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Marcello D'Orta (Éditeur scientifique)François Aynard (Traducteur)
EAN : 9782020128568
122 pages
Seuil (20/01/1993)
3.8/5   5 notes
Résumé :

Les gosses décrivent leur monde de béton et de pauvreté où les bandes de la Camorra (la Mafia napolitaine) s'entretuent même le dimanche, où il pleut dans les maisons " déglingouillées " et où les rats " zizaguent " entre les seringues des drogués qui jonchent les trottoirs.

Les pères s'inventent chaque matin cent métiers pour nourrir leur famille, les " vraies mamans souffrent ", seuls les enfants se lavent parce qu'ils réussissent à rentrer ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Marcelo D'Orta est instituteur dans la banlieue de Naples. En 1990, il publie ce recueil de 60 rédactions de ses élèves, où ils racontent leur quotidien, leur ville, leurs rêves, leur vision de la société. La forme maladroite fait joyeusement sourire, mais sur le fond, ces petits tableaux de société méritent d'être lus.

La vérité sort de la bouche des enfants. D'ailleurs, les institutrices et instituteurs ne tarissent pas d'anecdotes sur toutes les confidences que leur livrent leurs élèves, sans même qu'ils aient à leur poser des questions ! Ces chères petites têtes blondes trahissent en toute naïveté les moindres travers de leurs parents ! Mais ils confient aussi des drames (ma compagne me rapportait récemment le récit d'une de ses petites de maternelle, migrante, racontant son voyage vers l'Europe en bateau...).

Ce sont ces mots-là que l'on retrouve dans la soixantaine de petits textes rassemblés par Marcelo D'Orta. On s'amuse tendrement des massacres grammaticaux qui ont dû poser un joli défi au traducteur, François Aynard. Mais il ne s'agit pas d'un recueil de perles. le livre n'a pas été publié pour que l'on se moque de ces maladresses. L'intérêt réside plutôt dans les témoignages livrés par ces enfants sur la société dans laquelle ils vivent. « Lui [Berlusconi] aux pauvres il y pense pas. Lui il est seulement milliardaire pour lui et pour sa famille, mais pour les autres il l'est pas. Moi si j'étais riche comme lui je ferais le bien, pour aller au Paradis. ». Il y a aussi le journal télévisé qui gâche les repas de famille, l'été qui serait encore plus agréable s'il y avait Noël, ... On ne s'en lasse pas.

On peut évidemment se demander comment Marcelo D'orta a sélectionné ces textes. On pourrait imaginer un biais, où des aspects qui lui tiendraient à coeur seraient surreprésentés. Mais ne lui faisons pas un procès d'intention !

Si j'ai bien compris, le livre a connu un grand succès en Italie. Sur la couverture de la version française, on voit, écrit au tableau noir, le mot « sgarrupata ». le traducteur l'a traduit en « déglingouillée » (qualifiant ici une maison); il indique qu'il s'agit d'un mot du vieux dialecte napolitain, qui aurait fait fureur en Italie suite à la parution du livre.

Une bonne détente pour l'été, régalez-vous !
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Il s'agit là d' un recueil de rédactions d'élèves d'école primaire vivant tous dans les environs de Naples, plus précisément à Arzano, une ville particulièrement touchée par des tremblements de terre.
Les enfants décrivent avec leurs mots une situation familiale et sociale souvent d'une pauvreté extrême où se mêlent insalubrité, Camorra, drogues et chomage. L'écriture est enfantine avec tout ce qu'elle peut comporter: fautes énormes de langage et de vocabulaire, naïveté et franchise.
Finalement, c'est un travail journalistique autour de vies tellement improbables en Europe.
Des petits textes qui se lisent très vite entre les larmes et le rire.

Bon comme j'ai lu ce livre en allemand, il n'y aura malheureusement pour vous pas de citation...
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Une excellente première approche des Napolitains ... Ils apparaissent bien difficiles à "éduquer" ... mais les rédactions maladroites des mômes apparaissent bien souvent plus justes que les poncifs de bien des journaleux.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Dans ma ruelle ils ont tous tiré les pétards, nous on a jeté par-dessus le balcon les vieilles chaises et on a fait se sauver de la cage le perroquet qui était en train de mourir, pour lui donner la liberté avant de mourir.
Si le perroquet meurt pas, lui le championnat de Naples lui a donné la liberté.
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Moi, je l'aime beaucoup [mon instituteur] parce que c'est un bon maître et il nous apprend un tas de choses. Il est FORCÉ de nous battre, parce que nous on l'obéit pas.

[...]

Lui il s'entend pas très bien avec les autres maîtresses, parce que les autres maîtresses elles crient toujours et elles se tirent la frime et plus elles sont vieilles plus elles se tirent la frime, et elles fument toujours dans les couloirs, et elles savent rien.
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Alors, vu que les diables il y en a tellement, chacun va parler à l'oreille d'un chef, et la guerre mondiale éclate.
L'homme le plus méchant de l'histoire ça a été Hitler, plus méchant que Néron et que Martin Luther, parce que à cause du diable il a tué cent millions de juifs, et il les a transformés en savonnettes, en bougies et en lotion après-rasage.
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Dans cette poésie, Totò dit que les riches doivent pas faire les guignols parce qu'ils sont riches, de toute façon, un jour ou l'autre ils doivent mourir quand même. Quand quelqu'un est mort, ça fait rien qu'il est riche ou pas riche, il doit mourir quand même. Les riches si ils sont nobles ils font les guignols même morts.
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Lui [Berlusconi] aux pauvres il y pense pas. Lui il est seulement milliardaire pour lui et pour sa famille, mais pour les autres il l'est pas. Moi si j'étais riche comme lui je ferais le bien, pour aller au Paradis.
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