AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782366581522
265 pages
KERO (26/08/2015)
3.5/5   8 notes
Résumé :
Michel Rostain signe un grand roman sur la transmission, l'amour et la musique, saturé de la chaleur et des couleurs du Sud. " D'un geste précis du bras droit, le torero de quatre-vingts ans resserre ensuite son tempo. Il ramène l'étoffe contre lui et l'arrête net. Le taureau fait un brusque demi-tour. Il s'immobilise à deux mètres. L'aveugle toise l'animal qu'il ne voit pas, les yeux dans les yeux. Puis il se tourne vers moi, sa foule conquise d'avance. La veste en... >Voir plus
Que lire après Jules, etc.Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Dans le cadre de l'opération Masse Critique, j'ai eu la chance de lire Jules, etc. le dernier roman de Jules Rostain. Je remercie Babelio et les éditions Kero pour cet envoi.

Michel Rostain a obtenu le Goncourt du premier roman en 2011 avec le Fils. Jules, etc. est son 3ème roman.

Autant le dire d'emblée, le sujet de cet opus ne plaira pas à tout le monde ! En effet, le thème central du livre tourne autour de la corrida. S'il donne dans une partie au travers des yeux de Camille, nordiste, la parole aux anti-corridas présentés comme des pacifistes (« la torTure n'est pas notre culTure » leur fait il chanter face à la violence brutale des pro-corridas), Michel Rostain nous livre un véritable plaidoyer en faveur de la corrida.

L'auteur s'y connait et a l'air fan, on retrouve tout le vocabulaire inhérent à ce spectacle ? Art ? Tradition ? Boucherie ? Torture ? (J'ai mon avis bien tranchée sur la question mais je vous laisse juge ;) ) tout au long du roman. Des noms des différents actes en passant par les caractéristiques des toros, les passes, vous aurez une vraie initiation au déroulement d'une corrida.

Pour ceux qui connaissent, c'est un réel plaisir. Il se dégage une vraie tendresse dans les paroles de Jules, de Eugène, de Claude, de Hugo, toutes ces différentes générations initiées par les anciens et amoureux de cette tradition. Avec deux points communs récurrents : la musique (pasodoble par ex.) et la présence de Generoso, petit bijou porte-bonheur transmis de génération en génération. Originaire de Dax, comme Jules, etc. j'ai baigné très jeune dans l'ambiance des ferias et vu beaucoup de corridas. J'ai ressenti beaucoup d'émotions et eu des frissons en lisant certains passages.

« Les noms des notes me sont donc venus comme les mots de l'arène, les do, les ré, les bémols, les dièses, les clefs et les mesures à la façon des veronicas et des muletazos ».

Pour ceux qui ne connaissent pas, cela est rapidement déroutant. En effet, même si l'auteur y adjoint des explications qu'il espère le plus claire possible, aucun des termes (ou presque) espagnols n'est traduit en Français. Je peux aisément imaginer que le lecteur novice se retrouve noyé, perdu aux milieux de mots incompréhensibles et ait du mal à rentrer dans le roman.

Il en est de même avec les locutions latines des cérémonies religieuses : pas de traduction. Au lecteur de comprendre et d'accepter. Nous sommes dans un livre à l'éducation très vieux jeu, traditionnelle, à l'ancienne (l'auteur le précise d'ailleurs par l'intermédiaire d'un de ces personnages)

« Vient ensuite un long dialogue en latin entre maman et le curé. Ils lisent dans leurs missels : - Fides, qui tibi proestat ? – Vitam oeternam. – Si igitur vis… Et caetera. Je ne comprends rien à cette voix ni à ce qu'elle marmonne.»

Car oui la religion, la corrida, … tout est et doit rester secret vis-à-vis du reste de la famille. Ne surtout pas dire aux parents que le bon-père Eugène m'amène voir des corridas, ne surtout pas révéler que maman m'a emmené à l'église, etc… le culte du secret est omniprésent, chacun cherchant à transmettre ses propres valeurs à l'enfant.

Mais ce roman est avant tout un roman sur la transmission des valeurs de génération en génération. Michel Rostain use et abuse des traditions sudistes pour créer une atmosphère, une ambiance joyeuse et musicale servant à former et forger le caractère des plus jeunes. Amour, musique, chaleurs, découverte de son corps (masturbation et autres premières fois), traditions et corridas sont les thèmes récurrents tout au l ong des pages.

« Jules a organisé ce goûter et cette promenade pour cela, pour donner ; les enfants se construisent avec un don. »

« Sur la piste, me dit bon-papa, c'est une affaire de bonne distance entre le toro et le torero. […] Dans la vie, tu sais, c'est pareil ; il y a des frontières, il faut les deviner. Si on parvient à rester à la bonne distance, pas loin et même le plus près possible, alors on est juste. »

Ça se lit vite, ça se lit bien et c'est relativement agréable. le style est simple, très dynamique car basé quasi uniquement sur des dialogues entre les deux interlocuteurs. On dévore les pages sans s'en apercevoir et on arrive à la fin du livre très rapidement.

