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EAN : 9782226253828
265 pages
Albin Michel (18/02/2015)
4.11/5   9 notes
Résumé :
En 1925, alors en pleine rédaction de son Livre Rouge, Carl Gustav Jung présente une série de séminaires en anglais au cours desquels il parle pour la première fois en public de son attirance pour le spiritisme dans sa jeunesse et les expériences qu’il en eut, sa rencontre avec Freud, la genèse de sa psychologie et sa propre expérimentation de ce qu’il a appelé sa «confrontation avec l’inconscient», décrivant en détail nombre de ses rêves et fantasmes ayant joué pou... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Cette critique peut heurter la sensibilité de certains lecteurs.

La psychologie de JUNG reste pour moi mystère d'incompréhension, parfois je saisi un concept une notion, mais dans entre les lignes de mon inconscient, il n'y a pas de connexion entre mon Anima et mon Persona, mon âme reste planquée dans les profondeurs de mon infini, je n'y vois rien de concrètement exploitable pour comprendre le non-sens du sens de ma vie, tu me suis ? moi plus… A jamais perdu dans les limbes aux frontières de la comprenette trop limitée pour être pleinement émancipée… En bref mon cerveau n'a pas les billes pour sortir des sentiers conventionnels de la nature Humaine, pour conclure je suis bien meilleur menuisier que Psychiatre… J'en ai de la folie aux yeux.

Pourtant la psychiatrie mérite que l'on s'y penche quelques bouquins, ne serait-ce que pour saisir quelques fondements de notre psyché, de notre être, comprendre les mécanismes qui font ce que nous sommes, comprendre l'incompréhensible finalement et l'infinie folie qui se cache dans notre être.

Jung est un excellent raconteur d'histoires, la description de ses rêves est chirurgicale, son interprétation d'une précision chimérique ou les archétypes de l'inconscient collectif, les couples d'opposés, la libido prennent une place importante, il s'aventure dans la science-fiction psychiatrique.

Le problème c'est que je n'ai aucune patience, je lis vite, et même si je ne comprends pas, tant pis, de toute façon ce serait trop long de chercher à piger, ou peut-être que je préfère la vulgarisation de masse, déjà très utile et forte enrichissante au quotidien.

L'idée c'est de déterminer qui je suis, qui nous sommes, chercher à comprendre la mécanique, tout comme la philosophie ou la sociologie, la psychiatrie nous apporte des réponses, des cheminements, des interconnexions ou tout est lié à l'atome près, chacun défend ses théories pour au final crever dans la folie de ses idées, aujourd'hui nos philosophes contemporains ne sont que des rapporteurs du temps passé, se pavanant d'une vulgarisation télévisuelle pour rendre accessible notre salut prochain et pour nous prévenir que la sagesse c'est bête comme la neutralité, l'absence d'idéal, la béatitude intérieure sans dogme, à poil sur une montagne reconnecté au sens vrai entre nature et Cosmos, ou l'ennui, le bonheur, le désir, la morale, le bien, le mal et j'en arrête là, ne sont plus que des sourires bienveillants sur la branlette platonique intérieure, en bref la mort… le sage est archétype, et sa quête une vieille comptine de philosophe.

Du coup me noyant un peu dans toutes mes lectures à la con dont je ne comprends que l'essentiel pour mon « Moi » menuisier, j'ai appelé mon surmoi pour interpréter deux rêves que j'ai fait ce week-end :
Je suis dans l'atelier de mon entreprise, la lumière est tamisée, la disposition très scolaire, le meilleur ouvrier de ma boite celui que je considère comme le Cador apprend à ma nana à travailler une pièce de bois comme au début d'un apprentissage classique.

Ensuite je me trouve toujours dans mon atelier qui n'est pas vraiment mon atelier d'ailleurs, la pièce est très éclairée et ma nana prend une douche nue devant tout les ouvriers et une collègue me dit :

« Elle est sérieuse celle-là » et les gens me regardent gênés du coup je dis à ma nana :

« Tu fais quoi là » ce à quoi elle me répond avec un petit sourire gêné : « bah ouais j'avais envie. »

Rêve du samedi au Dimanche :

Mon premier patron est là, il me cherche pour m'embaucher, il trouve que j'ai changé depuis mes 16 ans, je vois de l'admiration dans ses yeux, et moi je confirme, je souris sans modestie, je prends ma revanche, je veux lui prouver que je suis devenu quelqu'un. (C'était un con qui ne m'apprenait rien, j'étais son larbin, mais il était très bon et très jeune, 28 ans à l'époque)

Et voilà ce qui s'est passé vendredi :

Vendredi en fin de journée, un collègue m'appelle pour que je lui explique un truc, moi de bonne composition et râleur à toutes mes heures, j'y traine des pieds le moins rapidement possible…

« Mais putain je t'ai expliqué le truc au moins 50 fois »

- Moi je suis nul en informatique, toi t'es nul en Menuiserie, d'un ton méprisant me lâcha-t-il

Fils de pute dans ma tête me semblait approprié, l'image de son écran s'enfonçant profondément dans son crâne une excellente réponse à mon égo et ma fierté blessés, car bien sur nous n'étions pas seuls.

