C'est un récit autobiographique. Après un grave accident de manoeuvre et plusieurs mois d'hôpital, le jeune soldat
Yvon Collin n'est plus bon pour le service en Algérie. Fait étrange: une commission lui pourvoit alors un poste d'instituteur dans un bourg " au coeur de la Champagne pouilleuse".
Là, commence un récit méprisant sur les villageois dont il a changé tous les noms jusqu'à celui du village pour éviter les ennuis.
Toutefois, j'ai trouvé des passages intéressants sur le fonctionnement d'une classe unique et le rapport de l'auteur avec la hiérarchie qui montrait même à cette époque le fossé entre le travail de terrain et celui demandé par l'institution.
J'ai remarqué aussi que le statut et le prestige de la profession d'instituteur, qui était assez important à l'époque, se sont détériorés avec l'augmentation des missions données à l'école.
La classe unique des années 60 avec le maître à la baguette qui apprend à lire, à compter, à passer le certif à ses élèves est devenue une image d'Epinal.