« les microbes tauromachiques sont au travail. »

En ce qui me concerne, j'ai passé un bon moment en compagnie de Jules et sa descendance. Mais je ne peux le conseiller à tous vu le sujet abordé. C'est un roman de niche, il sera adulé ou détesté.

4/5


Lien : http://alombredunoyer.com/20..
Commenter  J’apprécie          70
Je remercie Babelio et les éditions KERO qui m'ont permis de découvrir ce roman par le biais de la Masse Critique.

On ne peut pas dire que je sois fan de ce roman. Je n'ai pas adhéré du tout. Il m'a laissé de marbre. Vraiment désolée.

Michel ROSTAIN nous fait faire des bons en avant, de génération en génération, mais reste très évasif. le seul lien est que chaque génération à un membre de la famille qui va adhérer à la tauromachie, contrairement au reste de la famille, et à chaque fois ce sera un secret.

Bof…
Commenter  J’apprécie          160
J'ai lu les deux précédents romans de l'auteur que j'avais particulièrement aimé surtout le fils. C'est donc en toute confiance que j'ai lu celui-ci, même si à priori il allait moins me plaire car je suis farouchement anti-corrida. Je confirme il m'a nettement moins plus. C'est dommage car habituellement j'aime les romans qui parlent de transmission et de la famille.

Un roman qui parle de valeurs importantes comme la transmission familiale, l'amour de l'art, de la musique en particulier. Mais, il me manquait un petit je ne sais quoi pour que j'aime vraiment. Je n'ai pas retrouvé ce qui me plaisait dans les précédents romans de l'auteur. Je l'ai lu entièrement mais pas avec l'impatience de celle qui veut connaître absolument la suite.

Heureusement, l'écriture de l'auteur donne du style et de la profondeur à une histoire à laquelle j'ai eu bien du mal à m'attacher.

VERDICT

Un avis mitigé sur ce roman qui ravira les fanas de tauromachie et d'histoires familiales. Je suis restée sur le quai mais je lirais volontiers le prochain de l'auteur.
Lien : https://revezlivres.wordpres..
Commenter  J’apprécie          32
« D'un geste précis du bras droit, le torero de quatre-vingts ans resserre ensuite son tempo. Il ramène l'étoffe contre lui et l'arrête net. le taureau fait un brusque demi-tour. Il s'immobilise à deux mètre … ».

Et voilà, le décor planté, un livre sur un sujet à polémiques, la tauromachie. Je viens (et je vis) du sud-ouest et j'ai grandi avec les férias, l'auteur à choisi Nimes comme décor à cette histoire mais le combat reste le même, la corrida est un sujet qui divise !

Michel Rostain est un fervent défenseur des traditions et il nous livre là un livre sur la religion, la tauromachie … et la transmission des valeurs, qu'elles soient religieuses ou familiales mais qui sont toujours très personnelles et souvent secrètes ! Sans être une afficionada, c'est un art que je connais et donc rien ne m'a déroutée ni dérangée dans ce livre et je suis très vite rentrée dans l'histoire (Ceci dit, je doute que tous les lecteurs ait le même ressenti que moi).

Le fil rouge en est « Généroso », une petite figurine, porte-bonheur en bronze représentant au taureau que les membres d'une même famille se transmettent les uns au autres. Nous découvrons Généroso en 1835 et l'histoire s'achève en 2014.

Cela se lit vite, le livre est agréable, l'écriture simple mais pas niaise, il y a de l'émotion … mais c'est aussi là que le livre pêche puisque ces émotions restent superficielles et les thèmes abordés filent les uns après les autres, comme si les frontières des secrets empêchaient le lecteur de rentrer davantage dans l'intimité de ces personnages.

Voilà un avis mitigé sur ce roman lu dans le cadre de l'opération Masse Critique. Je remercie Babelio et les éditions Kero pour cet envoi.
Lien : http://www.instantanesfutile..
Commenter  J’apprécie          00

Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Parfois, les mots disent ce qu'on veut dire. D'autres fois, ils n'y suffisent pas. Jules joue. Sa musique me dit plein de choses, à sa façon qui ne veut rien dire. La mort s'éloigne.
Commenter  J’apprécie          00
J'apprends à rêver le monde
Commenter  J’apprécie          00

Videos de Michel Rostain (8) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Michel Rostain
En 2011, Michel Rostain a publié "Le fils" qui été consacré à la mort de son fils, à l'âge de 21 ans. Dix ans après, l'écrivain publie "Le Vieux" chez Calmann-Levy. Ce roman raconte l'histoire d'un vieux metteur en scène d'opéras. Celui-ci est confronté au suicide d'un jeune comédien. Cet acte pose la question de vouloir mourir dans la dignité. Ce livre est d'autant plus dans l'actualité car, cette question est actuellement débattue au Parlement.
Retrouvez l'intégralité de l'interview ci-dessous : https://www.france.tv/france-5/la-grande-librairie/
autres livres classés : TorerosVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (16) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (2 - littérature francophone )

Françoise Sagan : "Le miroir ***"

brisé
fendu
égaré
perdu

20 questions
3680 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature française , littérature francophoneCréer un quiz sur ce livre

{* *}