La colère m'a tétanisé, il remettait en cause mes compétences professionnelles, il aurait très bien pu dire :

« t'es nul en maçonnerie, en Plomberie, en Ski, je me serai marré de bonne foi, mais en Menuiserie… »

Pourquoi j'ai été mouché ? parce qu'au début de ma formation en Ébénisterie, je n'étais pas très doué de mes deux mains, motivé, bon en théorie mais manuellement à chier, patron et formateurs étaient unanimes à ce sujet, sérieux travailleur, motivé mais nul à chier… (je caricature un chouilla)

Rassurez-vous je n'ai pas lâché l'affaire, j'ai persévéré, j'ai continué en Menuiserie et les années passant, mes mains sont devenues plus habiles, plus surs, histoire de prouver à tous ces gens qui vous jugent durant votre enfance que je n'étais pas une merde. Gardez bien à l'esprit que le jugement des ces gens est biaisé par une subjectivité liée à leur petite personne que j'emmerde aujourd'hui de ma réussite dans un domaine pas déplaisant mais qui m'a été convaincu par la bêtise d'une prof de maths sous prétexte d'une moyenne chaotique qui l'année d'après fut admirable mais j'avais changé de prof, mais pas de programme comme quoi quelquefois ça ne se joue à rien la nullité.

Bref j'ai bossé, pas super doué certes mais bon, 10 ans de plus et je devenais un ouvrier confirmé (en moyenne il faut 10 ans), dixit un ancien collègue très bon…mais je voulais des sous, donc j'ai préféré le bureau d'études.

Aujourd'hui je maitrise mon taf parfaitement, mon collègue quant à lui a intégré le bureau d'étude récemment, ouvrier confirmé, doué lui dans tous les domaines du bâtiment, j'ai une grande admiration professionnelle pour lui, il n'a aucune culture, est obsédé par le fric, fait une faute à chaque mot, peu importe on s'entend bien et on s'apprécie, par contre il a une réputation d'enculé dans mon entreprise, la modestie est une notion dont il ignore le sens, persuadé d'être la réincarnation du dieu de la menuiserie… Mouais bon j'ai connu meilleur en fait mais passons…

Donc le gars me dit : « t'es nul », il voulait me blesser parce que je l'avais vexé et moi qui est une piètre opinion de ma personne je plonge dans mes travers de jeunesse et je coule parce que je respecte le gars, j'admire ses compétences manuelles, oui en bureau d'études pour le coup c'est une quiche, mais on est complémentaire d'autant plus qu'il ne m'a jamais vu bosser en plus.

Et voilà l'interprétation que j'en fais :

Dans le premier rêve quand elle apprend à travailler le bois cela représente mon apprentissage au tout début, car pour le coup ma nana est nul en menuiserie, bref le fait que ce soit elle c'est comme un retour dans le passé une projection de mon amour propre à qui je dois prouver que je suis devenu quelqu'un malgré les difficultés rencontrées durant mon adolescence. le mec qui lui montre c'est une sorte de figure archétype (du légitime) car c'est le meilleur ouvrier de mon entreprise qui est apparu dans ce rêve, mon héros de la menuiserie en quelque sorte. La nudité de ma nana représente mon égo blessé car je suis super pudique en fait, la gêne qu'elle éprouve devant tous ces gens et moi : c'est ma honte car pris au dépourvu et complètement nu. Ma collègue gênée c'est ma Jalousie, mon manque de Confiance en moi.

Bref j'ai résumé car j'ai poussé plus loin l'interprétation mais ça colle complètement

Le second rêve c'est mon égo qui se révolte, qui remet les choses en place, il se rhabille de la veille, mon premier patron représente ce moi auquel je doutais, timide, introverti, solitaire, il est l'archétype (le légitime) car j'admirais aussi ses très bonnes compétences professionnelles, mais aujourd'hui je suis plus sûr de moi, et donc je domine l'enfant que j'ai été.

