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EAN : 9782842657208
227 pages
La Decouvrance (10/09/2012)
4.3/5   10 notes
Résumé :
Olivier Bass est né à Marseille en 1972. Il passe son enfance et son adolescence dans les collines qui surplombent la ville, d où l on voit les navires qui entrent et sortent du port. De là sans aucun doute son choix d intégrer l École nationale de la marine marchande pour partir naviguer. Lors de ses voyages, il préfère se munir d un carnet plutôt que d un appareil photo. C est qu il aime écrire et décrire la vie en mer. Certaines notes se transforment en nouvelles... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Je dois un grand merci aux éditions "La Découvrance" et à la masse critique de Babelio qui m'ont fait découvrir ce magnifique roman maritime "L'homme de Marmara" d'Olivier Bass. J'aime les voyages, la mer, les navires, l'univers maritime, je ne pouvais qu'être séduite par cette très belle histoire qui nous conduit à travers la Méditerranée et la mer de Marmara jusqu'à Istanbul. Un texte passionnant, très bien rédigé, qui nous tient en haleine du début à la fin du livre. Olivier Bass possède une bien belle plume. Ce roman est presque un coup de coeur, il restera gravé dans mon souvenir. Je ne peux que le conseiller aux amoureux de la littérature et des voyages. Oui, "L'homme de Marmara" est un roman à savourer sans modération. Quant à moi, je me suis promis d'acquérir au plus vite un autre ouvrage du même auteur "La musique des Kerguelen".
Lien : http://araucaria20six.fr/
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Merci à Babelio et aux éditions de la découvrance pour ce roman reçu dans le cadre de masses critiques.
L'équipage du Cévennes est de retour d'un périple de cinq mois autour du monde, quand arrivant en Méditerranée, ils sont déroutés vers Istanbul. Arrivés en mer de Marmara, ils recueillent un homme accroché à des branchages flottants. Une fois à bord celui-ci sombre dans l'inconscience. le récit se découpe en deux parties entremêlées, d'une part l'homme inconscient qui se rappelle sa vie, d'autre part l'escale du navire à Istanbul secoué par des évènements politiques. C'est au gré des visites de la ville, des rencontres et de leurs découvertes que l'on voit les membres de l'équipage peu à peu comprendre qui est cet homme. L'auteur en profite pour nous faire découvrir de façon très documentée d'une part le fonctionnement d'un navire marchand et d'autre part Istanbul.
L'intrigue est construite toute en douceur, on entre peu à peu dans l'histoire des principaux protagonistes et l'histoire avance agréablement, bien menée d'un bout à l'autre je m'y suis vite laissé prendre . La découverte d'Istanbul comme de la vie sur le navire est passionnante aussi.
Si le style de l'auteur m'a donné au début une impression très mitigée , les dialogues me paraissant peu naturels, très vite il m'est devenu familier, il me fallait un temps d'adaptation . Malgré mes hésitations du début, j'ai passé un excellent moment, je n'ai pu m'arrêter avant de l'avoir terminé. C'est pour moi un très bon livre.
Lien : http://allectures.blogspot.f..
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Pour son deuxième roman, Olivier Bass, nous replonge dans son univers maritime mâtiné de poésie et de musique classique : ici Heredia et Moussorgski côtoient Istanbul la ville de toutes les merveilles. Dans ses livres, il aime les rencontres improbables, qu'elles soient humaines ou culturelles.
Par son écriture, Olivier Bass fait parfois penser à un impressionniste, préférant l'utilisation de touches de peinture au sur-détaillage trop souvent lourd, il crée ainsi une ambiance ou chacun peut prendre ce qu'il a envie et s'approprier l'ouvrage.
Tel l'homme de Marmara, embarquez sur le navire d'Olivier Bass et laissez vous bercer par le doux murmure des mots. Imaginez… le temps d'une escale les portes de l'orient s'ouvrent à vous.
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COUP DE COeUR !

« L'homme de Marmara » est un roman d'une grande poésie, où les personnages, l'Histoire, les cultures et les destins se mêlent et se démêlent le temps d'une escale, pour nous donner ce que les personnages ont de plus grand en eux : leur humanité.
J'ai aimé la poésie du texte, l'écriture fluide, moins facile qu'elle n'y paraît et qui est la marque des vrais écrivains. J'ai aimé l'histoire de cet aristocrate fuyant la tyrannie, réduit à la misère et à l'emprisonnement et qui tentera coûte que coûte de redevenir un homme libre. J'ai aimé les symboles semés tout au long de ce voyage au long cours. J'ai aimé l'épaisseur des caractères, la vie qu'ils portent en eux, leurs questionnements.

Un livre humaniste.

