Ledermann. le roman est très bien écrit, l'auteur a manifestement les qualités requises pour écrire des histoires ;) Son style est plutôt fluide, même si par moments certains passages gagneraient à être allégés, je trouve. J'ai été effectivement par moments assaillie par les adjectifs foisonnants qui m'ont bloquée dans mon imaginaire. Heureusement, c'est ponctuel et léger.

Concernant l'intrigue en elle-même, étant une grande fan des thèmes abordés, je m'étais fait une joie en commençant cette lecture. J'ai passé un bon moment certes mais j'ai été déçue de déceler trop vite les ficelles de l'intrigue à travers les techniques d'écriture et l'enchaînement des événements que mon plaisir a été un peu altéré. Ça enlève à la surprise malheureusement et certains rebondissements dans l'intrigue paraissent trop prétextes. Par exemple, au début, le personnage principal reçoit un bijou et comme par hasard sur un bateau quelques temps plus tard, il rencontre un expert en la matière. Ce genre de prétextes sont surtout visibles dans la première partie du roman.
J'ai aussi eu parfois du mal avec l'alternance des deux mondes au début, ce n'était pas inintéressant mais c'est un peu long à se mettre en place. Les parties "hommes" sont bien maîtrisées. Les autres parfois un peu moins. Il faut persévérer, les deux derniers tiers du roman sont mieux abordés sur ce point.

Au-delà de ces pistes de réécriture à envisager si l'occasion s'en présente, l'histoire est plutôt bien menée et peut être captivante. On passe un agréable moment de lecture globalement, malgré les quelques maladresses de construction et d'écriture.


Commenter  J’apprécie          20
Ignoto deo ou comment un titre peut vous attirer dans un gouffre sans fin !
Le résumé du roman m'avait plu et c'est pour cela que j'ai accepté avec grand plaisir de le lire (et comme d'habitude, je me fais avoir). L'histoire tourne autour de deux mondes, trente-six milles spatio-temporelle et euh... plein de personnes !! =)

Bon ok, soyons sérieux deux minutes... Top chrono : L'histoire tourne autour d'un homme du nom d'Andrew. Un mec sans histoire, avec une profession stable (à se demander pourquoi ce sont les personnels hospitaliers qui ont le plus de soucis cf : Emergency), et une sexfriend des plus commodes. Pour le moment tout va bien, sauf que, ce dernier devient parano puis dangereux à croire qu'il est le diable en personne.

Globalement , le roman est intéressant pourquoi ?
Voici les raisons :
-Ça fait référence à la Bible, et moi en tant que croyante, je m'intéresse à tout ce qui pourrait se rapprocher de prés ou de loin à la croyance. En réalité, j'aime sans être trop sadique, remettre ma foi en question et ce livre semblait bien partit pour ça. L'auteur a su reprendre agilement le passage de la chute de Lucifer et la bataille des cieux. Et pour ça, je le félicite d'avoir penser de cette manière (même si je suppose qu'il y a d'autre version de cette histoire).
-En lisant, j'ai eu beaucoup de référence série comme Supernatural. J'ai trouvé une certaine similitude sans l'être. C'est-à-dire qu'il traite le sujet du bien et du mal de façon à ce que l'action ne soit pas plat. Vous voyez ? Ça bouge quoi !

Cependant, il y a quand même un aspect négatif :
- Je ne savais pas par où l'histoire débutait et se poursuivait (sauf à la fin). J'étais trop perdue. Malgré le fait que j'ai dû relire deux fois pour m'assurer que je n'avais rien perdu en chemin.
- Les émotions n'étaient pas superbement bien dispatchées. Andrew ressemble à un mec sans âme. Alors que pour la femme, là on ressentait tout l'amour du monde
- Mon dieu, la fin était pourrie. Enfin pas pourrie dans le sens c'est à chier, non, disons que je ne m'attendais pas à ça. Au fond de moi, je hurlais (parce que voila, il était tard quand je l'ai fini), car celui qui est censé être the big boss of the hell réagissait ainsi. Mais merde quoi !!! Là, ça m'a déçu en force T__T

Voilà en gros ce que ça donne. Jean-Sully Ledermann nous embarque dans une intrigue sans fin, où l'on se demande parfois où sont les rapport entre les parties, et c'est les deux dernières qui vous dévoilent toute l'affaire, un peu comme dans les films de thriller. Il vous tient en haleine qu'à partir de la centième page (ben oui sinon ça serais moins marrant à lire), et après vous ne lâchez plus le livre tant que vous ne saurez pas la fin. Bref... Trahison, Amour, Tristesse, Haine, Secte, Sociopathe, Psychopathe, Divinité céleste sont le cocktail de base de ce roman. Ma seule déception c'est la dernière partie du roman. Elle n'a pas ébranlée ma foi comme je l'espérais tant.