Je vais très bien dans ma vie hein, je ne suis plus complexé, mais il y a toujours des restes, quelque part, des complexes, un mal être, inconscients ou conscients qui refont surface parfois, j'essaie de comprendre et j'ai compris, cela permet d'être plus en adéquation avec soi sans se pourrir la vie avec des petites névroses quotidiennes qui s'éternisent sans raison, sauf celle de ne pas comprendre comment nous fonctionnons intérieurement au plus profond dans l'infini incompréhension de notre « MOI »


Mais il se peut aussi et gardons cela à l'esprit critique de notre zététique naturelle que cette discipline soit en partie subjective, que les arguments à la rhétorique bien ficelée soient aussi farfelus que l'auteur lui même, rien n'est prouvé scientifiquement, l'interprétation n'est en aucun cas une preuve scientifique, juste une théorie qui amène à se poser des questions sur l'esprit humain, bref il se pourrait que ce soit de grosses conneries mais ça m'amuse de rentrer dans le trip car finalement on peut tout interpréter suivant nos propres croyances, notre propre cohérence, bref il y a un tas de facteurs qui font que, mais sans preuve scientifique concrète, cela reste une curiosité culturelle et un amusement de l'esprit qui s'affute quand même.

Peut-être c'est des gros mythos.

A plus les copains
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Un bouquin de Jung, c'est l'assurance d'un émerveillement que n'affaiblissent pas de multiples lectures, avec des moments de grâce où l'on se trouve comme en face d'une vérité éternelle. Cependant, certains de ses livres sont moins percutants que d'autres. C'est le cas de cette Introduction à la psychologie jungienne qui dérive d'une série de cours donnés par Jung.


Jung saute à pieds joints dans la posture d'autorité qu'on lui accorde. Il ne prend pas vraiment de recul sur son discours, qui est discours d'un supposé sachant à des supposés ignares. Si cette méconnaissance du discours qui le détermine peut se tolérer dans la plupart des disciplines, elle entre cependant en contradiction avec la nature même de l'investigation que se propose la psychanalyse. Ce qui peut éventuellement permettre de comprendre pourquoi Jung avait choisi de distinguer sa pratique de celle issue de Freud en lui donnant le nom de psychologie analytique. On découvre un Jung parfois péremptoire, loin de son sens habituel de la nuance, approximatif et léger qui, parce qu'il souhaite traiter de tout, n'arrive à traiter correctement de rien. Dommage alors que le titre et la préface de ce livre semblent nous assurer qu'il s'agit du meilleur livre pour découvrir la pensée de Jung. Ce peut être à la limite un séminaire de révision fournissant quelques rappels salutaires mais assurément pas le livre au travers duquel on abordera la richesse et la complexité de l'oeuvre jungienne.
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Le sérieux avec lequel Freud considérait sa théorie de la sexualité me troublait également. Il affichait systématiquement son mépris envers la spiritualité qui, pour lui, n’était autre que de la sexualité refoulée. Je lui ai alors signalé que si on allait au bout de la logique d’une telle position, dans ce cas, on pouvait dire que notre civilisation tout entière était une farce, et rien d’autre qu’une création morbide due au refoulement de la sexualité. Il me répondit : « Oui, c’est exactement cela, une malédiction du destin face à quoi nous ne pouvons rien faire. »
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Après ma rupture avec Freud, les élèves que j’avais partout dans le monde me quittèrent pour le suivre. On leur expliqua que mon livre était bon à jeter et que j’étais un mystique, et l’affaire fut classée. Je me suis soudain retrouvé complètement isolé. Aussi préjudiciable que cela ait pu être, il y a tout de même un avantage pour l’introverti que je suis : c’est que cela a permis le mouvement vertical de la libido. Coupé du mouvement horizontal qu’apporte l’activité du monde extérieur, j’ai alors été poussé à fouiller dans les profondeurs de ce qui était à l’intérieur de moi.
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Il y a pourtant une autre manière de voir les choses, qui implique de se demander : « Existe-t-il, en nous, un besoin de satisfaire ces problèmes métaphysiques ? » L’intellect renâcle devant la tâche. Mais nous pouvons toujours l’aborder différemment. Supposons par exemple que je sois intéressé par un problème historique quelconque. Si je disposais de cinq cent ans je pourrais le résoudre. Or j’ai à l’intérieur de moi un « homme » qui a quelques millions d’années, et peut-être peut-il m’éclairer un peu sur ces problèmes métaphysiques. Si on resitue les choses au niveau de l’inconscient, et qu’on se met dans la peau du « vieil homme », alors tout se passe bien.
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Schopenhauer oppose la pensée à la volonté créatrice aveugle. En quelque sorte, la pensée, ce miroir conscient de l’univers, aurait échu par hasard à l’homme qui, à travers elle, aurait connu le mal du monde ; pour cette raison il s’en écarte, s’opposant ainsi à la volonté créatrice. Pour Schopenhauer, la pensée n’appartient qu’à l’homme et n’est pas reliée au Weltgrund ou à l’unbewusster Geist.
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[…] on doit faire attention à ne rien imposer à l’inconscient car il se peut qu’une voie nouvelle soit nécessaire, même si c’est une voie semée d’obstacles catastrophiques. La vie nous demande parfois de nous aventurer sur de nouveaux chemins, totalement inacceptables pour l’époque dans laquelle nous vivons, mais cette seule raison ne peut justifier que nous nous y dérobions.
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