Nicole
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C'est avant tout un livre d'hommes. Des hommes jeunes, moins jeunes dans un monde d'hommes. La marine n'est pas une histoire de femmes.
Ils ont chacun leur histoire, une fin d'activité, un retour à la terre ferme, une relation difficile avec leur passé, leur filiation.
Et les voila confrontés à un mystère. Cet homme naufragé, plus près de la mort que de la vie, recueilli à bord de leur bateau que le destin a détourné vers Istanbul.
Dans une ville inconnue, soumise à des soulèvements politiques, des rencontres improbables vont leur permettre d'éclaircir de la vérité de cet homme qui chante des airs classiques du fond de son coma et semble comprendre et parler le français d'Heredia. En sauvant cet homme, ils vont découvrir son mystère et en s'approchant de lui, approcher aussi leur propre vérité.
La langue est simple et belle. C'est un livre qui dépayse mais nous ramène aussi à nos racines, à ce qui fait que l'on est uniques, forgés par la terre qui nous a vu naître et l'histoire de nos ancêtres.
C'est un livre d'hommes mais qui touche aussi le coeur des femmes.

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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Lorsque nous nous sommes remis en route pour rejoindre le convoi, nous avons traversé la zone de l'attaque. Ils étaient une dizaine de boches, accrochés à des morceaux de bois, des fragments de bouées. Les corps brûlés, blessés à mort. Les mouettes s'étaient déjà attaquées à certains. Nous avons ralenti pour éviter soigneusement les débris à la dérive et les marins qui surnageaient en levant les mains vers nous. Certains de nos hommes leur ont même craché dessus; je comprenais leur haine et même, je la partageais. J'avais déjà vu périr des gens pendant la guerre de 40. Des inconnus, quelques amis... Ceux-là n'auraient pas dû m'impressionner. Pourtant ceux que j'ai vu mourir, en ce matin de septembre, jamais, jamais je ne parviendrai à les ôter de ma mémoire... Car je les ai regardés, longtemps, sans sourciller. Et tandis que je scrutai leurs pupilles, j'ai compris qu'en cet instant ils touchaient du doigt la terrible vérité de la vie. Ils mouraient et leurs yeux hurlaient qu'ils voulaient vivre. Et dans ce regard, et dans ces bras tendus vers nous, j'ai découvert l'insoutenable solitude des hommes.
Guillemot se frotta le visage. Il fixa Janvier et il reprit :
- C'est ce regard-là qu'avait notre naufragé lorsque nous l'avons sauvé, au moment où il a posé ses yeux sur moi. Le regard d'un homme lucide sur le pas du néant. J'ignore qui il est. Mais ce que je pense, c'est qu'il s'agit de quelqu'un qui se sent suffisamment en danger pour braver le péril du large à mains nues. Le remettre aux Turcs, se serait le remettre à la mer; j'en suis certain.
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Guillemot sortit sur l'aileron bâbord. Istanbul, minute après minute, se profilait. Dans la tiédeur du matin, l'odeur d'amande douce mélangée à celle du poisson et des algues monta de la mer jusqu'à lui. Ces effluves entêtants, qu'il avait déjà décelés la veille au matin devant l'île d'Imrali, il devait ne jamais les oublier. C'était le parfum de la mer de Marmara. Il comprit ce matin-là, qu'il reconnaîtrait à jamais cette mer intérieure les yeux fermés, comme il était capable d'identifier Singapour, Djakarta ou Tokyo seulement à l'odeur de leurs eaux.
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- Parfois, j'aime cette ville. J'aimerais y être chez moi.
- Mais depuis le temps que vous y séjournez, vous devez vous y sentir à votre aise, non?
- Etre à son aise est une chose. Se sentir chez soi en est une autre. Etre chez soi, cela signifie vivre à l'endroit de ses souvenirs. Je veux dire : avoir suffisamment vécu en un lieu pour y avoir son histoire, ses racines. Moi, mes souvenirs sont ailleurs, dans une autre ville, dans un autre pays. J'ai beau me sentir bien, ici, je ne serai jamais chez moi. Ce n'est pas ma culture. Ce n'est pas dans ces terres que sont enterrés mes ancêtres. Si vous saviez à quel point la terre est un élément important pour un Géorgien.
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- Ainsi vous avez grandi sur la rive du Rhin?
- A Lauterbourg.
- C'est à la frontière, non?
- C'est la dernière ville française, à l'extrémité nord-est de l'Alsace. Il y a, le long du fleuve, de grandes forêts où j'aimais me promener.
- Et d'où vous regardiez passer les péniches?
- Pas seulement. Le Rhin, c'est un peu mon océan. Quand je marchais, enfant, le long du fleuve, c'était sur le bord de mon univers que je me promenais. Je voyais, de l'autre côté de la rivière, débuter un monde infini et inaccessible.
- L'Allemagne?
- L'Allemagne, et par-delà l'Allemagne, au bout du fleuve, la Hollande et la mer du Nord. Et mes rêves de voyages avaient l'odeur de grandes forêts rhénanes. Je crois qu'il y a quelques similitudes entre les petits Bretons qui se baladent sur la grève en regardant l'océan et les petits Alsaciens qui promènent leurs guêtres sur les rives du fleuve. Ce sont des enfants de bords du monde.
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Assis devant ce corps en survie, Keller ferma les yeux, longuement. Quels territoires avait-il traversés pour parvenir jusque-là? Avait-il tenté de franchir la mer de Marmara pour trouver une vie meilleure? Avait-il fui la misère ou une guerre?
Il ressentit toute l'épaisseur de la solitude dans laquelle certains hommes étaient condamnés à mourir. Combien de fois l'avait-il imaginé, cette double peine de mort, cette condamnation à disparaître corps et âme.
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