L'auteur à un style qui lui est propre, car il n'écrit pas comme les autres. J'ai pas eu du mal à le lire, juste que c'était simple au niveau des dialogues. Il n'aime pas trop décrire de ce que j'ai pu voir, que ça soit les lieux ou les personnes. Juste un simple passage de formalité je dirais. L'avantage, c'est qu'il y a beaucoup d'action, petit bémol : ce dernier prends trop de temps à venir.
Lien : http://leschroniquesaleatoir..
Commenter  J’apprécie          10
Ce premier roman est une réussite. L'auteur nous emmène dans son monde quelquefois réaliste quelquefois complètement onirique. L'histoire est une quête, de l'amour, de la foi et de soi.

Ce roman est un peu surprenant car il est conçu en mélangeant deux styles d'écriture différents. Ce qui est déroutant au départ, évolue vers une symbiose et se termine par un dénouement incroyable. On lit ce roman de bout en bout sans s'arrêter, on se demande ce qu'il va arriver aux personnages tant il y a de rebondissements. L'auteur nous amène non seulement à une vraie réflexion autour de la religion, de l'existence de dieu et du diable mais également sur ce qui pousse l'homme à agir.

J'ai aimé lire cette histoire dense, envoutante et qui vous change !
Commenter  J’apprécie          40
Je vous conseille de le lire, les amateurs d'aventures de suspens et de rebondissement vous ne serez pas déçu. Un livre passionnant dès les premières pages de lecture. Pour un premier roman je lui garantis un succès, je vous invite à le lire dès maintenant … Moi pour ma part j'attends avec impatience le deuxième Roman.
Commenter  J’apprécie          30

Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Le chant du Muezzin vint le tirer de son sommeil, il ouvrit les yeux et contempla les grains de poussière qui brillaient dans les premières lueurs dorées de l’aube.
Au loin, sur d’autres minarets, les haut-parleurs reprenaient en écho la prière du matin, donnant à l’oreille les dimensions de la ville et la faisant pénétrer tout entière dans sa modeste chambre.
Il observa par la fenêtre la multitude des toits qui descendaient vers la mer en contrebas, une marée blanche se perdant dans l’immensité bleue.
Depuis les trois semaines qu’il était là, chaque matin était une nouvelle bouffée d’émerveillement, de dépaysement, l’impression que son réveil était le début d’un rêve dans lequel il flottait, sans limites aux impressions, aux possibilités…
Le parfum des pins qui offraient dans le jardin une ombre bienfaisante, se mélangeait à celui de la mer pour emplir ses poumons tandis qu’il s’étirait.
Il se leva et fit sa toilette. Depuis la cuisine en dessous, lui parvenaient les bruits de préparatifs du petit-déjeuner qu’on allait servir sous la tonnelle.
Il descendit et salua les convives déjà installés sur plusieurs petites tables rondes disposées sous les branches de vigne qui recouvraient la terrasse. Il acheva de se réveiller en buvant un café, se délectant à la vue de la pâtisserie aux pistaches et aux figues qui attendait dans son assiette, soupirant de plaisir sous les rayons dansant de lumière qui filtraient par petites taches mouvantes entre les feuilles au-dessus de lui.
Il finit son petit-déjeuner, traversa le jardin, et passant le portail, s’immergea dans la clameur de la ville. La cloche d’un tram se fit entendre, il s’écarta de son chemin et descendit la rue dont l’enfilade de maisons se terminait sur les reflets lumineux de la mer. Il marcha un long moment sur le quai, respirant l’air iodé, contemplant les mouettes qui planaient dans le vent matinal, profitant par tous ses sens de son dernier jour de vacances en ces lieux.
Il avisa un peu plus loin l’entrée du grand bazar, il se perdit dans cet océan de bruits et de cris, de lumières chatoyantes de services à thé pour touristes, dans les grands drapés de tissus séparant les stands entre eux, la cohue, les embouteillages humains…
Il regardait sur un étal un échiquier finement marqueté, quand il sentit qu’on le tirait par le bas de sa chemise. Un gosse des rues se tenait là devant lui, l’œil malicieux et les cheveux en bataille.
— Tu dois venir avec moi ! Le conteur t’a vu, et il m’a dit que tu devais venir le voir, viens avec moi.
Il le tira à nouveau par la chemise, cherchant à l’entraîner derrière lui.
— Holà doucement bonhomme, c’est qui ce conteur dont tu me parles ? Je parie qu’il a quelque chose à vendre, c’est ça ?
Le gamin le regarda indigné.
— Le conteur il s’en fiche de ton argent, c’est un magicien, il peut avoir tout l’argent qu’il veut ! Il t’a vu et il m’a dit, tu dois le ramener, alors moi je te ramène ! Il veut te dire quelque chose. Tu dois pas avoir peur, il est honnête, et il est bon avec tous.
Il se laissa guider par l’enfant, se disant qu’il ne risquait pas grand-chose au milieu de toute cette foule. Ils tournèrent dans une allée, puis dans une autre et encore une autre, se retrouvant le long du mur même du bazar. Une discrète petite porte était ouverte dans la maçonnerie, et on apercevait dans une pièce minuscule des montagnes de tapis, de tables basses et de plateaux en cuivre gravé. Il se dit que le petit devait certainement servir de rabatteur au marchand, dont la boutique se trouvait un peu trop loin des artères principales du bazar pour faire des affaires, et décida d’entrer dans l’échoppe pour acheter un souvenir.
Le parfum des huiles se consumant dans les lampes donnait un goût épicé à l’atmosphère, c’était un véritable capharnaüm d’objets, plus encore qu’il n’avait cru depuis l’extérieur. Il avait l’impression d’entrer dans une caverne au trésor, s’attendant presque à voir un djinn sortir d’une lampe. Il sursauta en lâchant un petit cri quand une forme apparut effectivement d’une porte dissimulée derrière un rideau.
— N’ayez pas peur, vous n’êtes pas tombé dans un guet-apens, je ne suis qu’un vieillard, je ne pourrais guère vous faire de mal !
Le ton était amusé, et il se sentit un peu ridicule d’avoir l’esprit aussi plein de préjugés et d’images toutes faites. Le vieil homme poursuivit.
— Mais asseyez-vous, je vous en prie, peut-être prendrez-vous un peu de thé ?
— Oui, avec plaisir… Le garçon m’a dit que vous vouliez me voir, j’imagine qu’il dit la même chose à tous les touristes qu’il croise ?
Le vieillard finit de servir le thé, s’assit, et leva d’un air songeur le verre fumant devant son visage. Son regard s’absorba au loin, dans les épaisses volutes d’encens qui faisaient vaciller en montant la flamme d’une lampe suspendue, projetant des ombres étranges autour d’eux, faisant passer des fantômes sur leur visage. Quelques instants s’écoulèrent et il commença à se demander, mal à l’aise, s’il ne ferait pas mieux de partir. Le vieil homme le regarda alors droit dans les yeux, et il eut l’impression que ce regard à l’étrange acuité, pouvait lire au plus profond de son âme… Il sursauta une nouvelle fois quand celui-ci rompit le silence.
— Puis-je vous demander quelque chose ? En quoi croyez-vous ?
Décontenancé par la solennité avec laquelle le marchand avait posé sa question, il porta le verre à ses lèvres mais le reposa aussitôt, grimaçant sous la chaleur du thé.
— Vous voulez savoir de quelle religion je suis ?
Le vieillard esquissa un sourire.
— Non, je ne veux rien dire d’autre que ce que j’ai dit, en quoi croyez-vous ?
— Eh bien, je ne sais pas trop… J’ai toujours pensé qu’il valait mieux savoir et agir plutôt que croire et espérer…
Le sourire du vieillard s’élargit.
— Alors vous avez l’esprit en permanence dans le présent, c’est une bonne chose, mais souvenez-vous de ceci ; savoir et croire sont aussi importants l’un que l’autre… Savoir et agir sont dans le présent, mais la compréhension et la sagesse sont hors du temps…
En disant ces mots, l’homme s’était levé pour aller prendre une petite boite très finement ciselée sur une étagère au-dessus d’eux.
— Je voudrais vous faire un cadeau, ce n’est pas grand-chose, mais j’espère qu’une fois rentré chez vous, cela vous fera toujours penser à notre beau pays et à ce que je vous ai dit…
Il ouvrit le couvercle, et sortit du coffret une chaînette dorée à laquelle était accrochée une petite pierre transparente enchâssée dans une médaille.
L’homme sourit en voyant le marchand lui passer le collier autour du cou, et se dit que toute cette mise en scène valait bien quelques pièces. Il se leva et commença à fouiller dans son portefeuille à la recherche d’un billet, mais quand il releva la tête, le vieil homme avait disparu. Il attendit un instant, lança un « Vous êtes là ? » hésitant, s’approcha de la tenture par laquelle le vieillard était arrivé, la souleva, mais la porte derrière était fermée à clé…
Après quelques instants, il se dirigea vers l’entrée, l’animation du marché déchira l’atmosphère d’étrangeté dans laquelle il se trouvait. Il revint sur ses pas, déposa un billet dans le coffret, et quitta le magasin mal à l’aise…
Il se promena un long moment sur le port, profitant de ses derniers moments de calme, il déjeuna d’un poisson grillé dont le parfum devant l’étal lui avait mis l’eau à la bouche. Il prit le tram et s’offrit un dernier tour de la ville, profitant de l’occasion pour sacrifier à la tradition du touriste, et mitrailler tous les monuments devant lesquels il passait.
De retour à la pension, il monta faire ses valises, puis redescendit s’installer sous les pins pour y somnoler. L’air chaud de l’après-midi transportait le parfum capiteux des fleurs alentours. Allongé dans un transat, bercé par le bourdonnement des abeilles, le bruissement léger des feuilles dans la brise, par les sons enchevêtrés de la marée humaine de l’autre côté des murs, ce flot sonore seulement entrecoupé au loin par les sirènes des bateaux dans le port marchand, discussion d’animaux fantastiques à l’orée du monde, il s’endormit.
Commenter  J’apprécie          31
Et tandis que tout devenait flou autour d'eux, Ève et Andrew rémuèrent les lèvres en un je t'aime silencieux qui retentit longtemps en écho dans leur coeur.
Ils sortirent lentement du sommeil en souriant....
(P310)
Commenter  J’apprécie          70
Il arriva à l'orphelinat les bras chargés de jouets et bientot il disparut sous un déluge d'enfants qui voulaient le remercier en lui sautant au cou. Cette innocence lui procura plus de joie qu'il n'aurait cru possible, et il se surprit même à rire de bon coeur devant l'effronterie de certains d'entre eux. Peut-être y avait-il un espoir pour lui finalement.
Mais alors que la directrice l'entraînait vers une aile réservée aux enfants souffrant de divers handicaps, la tristesse revint frapper à la porte de sa conscience. Se pouvait-il qu'un Dieu permette à autant d'innocents de souffrir ?
En contemplant les petits visages graves qui déjà revêtaient une expression d'adulte, il se demanda ce que ses pouvoirs pouvaient bien faire pour eux. Il y en avait tellement...
(P 245)
Commenter  J’apprécie          10
Quand enfin arriva le grand jour, sa joie et son énergie étaient telles que dès son plus jeune âge, le petit garçon qu'il avait investi de son être devint rapidement insupportable pour son entourage. Il passait le plus clair de son temps à courir en tous sens, voulant tout connaitre, tout explorer. Rien ne semblait aller assez vite pour lui tant il était avide tout. Son père devint de plus en plus sévère et finalement se mit à le battre.
Malgré les efforts de Lucifer pour contenir les émotions de l'enfant, celui-ci se remplit bientôt de rancœur envers ce monde qui ne supportait pas la pureté de son exaltation. Et un jour, alors qu'il était à peine âgé de dix ans, un terrible accident se produisit.
Commenter  J’apprécie          10
Le jeune homme quant à lui comprenait de plus en plus difficilement ce qui lui arrivait. Il aimait Mehaa, il le sentait dans son coeur. Mais quelque chose dans son âme voulait la repousser, refusait de s'ouvrir.
Son art s'en ressentait, il devenait de plus en plus magnifique, de plus e, plus déchirant, tout en restant d'une finesse extraordinaire. Il sentait à chaque fois qu'il prenait un instrument, qu'il peignait ou écrivait, une recherche de plus en plus forte, absolue, d'une forme de pureté d'être.
(P 274)
Commenter  J’apprécie          10

autres livres classés : mystèreVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs (9) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2879 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}